EN ATTENDANT LES CLOCHES…
29 mars 2013
Hier soir, je n’ai pas regardé. Et j’ai eu raison car à voir les commentaires, j’aurais perdu mon temps. Nous avons un gros nul à la tête de l’état, et il a étalé une fois de plus sa nullité, d’abord en transformant les 45 mn initialement prévues en 1H15 d’un entretien dont on peut conclure pour le moins qu’il n’a pas l’esprit de synthèse. Tous les sondages effectués ce matin donnent partout 85% de « pas à la hauteur ». C’est le roi du « flou » et comme dit Martine Aubry, « quand c’est flou, c’est qu’il y a un loup ! ».
Le Pingouin aurait pu nous faire un mea culpa. Moi, président, je vous avais promis plus de pouvoir d’achat, moi qui ai tant dénoncé sa baisse quand il augmentait, mais pour la première fois depuis 30 ans, il baisse vraiment. Moi président, je vous avais promis plus d’emplois, mais depuis que j’ai mis en place ma politique, le chômage explose comme jamais. Moi, président, je vous avais promis de redresser le pays en faisant payer les riches pour faire reculer le déficit du budget et la dette, mais le déficit augmente, l’objectif pour fin 2013 ne sera pas tenu et la dette continue de croître pour atteindre 90% du PIB. Moi, président, je vous avais promis d’apaiser la société mise en tension par les provocations inqualifiables de Sarkozy, mais j’ai jeté dans la rue 1,5 million de Français à cause d’une loi stupide sur le mariage voulue par une infime minorité capricieuse. Moi, président, je vous avais promis de renégocier le traité de stabilité pour y ajouter un volet « croissance », mais c’est le texte initial que le parlement a dû entériner faute d’avoir obtenu la moindre concession de nos partenaires. Moi, président, je vous avais promis de réenchanter le rêve français, mais c’est un cauchemar que je fais vivre à des dizaines de milliers de nos compatriotes privés d’emplois, jetés sur les chemins de l’exil parce que spoliés par le fisc, expatriés volontaires pour cause de désespoir dans un avenir national…
La caste médiatique bien pensante essaie maintenant de nous « vendre » sa ligne sociale-démocrate. Voilà un bien grand mot pour décrire un brouillon de politique économique que François Langlais a bien résumé en « politique du sapeur Camembert », et c’est une insulte à celle qu’ont pu mener des Helmut Schmidt ou Gerhard Schröder. Quand j’entendais Peillon, ce matin, je continuais de penser qu’il est vraiment « impayable ». Ces gens-là prennent les Français pour des billes. Car au-delà du verbe et des intentions, où sont les faits ? On annonce comme une ritournelle la baisse des dépenses, mais si on cherche une mesure qui y corresponde, on n’en trouve aucune ! On annonce une politique en faveur de la compétitivité des entreprises, mais c’est une usine à gaz bureaucratique qu’on met en place en forme de crédit d’impôt, et on continue de charger la barque de leurs impôts, le dernier épisode étant la taxe à 75% qui va finalement leur revenir. C’est Tartuffe doublé de Diafoirus !
Les études d’opinion sont toutes convergentes. La cote du locataire de l’Elysée plonge à n’en plus finir. La question est : combien de temps va-t-il pouvoir tenir ? Que fera-t-il quand arrivé à fin 2013, la courbe du chômage ne se sera pas inversé ?
Il serait temps que le pingouin prenne conscience de la colère qui gronde dans le peuple. Son interview d’hier soir est surréaliste, il masque son impuissance sous une apparence de fausse certitude, qui, comme dans la pièce de Jean Anouilh, attend la croissance comme on attend Godot … qui ne viendra jamais. On a un président qui passe son temps à chercher à passer entre les gouttes, genre où il excelle, alors que nous en voudrions un qui se mouille vraiment !
Mais c’est la trêve pascale. Dimanche les cloches reviennent de Rome avec leur message d’espérance. Nous sommes nombreux à savoir ce qu’on mettra dedans.