HISTOIRE

L’EURO BAISSE, ET ALORS ?


                                                Euro

Les grands industriels parient sur la reprise, avec prudence. Sur une « nette reprise » même. Les présentations optimistes de leurs anticipations de profits en sont le signe. L’embellie est liée en particulier à la reconstitution des stocks dans plusieurs filières, à un redémarrage des investissements et à la croissance vigoureuse des pays émergents.

La baisse de l’euro, provoquée par la crise grecque, tombe à pic. Il a atteint en effet son plus bas en un an cette semaine à 1,31 dollar. Ses oscillations sont d’ailleurs relativement modestes, à mettre en relation avec le poids de la Grèce dans la zone euro, avec moins de 3% du PIB.

Les seuls à s’en plaindre sont les consommateurs qui paieront leur carburant plus cher. Sinon, c’est tout « bénef’ » : pour nos exportations à l’extérieur de l’Europe notamment, et l’effet n’a pas d’incidence pour les échanges avec nos voisins qui ont le même monnaie. La parité euro-dollar devrait même approcher 1,25 d’ici la fin de l’année. Cette baisse profitera plus à la France, à l’Espagne et à l’Italie qu’à l’Allemagne dont les exportations sont moins sensibles aux taux de change qu’à la demande mondiale.

On est encore loin des 0,82 dollar de octobre 2000, qui est le plus bas historique de la monnaie européenne. Cela tient au fait que les grands investisseurs n’ont pas remis en cause la monnaie unique, tels que la Chine qui n’a pas vendu ses réserves de change en euro. Et d’autre part, le dollar est contesté comme monnaie de réserve internationale par les mêmes chinois. Cette baisse très modérée, malgré la spéculation sur le cas grec reflète la confiance bien établie des marchés dans la BCE et sa capacité à défendre la monnaie.

Il faut même s’attendre à un regain d’attractivité du dollar parce que le différentiel de croissance entre les Etats-Unis et l’Europe joue en sa faveur. Et il est possible que le trésor américain relève son principal taux directeur, aujourd’hui proche de zéro. Un contexte que l’économie européenne devrait mettre à son profit pour se relancer…. Mais c’est une autre histoire, car l’endettement des Etats va continuer à peser par les efforts d’assainissement qu’il va nécessiter. La Grèce en est un mauvais exemple, mais un exemple quand même.

 

 


ARIANE A TRENTE ANS

Ariane
La bonne vieille fusée européenne souffle ses trente bougies et connaît un succès qui ne se dément pas. C’est une vraie réussite que le « vieux continent » peut mettre à son actif et qui nous fait la démonstration que la mise en commun des énergies et des moyens permet de tailler des croupières aux autres grandes puissances.

Cela n’a pas été sans mal, ni revers. Tout le monde se souvient des lancements ratés. Projet complexe s’il en est, Ariane est née au milieu des années 70 au moment où le marché de l’espace était totalement entre les mains des Américains.  Partir à l’assaut d’un tel marché était assez audacieux. Tenaces, les Européens les ont rattrapés puis dépassés, alors qu’ils se repliaient sur leur segment militaire.

C’est une incontestable victoire technologique et commerciale construite sur la durée et qui nous prouve que l’Europe politique et industrielle est capable, quand elle veut bien s’en donner les moyens, d’investir sur le long terme et de réussir. Bien évidemment, il faut poursuivre sur la lancée (si je puis dire) avec la préparation d’Ariane 6, mais aussi en investissant dans l’énergie, l’aéronautique (les ratés de l’A 400 M montrent qu’il y a du pain sur la planche), l’automobile… Tous ces secteurs pour lesquels l’Europe a une technologie et  les moyens de tenir sa place sur l’échiquier mondial, d’autant plus avec les évolutions qui se dessinent.

Mais cet esprit européen semble s’être essoufflé. Il a besoin d’un renouveau que le Président français essaye de lui insuffler avec la chancelière allemande. Le bras de fer n’est plus seulement entre le vieux et le nouveau continent, il s’élargit à l’Asie avec la montée en puissance de la Chine, à laquelle il faudra à court terme ajouter l’Inde et la Russie…. Des pays qui possèdent des bataillons serrés d’ingénieurs disposant maintenant de moyens et de vastes marchés domestiques.  

Si l’Europe veut, l’Europe peut. A l’aube de ce 21ème siècle, Ariane reste un modèle exemplaire dont elle doit pouvoir s’inspirer pour montrer au monde qu’il faudra encore compter avec elle. Une politique industrielle européenne est non seulement nécessaire mais indispensable.


 


LISBONNE, ACTE I, SCENE 1… « CLAP ! »


Drapeau européen Drapeaux européens

Le traité de Lisbonne entre en application aujourd’hui. Un pas de plus dans la construction de l’Europe, qui va permettre de mieux parler d’une seule voix. Après un long processus de ratification, et grâce aussi à l’action déterminée de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, les nouvelles dispositions qu’il prévoit vont enfin pouvoir donner leur mesure. Inspiré de feue la constitution de Giscard, il en reprend les principales lignes de force.

C’est d’abord une clarification. Les compétences qui reviennent à l’Europe et aux états membres sont réparties selon trois types de sujet : ceux qui appartiennent exclusivement à l’Union, ceux qui sont partagés entre l’Union et les états, ceux qui restent de l’exclusivité des états. Aux états de faire savoir ce « qui fait quoi » !

C’est ensuite une capacité d’action accrue sur la scène internationale. Le vrai défi est là : La première tâche de la nouvelle représentante pour la politique étrangère et la sécurité, Catherine Asthon, est à coup sûr la mise en place d’une « diplomatie commune », tâche redoutable pour les 3000 diplomates européens. De sa réussite dépendra la crédibilité de l’Europe face aux puissants de ce monde.

C’est aussi plus de pouvoir pour les citoyens et leur représentation. Le nouveau président de l’Union a au moins un mérite : il donne un visage à l’Europe, même si, comme le disent les plaisantins, c’est celui d’un cierge. Pendant deux ans et demi, il n’aura qu’un « job », celui de représenter l’Europe. De leur côté, les citoyens pourront invoquer devant les tribunaux la protection de la « Charte européenne des droits fondamentaux » et ils peuvent même être à l’origine de propositions soumises au Conseil et au Parlement européen, à condition de recueillir l’assentiment d’un million d’entre eux.

En fait, la vraie nouveauté réside dans le rôle des deux nouveaux personnages qui viennent s’ajouter au Président de la Commission et au Président du Parlement européen. L’Europe ne peut avancer, et n’a toujours avancé, que sur des consensus. Ils étaient longs à trouver avec les « présidences tournantes » et les procédures trop lourdes avec l’unanimité sur tous les sujets. Avec le traité de Lisbonne, elle s’est dotée « d’accélérateurs de consensus » avec le Président et le Haut Représentant pour les affaires étrangères, et d’un allégement des modes de prises de décisions dans 51 domaines pour lesquelles ce ne sera plus l’unanimité mais la « double majorité » (55% des états représentant 65% de la population).

On attend le film avec impatience !



UN PRESIDENT POUR L’EUROPE

Parlement européen

M. Van Rompuy, 63 ans, avec sa présidence stable pour un mandat de deux ans et demi renouvelable une fois, va remplacer le système actuel de présidence tournante tous les six mois, qui donnait un peu le vertige Fini le « manège » où l’on change le patron à chaque tour !

 

Fin négociateur, ce chrétien-démocrate flamand, dirige le gouvernement belge depuis un peu moins d'un an. Il s'est fait une réputation dans son pays par sa capacité à nouer des compromis entre les différentes communautés linguistiques. On mesure l’exploit ! C’est pourquoi, sur proposition de la présidence suédoise et après le revirement de Gordon Brown, un consensus s’est très vite formé sur son nom.

