MEILLEURS VOEUX
28 décembre 2013
A tous les lecteurs du calepin et à tous les amis, Je souhaite une année 2014 pleine de joies et d'heureuses surprises.
Daniel.
A tous les lecteurs du calepin et à tous les amis, Je souhaite une année 2014 pleine de joies et d'heureuses surprises.
Daniel.
A partir d'aujourd'hui, le bloc-notes se met en pause jusqu'au 5 janvier.
La maison commence à se remplir pour les fêtes et nous allons être pas mal occupés.
Les sujets pourtant ne manquent pas : je vous parlerai du "Bitcoin", de l'union bancaire européenne, du "Flop" magistral de la politique du logement, ou encore pourquoi la France restera à la traîne de la reprise économique mondiale.
Mais en attendant, passez de bonnes fêtes,
aussi joyeuses que possible.
JOYEUX NOËL !
Amitiés
Quelques brèves, histoire d'aborder la période des fêtes de bonne humeur :
Le dénommé Feltesse, ci-devant député PS de la Gironde, et opposant à Alain Juppé, veut "faire éclater le miroir aux alouettes" du maire UMP en montrant sa politique de "droite". Si c'est avec les résultats de la gauche qu'il espère convaincre, on lui souhaite bon courage !
Valls et Sapin, en visite au terminal gazier de Dunkerque. Cela n'a surpris personne, les membres du gouvernement étant des experts en usines à gaz.
La courbe du chômage va s'inverser avant la fin de l'année, réitère le Pingouin. L'Insee dit le contraire. Mais notre Président compte sur Le Père Noël !
Vous avez aimé 2013, vous adorerez 2014.
Rétrospectivement, il n’est pas certain que les Français regarderont 2013 comme la pire année fiscale depuis bien longtemps. Ils n’ont pas fini de manifester leur exaspération parce que l’année fiscale écoulée risque de paraître presque indolore au regard de ce qui nous attend l’an prochain. Le budget 2014, définitivement voté, ne concrétise en aucune manière la promesse d’une « pause » fiscale. Il engage une bascule des impôts pesant sur les entreprises, donc sur la production, vers les impôts pesant sur les ménages, donc sur la consommation. Moins ambitieux que le budget 2013, le projet de loi de Finances 2014 modifie néanmoins la fiscalité des ménages en profondeur, à la hausse comme à la baisse. L’an prochain s’ajouteront en outre des mesures plus anciennes qui viendront alourdir la facture fiscale.
En 2014, la fiscalité des ménages évolue dans de nombreux domaines : revenus, logement, patrimoine…
Mais ce signal bienvenu de compétitivité, les ménages vont le payer chèrement par l’alourdissement de leur impôt sur le revenu. Une fois encore, les familles paieront un lourd tribut à la baisse supplémentaire du quotient familial, et d’autant plus lourd qu’elles ont d’enfants. Les retraités imposables, eux aussi, apporteront leur écot au financement sans fin d’une dépense sans fond. Et les salariés, qui n’ont encore presque rien vu en 2013 de la refiscalisation des heures supplémentaires, mesureront pleinement leur perte de pouvoir d’achat... Et comme il faut ajouter à cela la hausse des taux de TVA, la fiscalisation de contrats de santé collectifs, l’augmentation des cotisations de retraite, mais aussi la reprise probable des hausses d’impôts locaux une fois les municipales passées, ce sont bien une douzaine de milliards d’euros qui vont encore être pris aux ménages l’an prochain.
Tout ce qui va changer l’an prochain concernant les revenus des ménages :
- L’avantage fiscal lié au quotient familial sera plafonné à 1.500 euros par demi-part au lieu de 2.000 euros.
- La majoration de pension de 10 % pour les retraités ayant eu trois enfants sera soumise à l’impôt sur le revenu. Un couple ayant un revenu de 4000 €/ mois verra sa facture annuelle augmentée de 500 € !
- La réduction d’impôt pour les salariés bénéficiant d’un contrat de santé collectif sera supprimée (pour la part patronale).
- La réduction d’impôt tirée des différentes niches fiscales sera plafonnée à 10.000 euros, sauf exceptions (Malraux, cinéma…).
- Le cadre de l’investissement outre-mer évolue : à compter de l’été, les contribuables pourront recourir à un mécanisme de crédit d’impôt plutôt qu’à une défiscalisation.
- Après deux ans de « gel », le barème de l’impôt sur le revenu sera corrigé du niveau de l’inflation. Les seuils de revenus définissant les tranches d’imposition seront revalorisés au même rythme que les prix. En outre, pour préserver les bas revenus, une « décote » diminuera, voire annulera, l’impôt sur le revenu pour les contribuables proches des seuils d’imposition.
- En faveur des ménages modestes également, le seuil de revenu fiscal de référence, conditionnant l’accès à plusieurs exonérations d’impôt, sera revalorisé de 4 %.
Les mesures concernant le patrimoine :
- Un mécanisme anti-optimisation concernant les redevables de l’ISF est prévu. Il intègre les revenus des contrats d’assurance-vie dans la composition des revenus retenue pour la définition du plafond à 75 %. Une mesure qui reprend en partie le mécanisme censuré par le Conseil constitutionnel l’an dernier.
- Un nouveau régime fiscal sur les plus-values de cession de valeurs mobilières entre en vigueur : celles-ci sont désormais soumises au barème de l’impôt sur le revenu, avec des abattements allant de 50 % (à partir de 2 ans de détention), jusqu’à 65 % (au-delà de 8 ans), et 85 % pour les personnes qui investissent dans des PME de moins de 10 ans.
- Les intérêts et dividendes perçus en 2013 seront pour la première fois soumis au barème de l’impôt sur le revenu. L’abattement de 40 % sur les dividendes est maintenu, et les ménages déclarant moins de 2.000 euros d’intérêts par an pourront opter pour le prélèvement forfaitaire.
- Les droits de succession sur la transmission des contrats d’assurance-vie de plus de 700.000 euros (après abattement de 152.500 euros) passeront de 25 % à 31,25 %, avec des compensations pour les contrats investis en actions, dans le secteur du logement et dans l’économie sociale et solidaire (ils bénéficieront d’un abattement supplémentaire de 20 % sur l’assiette).
