LE DERNIER MEETING DE CHRISTOPHE
05 juin 2009
19H30. « Il »
entre dans la salle Osnabrûck du centre de Congrès. Ce soir il est la « v
Le gros de
la réunion, c’est la tête de liste qui va l’assurer. Et « il »
assure, le bougre. Il nous avait étonnés par sa connaissance des dossiers
municipaux, il nous a époustouflés par celle des dossiers européens. Il
commence par le besoin d’Europe, décliné sur le thème de la crise et ceux de l’écologie
et du développement durable. Il enchaîne sur la démagogie et le dévoiement du
scrutin de ceux qui réclament à la cantonade un « vote sanction ». Et
là, Christophe se fâche presque « sanctionner quoi ? Une France qui
résiste mieux que tous ses voisins à la crise, grâce à l’action du gouvernement ? ».
et de déplorer l’absence d’éthique de ceux-là qui ne pourront récolter que le
discrédit. Ce sont eux qu’il faut sanctionner !
Lui-même,
en homme de raison, reconnaît que l’Europe actuelle n’est pas enthousiasmante
et la déception qu’elle nous cause doit nous amener à être exigeants pour insuffler
un « nouvel idéal européen ». L’Europe est à la croisée des chemins
entre son élargissement perpétuel et l’approfondissement de son être. Notre
candidat manifeste alors quelques convictions fortes sur la nécessité de frontières
pour une Europe « géographique » qu’il appelle de ses vœux, condition
sine qua non d’une Europe politique fondée sur des valeurs héritées de notre
histoire. Ce qui évacue le problème de la Turquie. Mais « l’eurosepticisme »
lui paraît être une insulte au courage
des « pères fondateurs » qui ont osé poser les fondements de l’union
au lendemain d’une guerre sanglante. Il prend le parti de l’action pour
remettre le politique à sa place dans le fonctionnement de l’Europe.
Enfin, pour
l’atterrissage, rien de tel qu’un petit détour par le territoire local qu’il a
dans son coeur et dont il assure qu’il le fera rayonner au-delà des frontières.
Et comme la conclusion doit remuer les cœurs (justement), il en remet une couche sur l’humanisme
qu’il met au centre de son engagement politique. Du travail d’orfèvre.
Les
questions qui suivent montreront qu’il est incollable : Problème des
langues, effets de la mondialisation, évolution des institutions, avenir de la
politique agricole commune, défense, dumping social interne, harmonisation
fiscale…. Autant de questions qui auraient mérité le débat que toutes les autres
listes ont fui.
Christophe BECHU n’est pas encore élu : il faudra attendre dimanche soir. Mais il est déjà dans la peau d’un député européen. Il y a des fonctionnaires bruxellois qui vont bientôt souffrir…
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