HISTOIRE
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HOMO CYBERNATUS


                                                  

 

Depuis Homo Erectus, c’est-à-dire « l’homme debout », il y a 2 000 000 d’années,  l’homme n’a cessé d’évoluer. Il a commencé par fabriquer des outils, ce qui le différenciait des animaux proches de son espèce. Il est devenu, il a 200 000 ans « Homo Sapiens », soit « l’Homme Sage », expression à prendre avec le sens grec de sage = savant. Homo sapiens, c’est l’Homme moderne : c’est nous. Nous avons perfectionné les outils, notre dimension artistique, notre aptitude à conceptualiser, mais l’intelligence est restée la même. D’ailleurs le volume du cerveau n’a pas varié. 

Pourtant, depuis la fin du XXème siècle, Homo Sapiens a inventé un nouvel outil qui change la donne. Jusque là, l’Homme inventait des « prolongements » de ses membres. Il remplaçait ses bras par des machines, des « machines-outils » effectivement. Cela a débouché progressivement sur un prodigieux développement de l’industrie, car il utilisait en même temps son intelligence pour capter l’énergie et la domestiquer.  

Le nouvel outil qui change la donne c’est l’ordinateur. Au départ, simple machine à compter, il n’était qu’un appendice du meilleur de nos muscles : le cerveau. Blaise Pascal avait déjà tenté l’aventure. Mais aujourd’hui, avec le développement de la cybernétique, l’outil devient de plus en plus intelligent et de plus en plus autonome. Homo Cybernatus est né. C’est un Homo Sapiens doté d’une capacité intellectuelle décuplée par ce prolongement de sa pensée qui lui permet d’effectuer des calculs complexes en des temps records, de s’informer de ce qui se passe partout sur la Terre en temps réel, de stocker des capacités de savoir immenses à l’extérieur de son cerveau auxquelles il peut accéder en quelques instants, de communiquer avec d’autres humains à la vitesse de la lumière jusqu’à l’autre bout de la planète….

Homo Cybernatus existe. Vous le croisez tous les jours : c’est votre gamin qui joue avec sa « console » et se crée un monde virtuel, c’est le trader qui invente un logiciel ultra-rapide de comparaison des prix des actions et qui lui permet en quelques minutes d’acheter et de revendre en réalisant un bénéfice substantiel, c’est le consommateur qui achète 7 jours sur 7 sur internet ce qu’il a besoin, sans se soucier des jours d’ouverture, dimanche compris, et ne parlons pas de la vie des entreprises avec les « courriels », la bureautique qui a révolutionné la conception des services tertiaires quand ce n’est pas la production avec les robots…Même notre rythme circadien est en train de se modifier. Presque partout, il y a désormais un ordinateur allumé du matin au soir dans un coin de la maison. Les magasins ouverts le dimanche, c’est un épiphénomène né des modifications de nos habitudes consuméristes, dans lesquelles la part d’Homo Cybernatus joue son rôle.

Qui pourrait croire que notre vie sociale en sorte indemne ? Déjà le droit court après certains comportements d’Homo Cybernatus : piratage des musiques, déviances sexuelles, espionnage  industriel…Et jusqu’à la crise financière qui est bien née d’un abus de cybernétique par des banquiers irresponsables, non ? Notre société est déjà modelée dans les aspects quotidiens de notre vie : sites de rencontres, multiplication des espaces où l’on se met en scène comme Facebook,  les multiples blogs…Même les modes de pensée évoluent, au contact de la cyber planète. Homo Cybernatus est un homme planétaire. Les régimes politiques doivent en tenir compte. Regardez ce qui se passe en Iran : les aspirations de la jeunesse à plus de démocratie sont alimentées par la sphère internet très difficile à contrôler. Dans nos sociétés démocratiques, c’est une nouvelle dimension qu’il faut prendre en compte et qui nécessite  des adaptations dans tous les domaines y compris législatifs et judiciaires. Cela implique évidemment que certaines décisions soient « planétaires » : on le voit bien  avec la gestion de la crise économique mondiale et l’exemple des paradis fiscaux. 

