MOTS POUR MAUX DU DIMANCHE
16 décembre 2012
Minable : « d’une pauvreté, d’une médiocrité pitoyable » nous dit le Petit Larousse. Voilà bien le mot qui fâche. Gérard Depardieu a raison de se sentir insulté. « Minable, vous avez dit minable ? Comme c’est minable ! » a-t-il rétorqué dans une lettre ouverte où il dit ce qu’il a sur le cœur. Et on a envie de le suivre. Le sombre Ayrault aurait dû se méfier et tourner sa langue sept fois dans sa bouche. Il aurait dû se rappeler qu’Obélix est susceptible, c’est son défaut. Mais peut-être ne lit-il pas de bandes dessinées. Du coup on a envie d’attribuer l’adjectif aux autres maux que nous inflige le gouvernement. A commencer par les réactions de Sapin, qui donne dans l’outrance minable, Filippetti qui non contente de faire de l’interventionnisme sur les chaines publiques comme au bon vieux temps de l’ORTF, y va de la diatribe culturelle minable, jusqu’à Flanby qui s’est cru obligé de commenter. Mais lui, on sait depuis le début que sa présidence est minable. Minable encore, la politique économique, minable, archi-minable la stigmatisation permanente des riches et la sacralisation des pauvres à qui tout est dû, minable le racket fiscal qui assèche le pouvoir d’achat des classes moyennes sans améliorer celui des plus modestes, minable l’intervention de la concubine face à la contestation de ND des Landes, Minables les lettres envoyées au juge dans le procès de la « Frondeuse », confusion des genres que les médias ne relèvent que très mollement. Minables justement ces médias qui font semblant d’objectivité mais qui s’autocensurent en permanence pour « ne pas nuire à la gauche ». Toutes choses qui auraient entraînées des torrents de haine si le président eût été Sarkozy. Minable une fois de plus, ce président de la République qui n’assume pas franchement ses promesses et qui s’en remet au Parlement, pour le vote de la PMA, alors qu’on sait très bien que tout amendement pour être déposé par la parti majoritaire a reçu d’abord l’aval du « château » comme on dit.
Egalité : c’est le grand mot du jour qui résonnait dans les rues de Paris, braillé par la horde hétérophobe des lobbies homo & c°. Mais de quelle égalité s’agit-il ? Doit-on accorder le mariage aux personnes de même sexe sous couvert d’égalité ? Il existe déjà dans le cadre d’une loi à caractère général : le PACS, qui peut être amélioré et transféré au maire sans problème. Mais l’égalité à laquelle prétendent les homosexuels est toute autre : c’est en fait une rupture d’égalité devant la loi par l’obtention de droits supplémentaires. Ce qui fait problème, ce n’est pas le mariage, c’est la revendication du droit à l’enfant de couples par nature inféconds. Le « mariage pour tous » est en fait le mariage pour quelques-uns avec droit d’adoption et procréation médicalement assistée automatique si tel est leur désir. On ne fait pas une loi pour régler les conséquences de choix personnels de convenance sexuelle. Dans ce domaine il ne peut y avoir d’égalité des droits, tout simplement parce que pour les couples hétérosexuels le droit à l’enfant n’existe pas sauf cas bien particulier et très encadré. Le droit égalitaire exigé par les couples homos va à l’encontre de celui de l’enfant, qui doit être protégé. Au nom de l’égalité, il est interdit de contester. « On est tous égaux, aurait dit Coluche, mais les homosexuels, plus. Ils sont plus égaux ! ». Circulez, vous n’avez rien compris, esprits… minables. La boucle est bouclée. J’espère bien que les minables seront 300 000 le 13 janvier !
Accord : troisième et dernier mot du jour. Un mot pour clore cinq semaines de maux. L’UMP blessée, l’UMP martyrisée, mais l’UMP libérée… de la querelle. Il y aurait donc enfin un accord entre Copé et Fillon. On y trouve, entre autre, à l’ouvrage, la patte de Jean-Pierre Raffarin homme de coeur et de raison. Et l’UMP, réunifiée, va pouvoir repartir du bon pied, à l’assaut des minables qui nous gouvernent. Enfin ! Et on arrose ça avec trois victoires et un siège repris au PS ! Nickel !
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