- Les prélèvements sociaux sur les primes de certains contrats d’assurance-vie souscrits avant 1997 vont augmenter.
Les autres mesures qui alourdissent la facture
Les mesures concernant le logement.
- Afin de provoquer un « choc d’offre », la fiscalité des plus-values immobilières sur les terrains vierges est alourdie. L’abattement pour durée de détention qui exonère les plus-values sur ces terrains au bout de trente ans va être supprimé.
- La durée de détention donnant droit à exonération totale d’impôt sur les cessions de biens immobiliers (hors résidence principale) est ramenée de trente à vingt-deux ans, avec un barème progressif.
- Les droits de mutation pourront augmenter dans certains départements, si ceux-ci choisissent de les relever à 4,5 %, contre 3,8 % actuellement.
Les hausses de TVA et les mesures de fiscalité verte.
- Au 1er janvier, le taux normal de TVA, qui concerne la majorité des biens et services, passera de 19,6 % à 20 %. Le taux intermédiaire, aujourd’hui à 7 %, qui bénéficie à différents secteurs (travaux de rénovation, hôtellerie-restauration, transport de voyageurs…), passera à 10 %. Certaines exceptions ont été accordées : pour le logement social et les travaux de rénovation des HLM (taux ramené de 10 % à 5,5 %), pour le secteur de la construction de logements intermédiaires (taux ramené de 20 % à 10 %), pour les travaux de rénovation thermique des logements, ainsi que les travaux « induits » (taux ramené de 10 % à 5,5 %), ou encore pour les tickets de cinéma (taux à 5,5 %).
- Une « taxe carbone » viendra renchérir les taxes existantes sur la consommation de carburants et combustibles (TIC) afin de prendre en compte leurs émissions carbone.
- Le crédit d’impôt développement durable (CIDD), qui permet aux ménages de déduire une partie des travaux de rénovation, sera recentré sur les ménages modestes, et sur les travaux lourds. Certains travaux ne seront plus déductibles, comme ceux portant sur l’énergie solaire (panneaux photovoltaïques) et la récupération des eaux de pluie. Les propriétaires bailleurs seront exclus du dispositif.
Par imprudence ou légèreté, le gouvernement a cassé les deux ressorts auxquels tenait la légitimité de l’impôt : la qualité de son rendement et le consentement des contribuables à le payer. Conséquence d’un niveau sans précédent de pression fiscale, la loi des rendements décroissants jette désormais un doute, auprès des agences internationales, sur la capacité de la France à lever l’impôt, donc à réduire sa dette. La fiscalité n’est même plus perçue comme un levier de justice sociale. Auparavant, chacun était persuadé que son voisin, plus riche, payait plus d’impôt. Depuis 2013, chacun est convaincu de payer plus d’impôt que son voisin. La légère accalmie dont profite l’exécutif après la colère des derniers mois n’aura qu’un temps. Car les impôts ne font pas mal quand on les vote mais quand on les paie. Rien n’est moins prévisible que la réaction du corps social français, mais l’automne 2014 risque de faire oublier l’automne 2013.
Convention après convention, le projet de l’UMP prend forme. Défense, immigration, économie, … La plupart des «mesures d'urgence» économiques et sociales issues du séminaire de mercredi reprennent des propositions élaborées dans les conventions thématiques qu'organise depuis des mois Hervé Mariton, délégué général au projet du parti.
Les dirigeants de l’UMP se sont accordés hier sur une vingtaine de mesures d’urgence.
Il y a d’abord eu la photo de famille avec tous les poids lourds ou presque de l’UMP. Et ses dirigeants ont ensuite réussi hier soir à s’accorder sur 21 mesures d’urgence présentées par Luc Chatel et Eric Woerth ainsi que le délégué général au projet, Hervé Mariton. Un corpus que Jean-François Copé veut placer sous le signe de la « liberté », que la droite « a toujours eu du mal à assumer ». Manière de vouloir dire que la droite ferait en cas d’alternance ce qu’elle n’a pas fait précédemment, car « les temps ont complètement changé, on n’est plus dans la démarche des heures supplémentaires défiscalisées »
Sortie définitive des 35 heures
Au chapitre du « travailler plus », la sortie définitive des 35 heures a fait consensus, avec l’idée qu’il ne faut pas afficher un temps de travail mais le laisser à des accords d’entreprises et, pour la fonction publique, à des accords par employeur (collectivités, hôpitaux...). Cela, en renvoyant aux partenaires sociaux la question des salaires. Tout le monde a été d'accord pour que la durée du travail et le seuil de déclenchement des heures supplémentaires ne soient plus définis par la loi, mais par la négociation entre partenaires sociaux.
Les propositions de Bruno Le Maire sur la dégressivité des allocations chômage, qu'il avait dû remballer en 2012 face à l'hostilité des troupes UMP, font désormais l'unanimité. L’indemnisation du chômage serait conditionnée au bout de 3 mois au suivi d’une formation et les allocations dégressives au bout de 6 mois : mesure difficile et potentiellement explosive en période de chômage de masse, mais nécessaire si l’on veut baisser les dépenses sociales réellement. En contrepartie, pour « faciliter » l’embauche, la fusion CDD et CDI est proposée, avec des droits progressifs, ainsi que l’apprentissage à quatorze ans, dont on connait l’efficacité en terme d’insertion dans la vie professionnelle.
L'éventail de propositions d'Hervé Mariton sur le contrat de travail unique, la simplification du Code du travail, la hausse des seuils sociaux ou, encore, l'extension aux commerçants et aux artisans des avantages dont bénéficient les autoentrepreneurs a également été intégré dans les «mesures d'urgence ». Pour « en finir avec l’assistanat », des contreparties aux bénéficiaires du RSA (5 heures voire plus) seraient demandées.