 

Le tout nouveau chef de l’Europe a le profil d’un sage et est connu pour ses qualités d’écoute. Autant d’atouts qu’il devra mettre en pratique dans le marigot de l’Union. Ces qualités n’avaient pas échappé à Nicolas Sarkozy et Angela Merkel, et cela bien avant que son nom s’impose comme favori.

 

Ses opinions sur les questions européennes sont encore peu connues, mais selon un diplomate, ceux qui pensent avoir désigné un faible qui ne leur ferait pas d’ombre pourraient être surpris par son engagement profondément européen et sa ténacité.

 

Dans sa première déclaration jeudi soir, il a affirmé que l'Europe devait jouer « un rôle important » dans le monde, mais a dressé un profil de sa fonction très modeste. Il a indiqué vouloir rester « discret », et se concentrer sur un rôle de facilitateur de compromis entre pays. Il aura en effet à préparer des dossiers brûlants comme la réforme de la politique agricole commune ou du budget de l’Union.

Herman Van Rompuy passe pour être plutôt un fédéraliste européen. Il a évoqué la semaine dernière l'idée d'un impôt vert européen, pour alimenter le budget de l'UE, s'attirant immédiatement les foudres de la presse eurosceptique britannique. Un signe plutôt encourageant, non ?

Il bénéficiera d’un salaire de 304 000 € nets par an et pourra compter sur vingt-deux collaborateurs. Le même salaire que celui du Président de la Commission, José Manuel Baroso et du Parlement européen. Il n’aura pas d’avion personnel pour ses déplacements, car le Conseil européenne dispose d’aucune flotte privée. Il disposera pour exercer son mandat d’un budget de 25 millions d’€ pour 2010, dont 12 millions pour l’organisation des Conseils et 13 millions pour ses frais de fonctionnement. Le Président de l’Europe n’est pas à la rue !



UN PRESIDENT POUR L'EUROPE

                                                ?


L'Europe n'est pas tirée d'affaire. Le traité de Lisbonne a permis de retrouver la confiance dans l'avenir et le renforcement de l'amitié franco-allemande, symbolisée fortement lundi à Berlin et aujourd'hui à Paris, constitue un adjuvant essentiel à sa bonne mise en place concrète.

Les défis qui restent à relever ne sont pas minces. Même si elle a tenté de marcher d'un même pas pour répondre à la crise, les décisions des uns et des autres n'ont pas toujours correspondu à un souci unitaire. Les déficits et les dettes se sont creusés et la crise financière et économique a marqué plus fortement les nouveaux venus dans l'Union et les plus fragiles comme l'Espagne ou la Grèce. Il faut donc parvenir rapidement à une régulation des banques pour les empêcher de retourner à leurs démons de la spéculation. Il faut tenter de réduire le plus tôt possible le chômage que la reprise de la croissance ne jugule pas et on attend de cette nouvelle Europe qu'elle ait une ambition réelle pour commencer à harmoniser les systèmes fiscaux tout en les réformant.

Il y faudra un Président politique. La renaissance de l'axe franco-allemand est indispensable pour inspirer une politique ambitieuse. Le nouveau système de gouvernance devrait être plus efficace que l'actuel, mais à condition qu'on ait un président qui prenne les décisions qui s'imposent. Une personnalité forte aux convictions européennes affirmées serait l'idéal. Tony Blair avait le profil. Pourtant son choix d'intervenir en Irak avec Georges Bush en 2003, le fait que le Royaume Uni ne soit ni dans l'Euro, ni dans Schengen ont rendu sa candidature inopportune. On s'oriente donc vers une personnalité au profil plus feutré. Peut-être est-ce sage dans un premier temps, pour rôder le nouveau dispositif. Encore faut-il garder en mémoire qu'il s'agit de faire bouger une communauté de 500 millions d'êtres humains.

L'Europe n'aura pas encore son « Georges Washington ». Un trop gros calibre aurait fait de l'ombre à un Sarkozy ou une Merkel, et cela aussi est à prendre en compte. D'autant plus que si rien ne peut se faire sans l'Allemagne et la France, qui ont décidé de se mettre d'accord pour une proposition commune, nos deux pays savent qu'ils ne peuvent rien faire sans les autres.

L'essentiel c'est que l'Europe avance. Le moteur franco allemand va jouer à plein. Il s'agit de mettre à la tête de l'Union celui qui sera à même d'en tirer le plus les avantages.




LA FIN D’UN MONDE

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Laissons Archibald à ses excès et revenons aux choses sérieuses.

Qu’elle était émouvante cette cérémonie hier soir, à la porte de Brandebourg ! Et quel plus beau symbole, vingt ans après, l’Allemagne pouvait-elle nous offrir que celui de cette femme, récemment réélue confortablement à sa tête, Angela MARKEL, issue de cette Allemagne de l’Est que le totalitarisme communiste voulait enfermer derrière son mur et ses barbelés !

C’est un message de confiance que nos recevons de l’Allemagne réunifiée. Pourtant, en ce 9 novembre 1989, quand nous vîmes devant nos yeux éberlués le peuple de l’Est pousser la muraille et déferler à l’ouest, à la joie que nous ressentions se mêlait une sourde inquiétude : et si la grande Allemagne reconstituée choisissait « l’Ost politique » ? Nous ne savions pas sur quel monde débouchait cet évènement historique. Il annonçait en fait l’écroulement de tout l’empire communiste qui gravitait autour de l’URSS. La Pologne avait joué le rôle d’éclaireuse de la route. Le putsch d’Eltsine à Moscou en fut le prolongement logique. Le "rideau de fer" avait vécu ! L'Europe n'était plus coupée en deux ! C'était la fin de l'affrontement des deux blocs et de l'équilibre de la terreur. Mais en même temps cette victoire du monde occidental nous faisait peur !

Nous attendions de la disparition de la ligne de démarcation la naissance d’une confédération germanique. Erreur : ce fut l’absorption de la feue RDA par la démocratique et prospère RFA. Nous avions sous-estimé l’état de délabrement dans lequel se trouvait la république communiste, son économie ruinée, un peuple paupérisé. Ainsi l’Allemagne réunifiée réinstalla sa capitale à Berlin, mais garda la solide démocratie établie à Bonn. Ses dirigeants, et il faut saluer le choix décisif du Chancelier Kohl, l’ancrèrent dans l’Europe en construction. Les liens établis avec la France depuis le Général De Gaulle et le Chancelier Adenauer, jamais démentis ensuite, faits de complicité entre les dirigeants et de complémentarité entre les deux pays, jouèrent sûrement un rôle majeur.

La réunification coûta très cher aux allemands de l’Ouest : une augmentation de 7% des impôts permit de faire déferler 150 milliards de Marks pour reconstruire les lands de l’Est. Malgré cela, un écart considérable existe encore, même si aujourd’hui, les différences culturelles sont pratiquement gommées. Certains ont la nostalgie de ce monde simple où l’Etat prenait tout à sa charge en échange du sacrifice de la liberté. Le chômage explique en partie ce regard que les Allemands démunis jettent sur leur passé, et la crise n’arrange rien. L’essentiel, c’est qu’aujourd’hui personne ne remet en cause l’appartenance à une seule nation. L’essentiel c’est que l’Allemagne d’Angela Merkel soit restée un pilier de l’Europe et contribue pleinement à son devenir.

