PAYSAGES DE RENTREE : LES ECOLOS
31 août 2010
TOUJOURS A GAUCHE, LES ECOLOS.
TOUJOURS A GAUCHE, LES ECOLOS.
A GAUCHE, LE PS.
Les conditions de son élection
restent un record de fraude, voulue, organisée, orchestrée savamment pour
truquer le vote des militants et empêcher la victoire de Ségolène Royal. La
mécanique est très bien décrite dans le livre d’Antonin André et Karim Rissouli
(Hold-ups, arnaques et trahisons). Les
commanditaires en sont une incroyable alliance DSK-Fabius qui veulent à la tête
du PS quelqu’un qui ne soit pas présidentiable ! Avec Martine, ils sont
servis. Au moment où celle-ci n’a que le mot « démocratie » à la
bouche et traite Nicolas Sarkozy de
menteur à toute occasion, ce détournement de votes prend un relief particulier.
Celle qui n’a pas assez de mots pour vilipender le Président de
La « lorgnette » est de retour. En attendant les articles de fond sur la rentrée promis, à partir de demain, voici l’actualité vue à la lorgnette par Archibald.
ÇA PROMET ! A la Rochelle les socialistes en étalant leur unité (de façade) pour dorer la pilule à l’opinion nous ont livré une version inédite et surréaliste du « bal des faux-culs ». Il est vrai que les Français, pourtant individualistes, ont horreur des guéguerres internes étalées sur la place publique. La socialiste nous promet une « autre France » avec un projet au printemps 2011. On a hâte de voir ça, même si je peux vous dire déjà que ce sera le retour du « social à guichets ouverts ». Ils paieront comment, eux qui n’ont pas de mots assez durs pour qualifier les déficits actuels dus au financement des amortisseurs sociaux pendant la crise. Car hors ces dépenses, le budget de l’Etat a été tenu avec rigueur !
Au fait, ils ne disent jamais comment ils auraient fait eux pour financer les dépenses sociales sans les recettes correspondantes.
La relance par la consommation qu’ils préconisaient auraient creusé les
déficits et augmenté le chômage bien plus que ce que l’on vient de connaître.
Tonnerre de Brest !
Pour accompagner utilement le rassemblement des socialistes à La Rochelle et décrypter les déclarations des uns et des autres et prendre leurs slogans unitaires pour ce qu'ils sont, voilà deux ouvrages qu'il faut absolument lire. Cela permet de relativiser les déclarations tonitruantes et insultantes de Mme Aubry, "première menteuse de France" selon François Hollande et "première tricheuse" depuis son élection à la tête du PS.
HOLD-UPS, ARNAQUES ET TRAHISONS
de Antonin André, qui a couvert pour M6 la campagne présidentielle et suit pour Europe 1 l'actualité du PS
et Karim Rissouli, journaliste au service politique d'Europe , grand reporter pour "Dimanche plus" sur Canal Plus.
PETITS MEURTRES ENTRE CAMARADES
Enquête secrète au coeur du PS. (vient de sortir)
De David Revault d'Allonnes, journaliste à Libération.
Rentrée
2010 : nous abordons les dix-huit derniers mois du quinquennat. Autrement
dit nous entrons dans une période décisive où les stratégies pour la campagne
de l’élection présidentielle de 2012 vont se mettre en place. Le contexte économique
va jouer un rôle primordial. Mais l’état des forces en présence, leur capacité
à projeter les Français dans un avenir lisible, le chemin parcouru depuis 2007
par les uns et les autres, l’union ou la désunion qui s’établira dans chaque
camp pèseront d’un poids non négligeable au moment où les citoyens doutent (55%
veulent la victoire de la gauche mais 57% pensent qu’elle ne fera pas mieux).
Dans quel
état sont les partis de gouvernement ? Où en est-on des réformes ?
Nicolas Sarkozy peut-il rebondir au moment où il va prendre la présidence du
G20 ? Les syndicats auront-ils suffisamment de capacité de nuisance pour
faire échouer la réforme des retraites ?…. Autant d’enjeux qui constituent
le décor d’une rentrée pas comme les autres.