Baisse immédiate des charges de 34 milliards
Pour la compétitivité, l’UMP prône – c’est le retour de la TVA sociale – une baisse des charges en supprimant les cotisations sociales famille (soit 34 milliards), financée par une hausse de la TVA et une baisse des dépenses. Au menu aussi, la non-rétroactivité fiscale, l’allégement des contrôles fiscaux, Urssaf... sur les PME. Après débat, l’ISF, symbole difficile à déboulonner, serait conservé, mais l’UMP propose de déplafonner les outils fiscaux qui permettent d’investir dans les entreprises.
Fin de l’emploi à vie dans la fonction publique
Les participants ont insisté sur le fait qu’il fallait d’abord baisser les dépenses publiques – 130 milliards sur cinq ans – pour ensuite pouvoir baisser les impôts. Ils proposent le retour du non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux, d’un jour de carence (et non 3 comme envisagé), la fin de l’emploi à vie dans la fonction publique avec la possibilité, pour les nouveaux entrants, d’être mieux payés mais sous contrat. Regroupement des régions en 8 grandes régions, suppression des départements là où il y a des métropoles sont un autre gisement d’économies, tout comme l’âge légal de la retraite à 65 ans en 2023, l’indexation des prestations sociales sur la croissance et non l’inflation, et la cession de 5 % du parc de logements sociaux.
De l'avis unanime, «un très large consensus a émergé au cours des discussions». Alain Juppé, dont la présence rue de Vaugirard était également exceptionnelle, a lui aussi approuvé les principaux axes préconisés.
L’ordre PS règne :
90 Préfets sans affectations : le nombre des préfets hors cadre est habituellement de l’ordre d’une vingtaine. Après 18 mois de gouvernement PS, tous les préfets nommés sous Sarkozy ont été changés et aucune affectation ne leur a été proposée. On appelle ça la « chasse aux sorcières ».
Arrestations arbitraires : les « veilleurs » gênent. 52 d’entre eux ont été interpellés sans raison vendredi dernier à Paris par la police et embarqués pour contrôle d’identité. Une plainte avait déjà été déposée avec constitution de partie civile contre des policiers pour « faux en écriture publique » et 52 « faux procès-verbaux » pour « non présentation de papiers d’identité » alors que les personnes les avaient présentés. C’était en juin dernier. Cela s’appelle de la persécution.
Mais c’est la débâcle financière :
Les impôts sur les intérêts des livrets bancaires : tout est bon pour faire rentrer de la « fraîche » dans les caisses. Cette année le montant des intérêts doit être ajouté aux revenus pour être imposé avec. L’Etat a décidé de prélever dès janvier et de manière automatique un acompte de 24% quitte à rembourser le trop perçu éventuel… en août !
L’Etat emprunte 175 milliards : à ce stade de l'année 2013, on demande aux banques de financer 175 milliards d'euros pour le compte de l'État français. Il s'agit plus précisément de 105 milliards d'euros d'emprunts obligataires arrivés à échéance et que nous ne sommes pas en mesure de rembourser ; il faut donc de contracter un nouvel emprunt de la même somme. Preuve que nous ne sommes pas en mesure de nous désendetter. Pour les 70 autres milliards nécessaires, ils correspondent tout simplement au financement du déficit qui s'accroît au titre de l'année 2013. Preuve que nous ne sommes surtout pas en train de faire des économies budgétaires !
Mais l’Etat vole au secours de « l’Humanité » : sur proposition du gouvernement, les députés ont voté l’effacement d’une dette de 4 millions d’euros contractée par le quotidien communiste et qu’il ne pouvait pas rembourser. Heureusement, le Figaro se porte bien, car on peut douter qu’il eût pu bénéficier de la même sollicitude. Le Monde étant dans le rouge (la presse de gauche ne fait pas recette en ce moment) nos sous vont-ils servir à le renflouer aussi ?
Aussi, invente-t-on de nouveaux impôts : et en matière de créativité fiscale, l’imagination socialiste n’a pas de limite. C’est ainsi que nous allons payer une « aquataxe » pour réparer les cours d’eau. Le principe est dans le projet de loi sur « la métropolisation et la modernisation de la politique territoriale ». La base sera assise sur le foncier et payable par l’ensemble des contribuables…
Le jour de carence dans la fonction publique s’est révélé efficace : les arrêts maladie d’une journée ont chuté de 40% dans les hôpitaux et 43% dans la fonction publique territoriale. Un cinglant démenti à l’affirmation de la Ministre de la Fonction publique qui dénonçait : « une mesure injuste, inutile et inefficace ». Sa suppression coûte 175 millions d’euros à l’Etat…
Et la débâcle économique :
Baisse de la production industrielle en France : elle s’est à nouveau repliée de 0,3% en octobre. Elle est très forte dans les industries extractives, l’énergie et l’eau. Dans le même temps elle augmentait de 0,5% en Italie et de 0,4% en Grande-Bretagne.
Hausse des défaillances d’entreprises : fin septembre, le nombre de faillites d’entreprises a augmenté de 5,5% sur un an. Les secteurs les plus touchés sont l’immobilier (Merci Duflop) avec + 10,2%, et l’hébergement-restauration avec + 9,6%.
Le chiffre d’affaires de l’agriculture recule de 3,8% en 2013. Le revenu moyen des agriculteurs chute de près de 23%.
Chine : excédent commercial record. En novembre l’excédent commercial a été de 33,8 milliards de dollars, le plus haut niveau depuis 2009. Les exportations bénéficient d’un rebond de la demande aux Etats-Unis et en Europe.
Cherchez l’erreur !
Le rapport sur l’intégration fait à la demande du sombre Ayrault par des gens choisis soigneusement par lui-même n’est pas le fait du hasard. Ce qui est plus surprenant c’est qu’il ait pu rester en ligne sur le site de Matignon pendant plus d’un mois sans que personne ne le débusque. Il a fallu que ce soit Le Figaro qui le publie pour que tout le monde s’émeuve, beaucoup à droite, un peu à gauche. C’est la preuve qu’il manque un dispositif de veille sérieux dans l’opposition.
Le premier ministre pris la main dans le sac.