Les prophètes de malheur se sont trompés. L’Allemagne n’a pas changé de nature en se réunifiant. Nous gardons à l’esprit ce message très fort du 9 novembre 1989 : le désir de liberté triomphe des régimes les plus cruels et des barrières les plus sophistiquées, car il n’y a rien de plus terrible que d’empêcher un être humain de penser !



OUF !

Drapeau européen 


L’Irlande a voté « oui » et le score (67%) efface complètement le « non » qui avait tout bloqué il y a un peu plus d’un an et demi. Cette fois-ci les motivations étaient inverses, en raison de la crise. Mais peu importe. L’évolution constitutionnelle inscrite dans le traité de Lisbonne est de nouveau sur les rails. Reste un écueil, celui du Président tchèque, esseulé, qui refuse toujours de signer le traité pourtant ratifié par son parlement, et qui cherche à gagner du temps en espérant une victoire des conservateurs britanniques au printemps prochain. Une course contre la montre est donc engagée pour faire entrer le nouveau traité en application dès le début de l’année prochaine.

Il est important que l’Europe soit relancée, et cerise sur le gâteau, au moment où l’on va fêter le 20ème anniversaire de la chute du mur de Berlin. Tout un symbole. Ce "oui" pourrait clore enfin un chapitre institutionnel qui n’a que trop duré. Il se sera écoulé 15 ans depuis le traité de Maastricht.

Que peut-on attendre de la « nouvelle Europe » ? Nos concitoyens n’imaginent certainement pas quel changement fondamental le traité apporte : c’est l’assurance d’une place sur la scène mondiale autrement plus crédible qu’actuellement, même si, grâce au volontarisme de Nicolas Sarkozy et d’Angela Merkel, elle a beaucoup plus parlé d’une seule voix qu’auparavant, à l’occasion de la crise. Demain elle offrira un tout autre visage  avec un vrai exécutif et une vraie gestion commune des « affaires étrangères ». C’est sans commune mesure avec la situation actuelle : un président élu pour deux ans et demi, un ministre des affaires étrangères qui ne dit pas son nom mais qui en aura les prérogatives. L’Europe qui s’annonce ce sera aussi plus de démocratie avec un parlement aux pouvoirs renforcés, et plus de réactivité grâce à des décisions plus rapides.

Bien entendu, le grand marchandage est probablement déjà commencé pour trouver un accord sur les deux postes à pourvoir et les personnalités compétentes pour  les occuper ne manquent pas.

L’année 2009 se termine donc sur une bonne nouvelle. Nous devrions en être d’autant plus satisfaits, nous Français, que notre Président n’est pas pour rien dans la décision de procéder à un deuxième referendum irlandais. Mais bon, notre opposition est coite dans ce cas-là !



LA REVANCHE

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Elle est venue plus vite que prévue ! Le destin réserve parfois ce genre de surprise. Il suffisait de voir, hier soir les mines déconfites à la mairie d’Angers pour comprendre l’ampleur de la désillusion socialiste. Mais Christophe BECHU ne se contente pas d’assurer : il fait une démonstration magistrale de son implantation dans le département de Maine-et-Loire et perce jusqu’aux confins lointains de la terre d’Armorique.

Le talent est toujours récompensé. Mais quand s’y ajoute le travail sérieux, le brio sur l’estrade et la chaleur communicative de la poignée de main… alors tous les ingrédients sont réunis pour un parfait succès. Avec plus de 27% des suffrages, il double presque le capital de l’UMP de 2004. Le contexte n’était pas le même, il est vrai : on sortait d’une déroute aux régionales. 

Voilà donc Christophe BECHU député européen. Ne nous y trompons pas, l’éloignement à l’Assemblée européenne ne conduit pas forcément au déracinement, c’est un trompe l’œil. Il peut au contraire renforcer la notoriété et donner de l’épaisseur. Désormais, il va falloir compter encore plus avec lui dans le paysage, d’autant plus que l’affaiblissement du Modem ne donne pas à Laurent GERAULT de grandes marges de manœuvre. N’écrivons pas l’histoire trop vite, mais le chemin est quand même tout tracé, non ?  « J’irai jusqu’au bout de mes rêves… » : là-dessus, on peut lui faire confiance. Et il y en a un qu’on caresse depuis 1977 !

Nul doute que ce 7 juin ne donne lieu à des reconsidérations locales. Le vote des électeurs est toujours source de sagesse pour celui qui veut bien retenir la leçon. Le moment est peut-être venu pour certains de ranger les couteaux. Ils n’en seraient pas méprisés pour autant. Bien au contraire !


                                                                           



L’UMP REGONFLEE….

  Drapeaux européens                                                         

 

C’est un succès ! On pouvait s’y attendre, mais il est là, mis en valeur par l’effondrement du PS et du Modem et la percée des Verts. Le deuxième acte du quinquennat s’ouvre donc sous les meilleurs auspices pour Nicolas SARKOZY qui échappe, et comment, au vote sanction.

C’est aussi la récompense d’un travail en profondeur commencé avec les succès de la Présidence française et qui s’est poursuivi avec une campagne sérieuse et active menée par le Premier Ministre pour soutenir des listes constituées d’européens chevronnés.

C’est enfin la condamnation de la stratégie franco-française exagérée de ceux qui voulaient ramener le vote à une sanction pure et simple de l’action du gouvernement fondée sur un antisarkozysme primaire, alors que ce n’était pas le sujet. Résultat : ceux qui ont parlé d’Europe ont été bien servis. A cet égard, la campagne menée par Europe Ecologie obtient une place justifiée parce qu’elle a su séduire un électorat désemparé par les querelles ou par un discours en boucle.

Ce qui s’est passé sur les bords est aussi intéressant. D’habitude, l’abstention favorise les extrêmes.  Ce n’est plus le cas à droite où De Villiers est réduit à lui-même et le FN contenu dans ses limites traditionnelles. A gauche, si le vote extrême progresse, il ne profite visiblement pas de la crise autant que ceux qui l’espéraient. Le NPA pâtit du non engagement de son leader et Mélanchon réussit tout juste à sauver les meubles de ce qui reste du PC et de la gauche dure du PS. Les extrêmes anti-Europe n’ont pas fait recette.

Le scrutin à la proportionnelle intégrale doit-il être réaménagé ? La floraison des listes au-delà du raisonnable, leur incapacité pour beaucoup d’entre elles à assurer le minimum « syndical » (affiche officielle et bulletin de vote) appelle à mettre en place des garde-fous. De même, dans ce type de scrutin, l’union est toujours récompensée puisque la dispersion des voix est source de faiblesse. On en a une bonne illustration avec le résultat du scrutin. C’est donc la liste arrivée en tête qui a gagné. Point barre. Les additions de scores n’ont aucun sens. A chaque scrutin sa vérité.

Enfin le taux d’abstention est trop élevé, c’est indéniable. Qu’y faire ? Dire qu’on a un déficit de communication sur l’Europe n’est pas suffisant et reste d’ailleurs à vérifier. Que les rouages de l’Union soient méconnus, c’est certain. Mais c’est vrai aussi de nombre de nos institutions hexagonales. Comme l’ont dit beaucoup d’orateurs hier soir sur les plateaux de nos chaines préférées, ce qui manque à l’Union européenne, c’est la dimension politique. C’était l’un des thèmes préférés de campagne de l’UMP et d’Europe Ecologie…. Comme par hasard ! Et puis (faut-il y voir une source de désaffection ?) le « tam-tam » médiatique ne s’est pas vraiment intéressé à cette élection. Comme quoi, le bourrage de crâne est parfois nécessaire pour susciter l’envie. Les électeurs qui ne se sont pas déplacés ont perdu une occasion de s'exprimer. Ils ont perdu le droit de se plaindre. L'Assemblée élue n'en est pas moins légitime.