L’été déjà tire à sa fin. Le temps d’août, plutôt maussade, en tout cas sur la moitié nord du pays accentue cette impression. D’ailleurs c’est déjà la rentrée pour les « politiques ». Les Ecolos ont été les premiers à Nantes. Dans son fief, Arnaud Montebourg fête sa rose sous le signe de l’ouverture au « Che » et de sa retraite méditerranéenne le Président, entre footing et vélo réunit ses ministres économiques avec le premier d’entre eux pour ajuster le plan de bataille budgétaire de l’automne.
CECILE, EVA, DANY, JOSE & C°. A Nantes, les écolos de tout poil se sont réunis en université pour faire progresser le projet de transformation du conglomérat d’Europe Ecologie en un vrai parti politique. Sur la dynamique de leur percée depuis les européennes, et profitant d’un PS encore convalescent, ils entendent bien transformer l’essai, comme on dit. Mais tout ne va pas pour le mieux dans le meilleur des mondes verts. Dany le troublion joue le rôle du « schtroumpf » grognon. L’accord qui semble se faire sur la personne d’Eva Joly comme candidate à la présidentielle n'a pas l’heur de lui plaire. Ce caca nerveux en annonce d’autres. Déjà des observateurs pensent que le tandem Cécile-Eva ne tiendra pas jusqu’en 2012. Car si Cohn-Bendit est par nature incontrôlable,
TROU DE SOURIS. Arnaud Montebourg tient traditionnellement sa grande fête du PS local juste avant le raoût socialiste de la fin août. A cette occasion, il tente toujours un coup. Cette fois-ci, il avait invité toute la gauche et les écolos. Mais il n’y a que Chevènement qui est venu. Une ouverture large comme un trou de souris. Comme quoi il ne suffit pas d’ouvrir la porte… enfin, ils auront pu faire leurx choux gras de la politique « sécuritaire » du gouvernement.
DU ROM… AVEC MODERATION. «
RIGUEUR BUDGETAIRE. C’est clair, il faut trouver dix milliards pour rester dans les clous des prévisions. Comme il n’est pas question d’augmenter les impôts directs ni
Mille sabords !
« Secrets de Fabrication », chronique de Martin Hirsch.
Voilà un ouvrage dans lequel l’auteur fait de la politique sans qu’elle soit politicienne, affiche une hauteur de vue en permanence et analyse le rapport droite-gauche avec finesse en évitant le manichéisme qu’il fuit comme la peste. Un artiste de la politique concrète, au comportement honnête vis-à-vis de tous ceux qui ont des rapports avec lui. Suffisamment rare dans un milieu où la chausse-trappe est le sport favori.
En fait Martin Hirsch nous raconte l’histoire de son combat contre la pauvreté et de la construction très soigneuse du RSA. On comprend mieux, à la lecture, pourquoi il a accepté d’entrer dans le gouvernement, pourquoi il a refusé d’être Ministre ou Secrétaire d’Etat et pourquoi il a souhaité partir le moment venu. On y découvre aussi le vrai visage de Nicolas Sarkozy, toujours à l’écoute, disponible, capable d’abandonner ses certitudes, et toujours animé de faire avancer les choses, notamment quand il s’agit de son programme présidentiel. Rien à voir avec l’image d’hyper-président décidant de tout et ayant la science infuse.
Ce qui domine dans ce livre, c’est la loyauté réciproque des acteurs et le souci de rester authentique. Martin Hirsch ne fait rien au hasard et met en application sa formidable connaissance des rouages de l’Etat, maîtrise parfaitement le parcours d’une décision, de l’arbitrage au calendrier parlementaire et au vote. Il sait comment gagner du temps en glissant un amendement au nez et à la barbe des metteurs de bâtons dans les roues. C’est cette maîtrise de « l’agenda » et une équipe restreinte type « commando » cohérente et motivée qui lui permettront d’atteindre dans les temps qu’il s’était fixés le but poursuivi : la mise en place du RSA.
Enfin tout au long de la lecture on découvre l’homme : attachant, sincère, lucide. Il nous livre le débat intérieur de cet homme de gauche au service d’un gouvernement de droite. Son plaidoyer pour l’expérimentation est passionnant. Il a quitté le gouvernement mais n’a pas abandonné son combat, notamment contre la paupérisation des jeunes. Il reste chargé de la mise en place du service civique. Et il a toujours une dizaine d’idées d’avance, preuve que son analyse de la société et de son évolution donne encore du grain à moudre, de quoi alimenter les programmes électoraux de gauche comme de droite.