Les protestations du Premier Ministre qui est monté sur ses grands chevaux devant l’indignation justifiée de Jean-François Copé relève du Théâtre de Guignol : on crie fort, on menace du bâton, mais les dénégations ne sont pas sérieuses, encore moins crédibles. C’est la protestation de celui qui est pris la main dans le sac. C’est lui-même qui a choisi le conseiller d’Etat Thierry Tuot dont les positions tranchées sur la question de l’intégration sont connues. C’est lui qui a lancé les groupes de travail composés uniquement de gens du monde associatif et militant. C’est lui qui a fait mettre en ligne ce magma communautariste sur le site officiel de Matignon. Difficile de faire plus impliqué. Entre juillet et novembre, 250 personnes ont planché sur l’élaboration de ce rapport, impliquant dix ministères, le sombre Ayrault lui-même ayant salué « la grande qualité des travaux » !!! Et après on vient nous dire que cela n’engage pas le gouvernement ? Risible !
C’est un chiffon rouge agité avec cynisme à quelques semaines des municipales.
C’est pourquoi la thèse du cynisme politique est évidente, tant ce mélange de déni de l’histoire de France et d’incitation au communautarisme viennent battre en brèche l’unité nationale et font le lit de marine le Pen qui n’a pas besoin de faire d’effort pour récolter. La gauche croit qu’elle a encore un intérêt à faire progresser le Front national pour éviter la raclée électorale en multipliant les primaires qui pourraient faire perdre l’UMP et minimiser ainsi la victoire de l’opposition. De ce point de vue, il y a bien une connivence PS-FN. Et à l’horizon 2017, on peut mesurer le calcul du pingouin qui se verrait plus à l’aise face à Marine Le Pen au second tour… Sauf qu’il a oublié que c’est la gauche qui avait été éliminée en 2002 ! Le cynisme n’empêche pas l’imprudence : avec de tels arguments, il ne faut pas s’étonner si une grande partie de ses électeurs dans les catégories populaires quittent la gauche, pour le FN justement. Et le phénomène jouera aux municipales et aux Européennes.
C’est une vision idéologique de la société.
C’est surtout bien plus qu’une provocation. Car ce rapport met en scène une idéologie qui trouve sa cohérence dans les multiples lois votées par la gauche et en dit long sur ses intentions.Les textes qu’il contient reflètent une idéologie exprimée par une partie de la gauche qui donne la priorité à l’approche « sociétale », avec la mise en avant de la diversité culturelle, celle-ci s’accompagnant d’une volonté d’effacer toute trace d’influence chrétienne. L’apologie des différences communautaires s’y conjugue avec la promotion des théories du genre qui nient les différences sexuelles. Et le respect des cultures ne va pas sans le souci d’extraire les individus de tout « déterminisme » ! C’est donc bien une vision idéologique de la société qui est en jeu. Vision qui est rejetée par la grande majorité des Français.
C’est un couac de plus dans l’action gouvernementale.
La polémique suscitée par ce rapport n’est qu’un avatar de plus dans la longue série de maladresses, improvisations, discordances que le gouvernement est contraint de gérer en urgence. Fiscalité, Roms, bioéthique, nécessitent mises au point et ajustements faut d’une expression claire ou assumée au sommet de l’Etat. Cet épisode fragilise le Premier Ministre qui tentait justement de reprendre la main avec sa « remise à plat de la fiscalité ». Finalement, c’est lui qui tombe à plat. La sentence présidentielle est tombée vendredi soir entre deux avions : « Ce n’est pas du tout la position du gouvernement ». Le tout exprimé au pas de course sans vouloir s’attarder. On aurait attendu plus de franchise ! Car sa responsabilité est tout aussi engagée que celle de son Premier Ministre qu’il maintient en poste. Le débat ne serait pas parti à vau l’eau si le Président avait lui-même fixé sa conception de l’intégration. Comme toujours, pas de cadre, pas de cap mais l’équilibrisme. Un exercice de plus en plus casse-gueule, ce qui finira bien par arriver !
« Il » va revenir.
Que cela plaise ou non, Nicolas Sarkozy va revenir en politique. Il n’y a plus de doute. Et ce sera probablement dès 2014. Certains s’ingénieront, à droite, à lui compliquer la tâche ; d’autres feront tout pour la lui faciliter. Mais là n’est pas l’essentiel. Le moteur de sa décision c’est l’état de l’opinion qui lui ait largement favorable comme en témoigne l’étude publiée ce week-end dans le Figaro Magazine. Une dimension que devront intégrer les « prétendants », de Fillon à Copé en passant par Le Maire, Bertrand et Wauquiez… Car l’avance qu’il a sur eux en matière d’adhésion parmi les sympathisants UMP et même l’électorat de droite est écrasante. De quoi démoraliser une armée de cosaques !
Pourquoi ce retour est-il programmé aussi tôt ?
D’abord, c’est la décrédibilisation de l’exécutif , la chute aux enfers de l’impopularité de François Hollande, par son incapacité à endosser le rôle de chef de l’Etat, qui ouvre un boulevard à son prédécesseur. Elle amplifie le sentiment de nostalgie d’électeurs qui n’ont pas vécu sa défaite comme une vraie défaite, en raison du faible écart entre les deux concurrents et du fait que l’actuel locataire de l’Elysée n’a pas obtenu la majorité absolue des suffrages.
Ensuite, le matraquage fiscal et l’alourdissement des charges des entreprises malgré le CICE, a bloqué complètement l’économie française qui n’arrive pas à redémarrer et confrontée à l’instabilité d’une fiscalité changeante. Pour que la croissance puisse revenir, il faut prendre des décisions que la majorité actuelle est incapable de prendre, et le plus tôt sera le mieux.
Enfin, et le dernier rapport sur l’intégration en est un exemple, il faut mettre fin d’urgence aux projets sociétaux et idéologiques de la gauche qui conduisent à la remise en cause des concepts fondamentaux sur laquelle notre société est construite. Ces projets ont déjà conduit à une radicalisation conservatrice sans précédent et touchent maintenant les couches populaires. Ils conduisent inévitablement à des affrontements violents.
