HISTOIRE
SI J’ETAIS PRESIDENT … (1)
CREDIT OU CAVALERIE ?

SI J’ETAIS PRESIDENT (2)

 

Elysée

La puissance publique doit être au service de ceux qui créent, de ceux qui investissent, et par conséquent produisent de la richesse et des emplois. L’économie n’est ni de droite, ni de gauche. Elle ne relève pas de l’idéologie mais de la réalité des sociétés humaines dont chacune tente de tirer le meilleur parti de ses activités productrices. Les entreprises sont la clé du redressement de la France. Ce sont elles qui permettront de retrouver la croissance, de faire baisser le chômage et bien évidemment de financer la solidarité nationale. Défendre les entreprises, c’est défendre l’intérêt général.

2ème volet : "ce que je ferais"

Si j’étais président…

Je ferai du désendettement de la France la priorité des priorités. Rien ne sera possible sur le long terme, dans le monde tel qu’il est, si la France ne se désendette pas. Je mettrai tout sur la table et je proposerai un « pacte économie-social » sur dix ans. Cette volonté implique des sacrifices. Et je ne connais qu’un seul moyen de se désendetter : réduire les dépenses de telles façons qu’on n’ait plus besoin d’emprunter d’abord, qu’on soit capable d’anticiper le remboursement de la dette ensuite. Pour réduire la dette à 80% du PIB en 2020, il faudra qu’elle obtienne un surplus budgétaire de près de 3% chaque année à partir de 2016, ce qui n’est plus arrivé depuis plus de 30 ans. Voilà qui donne une idée du défi à relever. Cela suppose de tailler sans sourciller dans toutes les dépenses, à commencer par les « inutiles », et il y en a, de réduire les quelques 1300 prestations versées à celles qui sont « essentielles », de supprimer les niches fiscales et de revoir le système d’imposition sur le revenu en l’asseyant sur le socle le plus large dès le premier euro, avec une progressivité raisonnable. On a bien vu que faire payer aux riches le maximum produit à l’Etat des revenus dérisoires avec des dommages collatéraux bien plus coûteux au Trésor public et à notre santé économique.

Si j’étais président…

Je ferai en sorte de créer l’environnement le plus favorable à la créativité, à l’investissement et la prise de risque. Il faut revenir d’urgence à une croissance par la production. Créer cet environnement favorable à la prise de responsabilité est la première vertu économique. Il faut s’interroger sur le fait que la taille moyenne d’une société française est de 14 personnes quand elle est de 41en Allemagne et pourquoi les entrepreneurs français préfèrent rester petits alors que les Allemands continuent de grandir. Ce n’est pas un hasard non plus si le nombre d’entreprises de 50 personnes est beaucoup plus petit que celles qui en emploient 49 : le passage de 49 à 50 salariés entraîne l’application de 34 législations et réglementations supplémentaires ! Autre exemple : pour un même chiffre d’affaires net, une entreprise française dégage une marge de 7% contre 17% pour la société allemande… Et la principale explication tient à la fiscalité plus lourde en France et aux charges patronales ! Les investisseurs sont les bienvenus, les chefs d’entreprise sont notre chance et tant mieux s’ils font du profit !

Si j’étais président…

Je ferai exécuter un transfert massif des charges qui pèsent indûment sur le travail vers la TVA dont le taux passerait à 25%, de façon à rendre les emplois moins coûteux à créer ou à maintenir. Ce mouvement s’accompagnera au gré des progrès accomplis par une baisse progressive des autres impôts qui pèsent sur les entreprises et sur les particuliers. Evidemment, il sera mis fin à cette mesure stupide qui témoigne d’une méconnaissance totale du fonctionnement de l’économie et qui consistait à taxer jusqu’à 60% l’entrepreneur qui souhaitait vendre les actions de sa propre société. Augmentation des salaires et baisses des impôts directs seront les compensations accordées en échange de l’effort. En sachant bien que les premières années seront les plus dures et qu’elles s’accompagneront d’une baisse du niveau de vie. Il a fallu cinq ans à la Suède avant de sentir l’effet de son immense effort de redressement.

Si j’étais président…

Je conduirais les partenaires sociaux à adapter notre marché du travail aux exigences de la compétition mondiale par une réforme profonde du code du travail, pléthorique et paralysant, en introduisant flexibilité et parcours professionnel, en limitant les 35 heures aux grandes entreprises mais en les rendant facultatives pour les entreprises en-dessous de 5000 salariés, et en en supprimant l’application pour les PME de moins de 2500 salariés. Malgré un niveau de taxation très élevé, les Français ne travaillent pas assez et ne créent pas assez de richesse pour financer tous les avantages de leur protection sociale. La désindustrialisation de notre pays vient de la lourdeur de sa législation du travail et de sa suradministration, pas d’une fatalité liée au processus de la mondialisation et à la concurrence internationale. Sinon, comment expliquer qu’un petit patron dont l’activité n’est pas délocalisable préfère renoncer à un contrat plutôt que d’embaucher pour l’honorer.  Pour recruter vite il faut pouvoir aussi licencier facilement ! Bref, il faut travailler à un nouveau pacte social qui prend en compte les réalités budgétaires et le défi de compétitivité : ceux qui sont au travail devront accepter plus de souplesse, moins de protection et se contenter d’un filet de sécurité qui préserve le principe de solidarité nationale. La logique principale doit être de favoriser tout ce qui encourage le travail, le retour au travail et le maintien au travail. Car la première et la plus grave des injustices, c’est … le chômage.

Ces choix des pays comme la Suède ou le Canada les ont fait. Ils sont aujourd’hui en bonne santé et ont retrouvé la prospérité que la facilité de la dette et l’intoxication par la dépense publique leur avaient fait perdre. Voilà qui devrait inspirer nos prétendants pour les futures campagnes électorales. Un programme d'autant plus facile à faire comprendre à nos concitoyens que l'échec de la gauche nous envoie dans le mur.


 

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