Il ressort quand même une chose : la gauche y apparaît bien plus sectaire que la droite, même si celle-ci n’est pas exempte de manichéisme. La preuve : elle n’a pas voté le RSA en prenant prétexte du « bouclier fiscal » et est capable de reprocher au gouvernement de mettre en œuvre des projets qui figuraient dans son propre programme.
Un livre qui ne vous laissera pas indifférent et nécessaire à tous ceux qui veulent nourrir une réflexion mesurée sur le devenir de notre société, au moment où le bras de fer pour la réforme des retraites va s’engager.
Martin Hirsch a été, entre autre, membre du cabinet de Bernard Kouchner à
Vous avez encore un peu de temps libre à tuer ? Alors voici deux livres qui ne vous laisseront pas indifférents : « Sacrées vacances » de Ted Stanger et « Secrets de fabrication » de Martin Hirsch. Deux registres différents, mais deux ouvrages qui se lisent d’un trait.
« Sacrées vacances, une obsession française », c’est le regard d’un journaliste américain sur nos coutumes, et notamment celle liée à notre goût prononcé pour les vacances, qui ne manque, certes, pas d’humour, mais dépasse le simple constat pour se lancer dans une tentative d’approfondissement pour comprendre ce ressort si profondément ancré dans nos traditions et qui « consiste à expédier un maximum de Français tirer la chasse d’eau là ou sévit la plus grande sécheresse estivale : la côte d’azur »…
Morceaux choisis.
« Le monde entier pense que les Français sont un peuple un brin capricieux, pour une seule et bonne raison : ils changent de calendrier comme de chemise. En effet, le calendrier julien a triomphé en France pendant plus de quinze siècles, mais son successeur, le grégorien, se vit rudement bousculé à peine deux cents ans plus tard par une version révolutionnaire, pour finalement cent cinquante ans après, passer à l’actuelle configuration telle qu’elle fut dictée par les astrologues de la rue de Grenelle : le fameux calendrier scolaire de l’Education nationale. Deux millénaires d’histoire hexagonale pour accoucher de ce sacro-saint planning qui rythme la vie de 60 millions de Français priés de réserver leur train en temps et en heure !
Voilà ce qui rend la vie des Français si prévisible, si organisée, mais si curieuse aux yeux des étrangers. (…)
Pourtant réputés pour leur sens de l’improvisation, (les Français) ont choisi de vivre une vie sans surprise, parfaitement ordonnée, où le licenciement est interdit, les femmes pas trop chères, le pain quotidien, les cheminots en grève… et la date du prochain départ en vacances fermement établie. (…)
Les calendriers scolaires sont publiés trois ans à l’avance et aussitôt disponibles. Même si les deux congés les plus importants sont répartis en trois zones (depuis 1965), l’emploi du temps tel qu’il a été défini par le ministères de l’Education nationale ponctue les 365 jours de l’année comme le soleil, la lune et les marées rythmaient autrefois les travaux et les jours. Dans la plupart des pays, dont le mien, l’école aurait du mal à faire école. Les Etats-Unis sont une nation décentralisée riche de 15 000 systèmes scolaires, dont chacun est libre de choisir les dates de rentrée et de vacances.
Ce regard tantôt tendre, tantôt sévère, souvent amusé et amusant des turpitudes de ce goût pour les vacances depuis les fameux « congés payés » se termine par une question existentielle : « les vacances sans fin qui marquent la vie des Français finiront-elles par faire de vous les gagnants ou les perdants du nouveau siècle ? »
Je ne vous livre pas la réponse. A vous de voir.
A noter que cet ex-directeur de Newsweek à Paris vit en France depuis 1993. Il est l’auteur de best-sellers dont « Sacrés Français », « Sacrés fonctionnaires, un américain face à notre bureaucratie »…
Demain, je vous parlerai du livre de Martin Hirsch, un regard instructif sur son passage au gouvernement et sur l’Homme.
PLENELKU. Le site Mediapart n’en finit pas de publier des révélations contre Eric Woerth : un harcèlement qui passe par le menu la vie privée du Ministre en fouillant dans les poubelles. Un acharnement qui donne envie de vomir. Le sectarisme de la gauche est un obstacle au débat démocratique.