Dans ce contexte, les prises de position de certains acteurs de notre petit monde politique apparaissent bien désuètes et étriquées…


                                                            



LA SEMAINE D’ARCHIBALD

                                            

 

NOUVEAU ! Dans le Maine-et-Loire, les centristes osent enfin franchir le rubicon et fondent dans le département le Nouveau Centre. Derrière le Sénateur Gaudin, on trouve des anciens de l’UDF, comme Christian Gillet, qui affirment leur appartenance au centre droit et que révulse une perspective d’accord avec une gauche dans laquelle on trouverait le PC. Ils se revendiquent d’ailleurs comme les héritiers de l’ancienne UDF. C’est évidemment une approximation, puisque une grande partie de cet ancien parti s’est fondue dans l’UMP, sans perdre son identité, comme pourrait le confirmer Dominique Richard ou Hervé de Charette. Il serait donc plus exact qu’ils se proclament comme les descendants des centristes de force Démocrate ou du CDS. Mais ne faisons pas la fine bouche : c’est une bonne nouvelle pour le département !

RIPOLIN ROSE. C’est le bon coup de ravalement du PS à son université de la Rochelle. Ravalement de façade, évidemment. Mais cela suffira-t-il pour ramener la sérénité dans les rangs du parti ? Quand on voit chacun des « monstres sacrés » faire son point presse dans son coin, on se dit que personne n’a renoncé à rien.  On aura appris tout de même que la fréquentation de François Bayrou serait possible … s’il prend sa carte (oui, j’exagère un peu) et que la position officielle sur la taxe carbone est d’être contre ! Comme quoi, y’a encore du boulot pour mettre les socialistes dans le XXIème siècle. Mais Aubry met le cap à gauche ! Voilà qui est rassurant !

GRIPPE A. la pandémie semble se préciser. En dehors du battage médiatique, et alors qu’on est encore en été, le virus continue de se transmettre à petite vitesse dans l’hexagone : 3000 cas par semaine, ce n’est plus anecdotique. Notre Ministre de la Santé a donc raison de faire prendre toutes les dispositions pour faire face à une épidémie à l’automne. Elle est approuvée en cela par 2/3 des Français.

A GAUCHE ! « Le Modem » serait désormais un parti de gauche. C’est Peillon qui le dit. C’est peut-être Marielle de Sarnez qui le lui a confirmé lors de son passage à «l ‘espoir à gauche » à Marseille. Ou bien il prend ses désirs pour des réalités parce lui convoitent d’en récupérer les voix pour son compte personnel. Il est vrai que dans les électeurs du Modem, lors de la dernière présidentielle, il y avait beaucoup de socialistes qui ne voulaient pas voter Royal…

COUAC. L’espace de deux heures, Frédéric Lefebvre, Ladislas Poniatowski et Paul Giaccobi se sont retrouvés au Gouvernement selon une source d’information du site du Premier Ministre. C’était une « erreur » de manipulation…. Les intéressés attendront que le Président soit décidé. Apparemment le moment n’est pas encore venu pour eux. Au moins, on sait qu’ils sont sur la liste d’attente.

C’EST CHAUD !  Voilà des chaussures chinoises faite pour la Sibérie ou le Pôle Nord. Le malheureux Marseillais qui les a achetées en a perdu la peau des pieds et a failli être amputé. La faute à ce produit dont on connaît les méfaits avec les fauteuils d’une célèbre grande surface d’ameublement : le "diméthylfumarate", interdit en Europe et toujours utilisé apparemment pour lutter contre les moisissures. Il faut dire que ces chaussures viennent de si loin ….

 

Mille Sabords !


                                   


LE SECRET DE VOLKSWAGEN

  Logo wolkswagen                                                               

 

Alors que la crise bat son plein partout en Europe, que tous les constructeurs sont à la peine, malgré les primes à la casse, le groupe allemand Wolkswagen affiche une santé insolente. Avec ses nombreuses marques, il couvre tous les marchés et tous les créneaux. Ses résultats n’ont jamais été aussi bons. Comme quoi les restructurations sévères sont payantes. Il y a cinq ans, le groupe connaissait une toute autre situation : ses profits étaient au plus bas, il perdait des parts de marché avec presque toutes ses marques, y compris les emblématiques Polo et Golf qui avaient un coup de blues. Du coup, 20 000 suppressions de postes et nouveau plan stratégique ! Aujourd’hui, Wolkswagen aligne les bons produits au bon moment.