« Je ne peux pas ne pas y aller ! »
Dans ce contexte, Nicolas Sarkozy se voit assez bien en sauveur. S’il revient, c’est par devoir. Ce ne sera pas pour s’immerger dans l’écume politicienne. Ce sera dans le style gaullien, au-dessus de la mêlée. Il prendra le peuple à témoin pour contourner la détestable primaire prévue à l’UMP. Il recherchera la plus large union pour créer le rassemblement nécessaire pour opérer les réformes profondes dont le pays a besoin et auxquelles les conservatismes de tous ordres s’opposent.
Son retour présente deux avantages considérables : il a l’expérience de la présidence dans l’exercice de laquelle il est loin d’avoir démérité, il sera débarrassé de l’obsession d’une réélection ce qui lui laissera les mains libres. Et un plus qui n'est pas négligeable : il est capable de gagner !
A bon entendeur, salut !
Après avoir pompé le programme de Mélenchon pour attraper les gogos de gauche déçus du Hollandisme, le parti de Marine Le Pen, par la voix de son porte-flingue de service, le sémillant Philippot, louche sur les électeurs gaullistes.
Se proclamer gaulliste, quand on vient de l’extrême-droite pétainiste et Algérie française, il y a de quoi faire se retourner dans leurs tombes Tixier-Vignancour et même le Maréchal. Y compris le Général De Gaulle ! On peut légitimement se demander si Jean-Marie Le Pen cautionne la démarche.
C’est évidemment un attrape-nigaud et un piège dans lequel n’est pas tombé Nicolas Dupont-Aignan, le dernier intégriste de la pensée du Général, quand Philippot lui a demandé de faire des meetings communs. C’est que le gaullisme n’a rien à voir avec ce que nous propose le Front National. Sur le plan politique, sa vision de la France, rétrécie aux frontières de l’hexagone pour faire vibrer la fibre cocardière bat en brèche la vision du Général de Gaulle du rapprochement avec l’Allemagne et de la construction de l’Europe. Sur le plan économique, son programme social nationaliste est plus proche du Mussolinisme que du colbertisme éclairé du Général. De Gaulle était un visionnaire en avance sur son temps avec une conception de géopolitique mondiale. L’histoire nous a montré qu’il avait trois trains d’avance. Marine Le Pen n’a pour horizon qu’une France recroquevillée sur elle-même, embastillée derrière ses frontières érigées en fortifications. Elle nous ramène un siècle en arrière avec l’empire colonial en moins.
En chassant sur les terres gaullistes, le FN espère attirer à lui les voix des sympathisants de l’UMP qui se leurrent sur les intentions du parti de Marine Le Pen quant à sa capacité de régler le problème de l’identité nationale et de l’immigration. C’est aussi une tentative pour masquer l’inanité de son programme économique complètement irresponsable.
Cette stratégie n’est pas sans risque, car il existe encore dans l’électorat FN des voix farouchement antigaullistes qu’il pourrait bien perdre avec un tel discours.
Il ne suffit pas d’agréger tous les mécontentements avec un discours attrape tout pour faire une bonne politique. Comme dit l’autre, les idées courtes ne vont jamais loin. La dernière trouvaille de Philippot est à classer dans cette catégorie.
Un peu grosse la ficelle ! Se proclamer gaulliste quand on est à l’extrême-droite est une véritable imposture.
En politique, la mauvaise foi fait partie des règles du jeu. Ce n’est pas le côté le plus reluisant du débat, mais comme tout le monde la pratique de l’extrême-droite à l’extrême-gauche en passant par l’extrême-centre, on s’en accommode. Elle consiste le plus souvent à faire preuve d’amnésie sélective et plus souvent à échafauder des procès d’intention systématiques sur les intentions de son adversaire. Comme la spéculation en politique est ce qu’il y a de plus aléatoire, pourquoi s’en priver ? Quand les démentis arrivent, les propos concernés sont oubliés depuis longtemps.
Plus grave est à mon sens la malhonnêteté intellectuelle. Elle consiste à accuser son adversaire de maux dont il est l’auteur en s’appuyant sur des faits dont on ne retient que ce qui arrange. Ainsi pratiquent Najat Vallaud-Belkacem, Karine Berger, Pierre Moscovici, Bernard Cazeneuve et autres…
Vous avez remarqué comme moi combien ils deviennent agressifs lorsqu’on leur reproche les augmentations d’impôts qu’ils ont administrées depuis leur arrivée au pouvoir. Aussitôt ils sautent sur leurs grands chevaux et entonnent « l’air du quinquennat précédent » qui a vu la dette s’envoler, les dépenses publiques flamber de 35 milliards de plus par an et les impôts augmenter au moins autant que la ponction qu’ils ont eux-mêmes opérée. Cet exercice est de la pure malhonnêteté intellectuelle.
La vérité oblige à dire que c’est vrai. Mais alors, il faut tout comparer et ne pas oublier la moitié des faits.
Entre 2008 et 2012, la France a bénéficié d’une gestion rigoureuse et responsable.
Entre 2008 et 2011, la France a connu une avalanche de crises aigües qui n’étaient pas de son fait et auxquelles il a bien fallu faire face. 2008 : chute verticale des recettes de l’Etat, entrée en récession. Le gouvernement a réagi en soutenant les banques massivement pour éviter leur faillite et la perte de leur patrimoine pour tous les Français, en relançant l’activité par un plan de soutien avec de multiples volets : prime à la casse pour le secteur automobile, soutien au travail partiel, multiplication des soutiens à l’emploi… Rebolote en 2011 avec les tensions sur l’Euro qu’il a fallu sauver.
Mais il faut mettre en face des dépenses, les efforts de gestion et les résultats obtenus : sortie rapide de la récession et taux de croissance de 1,5% en 2010 et encore de 1% en 2011, maintien du pouvoir d’achat qui a continué de progresser jusqu’à ma mi-2012. En face des 30 milliards de prélèvement on peut mettre la réduction du déficit qui passe de 8% (au lieu de 8,5 attendus) en 2009 à 5,2% fin 2011 (au lieu de 5,7%). Si les Français ont consenti des efforts pendant cette période, au moins peut-on mettre des résultats concrets dans la balance. Et si, malgré tout, le chômage a continué de croître, sa progression a été contenue. tout cela, nos gouvernants actuels ne peuvent pas ne pas le savoir. Et que préconisaient-ils alors ? de dépenser encore plus !
