L’EUROPE SELON SARKO
06 mai 2009
A cinq semaines du scrutin, Nicolas
Sarkozy a fait son entrée mardi à Nîmes dans la campagne électorale européenne
en plaidant, en tant que chef de l'Etat, pour « une autre Europe avec de grandes ambitions », et en justifiant
sa politique contre la crise.
Comme il l'avait fait pour défendre ses choix économiques
fin mars à Saint-Quentin dans le fief électoral du patron de l'UMP, Xavier
Bertrand, le Président de la République a choisi une autre ville tenue par son
parti, Nîmes, pour y défendre sa vision de l'Europe.
Devant une salle de 4.000 personnes, la « réunion
républicaine » voulue comme non partisane, il a alternativement coiffé ses
casquettes de chef de l'Etat et de la majorité pour appeler à « changer l'Europe », à préférer une
Europe « qui décide et protège »
à la place d'une Europe « de
l'impuissance qui subit », e, écho du thème de campagne de l’UMP :
«
Quand l'Europe veut, l’Europe peu ». Devant cet
auditoire acquis à sa cause, le président a réaffirmé sa conviction qu’ « une autre Europe est possible, une autre
Europe est nécessaire ». « Et cette Europe-là peut peser dans les
destinées du monde », a-t-il lancé. reprenant à son compte le célèbre
slogan altermondialiste.
A l'appui de son propos, Nicolas SARKOZY a longuement énuméré
les succès de « sa »
présidence européenne : « Si la
Géorgie n'a pas été rayée de la carte, si un cessez-le-feu a pu intervenir à
Gaza, si l'Europe n'a pas cédé au sauve qui peut et au chacun pour soi quand le
système bancaire a menacé de s'effondrer, c'est parce que la France, alors
qu'elle exerçait la présidence de l'Union européenne, a pris ses
responsabilités pour mettre l'Europe en situation d'agir ». Il a
également exalté « l'Europe des
pères fondateurs », une Europe « qui
unit les Français au lieu de les diviser », allusion au
"non" français au traité constitutionnel en 2005. Sous un tonnerre
d'applaudissements, il a rappelé son hostilité à l'entrée de la Turquie dans
l'Union européenne, estimant qu'elle ne devait pas « se diluer dans un élargissement sans fin ».
Parmi les grandes ambitions pour réconcilier les Français
avec l'Europe, il a red
Alors que la campagne commence à prendre son rythme, Nicolas
Sarkozy n'a pas manqué l'occasion de donner un petit coup de main à l’UMP en
défendant son action face à la crise.
Devant le coordinateur national de l'UMP pour le scrutin du
7 juin, Michel BARNIER, le Président a défendu une nouvelle fois son plan de
relance, critiqué par la gauche et les syndicats : « Augmenter les impôts aurait été une folie… Quand on fait le
choix de la relance par l'investissement, on creuse le déficit mais on prépare
l'avenir ».
Après Nîmes, Nicolas Sarkozy poursuivra sa campagne européenne dimanche à Berlin, au côté de la chancelière Angela MERKEL.
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