Le principal enjeu était de savoir quel groupe dominerait la nouvelle assemblée : ce sera le PPE auquel adhère l'UMP.

 

                                                                 


 


J – 1

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LE SCANDALE DES LISTES FANTôMES …et autres incongruités

P1050430 La campagne pour l’élection de nos députés au parlement européen se termine ce soir à minuit. Drôle d’ambiance par bien des aspects. Et d’abord ces curieuses listes qui ont obligé les municipalités à aligner coûteusement des panneaux officiels par dizaines sans qu’ils soient honorés d’une affiche. Est-ce ainsi qu’on respecte l’électeur ? Et il paraît que nombre d’entre elles ne fournira même pas le bulletin de vote… Ces listes fantômes sont un scandale, un dévoiement de la démocratie qu’elles contribuent à discréditer. Quand on ne représente que soi-même ou peu de choses, qu’on n’a pas les moyens, on ne sollicite pas les suffrages de ses concitoyens. 

La fin de la campagne a enfin débouché sur quelques débats médiatiques. Il était temps que les médias s’intéressent enfin au débat européen. Mais comment faire un plateau avec autant de têtes de listes sous le contrôle tatillon du temps de parole comptabilisé par le CSA ? Et que dire des messages audiovisuels de la campagne officielle, sinon qu’ils sont à la propagande ce que la bonde d’évier est à l’érotisme ! On aura assisté quand même à un peu de spectacle, assuré par deux troublions de notre politique nationale : le gaucho devenu vert et l’Iznogoud orange. Mais on s’en serait bien passé. Comme toujours, les électeurs qui confieront leur vote à ce type de personnage prennent le risque de connaître une déception à la hauteur de l’outrance du discours.

Europa  Et pourtant, l’Europe mérite mieux. L’histoire ne se répète pas, mais les mêmes causes provoquent toujours les mêmes effets. La crise de 1929 nous a atteints en 1932 avec son cortège de chômeurs en France et en Europe, la montée des fascismes comme recherche éperdue de solutions, et celle des protectionnismes pour protéger les monnaies, et avec eux les tensions qui ont débouché sur la 2ème guerre mondiale. Imaginons un peu que nous n’ayons pas construit l’Europe, que nous n’ayons pas l’Euro comme bouclier commun… face à cette crise dont on dit qu’elle est plus grave que celle que je viens d’évoquer. Alors on mesure les bienfaits du travail accompli depuis 50 ans.  Ensemble, c’est visible, nous sommes plus forts pour y faire face. Si seulement nos jeunes pouvaient en avoir conscience !

C’est en pensant à tout cela, que demain j’irai voter. Avec conviction et confiance. Et aussi parce que je ne veux pas n’importe quelle majorité au parlement européen !


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LE DERNIER MEETING DE CHRISTOPHE

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19H30. « Il » entre dans la salle Osnabrûck du centre de Congrès. Ce soir il est la « vedette ». Ce n’est pas comme ces réunions régionalo-nationales où la tête de liste fait l’ouverture et les VIP se partagent le temps de parole… qu’ils respectent rarement. La salle est pleine. On est à Angers. Christophe est sur ses terres, ce qui suffit pour lui donner un regain d’énergie, histoire de terminer la campagne en beauté. Deux Morbihannais et Marcel Albert venu des Herbiers en voisin représentent la liste. Chacun des autres leaders de la liste a choisi pour cette veillée d’arme, de tenir réunion chez lui, dans sa région. En apéritif, Roselyne BACHELOT vient apporter son soutien chaleureux en regrettant d'être retenue par la discussion de la loi de réforme de la santé au Sénat. C’est à Marc LAFFINEUR d’ouvrir la réunion, pour accueillir –évidemment- et souhaiter bonne chance -bien entendu- après une courte escapade de commentaires de politique nationale où les derniers événements médiatiques prennent toute leur place. Succès assuré.

P1050448 Le gros de la réunion, c’est la tête de liste qui va l’assurer. Et « il » assure, le bougre. Il nous avait étonnés par sa connaissance des dossiers municipaux, il nous a époustouflés par celle des dossiers européens. Il commence par le besoin d’Europe, décliné sur le thème de la crise et ceux de l’écologie et du développement durable. Il enchaîne sur la démagogie et le dévoiement du scrutin de ceux qui réclament à la cantonade un « vote sanction ». Et là, Christophe se fâche presque « sanctionner quoi ? Une France qui résiste mieux que tous ses voisins à la crise, grâce à l’action du gouvernement ? ». et de déplorer l’absence d’éthique de ceux-là qui ne pourront récolter que le discrédit. Ce sont eux qu’il faut sanctionner !

Lui-même, en homme de raison, reconnaît que l’Europe actuelle n’est pas enthousiasmante et la déception qu’elle nous cause doit nous amener à être exigeants pour insuffler un « nouvel idéal européen ». L’Europe est à la croisée des chemins entre son élargissement perpétuel et l’approfondissement de son être. Notre candidat manifeste alors quelques convictions fortes sur la nécessité de frontières pour une Europe « géographique » qu’il appelle de ses vœux, condition sine qua non d’une Europe politique fondée sur des valeurs héritées de notre histoire. Ce qui évacue le problème de la Turquie. Mais « l’eurosepticisme »  lui paraît être une insulte au courage des « pères fondateurs » qui ont osé poser les fondements de l’union au lendemain d’une guerre sanglante. Il prend le parti de l’action pour remettre le politique à sa place dans le fonctionnement de l’Europe.

P1050449 Enfin, pour l’atterrissage, rien de tel qu’un petit détour par le territoire local qu’il a dans son coeur et dont il assure qu’il le fera rayonner au-delà des frontières. Et comme la conclusion doit remuer les cœurs (justement), il en remet une couche sur l’humanisme qu’il met au centre de son engagement politique. Du travail d’orfèvre. 

Les questions qui suivent montreront qu’il est incollable : Problème des langues, effets de la mondialisation, évolution des institutions, avenir de la politique agricole commune, défense, dumping social interne, harmonisation fiscale…. Autant de questions qui auraient mérité le débat que toutes les autres listes ont fui.

Christophe BECHU n’est pas encore élu : il faudra attendre dimanche soir. Mais il est déjà dans la peau d’un député européen. Il y a des fonctionnaires bruxellois qui vont bientôt souffrir…


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L'EUROPE, NOTRE CHANCE, par Alain JUPPE


  Juppé 2                                                       

L’Europe, c’est la chance de la France et des Français au XXIème siècle.

Une fois encore, contre vents et marées, je veux faire cette profession de foi européenne.

Je mesure bien le peu d’intérêt que nos concitoyens semblent accorder au scrutin européen de la semaine prochaine. Cruel paradoxe: alors que face à la crise, l’Europe a fait la preuve de sa capacité de nous protéger, alors que le futur parlement européen aura des pouvoirs fortement accrus dès que le traité de Lisbonne aura été ratifié, la menace d’une abstention record ne faiblit pas.

Comment expliquer ce paradoxe? Sans doute par le comportement de tous les décideurs, politiques, médiatiques, économiques, culturels… qui ne parviennent pas à se débarrasser de l’habitude d’imputer toutes nos difficultés à la bureaucratie de Bruxelles, même et surtout quand elle n’y est pour rien. Alibi facile!

Et puis, dans notre univers médiatisé, l’électeur aime faire des choix de personne: élire un président, ou, à l’autre bout de la chaîne, un maire. L’élection européenne reste hélas! désincarnée.

Alors, jusqu’au jour de l’élection, il faut chercher à convaincre.