Des dépenses qui augmentent et un champ de ruines.
Alors qu’en face des 40 milliards prélevés par la gauche on peut mettre une croissance atone, un accroissement des charges des entreprises, une explosion du chômage que la profusion de contrats aidés n’arrive pas à contenir, et malgré les dénégations, un accroissement de la dette et une fuite en avant des dépenses publiques. Chacun sait bien que les économies annoncées ne sont pas réelles et que toutes les collectivités sont sollicitées pour embaucher des « contrats d’avenir » quand ce ne sont pas des fonctionnaires supplémentaires par l’Etat. Et le déficit public fait du surplace alors qu’il devrait être déjà, en cette fin d’année à 3% ! La France a dû obtenir un délai de deux ans pour atteindre cet objectif, dont on sait déjà qu’il ne sera pas tenu.
Ils n’ont même pas l’excuse d’une crise sinon celle qu’ils provoquent eux-mêmes par leur incompétence et leur amateurisme, à moins que ce soit l’idéologie qui est inadaptée. Il suffit de voir que les impôts ne rentrent pas comme prévu, que les investissements restent au point mort, que la consommation régresse… Alors que partout, en Europe et dans le monde, l’économie repart.
C’est la faute à l’héritage, mais personne ne les obligeait à aggraver la situation comme ils l'ont fait en dehors de tout contexte de crise ! C'est bien la preuve que leur politique est néfaste.
Dialogue imaginaire avec un « intellectuel » de "gôche".
« Alors vous n’étiez pas à la grande manif contre le racisme ? »
- Ben non ! Vous savez, la protestation au pas cadencé, ça n’est pas mon fort !
« Et vous n’étiez pas non plus à la soirée de la Mutualité ? »
- Ben non ! Le prêt-à-penser ne me va pas bien, c’est comme les vêtements, avec le prêt-à-porter : les manches et les jambes de pantalons sont toujours trop longues. La « dénonciation de commande », je trouve l’exercice un peu trop convenu à mon goût. Et puis cette revendication grotesque de « France fraternelle : c’est nous », cette dictature intellectuelle inavouée quand on se retrouve entre soi et qu’on est réduit à sa petite chapelle, alors que la vraie France est dehors et indifférente, cela m’insupporte vraiment !
« Ah ! Et vous n’étiez pas non plus au Rond-Point, alors ? Vous avez raté LE rendez-vous des intellectuels attachés aux « vraies valeurs de notre République », contre le racisme et pour la fraternité entre les peuples…. Ajoute mon interlocuteur avec ce rictus de commisération au coin de la bouche qui est la marque habituelle de la condescendance intellectuelle chez lui.»
- Ben non plus ! Et je dois dire que les ronds de jambes de M. Ribes en Monsieur Loyal accueillant tout ce « beau monde » très « rive-gauche » au confort intellectuel garanti « rose grand teint », c’est un univers un peu factice, une sorte de jeu virtuel où chacun joue à se montrer en se gaussant des bons mots de M. Bedos. Une indignation factice, des relations factices, du « passe-moi-la-main-dans-le-dos » de connivence, des discours trop tonitruants pour être honnêtes. A cette lumière de spectacle un peu rance tellement on nous surjoue le « halte au racisme !» et le « touche pas à mon pote !», je préfère encore l’ombre qui permet de rester lucide sur l’état de notre pauvre pays et du monde.
« Mon pauvre Monsieur ! Mais alors, vous êtes raciste ! »
- Ben non ! Pas du tout, même ! Mais voyez-vous, j’ai l’impression que nous ne parlons pas de la même « République » ni des mêmes « valeurs ». La devise « Liberté-Egalité-Fraternité », je n’en fais pas la même lecture que vous. La France, ça n’est pas une auberge espagnole, c’est une communauté de destin dans laquelle on se fond, en épousant son histoire, sa culture, ses lois. Et en échange elle vous apporte la liberté de conscience et de penser, la reconnaissance d’une égalité entre individus quels que soient la couleur, le sexe, la religion, le bénéfice de sa fraternité transposée dans toutes ses généreuses dispositions sociales.
Quand je vois, réuni sur la scène et cherchant désespérément la lumière, tout ce petit monde s’agiter à des fins politiciennes avec l’arrogance de ceux qui n’ont que des certitudes, tous ces batteleurs de la « bien-pensance ripolinée » qui vous récitent leurs discours stéréotypés aux formules ronflantes, « qui gueulent et qui soulèvent avec des han ! de porteur d’eau » leurs vérités sectaires, j’ai vraiment envie d’être le Cyrano de Bergerac qui s’en prend à la fatuité de Montfleury tentant de jouer « La Clorise » et à qui il menace de « fesser les joues ». De réserver à ce Monsieur Ribes le sort qu’il mérite, « qu’en voyant si gros et bête comme une urne », de lui flanquer quelque part « mon cothurne » !
Et pour en finir avec ce procès permanent en « racisme larvé » sous prétexte qu’on ne souscrit pas à la « comédie-de-la-gauche-seule-détentrice-de-la-vérité », je dirais comme Cyrano :
« Moi, c’est moralement que j’ai mes élégances, …
Je ne sortirais pas avec, par négligence,
Un affront pas très bien lavé, la conscience
Jaune encore de sommeil dans le coin de son œil,
Un honneur chiffonné, des scrupules en deuil… »
Et encore, je ne lui ai pas dit le pire, j’aurais eu droit à un regard accablé et assuré ma totale déchéance, je ne lui ai pas dit que j’étais …sarkozyste !
La France a encore perdu des places dans le classement Pisa. Une fois évacuée l’apostrophe exutoire : « C’est la faute à Sarko », abordons les vrais sujets. Notre système éducatif va mal, et ce n’est pas d’aujourd’hui. Il crève de son corporatisme exacerbé, de ses réformettes à répétition, et surtout de son formidable manque de responsables. La dernière armée rouge du monde n’a pas de chaine de commandement à proprement parler et personne n’est responsable de personne. Un peu caricatural. Un peu seulement !