Et les chiffres sont là ! Le géant emploie 370 000 salariés, et réunit autour de sa marque historique Audi, Skoda, Seat, Bentley et Bugatti. Il a dégagé l’an dernier 114 milliards d’Euros de chiffre d’affaire (+ 4,5%) avec 4,5 milliards de profits (+14,5%), en écoulant 6,2 millions de véhicules. Malgré l’effondrement du marché qui devrait encore chuter en 2009 de 10 à 15%, le groupe compte bien encore gagner de l’argent, quand les autres cumulent les pertes. D’ailleurs cette année, il présentera 26 nouveaux modèles, contre 14 chez PSA, 12 chez Renault-Nissan, 16 chez General-Motors. Seul Toyota fait presque jeu égal avec 25 modèles, bien que le Japonais ait perdu sur la même période 3 milliards d’euros.

Le secret ? « Quand un segment souffre, il est compensé par les autres » explique Remi Cornubert, consultant chez Oliver Wyman. Dans le groupe allemand, il y en a pour tous les goûts. Deuxième atout : l’international,  et notamment l’Europe où il est solidement implanté et où les pays ont mis en place des primes à la casse. Les « citadines » y font un tabac, notamment les Fox, Polo et Golf équipées de moteurs peu gourmands. En chine, Audi  est la voiture de luxe préférée des nouveaux riches avec 100 000 unités écoulées, ce qui en fait le second marché après l’Allemagne. Certains modèles assemblés sur place ont même droit à des versions spéciales comme la carrosserie allongée destinée aux milliardaires avec chauffeur. Troisième atout :la distribution des rôles parfaitement orchestrée entre les marques et une mise en commun d’organes mécaniques très poussée qui permet, sans qu’on puisse s’en apercevoir, de réduire les coûts de 15 à 20%. Qui plus est, les innovations d’un modèle peuvent profiter aux autres. Il en résulte une capacité de développement et de lancement plus rapides de nouveaux modèles plus nombreux. Le groupe est devenu un expert du « ciblage » : d’Audi, « la sportive bourgeoise », moins « bling-bling » que la BM, à Seat sur le créneau de « la sportive populaire », en passant par Skoda, la « familiale » qui s’adresse à l’acheteur malin… chacun peut trouver voiture à son goût et à son porte-monnaie dans une des marques du groupe allemand, d’autant plus qu’un gros effort a été fait pour retrouver la « qualité » emblématique des produits allemands.

Cerise sur le gâteau, Ferdinand Piëch est en mesure aujourd’hui de prendre le contrôle de la firme de son cousin Wolfgang Porsche, étranglé par les dettes contractées …pour prendre le contrôle de Wolkswagen !


                                                                       




LE PS DANS L’ŒIL DU CYCLONE

   Cyclone                                                          

 

Les vents tourbillonnants qui soufflaient ces jours derniers ne sont que le prélude de la tempête qui risque de s’abattre sur le PS lors de l’université de la fin de semaine à La Rochelle. L’annonce de Martine Aubry, aujourd’hui dans le Monde, est probablement faite pour calmer le jeu : elle se prononce pour des « primaires ouvertes » afin de désigner un quelconque leader pour la présidentielle de 2012. Elle semble donner satisfaction à ceux qui, réunis autour de Vincent Peillon samedi dernier, appelaient de leurs vœux cette procédure. Mais elle a à peine parlé que déjà des voix s’élèvent, à commencer par Paul Quiles, pour protester et dénoncer une stratégie qui vise l’alliance avec le Modem. Un procès d’intention certainement prématuré, car il serait étonnant que ce soit l’intention de fond de la 1ère Secrétaire, il en dit long cependant sur les tensions internes qui agitent la maison de la rue de Solférino.

