Meeting de Rueil-Malmaison :
29 avril 2009
La
majorité présidentielle pour une Europe politique.
L’essentiel du discours de François
FILLON.
Mardi soir, le Mouvement Populaire
était à Rueil-Malmaison accueilli par Patrick Ollier. C’est dans le stadium que
2000 personnes se sont réunies pour soutenir le projet européen de la majorité
présidentielle.
Entourés de Xavier Bertrand, Michel Barnier, Rachida Dati, Bruno Lemaire,
Patrick Dev
Puis François Fillon arrive et rejoint les leaders de la majorité : la
majorité présidentielle est en route pour les européennes.
François Fillon nous rappelle qu’après avoir vécu un demi-siècle de guerre
civile et militaire, « l’âme européenne » a réussi le mariage entre le modèle
libéral et le modèle social, et c’est pour approfondir l’Europe politique que
la majorité présidentielle doit se battre à Bruxelles et Strasbourg :
« …Jacques faisait partie de ces gaullistes historiques qui avaient
combattu pour la France. Il croyait à l'Europe qui rassemble les peuples.
Imaginons que nous fassions revivre ceux qui furent victime des idéologies les
plus barbares, et que nous leur annoncions que l'Europe est en paix, a une
monnaie commune, des institutions et une démocratie commune, je crois qu'ils ne
pourraient pas croire à un tel miracle politique.
N'oublions pas d'où nous venons. Nous nous sommes massacrés pendant des
décennies : 6 nations, puis 12, puis 27, se sont rassemblées sans tirer un seul
coup de feu. Les jeunes ont le privilège aujourd'hui de pouvoir traverser les
frontières au lieu d'aller les défendre.
L'Europe, avec ses 500 millions d'habitants, avec un PIB bien supérieur à celui
des Etats-Unis, à la Chine !
Je vous demande de porter l'idéal européen.
Pourquoi vous plus que d'autres? Rares sont ceux qui nourrissent de véritables
ambitions pour l'Europe. A l'extrême gauche, de vieilles théories marxistes. A
l'extrême droite, l'Europe ne sera respectable que lorsque seront r
Il ne faut pas se tromper de combat. L'Europe mérite un débat de fond. Il ne
s'agit plus de se prononcer pour une Europe fédérale ou une Europe des Etats.
Le débat institutionnel est derrière nous!
Pour nous, le seul sujet qui vaille, c'est l'Europe politique. Une Europe
capable d'équilibrer la mondialisation et de la repenser.
Sous la direction de Nicolas Sarkozy, j'ai vu l'Europe se dresser et prendre
ses responsabilités.
J'ai vu l'Europe peser de tout son poids sur la réorganisation et la
moralisation du système financier international.
J'aimerais que l'Europe consacre plus d'energie à développer la voiture du
futur que de nous réprimander lorsque nous cherchons à soutenir notre secteur
automobile.
Construire de grands champions industriels européens. Défendons avec netteté
nos intérêts stratégiques en affirmant clairement le principe de réciprocité.
L'Europe doit être ouverte mais pas naïve!
Nous voulons une Europe qui incarne le modèle où l'économie, le social, le
développement durable s'enrichissent mutuellement. Nous n'accepterons pas une
Europe construite sur le moins-disant social.
Je crois en une Europe qui déjoue le funeste scénario du choc des
civilisations, qui impose sa médiation entre l'occident et l'orient.
L'Europe ce n'est pas qu'un marché économique, qu'une monnaie unique. L'Europe
c'est une âme partagée, ce ne peut pas être une ambition désincarnée. L'Europe
c'est Madrid, c'est Prague, c'est Rome, c'est Berlin, c'est Athènes. Je vois
l'Europe comme une rencontre charnelle entre des nations millénaires,
brillantes. Notre capacité à promouvoir une identité commune: on peut l'appeler
culture, héritage, civilisation. L'humanisme, la tolérance, la liberté de
conscience. L'individu pris comme référence; l'Etat de droit seul fondement du
pouvoir.
L'élargissement sans fin ne peut pas être un objectif en soi. Il faut des
frontières à l'Europe. Notre refus d'accepter l'adhésion de la Turquie n'est
pas une hostilité vis à vis de cette prestigieuse nation, qui doit être
associée à l'Europe.
Ces élections européennes ce n'est pas seulement l'occasion de parler de la
France que nous aimons et de l'Europe que nous voulons. C'est aussi l'occasion
d'offrir à l'Europe une part de notre coeur. »
Enfin, pour reprendre les mots de Michel Barnier, il conclut : « soyez volontaires, sans complexe et surtout ne vous excusez pas » de soutenir Nicolas Sarkozy.
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