En rappelant d’abord que nous avons réussi à construire en Europe ce qu’aucune autre région au monde n’a réalisé: une union de Nations qui nous garantit stabilité et solidarité, qui nous protège dans un monde imprévisible. Oh! je sais bien, la paix ne fait plus recette, tant elle semble acquise aux yeux des générations qui n’ont pas connu la guerre. C’est pourtant le premier demi-siècle de paix que nos vieux pays ont connu au long de leur histoire contemporaine (ou même millénaire).

L’Europe, c’est surtout un lien de solidarité entre ses Etats les plus avancés et ceux qui ont du retard. Dans aucune autre organisation à travers la planète, on n’a mis en place d’aussi puissants moyens de permettre aux seconds (l’Espagne, le Portugal, la Grèce, l’Irlande, aujourd’hui les pays d’Europe centrale et orientale) de rattraper les premiers. Avec succès et pour le plus grand bien de tous. Ce qui explique l’attractivité de l’Union sur les candidats à l’adhésion. Mais ce qui nous fait aussi obligation de ne pas dépasser notre capacité d’absorption, sous peine de dénaturer la construction européenne. C’est l’un des arguments majeurs qui me fait militer pour un partenariat privilégié avec la Turquie, plutôt qu’une adhésion pure et simple (voir mon débat avec Michel Rocard dans les colonnes du Figaro) 

Pour l’avenir, et c’est là l’essentiel, l’Europe est porteuse d’un projet de civilisation original.

Et d’abord d’une “gouvernance” originale qui parvient à concilier le rôle d’Etats-Nations fidèles à leur personnalité, et celui d’ instances communes qui jouissent d’importants transferts de souveraineté librement consentis. Et qui agissent de manière de plus en plus visible sur la scène internationale. Je prends deux exemples très différents: à l’OMC, dans les négociations commerciales; ou sur certains théâtres d’opérations militaires quand la PESD (politique européenne de sécurité et de défense) est mise en oeuvre (au Congo, au Tchad, au large des côtes de Somalie…). Bien sûr , c’est compliqué, surtout depuis que nous sommes 27. Il faut du temps et de l’énergie pour parvenir à des décisions qui sont forcément des compromis. Mais, lorsque l’impulsion politique est forte, ça marche: la présidence française au deuxième semestre de l’année dernière en a apporté la démonstration.

Projet de civilisation aussi que la manière dont l’Union et ses Etats-membres cherchent à concilier, d’un côté, l’économie de marché, la libre entreprise, seuls vecteurs efficaces de création de richesses, et, de l’autre côté, un haut niveau de protection sociale. Peut-on citer une seule autre organisation régionale, un seul autre grand pays où des progrès aussi considérables ont été faits sur ce chemin? Et où la volonté de continuer est aussi grande? Ici encore, le défi est considérable. Surtout dans une économie globalisée où la concurrence est omniprésente. Mais, ça marche. Les Etats-Unis d’Obama ne se sont-ils pas donné l’objectif de créer un système de protection sociale plus efficace et plus juste?

Projet de civilisation enfin que l’engagement déterminé de l’Europe dans le combat pour sauver la planète. Le succès du prochain sommet de Copenhague (décembre 2009) dépendra largement de l’exemplarité de l’Union et de sa capacité à entraîner l’Amérique et les pays émergents, au premier rang desquels la Chine.

On mesure l’enjeu: recommencer après la crise comme avant, c’est aller dans le mur. Il nous faut inventer un nouveau modèle de développement et l’Europe peut être en première ligne, sans naïveté (la compétitivité oblige) mais sans frilosité. 

Ne nous méprenons pas: il va nous falloir vivre autrement. Nous déplacer autrement en privilégiant, dans nos villes, les transports en commun et les modes doux (vélo, marche…); aménager nos territoires autrement pour mettre un terme à l’étalement urbain et au mitage de nos espaces naturels; construire autrement des bâtiments qui produisent autant d’énergie qu’ils n’en utilisent; produire autrement en économisant les ressources non renouvelables; consommer autrement, en réapprenant la sobriété et en recyclant tout ce qui peut l’être… etc.

Ce nouveau projet de civilisation dont l’Europe peut être porteuse est aussi une promesse de bonheur: promesse d’une vie plus harmonieuse, moins stressée, plus respectueuse de notre environnement naturel, mais aussi plus conviviale, plus fraternelle dans des villes à taille humaine à haute qualité de vie (Bordeaux… bien sûr! Mais, pas de chauvinisme, beaucoup d’autres aussi).

Et si les prochaines élections européennes parlaient aussi à notre coeur, et pas seulement à notre tête?

                                                                                 


J - 2

 Drapeaux européens    Bechu             

 

POURQUOI C’EST IMPORTANT …

Ceux qui dénigrent l’Europe pour capter des suffrages dénoncent son caractère technocratique, ses nombreux fonctionnaires, les gaspillages de fonds publics…. La réalité est tout autre.

L’Europe coûte 0,68€ sur 100 € d’impôts payés par un contribuable français. Elle compte 35 000 fonctionnaires, toutes institutions confondues (Parlement européen, conseil des Ministres, commission européenne, etc…) pour 492 millions d’habitants. En comparaison, que pourrait-on dire de Paris qui emploie 48 000 fonctionnaires territoriaux pour 1,8 million d’habitants ?

L’Europe ne coûte pas cher et en plus elle nous aide : la France reçoit 10 milliards d’euros par an dans le cadre de la PAC (politique agricole commune) dont elle est la première bénéficiaire. Les aides régionales européennes en France s’élèvent, elles à 14, 3 milliards d’euros sur la période 2007-2013. Elles contribuent au financement de multiples projets locaux allant du tramway de Clermont-Ferrand à la modernisation du port de Bayonne, en passant par la rénovation de stations d’épuration, la construction de locaux industriels, etc… Sans ces subventions, des milliers de projets n’auraient pas vu le jour. 

Près de 2 millions d’étudiants européens ont bénéficié du programme Erasmus depuis 1987 (dont 200 000 Français) et ont pu poursuivre leurs études dans le pays de leu choix, pendant 3 mois à 12 mois, et y perfectionner leur niveau de langues et s’initier à d’autres modes de vie, d’enseignement et de travail….

Comme on le voit, l’Europe a bien des réussites à son actif. On peut reprocher, peut-être, à nos politiques de ne pas en faire assez état. Mais justement, l’élection au parlement européen est l’occasion tous les 5 ans de le rappeler.  Sans exagération ni… mauvaise foi.

We need Europe ! Plus que jamais !


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Le mur du çon

                                                             

Il a été franchi deux fois en moins de 48H par François BAYROU. D'abord, interrogé sur ce qu'il pensait du Premier Ministre, François FILLON, il a répondu : "Il est bien peigné !". Ensuite, dans le débat qui l'a opposé à COHN BENDIT, les deux mots qui ressortent sont : "minable et indigne !". En matière d'argumentation on pouvait espérer mieux de quelqu'un qui prétend à la magistrature suprême.

Il est apparu sous son vrai jour. Ce pétage de plomb permanent du leader "orange" s'explique-t-il par le fait qu'il serait en train de sa faire coiffer au poteau par la liste écolo pour la 3ème place.

C'est IZNOGOUD !

                                                              


J-3

  Drapeaux européens                                                                 

 

POURQUOI C’EST IMPORTANT…

On s’achemine paraît-il vers un taux record d’abstentions pour l’élection de dimanche prochain. Navrant. Cela me fait penser à des enfants qui trouvent que la confiture qu’on leur sert n’est jamais assez bonne. Ont-il seulement conscience de la chance qu’ils ont de manger de la confiture ? A quoi ça sert l’Europe, je vous le demande un peu ?  Un dessin de Chaunu dans Ouest-France répond magnifiquement à la question : les deux personnages qui sont mis en scène son assis sur un banc devant un monument aux morts des guerres 14-18 et 39-45. Que dire de plus ! L’Europe, c’est un continent en paix, enfin, presque partout, et surtout à l’intérieur de l’Union. Cela devrait suffire….