Comment le PS va-t-il sortir de cette ornière.  Le Parti ne manque pas de têtes pensantes. Il fourmille de clubs de réflexion. Ses ateliers de la rénovation ne sont sûrement pas improductifs. Autrement dit, les idées ne doivent pas manquer. Nous ne ferons pas ce procès-là, même si l’équipage actuel est dans l’incapacité d’en faire la synthèse et de communiquer dessus. Alors ? 

Le PS est en panne de leadership, c’est une évidence. Des chefs potentiels de talent, il en a plus qu’il n’en faut, de Strauss-Khan à Peillon, de Valls à Royal, de Fabius à Hollande ou Delanoë…sans oublier la « maire Martine » ! Mais aucun n’arrive à réunir autour de lui un mouvement suffisamment vaste pour qu’il s’impose à tous les autres. De plus, la guerre entre les « quadras » et les éléphants fait rage, peut-être parce que les structures sont trop rigides et faites pour empêcher l’émergence d’une nouvelle garde. Elles ont été pensées dans un contexte, celui de Mitterrand, qui n’existe plus.

Le PS n’a pas de stratégie présidentielle, c’est une autre évidence. Il n’a pas tranché dans les alliances, ce qui est absolument nécessaire dans le cadre du scrutin majoritaire. C’est cette bataille justement qui a fait du congrès de Reims, un happening calamiteux. Martine Aubry a été mise en avant pour fédérer la gauche et pour contrer l’alliance au centre prônée par Ségolène Royal. Son élection de justesse n’a pas permis de trancher ce poblème crucial qui pèse forcément et pèsera de plus en plus dans les débats.  Car fédérer à gauche s’avère terriblement difficile sans apparaître comme dominateur. S’allier avec les écologistes passerait mieux, mais ceux-ci sont tentés de mettre la surenchère depuis les élections européennes… quand au Modem, on voit mal Bayrou renoncer à se présenter.

Enfin, le PS n’a pas réglé ce qui est primordial, à savoir la question programmatique. Tant qu’il n’aura pas défini ses axes stratégiques et les idées pour entraîner le mouvement, il avancera clopin-clopant, en accumulant les « postures » existentielles, souvent à contre-courant de ses propres convictions : ainsi de la suppression de la pub sur les chaînes publiques ou de la loi Hadopi, pour ne prendre que ces deux exemples. Il a perdu une partie de sa crédibilité aussi sous Jospin qui tenait un discours étatiste et pro-services publics à la française et en même temps privatisait France-telecom ou EDF. La rénovation du projet socialiste est indispensable. Tant que cet aggiornamento ne sera pas fait, il sera à la peine.

Aussi, la position de Martine Aubry est-elle intenable, comme on le voit. Elle temporise mais elle ne peut pas piétiner ceux qui l’ont fait élire et ce pour quoi elle a été élue. On voit bien que les fameuses primaires n’ont guère de sens dans un scrutin majoritaire à deux tours, dont le premier en constitue justement une. Ce type de tri des candidats risque bien d’être complexe à mettre en place et de n’intéresser que ceux issus du PS… Car vous pensez bien que les autres, Mélanchon, Besancenot et autres, n’ont pas l’intention de renoncer en servant de « marchepied » à un candidat qui pourrait ensuite s’allier avec le Modem, car, on le sait, si Bayrou a sa main tendue, c'est pour tirer vers lui !


                                                              


 


RENTREE EN DEMI-TEINTE


  PIB France001                          

 

Les chiffres du chômage annoncés aujourd’hui ne doivent pas nous surprendre. La hausse n’est pas en décalage avec la croissance légèrement positive constatée pour le 2ème trimestre. Le décalage est classique entre la reprise économique et celle des embauches. Il est par ailleurs habituel de voir grimper les demandes d’emplois à partir de juillet avec l’arrivée des jeunes sur le marché. Pour autant, l’automne ne devrait pas être catastrophique comme certains le prédisent ou le voudraient.

