HISTOIRE
LA SEMAINE D'ARCHIBALD
EFFETS PERVERS

LES GRANDS MOYENS

 

 

Enfin l’Europe existe. Elle vient de montrer sa capacité de réaction, certes un peu laborieusement au début, mais le résultat est là. Elle va mobiliser des moyens deux fois plus importants que les Etats-Unis qui sont pourtant à la source de nos ennuis. Face à la crise financière, l’Europe est unie. L’Euroland, d’abord, toute l’Union ensuite. On le vérifiera mercredi prochain,  avec le sommet convoqué en urgence. J’ai la faiblesse de penser que ce résultat extraordinaire, nous le devons en grande partie à l’énergie et au talent de négociateur de notre Président. Mais peu importe.

La réunion de dimanche soir faisait suite à celle des Ministres des finances du G7 et de l’assemblée du G20 au Fonds Monétaire International. Toutes les décisions ont été coordonnées à l’échelle de la planète : du jamais vu. C’est que la crise financière avec le gel des activités des banques, quand ce n’est pas leur débacle, était en train de déboucher vertigineusement sur une crise économique et une récession dramatiques. Car le problème le plus compliqué à résoudre dans cette sorte de crise c’est la dimension psychologique : il n’y a pas de rapports économiques sans la confiance. Et elle ne se décrète pas. Il faut donc rétablir le contexte suffisamment rassurant pour qu’elle se restaure. C’est ce à quoi toutes les mesures de garantie et de soutien qui viennent d’être décrétées sont destinées. Le rebond des bourses est un premier signe annonciateur positif. Il serait prématuré de croire que c’est gagné.

                                                                        

J’ai entendu à la radio bien des commentateurs raconter n’importe quoi après l’intervention de Nicolas SARKOZY. Ainsi sur France Info, il a été annoncé à plusieurs reprises que l’état allait « débourser » 360 milliards d’Euros. Erreur de vocabulaire lamentable. Il s’agit de fonds de garantie ! Il se peut très bien qu’il n’y ait aucune dépense. Des mairies votent tous les jours des garanties d’emprunt pour des dizaines de millions d’Euros sans pour autant qu’elles aient eu à en assurer le moindre denier. Ce sont des mesures prises pour rétablir la confiance ! Mais c’est sur ce type de message mal exprimé que se forgent des malentendus regrettables. Et que dire des sommes énoncées sur l’engagement des européens : de 1300 milliards à 1700 milliards d’euros, je crois que j’ai tout entendu. Il suffisait de changer de radio pour avoir un chiffre différent…. Et si les journalistes explicitaient un peu à quoi correspondent leurs chiffres ?

                                                                                      

Reste maintenant à passer à la mise en application. La loi va passer en urgence devant les instances parlementaires. Il est évident qu’un vote unanime des assemblées, en dehors de toute récupération politique puisque des gouvernements de gauche et de droite sont à l’origine du plan présenté, serait un signal fort envoyé aux citoyens et aux acteurs économiques pour le rétablissement de la confiance.

                                                                            

Si ça marche, il faudra bien revenir sur les causes de cette crise. Là-dessus on peut faire confiance au Président de la République, depuis le temps qu’il dénonce les dérives du capitalisme financier, il à là une occasion en or pour faire valoir sa conception entrepreneuriale du capitalisme et des règles qui doivent l’encadrer. Car ce qui nous menace c’est qu’après nous avoir appauvris, nous nourrissions une aversion contre le capitalisme qui nous priverait de ses avantages après avoir laissé ses inconvénients nous intoxiquer. Débat sur lequel nous aurons l’occasion de revenir dans un avenir proche.

                                                                                  

Une dernière remarque : la crise financière ne s’est pas doublée d’une crise monétaire. On le doit à la force de l’Euro. Imaginons seulement ce qui se serait passé si les monnaies nationales avaient été livrées à la surenchère et aux spéculations les plus imprévisibles ….

                                                                                            

                                                                                                                           

Commentaires

Lucien Martin

" Là-dessus on peut faire confiance au Président de la République, depuis le temps qu’il dénonce les dérives du capitalisme financier"

Là, Daniel, vous m'avez fait pouffer. Qui sont les amis de Nicolas Sarkozy ? Ne passa-t-il pas des vacances sur le yacht de Vincent Bolloré, l'ex "petit prince du cash flow", le Capitalisme financier fait homme ?

Tout ça, c'est du blabla, paroles paroles sans aucune mesure concrète à suivre.
Du Sarkozy, quoi ...

pfiffelmann

Entre l'antisarkosysme primaire et une opinion objective il y a un énorme fossé que certains hélas n'hésite pas à franchir en mélangeant tout!!
Concernant les média j'attends en effet toujours avec impatience qu'un seul journaliste reconnaisse une présentation erronée voire mensongère!!

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