En quoi consiste le vote de dimanche prochain ? Il s’agit d’élire nos 72 députés français qui vont aller rejoindre les 700 autres à Strasbourg pour constituer l’assemblée qui votera les lois européennes qui s’imposeront à nous tous, et cela pendant 5 ans. C’est que le parlement européen a de vrais pouvoirs : Il codécide avec le « Conseil des Ministres » (et des chefs de gouvernement) et la « Commission ». Il investit les membres de la  « Commission » et son président (actuellement José Manuel Barroso) qu’il peut révoquer. 

L’assemblée européenne contrôle vraiment les organes exécutifs de l’Union. Et les décisions qu’elle prend, contrairement à ce que l’on croit, concerne directement notre vie quotidienne, dans de multiples domaines. Ne pas voter, c’est déléguer son pouvoir de citoyen aux choix de ceux qui se déplaceront. C’est pendre le risque de voir surgir une majorité et des décisions qu’on n’aura pas souhaité. Mais quand on n’a pas voté on n’a plus que le droit de …se taire.

Car, quel que soit le nombre de votants, le parlement sera élu et fonctionnera. Qui plus est, son pouvoir sera légitime et nullement amoindri. C’est la démocratie qui le veut. Et c’est tant mieux !

Vous savez ce qui vous reste à faire.

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J-4

   Drapeaux européens                                                          

 

10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle


10. Vous voulez être un acteur et non un spectateur du monde de demain, vous
voulez que vos enfants et petits-enfants puissent encore rêver leur avenir
.
Le Parlement européen est aussi et surtout l’endroit où le débat sur l’avenir de l’Union européenne, son identité, sa place dans l’échiquier mondial ou l’évolution de ses frontières ont lieu. Pour faire entendre votre voix sur le projet européen et son avenir, pour que l’Europe agisse toujours plus et toujours mieux pour vous et vos proches.

FAITES LE CHOIX DE L’EUROPE QUI VEUT, DE L’EUROPE QUI PEUT,
VOTEZ POUR LA MAJORITE PRESIDENTIELLE AUX ELECTIONS
EUROPEENNES LE 7 JUIN !

5-juin


J-5

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10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle

 

9. Votre sécurité et celle de vos proches vous préoccupent, vous estimez que les frontières extérieures de l’Europe ont vocation à mieux vous protéger.
Vous voulez une Europe qui mette en oeuvre à travers ses frontières des outils de protection plus efficaces. Vous pensez qu’une politique commune de contrôle aux frontières extérieures de l’Europe et une harmonisation des régimes d’asile est la bonne solution. Vous refusez les régularisations massives et générales de sans-papiers mais vous êtes favorable au développement d’une immigration légale et professionnelle où chaque État déterminera ses besoins et ses capacités d’accueil. Ce sont exactement les principes du Pacte européen sur l’immigration et l’asile que Brice Hortefeux a proposé, la Présidence Française défendue et fait adopter par les 27 pays européens.

La Majorité Présidentielle est toujours en première ligne pour renforcer votre protection !


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J-6


   Drapeaux européens                                                 

 

10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle

 
8. Vous êtes préoccupés par l’avenir de notre planète et souhaitez participer activement à la lutte contre le réchauffement climatique.

Le Parlement européen est une des institutions les plus engagées en matière de protection de l’environnement. Avec la volonté exceptionnelle du président de la République et de ses ministres lors de la Présidence Française de l’Union Européenne, l’Europe s’est engagée non seulement en faveur de la protection de l’environnement, mais aussi de la réduction de 20% des émissions de gaz à effet de serre d’ici 2020 à travers le paquet Energie-Climat adopté à l’unanimité des 27 pays européens et une très large majorité au Parlement européen.

La Majorité Présidentielle tient ses engagements pour l’environnement, aidez ses candidats à faire respecter ses normes !


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J-7

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10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle

 
7. Vous êtes attachés à la tradition et à la qualité de notre agriculture.
Vous êtes à la recherche d’une sécurité alimentaire agricole constante et garantie par une agriculture durable et par un système commercial international basé sur des règles strictes et communes. Vous pensez qu’il faut lutter contre la volatilité des prix agricoles afin de garantir un meilleur équilibre entre l’offre et la demande. Vous considérez que l’Europe doit respecter la valeur des produits nationaux et respecter les efforts de qualité et de tradition de nos producteurs français (vignoble rosé en particulier).

C’est le combat que mène sans relâche la Majorité Présidentielle pour la défense de nos territoires et de notre agriculture, soutenez son action !


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J – 8

  Drapeaux européens                                        


10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle

 

6. Vous voulez être un consommateur confiant et respecté, plus informé et mieux protégé.
Si certaines composantes ont été bannies de la fabrication des jouets, si toutes les substances chimiques doivent désormais être recensées et testées par les industriels, c’est grâce au Parlement européen. La Majorité Présidentielle se bat depuis longtemps pour la mise en place de normes communautaires de sécurité strictes, vous mettant à l’abri des risques sanitaires et du danger de certains produits importés. Vous jugez ces mesures de protection du consommateur capitales et voulez bénéficier de leur mise en place rapide et efficace.

La Majorité Présidentielle et ses candidats sont engagés en première ligne pour la protection des consommateurs, permettez-leur d’aller plus loin !


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J – 9

Drapeaux européens                                                  


10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle

5. Vous voulez que l’Europe protège ses industries et ses emplois.
Vous êtes attachés à l’outil industriel français et européen et croyez à son potentiel. Vous voulez que nos salariés et nos entrepreneurs tirent leur épingle du jeu face à certains concurrents disposant d'un réservoir de main-d’oeuvre inépuisable, exploitée et ne respectant pas les règles du jeu international. Pour vous l’Europe doit lutter contres les délocalisations et appliquer des règles de concurrence sociale, industrielle, écologique, fiscale au niveau international fonctionnant sur le mode de l’équité et de la réciprocité.

Les candidats de la Majorité Présidentielle exigent le principe de réciprocité, faites leur confiance !


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J – 10

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10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle


4. Vous voulez être protégés des risques économiques liés à la mondialisation.
Pour vous la question n'est pas de savoir s'il faut une Europe protectionniste, mais comment elle devient plus protectrice. Vous estimez que le libre-échange a eu ses vertus de développement des nations et de dialogue entre les peuples. Mais face aux abus, vous jugez qu’il faut remettre la morale dans le capitalisme et imposer une réglementation européenne qui encadre les marchés et les produits financiers afin de réduire les risques spéculatifs et de protéger les biens et l’épargne des Européens.

Les candidats de la Majorité Présidentielle s’engagent à développer de nouveaux outils de régulation des marchés !


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LA « RENCONTRE DE REZE »


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Martine Aubry et Ségolène Royal ont scellé mercredi leurs retrouvailles à Rezé, près de Nantes, 12 jours avant les Européennes, appelant toutes deux à la participation et faisant assaut d'amabilités et d'hommages réciproques. Il était temps, parce que le feu est dans la maison électorale et semblait prendre de l’ampleur alors que les sondages marquent l'érosion du parti et que des rumeurs circulaient sur un sondage mauvais pour le PS. Bref, l'unité a été affichée sans fausse note tout au long de la soirée. On verra si c’est suffisant pour éteindre l’incendie et redonner confiance à un électorat « en vacances ».