La consommation des ménages qui a été jusqu’à maintenant le principal moteur de notre machine économique devrait se maintenir, notamment parce qu’une grande partie des mesures du plan de relance entrent seulement en application. Il reste encore 7 milliards d’investissements dans les infrastructures pour alimenter les comptes des entreprises, et la baisse des impôts sur le revenu pour les foyers concernés n’a été engagée qu’à hauteur de 200 millions au printemps, sur plus de 1,1 milliard. La baisse prendra son plein effet au retour des vacances. Comme globalement, ils n’ont pas augmenté, l’absence de ponction aura sa compensation économique. 

Le climat d’amélioration, visible à la bourse, qui n’est peut-être que conjoncturel, contribue à maintenir une atmosphère propice à la consommation. Il n’est pas anodin de constater que l’Allemagne a aussi des performances positives ce qui ne peut avoir que de bonnes répercussions sur l’activité de nos entreprises. N’oublions pas qu’elle est notre premier fournisseur, mais aussi notre premier client. C’est d’ailleurs parce qu’ils avaient sous-estimé le rebond de la demande étrangère que nos chers économistes avaient prédit un nouveau trimestre de récession.

Mais, tout n’est pas rose pour autant. Ce serait trop beau. D’abord, le chômage va continuer d’augmenter mécaniquement. Les embauches n’interviendront que si vraiment la reprise se confirme. Par ailleurs, nous avons probablement touché le plancher de la désinflation en juin. Le repli des prix constaté depuis le début de la crise devrait s’estomper à l’automne, d’autant plus que les tensions sur les matières premières et le pétrole seront à nouveau à l’ordre du jour. Nous avons évité la déflation, mais le retour de l’inflation pourrait venir ternir quelque peu un pouvoir d’achat boosté ces derniers temps par la baisse des prix et les soldes. Comme on n’aura pas grand-chose à attendre du côté de la masse salariale, entre la montée du chômage et la baisse du pouvoir d’achat, il pourrait y avoir une passe délicate à gérer pour le Gouvernement. Avec le gel prévisible des prestations sociales au 1er janvier 2010…

 

                                                             

 


EDITO DE RENTREE : « CA PROMET ! »

 

                                                                          

 

Le week-end dernier a sifflé la fin de la grande récré des vacances avec les premières « universités d’été » des partis politiques. Et le moins qu’on puisse dire c’est que « ça promet ! ». Nous sommes en effet à une étape charnière du quinquennat et il est grand temps pour les « écuries » présidentielles de se mettre en place sinon en mouvement. Nous sommes donc à la rentrée d’une année qui devrait s’avérer pleine de rebondissements, avec en clôture, les élections régionales qui risquent d’être le test déterminant pour un certain nombre d’entre elles.

Voilà la France ingouvernable. La grande nouveauté c’est le « front » qui semble se constituer pour tenter de faire barrage à Nicolas Sarkozy. Pour l’instant ce n’est qu’un « front du refus ». Mais qu’attendre d’une coalition hétéroclite qui irait du Modem au PC, en passant par toutes les composantes du PS. Hue /de Sarnez comme prélude à un tandem « BB » i.e Bayrou-Buffet, on a peine à y croire. Ils peignent sous nos yeux le portrait de la France ingouvernable, toujours contre, mais incapables de se mettre d’accord sur un projet. Et de quel projet pourraient-ils accoucher, sinon la mise en œuvre des principes après lesquels ils courent toujours : la proportionnelle pour les élections, la planche à billets pour le social et les « riches » -s’il en reste- pour payer la facture. Vieilles recettes recuites au détour des échecs et des défaites de notre pays. On en serait vite à la République des « petits partis », des « majorités éphémères » et des « combines pour gouverner ». Heureusement, pour l’instant,  s’il y a des prétendants pour conduire l’attelage, personne ne se voit jouer le rôle du « marchepied », ce qui augure de belles empoignades.