TITILLAGE. Alain Estrosi a mis tous les maires de gauche en émoi en accusant les maires de « se défausser lâchement en disant que (la sécurité) c’est l’affaire de l’Etat et pas la leur ». A noter qu’il n’avait pas mis spécifiquement les maires de gauche en cause en évoquant l’application de la loi de 2007 qui « met le maire au centre de cette lutte cotre l’insécurité ». Mais voilà, il a osé évoquer l’idée de mettre de fortes amendes aux municipalités qui ne l’appliquent pas. Les « angéliques » se sont sentis visés et, vexés, se croient obligés de protester vertement à commencer par la première d’entre eux. Une manière de ne pas répondre sur le fond du problème qui tient au laxisme de beaucoup. Le sectarisme de la gauche est un obstacle au débat démocratique.
EH BEN MON GRAND ? Les villepinistes trouvent choquantes les opérations menées par le Ministre de l’intérieur contre les camps de nomades. Ils ne perdent jamais une occasion de coller aux protestations de la gauche par leurs réactions démagogiques. En termes familiers, on appelle ça « cracher dans la soupe ». On sait que les médias aiment ça. Cela dit, ils ont le droit de ne pas être d’accord. Tout est affaire de termes employés et d’intérêt général de son camp…
ATHLETES EN OR. L’été sportif finit mieux qu’il n’a commencé. Après les médailles de nos athlètes, voici le raz de marée de la natation. Cocorico ! Le coq a retrouvé des couleurs et
JOLY-DUFLOT. Où va Eva ? Mais à la présidentielle bien sûr. On comprend maintenant pourquoi elle passe à la sulfateuse tout ce qui bouge, sauf du côté des Verts dont elle cultive soigneusement le soutien. On sous-entend qu’elle pourrait faire un ticket avec Cécile Duflot, le caillou dans la chaussure de Dany. Celui-ci, on le sait se réserve pour le Parlement européen dont il se verrait bien le Président…. C’est pourquoi on se demande parfois s’il est toujours de gauche !
PROGLIO TUE LE MARCHE. Les augmentations de tarifs d’EDF pour la fourniture d’électricité ne seront que de 3% pour les ménages. Cela n’empêche pas toutes les bonnes âmes de protester contre l’atteinte au pouvoir d’achat sans se poser la question de savoir comment le prix peut-être maintenu 25% en-dessous celui du marché. Au passage la fourniture aux concurrents d’EDF augmentera elle de 10% une manière de les asphyxier. Une belle manière de contourner l’ouverture du marché et d’empêcher la concurrence de jouer !
Mille sabords !
LES SERIES CAUSALES DE HASARD.
On dit communément « qu’il n’y a que les montagnes qui ne se rencontrent pas » ou encore que le « monde est petit ». Chacun d’entre nous aura bien quelque anecdote qui illustre ces adages. Les séries causales de hasard peuvent être à l’origine de rencontres fortuites, donner réalité à ce qui était proprement imprévisible, tant l’accumulation de petites causes qui s’enchaînent peut avoir de grands effets. Les climatologues parlent de « l’effet papillon » que l’on exprime parfois à l'aide d'une question : « Un simple battement d'ailes d'un papillon peut-il déclencher une tornade à l'autre bout du monde ? ».
« Ceux qui, sans
nous connaître assez, pensent mal de nous, ne nous font pas de tort : ce n’est
pas nous qu’ils attaquent, c’est le fantôme de leur imagination ».
La Bruyère.
« Ce ne sont pas
les puces des chiens qui font miauler les chats ».
Proverbe chinois.
Mille
sabords !
LA CARTE POSTALE.
« Ce n’est pas
briller que de s’approuver soi-même »
Lao-tseu
SECURITE. Le seul socialiste qui ait un peu de bon sens, c‘est le député André Vallini ; aussi président du conseil général de l’Isère, qui demande « à la gauche et la droite de déposer les armes » dans le domaine de la sécurité et appelle à « un large accord politique ». Il est sûrement conscient que dans le passé la gauche n’a pas été très crédible face à la violence et l’insécurité.
Tonnerre de Brest !