Mais par-dessus tout, et là je donne raison à Jean-Paul Brighelli qui a dénoncé le mal dans son pamphlet : « La fabrique du crétin », la décadence vient d’une politique axée sur le « pédagogisme » mise en place entre 1998 et 2005 par les socialistes : l’enfant au centre du système et des inepties programmatiques comme « l’observation réfléchie de la langue » à la place de la grammaire. Le « par cœur » a été supprimé pour faire dans la découverte, comme si chaque élève, à 7 ou 8 ans, était capable de découvrir tout seul la poussée d’Archimède… Avec au bout du compte des enfants qui peinent à lire quand ils savent lire, qui ne savent pas compter, quant à écrire, mon pauvre môssieu …
Il serait bon que nos élèves se consacrent aux disciplines fondamentales dont le temps d’apprentissage a fondu comme neige au soleil, plutôt que de se consacrer aux vertus insurpassables du macramé. Comme le reste de la France, nos élèves ne travaillent pas assez, à l’école primaire comme au collège. Point n’est besoin d’aller voir en Finlande des rythmes scolaires qui ne marchent même plus chez eux, ni d’aller à Séoul s’inspirer d’une tyrannie scolaire. Notre système français fonctionnait bien, restituons-le !
Commençons par arrêter de nous cacher derrière l’origine sociale des élèves pour expliquer cette dégradation. Dans les ZEP, les élèves sont aussi capables qu’ailleurs. Mais on ne cesse de vouloir s’adapter à leur milieu social au lieu d’être exigeants avec eux. On est allé beaucoup trop loin dans la non-acquisition des savoirs.
Cela passe par une restauration de l’autorité. A tous les niveaux. Nous ne pourrons rien faire si nous continuons d’avoir des professeurs qui passent leur temps à faire autre chose que transmettre le savoir : beaucoup de cours sont réduits à une vingtaine de minutes utiles, avec l’impasse sur 40% des programmes à la fin de l’année. La réalité, c’est que les élèves français sont devenus parmi les plus indisciplinés et un sur deux se dit gêné dans ses apprentissages par le bruit.
Autorité du chef d’établissement qui doit être responsable du recrutement de son personnel. Les responsables d’établissement du public n’ont aucune responsabilité sur des équipes pédagogiques constituées sans leur avis. Aucun objectif ne leur est d’ailleurs fixé par leur hiérarchie, sinon remplir à longueur de journée des statistiques pour alimenter le mammouth. Comment alors évaluer la performance ?
Autorité du professeur dans sa classe. Les enseignants s’autoévaluent en se fixant des objectifs par défaut comme « le bouclage du programme ». Ils ont peu de contact avec leur hiérarchie et sont « contrôlés » (un bien grand mot) par un inspecteur tous les 8 à 10 ans. Et malgré ce vide d’une administration qui les laisse livrés à eux-mêmes, la plupart font un travail remarquable parce qu’ils ont une conscience professionnelle admirable. Encore faut-il que les élèves qu’on leur confie le permettent. Faire preuve d’autorité (au sens se faire respecter et imposer sa loi) est souvent périlleux. Ce devrait être la règle.
Restauration de la discipline. Il n’y a pas de travail sérieux qui puisse se faire dans le bruit, en l’absence d’écoute. Pour cela, l’école doit imposer sa règle à tous, aux parents comme aux enfants. Encore faut-il que les adultes de l’établissement soient sur la même longueur d’onde. Après tant d’années de laxisme généralisé, des mauvaises habitudes ont été prises. C’est donc d’en haut qu’elle doit s’imposer et se transmettre par une chaine de commandement identifiée et présente.
Remise au goût du jour de l’effort. Il faut en finir avec ce mythe pédagogique comme quoi apprendre peut se faire sans effort. Cela n’empêche pas les stratégies ludiques de certains apprentissages. Si à 13 ans un élève chinois a le niveau en mathématique d’un étudiant français d’université, c’est qu’il a appris bien plus de notions que chez nous. C’est l’effort qui procure le plaisir de la réussite et qui donne envie d’aller plus loin. Cela suppose de revoir bien des directives stupides.
Si déjà on s’appliquait à rétablir ces trois principes : autorité, discipline, effort, on avancerait. Il faudrait encore s’intéresser au gouffre financier qui demande toujours plus avec moins de résultats qu’est le ministère de l’éducation : diminuer le nombre de rectorats, supprimer les doublons, simplifier la gestion des personnels, alléger la part de l’administration, doter la machine d’une comptabilité analytique ( ben non, y a pas !)… et puis revoir complètement le « collège unique » qui est devenu « inique ».
A population d’élèves équivalente, nous consacrons 30 milliards de plus que les Allemands à notre système éducatif, pour des enseignants payés 20% de moins ! Cherchez l’erreur ?
Un peu de local pour changer. Quoique, vous allez le voir, on ne s’éloigne guère du national.
Le paysage des élections municipales commence à prendre une tournure plus précise dans notre commune. Après les déclarations de liste en rafale des deux prétendants issus de la majorité sortante, voici la gauche qui montre le bout du nez, histoire de marquer le territoire.
On peut se demander quel est l’intérêt d’une déclaration de candidature qui n’en est pas une puisque la tête de liste n’est pas encore trouvée. Il y a quand même une info qui n’en est pas vraiment une : ce sera pour le moins une liste PS-Verts (EELV me paraissant inapproprié) et peut-être avec la présence du PC. Une liste d’union de la gauche a d’autant plus de chance de se constituer que le PC sur Saint-Barthélemy est décapité depuis le départ d’Isabelle Lelièvre.