Voilà la France de l’impuissance. La gauche n’est pas entrée dans le XXIème siècle. Elle n’a plus de message et sa doctrine est en lambeau. Avec elle, le PS a raté l’opportunité que lui offrait la crise du capitalisme : une belle occasion pour mettre en avant une alternative, un projet de société, une vision du monde sous les projecteurs de l’actualité et à la face des grandes puissances. Elle eût été dans le rôle messianique qu’elle a voulu se donner depuis le milieu du XIXème siècle. Rien de tout cela. Non seulement elle n’a rien à proposer qui puisse faire le poids dans le contexte de mondialisation, mais elle se cantonne dans des postures d’opposition qui la rendent illisible, même par ses propres sympathisants. La posture sur la loi Hadopi en est un exemple emblématique. Les « verts », grâce à l’habileté dialectique de Cohn Bendit, tirent mieux leur épingle du jeu et cherchent à tirer les marrons du feu. Ils semblent plus dans le courant des idées en vogue de ce début de siècle. Idées qu’ils ont contribué à faire émerger en profitant du « réchauffement climatique ». Mais on ne tardera pas à s’apercevoir de l’arnaque : à savoir qu’un bon écolo est forcément de gauche … Toujours est-il que s’ils arrivaient au pouvoir, il existe de tels écarts idéologiques entre Les Bové, Bayrou, Peillon, Montebourg, Buffet, Cohn Bendit, Royal, et autres Fabius ou Valls qu’ils ne tarderaient pas à s’annihiler mutuellement. Et tant pis pour la France et les Français qui seraient les premiers à en pâtir.

Voilà la France de l’efficacité. En face, se tisse les contours d’un socle fort autour du Président de la République, habilement secondé par le Premier Ministre et le gouvernement. Il nous fait avancer à petits pas vers le bipolarisme et la modernité. Si la crise l’a pris à contrepied, il ne s’est pas gêné pour prendre des mesures « étatiques » pour y faire face, lui que naguère encore, « on » taxait « d’ultra libéral ». Ce faisant, il a montré qu’il n’était ni doctrinaire, ni sectaire et cela a largement contribué à rassurer nombre de nos concitoyens. C’est de cette adaptation permanente au contexte imposé par la mondialisation, non seulement de l’économie mais aussi de la finance, du commerce, de l’information…dont nous avons besoin. Les mois qui viennent seront difficiles. Raison de plus pour serrer les rangs. En élargissant sa majorité, aussi bien à droite qu’au centre et au centre gauche, il ne cherche pas à ruiner les efforts de l’opposition, il recherche le consensus le plus large pour permettre à notre pays de prendre les mesures douloureuses trop longtemps différées. Il importe qu’il n’oublie pas, accaparé par l’âpreté de la tâche, de relever la tête de temps en temps pour rappeler le cap et fixer le but à atteindre. Car, en ces temps difficile, maintenir l’espoir est plus que jamais nécessaire.


                                                                                     



LA TRISTESSE DU PELERIN BLESSE par JPR

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En apéritif de rentrée et pour élever le débat avant qu’il ne retrouve les bassesses terriennes, je vous livre ce très beau texte de Jean-Pierre RAFFARIN, qu’il me pardonnera de prélever sur son « carnet ».

« A Lectoure  j’ai rencontré un pèlerin de Saint-Jacques dont les blessures aux pieds interrompaient la marche.

Tristesse d’un jour qui se lève sans vous.
Triste rupture d’une chaîne dont un maillon craque.
Tristesse de l’esprit qui s’était habitué à ses bâtons.

Tristesse du coeur que la nature émerveillait.

A la cathédrale de Lectoure la prière à Marie a réconforté notre homme : « conduis-moi dans le pèlerinage de ma vie ». En effet l’essentiel c’est le pèlerinage de la vie. Quand la destination s’éclaire, il y a toujours une marche possible. Souvent la vie nous bloque, le projet nous libère.

Mes expériences de pèlerin me confortent dans une conviction : la mission du politique c’est le projet, pas la recette. Le pragmatisme est nécessaire mais pas suffisant. La réforme sans espérance n’a pas de sens…

A mon ami le pèlerin blessé je veux dire ce que j’ai appris : quand on sait où l’on va il y a mille façons de marcher. »

Jpr.

                                                               


ARCHIBALD EN VACANCES

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Dernière semaine de vacances et déjà la rentrée politique se profile avec les parties de coude-à- coude à qui mobilisera les médias le premier. C’est à gauche que ça remue le plus, avec les Verts à Nîmes, Montebourg et sa fête de la rose (fanée) du côté de la Bresse, et enfin Peillon à Marseille pour un forum de « l’espoir » réunissant les têtes pensantes de l’opposition en un large spectre, de Hue à De Sarnez en passant par l’ineffable Dany, jamais en mal d’idées, au point qu’on pourrait rapidement croire à une « galéjade ». Impayable ce Peillon ! N’oublions pas le NPA à Port-Leucate où Olivier a tendu la main à… Besancenot !