 

"Ma chère Martine, notre première secrétaire", a lancé la présidente de Poitou-Charentes, parlant de son "bonheur" et de "Martine vaillante dans cette campagne". La première secrétaire lui a répondu en parlant  du "vrai bonheur" de retrouver le PS "tel qu’elle l'aime", "soudé, combatif, mobilisé aussi". Donc, le « bonheur » était dans la salle à défaut d’être dans le pré (du duel électoral).

 

Mme Aubry a offert à Mme Royal une statue africaine du Burkina-Faso, une "femme debout", en disant "On aime nous opposer. C'est vrai que nous sommes différentes. Après tout, ce n'est pas gênant. Nous avons l'essentiel en commun. Nous sommes indéfectiblement socialistes, et nous sommes des femmes, nous savons nous serrer les coudes quand c'est nécessaire". La patronne du PS a rendu notamment hommage au "combat" de Mme Royal, "je sais sa volonté de renouveler la politique française et elle a raison, il faut bouger les rangs et les choses, y compris dans notre parti". Mme Royal a elle offert à Mme Aubry une porcelaine de Deshoulières, entreprise en difficulté de la Vienne. Donc, on en sait beaucoup plus sur le programme européen du PS : attaques en règle de Nicolas SARKOZY (logique), nombrilisme de ces dames dont l’égo est à prendre en considération, et relance par la production de statuettes et de porcelaines de Poitou Charente : intéressant, non ?

 

Je suis évidemment de mauvaise foi. Vous vous en seriez douté. D’Europe, il en a été un peu question : l’Iznogoud du Poitou, qui a parlé environ 30 minutes a lancé « un appel vibrant à la participation électorale », en appelant aux « travailleurs frappés de plein fouet », aux salariés de Gandrange, de Continental, d'Heuliez, de Molex, avec le leitmotiv « l'Europe sociale a besoin de vous ! Amora, Hewlett-Packard, Alcatel, Lucent, l'Europe sociale a besoin de vous ! », elle a fustigé « les logiques féroces du capitalisme financier »

 

Cela ne vous rappelle-t-il pas l’expression du Général de Gaulle : « ils ne suffit pas de crier Europe, Europe, en sautant comme des cabris » … « Europe sociale, Europe sociale, Europe sociale… » Les cabris sont du Poitou, alors tout s’explique.

 

Ah, j’oubliais : Martine s’est mise au blanc ! … Je veux parler de sa veste, naturellement.

 

Avec ça, on va pouvoir convaincre beaucoup d’électrices et d’électeurs.



                                                                     


J – 11


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10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle


3. Vous êtes contre l’entrée de la Turquie au sein de l’Union Européenne.
Vous êtes attachés à l’engagement ferme de la Majorité Présidentielle et de Nicolas SARKOZY sur la position de la France s’agissant de l’adhésion de la Turquie à l’Union européenne. Votre préférence va au développement d’un partenariat privilégié avec la Turquie, notamment à travers l’Union pour la Méditerranée. Vous pensez enfin que les pays Européens doivent aborder et trancher les décisions d’élargissement en toute indépendance.

Vous partagez la conviction des candidats de la Majorité Présidentielle sur ce que doit être le projet européen : une construction politique !


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J – 12

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10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle

2. Vous voulez que l’Europe défende ses intérêts sur la scène internationale.
Les récents succès de la Présidence Française de l’Union Européenne et l’impact mondial historique du G20 ont changé votre regard sur l’Europe. Vous pensez qu’il faut poursuivre cet élan, aller plus loin dans cette direction, celle d’une Europe forte, déterminée et influente, qui s’impose sur la scène internationale.

La Majorité Présidentielle a donné un nouvel élan à l’Europe, ses candidats continueront à changer l’Europe !

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J -13

                                        

10 raisons de voter pour la Majorité Présidentielle

1.  Vous voulez que la France soit influente au Parlement européen.

Le Parlement est la seule institution européenne élue au suffrage universel direct qui représente les 500 millions de citoyens de l’Union européenne. Le 7 juin, vous allez choisir vous-mêmes vos représentants. Vous ne voulez plus d’une Europe bureaucratique, déconnectée de vos préoccupations quotidiennes. Vous ne voulez pas de députés absents ou inactifs. Vous voulez que les décisions européennes aient une influence réelle et positive sur les enjeux économiques, sociaux, sanitaires, environnementaux qui nous concernent tous.

Ne laissez pas les autres décider pour vous, soutenez les candidats de la Majorité Présidentielle!

Demain la 2ème raison, et ainsi de suite…


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J-14 – L’EUROPE, ça change quoi ?


    Drapeaux européens                                                                                                    

 

Dans moins de quinze jours, nous aurons à voter pour élire nos députés français à l’Assemblée européenne. Une bonne occasion de rappeler qu’en un demi-siècle, l’Europe a amélioré de nombreux aspects de notre vie quotidienne. Et d’abord, elle nous a apporté la paix, ce qui n’est pas rien, même si le souvenir des guerres mondiales s’estompe avec le temps. Les cimetières militaires sont là pour nos rafraîchir la mémoire si besoin est, et à ceux qui considèrent qu’il n’est pas utile de voter, je conseille d’aller faire un tour sur les bords de la Marne ou en Lorraine….

 

Santé, études, environnement, consommation, protection de la vie privée, loisirs sont autant de domaines pour lesquels l’Europe nos rend la vie plus facile. Ainsi, avec ma carte européenne d’assurance maladie, je peux me faire soigner gratuitement à Rome, Londres ou Berlin, en fait dans les 27 pays de l’Union. Elle est gratuite et s’obtient auprès de toute caisse primaire d’assurance maladie.

 

Autre commodité : le permis de conduire délivré par un pays est reconnu par les 26 autres. Un modèle unique pour simplifier les contrôles remplacera les nationaux en 2012.

 

Depuis 2007, la commission européenne a négocié avec les opérateurs de téléphonie un accord limitant les frais d’itinérance en Europe. Et les tarifs ne cessent de baisser. Ainsi un appel vers un pays européen ne peut excéder 0,43€ et un appel reçu 0,19€ par minute.

 

Dans la lutte contre le réchauffement climatique, l’Europe est en pointe. Elle a ratifié le protocole de Kyoto et lors de la dernière convention climat, elle s’est fixé des objectifs  ambitieux que d’aucuns disent qu’ils ne pourront être tenus, notamment en matière de réduction d’émission des gaz polluants. Elle encourage le développement des énergies solaire, éolienne ou hydraulique.

 

L’Europe a aussi décidé de protéger notre vie privée en interdisant par exemple que les données personnelles transmises lors d’un achat en ligne puissent être utilisées à d’autres fins par le vendeur. C’est aussi l’Europe qui a mis en place la signature électronique qui permet de prouver son identité sur le net.

 

On pourrait encore citer les avantages auxquels on a droit pour les vols aériens si on embarque en Europe, en cas de retard, d’annulation ou de surréservation.  On ignore souvent que l’Union se préoccupe du traitement de l’eau, qu’elle met en place des programmes facilitant les études dans les universités des états membres (Coménius) ou des échanges (Erasmus) : des dizaines de milliers d’étudiants en ont bénéficié depuis 1987.

 

L’union a aussi un label estampillé CE qui garantit la conformité de nombreux produits en matière d’exigences sanitaires ou de sécurité, et on bénéficie d’une garantie de 2 ans sur tous les appareils électroménagers.

 

L’Europe est un vaste espace où vivre, circuler et travailler est simple dès lors qu’on est citoyen de l’Union. Je considère que c’est une vraie chance. Et ne me parlez pas de la supercherie du plombier polonais montée de toute pièce. Si seulement il pouvait en venir chez nous !