Revenons à l’essentiel : pourquoi cette annonce de canard sans tête ? En dehors de la nécessité d’occuper le terrain face à des concurrents déjà en lice, deux hypothèses peuvent-être échafaudées. Soit on garde la place au chaud pour une personnalité venue de l’extérieur, type député de la circonscription, soit on n’a pas fini de décider le « suicidaire » qui accepterait de s’y coller. Je pencherais volontiers pour un candidat du monde enseignant local. Les directeurs d’école, c’est à la mode…
Pour ce qui est des listes sorties de la majorité actuelle, puisque le maire sortant ne se représente pas, elles montrent des différences notables. D’un côté on a la loyauté de 6 ans de première adjointe, les compétences, la franchise et la légitimité conférée par la démocratie interne (se reporter à la presse locale) et une liste aux sensibilités diverses. De l’autre, une liste de gauche qui ne dit pas son nom, animée par l’estime de soi, les ambitions personnelles et les ralliements au plus offrant. Le suffrage universel aura vite fait de trancher.
Justement, parlons-en du suffrage universel. Le contexte de mars ne sera pas favorable à la gauche, c’est le moins qu’on puisse dire. Celle-ci qui peut compter habituellement sur 60% des suffrages dans notre commune, devra probablement se contenter d’un petit 40%, toutes tendances confondues, et encore si la mobilisation de son électorat n’est pas trop mauvaise. En face la liste de Géraldine Guyon est suffisamment diversifiée pour attirer les voix d’un large éventail, dont celles de droite et du centre qui pèsent 40%, et qui n’auront pas d’autre choix. Les compétences qu’elle réunit devraient lui assurer ce minimum, mais elle fera plus, des voix de gauche modérée seront séduite par l’ouverture qu’elle propose, dans le droit de fil de la politique menée par Jean-François Jeanneteau. Reste la liste Bréjeon : c’est une liste qui n’a pas d’espace politique, elle est donc condamnée à un petit score de l’ordre de 10%.
Il faudra aussi regarder les programmes, même si on sait que le choix se fait pour l’essentiel sur la tête de liste. Mais dans le contexte de ras-le-bol fiscal actuel, les frivolités seront examinées avec attention.
La TVA va baisser : voilà une nouvelle qu’elle est bonne ! … De 7% à 5,5% sur les préservatifs. Très important ! Vous savez pourquoi ? Non ? Eh bien j’vais vous le dire : ce sera la mesure qui marquera le quinquennat socialiste, parce que le préservatif supporte l’inflation, et donne aux gens qu’on baise un sentiment de sécurité !
La France déclassée : dans le prochain rapport Pisa, la France recule encore de deux places. « Il faut réapprendre à réfléchir dur » nous dit le directeur de l’Institut Henri Poincaré. Faudra expliquer ça à notre Peillon, parce que c’est pas son fort de réfléchir.
Plus c'est gros... « A force d’efforts, ce n’est pas qu’une courbe qui commence à plier, c’est une réalité qui commence à s’inverser » Qui fait ce commentaire inénarrable sur le chômage du mois d’octobre ? Vous ne savez pas ? Eh bien j’vais vous le dire : Najat Vallaud Belkacem… Vous avez droit à 5 mn de fou-rire.
Pierre Laurent sent « grandir le réveil de la mobilisation » de la base à gauche. Il a l’odorat drôlement fin, vu les maigres troupes qui ont défilé pour marcher sur Bercy. A moins que le réveil ne soit très lent.
Apportez le masque à oxygène ! Une des meilleures entendues cette semaine nous vient de Jean-Paul Delevoye, le peu glorieux président du Conseil Economique et Social (qui soutient le candidat de gauche pour lui succéder dans sa ville), qui affirme sans ciller que les politiques n’écoutent pas assez les Français. De la part de celui qui a superbement ignoré les 700 000 signataires de la pétition contre le mariage homosexuel, ça ne manque pas de sel !
Les Romains viennent d’élire un nouveau maire, Ignazio Marino, succédant à un maire de droite. Cela n’a pas échappé à Mister Delanoë. De passage dans la ville éternelle pour relancer le jumelage avec Paris, il a affirmé qu’il n’avait pu y avoir d’échanges avec une équipe ne partageant pas « les mêmes valeurs universelles » que lui. Un discours d’illuminé autrement dit. Ce serait pas une forme de racisme anti-droite par hasard ?
Vert galant ! Et celle-là, d’un cadre du parti, à propos de la nouvelle dirigeante du parti vert, élue de justesse, Emmanuelle Cosse : « elle est passée de l’esthétisme gauchiste au pragmatisme opportuniste… On a une gardienne du temple Placé-Duflot. » Une manière soft de décrire l’emprise stalinienne de la Ministre sur son parti.
La Cosse était mal branchée, elle a commencé son premier discours de patronne des Verts par un lapsus. Elle évoque le moment « essensuel » des municipales de mars. Normal pour l’ancienne présidente d’Act Up ! Une manière de dire qu’elle va prendre son pied à diriger les Verts…
Le top du trucage : Après celle du plan « serré » pour l’interview, devant une poignée de figurants qui donnent l’impression de la présence de milliers de personnes, on compte jusqu’à 23 feux rouges qui apparaissent sur la photo de la manif’ de Méluche. Merci Photoshop ! C’est sûr, comme ça, y a foule ! Plus fort que les trucages de Valls pour la Manif’ pour tous.
Le calepin se pare aujourd'hui de sa tenue automne-hiver. Les jours racourcissent, les frimas sont apparus, les arbres se dénudent après avoir revêtus leur parure dorée. Le temps de Noël approche et le calendrier de l'avent a fait son apparition. Dans les rues, les passants vont et viennent, enfouis dans leurs vêtements chauds, leurs écharpes et leurs bonnets. le marché de Noêl a ouvert ses cabanons, ça sent bon le vin chaud, les crêpes et les marrons qui cuisent... A la tombée de la nuit, le grand sapin s'est mis à briller de tous ses feux. Les illuminations n'est-ce pas fait pour rallonger ces jours trop courts qui nous sapent le moral ? Le réconfort, c'est justement tous ces sacs que les passants transportent et qui contiennent un précieux chargement grappillé ici ou là pour remplir la hotte. Décembre, le mois des cadeaux ! Ceux que l'on espère, ceux que l'on projette d'offrir, ceux que l'on trouve par hasard. Trois plaisirs : l'achat, l'attente, la réception... Histoire d'oublier un moment la crise, les impôts et les turlupins qui nous gouvernent.