Vraiment, il est temps de ranger les tongs ! C’est bien dommage, parce que le temps, lui, veut rester en vacances, en tout cas, sur la côte où le soleil maintient sa domination.

La Faillite, les voilà ! Jolie farandole que nous ont offerte les prétendants au trône, samedi dernier à Marseille. N’en manquait pas un, comme à l’enterrement de Cornélius : à l’invitation de Vincent-le-bellâtre, avaient répondu Robert-le-Grincheux, Dany-le-rouge-devenu-vert, Marielle-la-grande-prêtresse du Modem, Taubi-la rad-de-gauche, et quelques têtes pensantes du PS venues observer pour le compte de leur patron. Un objectif : battre Sarko en 2012.  jusque-là, pas de problème. Attendons la suite …Demandez le programme ? J’aurais l’occasion d’y revenir très bientôt. Ce sera même mon édito de rentrée.

                      
70%...  des Français sont satisfaits de leurs vacances. Pas mal pendant la crise, non ? Il faut dire que même en serrant un peu le porte monnaie, ils ont fait profiter tous les métiers liés aux loisirs, un peu partout en France. Si Juillet a été plutôt moyen, août aura été franchement bon à en croire les professionnels. Et de fait, nombre d’établissements, le beau temps aidant, ont affiché complet sur les trois semaines fin juillet 15 août. Bah, à quoi bon se morfondre, ça ne changera rien à rien, alors autant profiter. Il sera grand temps à la rentrée de penser aux choses moins agréables.

Carbone. Le débat n’est pas commencé, mais Fifi a tranché. Il y aura bien une taxe. Le tout est de savoir à quel niveau elle s’élèvera et ce qu’elle frappera. Et quelles compensations elle offrira. Claude Allègre, jamais en retard d’un pavé dans la mare, est franchement contre, et n’y va pas par quatre chemins « une initiative catastrophique pour notre pays » et lui trouve trois inconvénients majeurs « inutile climatiquement, injuste socialement, nuisible économiquement ». C’est dit ! Comme dirait l’autre, ça se discute !

L’été de l’exécutif. Pas de fausses notes cette année dans les vacances gouvernementales. Et les Français renvoient l’ascenseur : une cote stable pour notre Premier Ministre qui ne décolle pas du 52% de satisfaits et quelques points de plus pour le Président qui s’est sagement reposé, non pas dans les bras de Morphée, mais de Carla. Avec quelques visites pour amuser la galerie comme celle du couple Chirac, un ami de trente ans, au moins. Reste à savoir si l’été indien qu’on nous prédit leur sera aussi profitable. De toutes façons les choses sérieuses recommencent mardi 25 avec le conseil des Ministres…Et le programme n’est pas de tout repos. Visiblement, à l’Elysée, on n’entend pas changer de braquet, sinon pour plus gros. Avis aux suivistes.

Grippe A.  Ceux qui ne prennent pas la pandémie qui se prépare au sérieux ont bien tort. Ils sont probablement mal renseignés. Notre Ministre de la Santé n’envisage pas d’attendre les bras ballants la catastrophe annoncée pour ensuite se lamenter sur les mesures qu’il aurait fallu prendre. Elle entend prendre les devants et mettre le dispositif de santé en capacité de gérer une crise grave. Il suffit de voir ce qui se passe dans les pays de l’hémisphère austral pour avoir une idée de ce qui nous attend à l’automne : de quoi enrayer une reprise économique qui se dessine. L’enjeu n’est donc pas minime. Saluons sa lucidité et la gestion au millimètre qu’elle diligente depuis l’apparition du virus.