 

Je n’ai fait qu’effleurer le sujet. Notre vie quotidienne profite largement des bienfaits des directives européennes, même s’il est d’usage de brocarder celle qui concerne les camemberts (qu’on caricature) ou l’on grogne concernant l’élaboration du vin rosé par coupage (que personne n’oblige à boire).

 

L’Europe, c’est du concret. C’est à Strasbourg et Bruxelles que se prennent la plupart des décisions qui touchent à notre vie quotidienne, et notre parlement national passe plus de la moitié de son temps à mettre en lois françaises les directives de l’Union.

 

Voilà pourquoi voter a son importance.

 

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LA COURSE EN TETE



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Le vote sanction est à la mode. C’est l’apanage de tous les scrutins dits « secondaires » par rapport au deux primordiaux que sont (encore) les législatives et la Présidentielle. L’élection au parlement européen n’échappe pas à la règle. Mais curieusement l’UMP semble quand même tirer son épingle du jeu. Sauf surprise, au terme d’une campagne qui, si elle n’est pas Waterloo, est quand même « morne plaine », le parti présidentiel arrivera largement en tête devant toutes les autres listes : il est généralement crédité de scores qui oscillent entre 27 et 33%. Un atout dans un scrutin proportionnel à un tour. L’union lui profite, même s’il ne faut pas surestimer l’apport centriste du « Nouveau Centre » ou de centre gauche de la « Gauche Moderne ».

C’est que la multiplicité des listes qui proposent un vote sanction les conduit à l’émiettement des voix, et les sondeurs nous indiquent que seulement 39% des Français sont prêts à utiliser leur bulletin de vote à cette fin. Il y a donc une neutralisation des divers votes sanctions. Le PS et le Modem sont sur la même ligne pour instruire le procès des deux ans de Sarkozy, mais ils campent sur un électorat qui se recoupe en partie. Et la ressemblance des discours, y compris sur l’Europe n’est pas faite pour aider l’électeur à s’y retrouver. Le vote protestataire est morcelé aussi bien à droite qu’à gauche. Le FN doit partager ses voix avec des listes dissidentes, et si la récession apporte un stimulant à l’extrême gauche (14 à 15,5% des voix), les listes qui s’en réclament sont pléthores. Même chez les souverainistes les choses se compliquent puisque De Villiers avec « Libertas » est concurrencé par Dupont Aignan. Pour résumer, on voit bien deux attitudes chez les électeurs, toutes deux nées de la crise : il y a ceux qui ont pris conscience du rôle que l’Europe peut jouer, en grande partie grâce aux six mois de présidence Sarkozy, qui sont tentés de voter UMP, et ceux qui mettent tout sur le dos du capitalisme et qui voteront à gauche de la gauche. Entre les deux, c’est un peu le marais où les idées s’enlisent.

Même la faible mobilisation des électeurs profite au parti majoritaire, puisque sur la moitié des Français sûrs de voter, c’est le vote des plus de 60 ans (63% de votants) qui l’emporte sur celui des jeunes (30% des moins de 35 ans). La sociologie de l’électorat qui va se déplacer le 7 juin est donc plutôt favorable à la droite.

L’autre caractéristique de ce scrutin, c’est le manque de passion du débat. Les sujets qui attisaient les passions sont derrière nous, et même la problématique de l’adhésion de la Turquie n’arrive pas à réveiller une campagne paisible. Personne ne s’intéresse plus au fédéralisme pour en faire un étendard (même BAYROU, c’est tout dire), il n’y a même plus de cabris pour sauter en criant « Europe », « Europe », comme brocardait le Général. Jean-Pierre Chevènement en est réduit à appeler au vote blanc, c’est dire si celui qui était naguère l’un des plus critiques sur la construction européenne est absent de la campagne. Quant aux souverainistes, ils sont aussi en perte de vitesse et sont promis à des scores en retrait par rapport à la précédente édition. Avec la crise, leur discours suscite la méfiance au moment où un certain nombre d’électeurs ont compris que l’isolement pourrait être fatal. L’attitude des Français à l’égard de l’Europe est assez en phase avec ce débat apaisé : seuls 21% d’entre eux ont une image « négative » de l’Europe, alors que 46% en ont une image « positive ».  Mais 45% ne font pas confiance à l’Union Européenne comme institution. Comme on le voit, ce n’est pas vraiment l’enthousiasme. C’est bien l’indifférence que l’on ressent.

Enfin, le score de l’UMP ne doit pas nous faire rêver non plus. Si on peut s’en satisfaire dans un scrutin proportionnel qui éparpille les voix, le problème est posé pour les autres élections : dans un scrutin majoritaire à deux tours, le danger pourrait venir de la coalition des  mécontents. Il faudra que, d’ici là, l’UMP trouve l’apport de voix complémentaire pour franchir la barre des 50%.... à commencer par 2010 aux Régionales.

                                                                            Badge-bechu-120                                  



LA LISTE !


  Parlement européen   Drapeaux européens                    


Et voici la liste pour l’élection européenne, conduite par Christophe BECHU. Une large place est faite aux élus de terrain avec une volonté affirmée de renouvellement. Elle est représentative de la majorité présidentielle dans son ensemble, de l’UMP à la Gauche Moderne en passant par le Nouveau Centre et propose une composition équilibrée entre tous les départements de la circonscription.

 

CIRCONSCRIPTION "OUEST"
Bretagne - Pays de la Loire - Poitou-Charentes

 

1 – Christophe BECHU (Maine et- Loire) - Président du Conseil général de Maine-et-Loire. Investi le 24 janvier 2009.
2 – Elisabeth MORIN (Vienne) –Député européen, Conseillère régionale de Poitou-Charentes. Investie le 24 janvier 2009.
3 - Alain CADEC (Côtes d’Armor) - Conseiller général des Côtes d’Armor, 1er Adjoint au Maire de Saint-Brieuc.
4 - Agnès le BRUN (Finistère) - Conseillère générale du Finistère, Maire de Morlaix.
5 - Bruno DRAPRON (Charente-Maritime) - Conseiller municipal de Saintes. Candidat du Nouveau Centre.
6 - Danielle RIVAL (Loire-Atlantique) - Conseillère régionale, Maire de Batz-sur-Mer, Vice-présidente de la communauté de communes Cap-Atlantique.
7 - David LE SOLLIEC (Morbihan) - Conseiller régional, Maire de Gourin, Secrétaire départemental de la Fédération UMP du Morbihan.
8 - Sylvie MARCILLY (Charente-Maritime) - Maire de Fouras.
9 - Richard CHAMARET (Sarthe) - Candidat du Nouveau Centre.
10 - Doris MADINGOU (Ille-et-Vilaine) - Conseillère municipale de Rennes. Candidate de la Gauche Moderne. Présidente des Jeunes de la Gauche Moderne.
11 - Vincent YOU (Charente) - Vice-président du Forum des Républicains Sociaux, Chef de cabinet de Christine BOUTIN.
12 - Stéphanie LEMONNIER (Sarthe)
13 - Guillaume CHEVROLLIER (Mayenne) - Conseiller municipal de Château-Gontier, Secrétaire départemental adjoint de la Fédération UMP en Mayenne.
14 - Françoise LOUARN (Finistère) - Conseillère Régionale de Bretagne.
15 - Marcel ALBERT (Vendée) - Maire des Herbiers.
16 - Anne LE DIRACH (Morbihan) - Adjointe au Maire de Vannes.
17 - Michel HUNAULT (Loire Atlantique) - Député. Candidat du Nouveau Centre.
18 - Séverine VACHON (Deux-Sèvres)


Le 7 juin, je vote ....


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