Elargissement. L’été aura été mis à profit pour élargir un peu plus la base électorale de la majorité. Le ralliement de Philippe de Villiers n’est pas à négliger. On peut comprendre qu’il fasse grincer des dents, tout comme celui d’Eric Besson a pu le faire en son temps. Certes, le patron de la Vendée n’a pas trop le choix dans la perspective des Régionales, et son entrée dans le giron sarkozien n’est pas tout-à-fait désintéressée. N’a-t-il pas participé à la gestion des Pays de la Loire dans une coalition menée par le RPR et l’UDF, sous la férule de … François FILLON. Bruno Retailleau y avait fort bien trouvé sa place et accompli un travail remarquable. Ceci explique peut-être cela…Bon. Il faudra quand même qu’il accepte le leadership de Roselyne.


Mille sabords !


                                                     




A QUOI SERVENT-ILS ?


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Août s’éternise à vouloir accumuler les jours de beau temps. Aujourd’hui encore, ciel bleu, mer de même, et 30° à l’ombre. Les vacanciers en profitent, et les commerçants qui font leur saison ont, pour une fois, le sourire. La « crise » est loin. C’est l’heure de la marée haute et le petit port de Jard est rempli à ras bord. Demain, dit-on, le coefficient sera encore plus élevé. J’admire les bateaux qui se balancent dans le port et qui nous dessinent ce décor de carte postale qui nous a séduits il y a 15 ans maintenant. Qu’ils sont nombreux !

                        

Mais justement, à cette heure-ci, et compte-tenu du temps, ils devraient tous être en mer. Il y en a, bien sûr, mais si peu quand on comptabilise les trous dans les alignements du port et qu’on observe l’océan jusqu’à l’horizon. Alors, quand servent-ils ? Ou plutôt à quoi servent-ils, ces bateaux ventouses dont le nombre augmente à partir de Pâques et diminue invariablement à partir de la Toussaint ? Combien de fois confrontent-ils leur coque aux vagues hors de l’abri de la jetée qui les protège contre les vents du Nord-ouest ? On peut se le demander, car nombreux sont ceux qui semblent ne jamais quitter leur ancrage. Cela arrive sûrement, mais sur de courtes périodes. On me rétorquera que je ne suis pas toujours là moi-même.

Pourtant, tout cela a un coût loin d'être négligeable, mais ce n’est pas le principal constructeur vendéen qui s’en plaindra. Les anneaux sont très disputés, même dans un port qui connaît le rythme des marées. Qu’est-ce que cela serait s’il était en eau profonde ? Je devrais plutôt me féliciter de leur immobilité. Leurs propriétaires sont sans doute pour la plupart des marins occasionnels (des marins d’eau douce dirait Archibald) qui font des parties en mer comme moi du vélo : à condition qu’il ne pleuve pas et qu’il n’y ait pas trop de vent…. Des sorties fréquentes les exposeraient à utiliser des secours qui sont déjà bien occupés avec les baigneurs imprudents.

                         

Résidences secondaires fermées une partie de l’année, bateaux orphelins dans le port, voilà les signes de notre opulence de société riche. Il faut avoir les revenus qui permettent d’en assumer les nombreuses charges et à voir la manière dont ce patrimoine est entretenu, les moyens ne manquent pas ! Mais le plaisir de posséder n’est-il pas le moteur de notre mode de vie ? Et la simple possession apporte parfois plus de satisfaction que l’usage lui-même…

 

 

                                                       


L’AVENIR DE L’EAU

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Voici comme promis, une présentation succincte des sept convictions d’Erik Orsenna qui concluent son livre « L’Avenir de l’Eau ».

1. « Au commencement de toute humanité est l’eau. Au commencement de toute dignité, de toute santé, de toute éducation, de tout développement. Dans l’ordre des priorités, rien ne précède l’accès à l’eau. Et l’accès à l’eau n’est rien si ne lui est pas joint un réseau d’assainissement… » Et suivent des constats et des questions qui traduisent l’incompréhension de l’auteur  face à « l’incapacité de la communauté internationale ».

2. « L ‘eau vient de la nature. Préserver le milieu naturel est donc la meilleure manière de garantir la ressource. Et ceux qui se moquent de dégrader parce qu’il existe des techniques de dépollution, ceux-là sont des gens coûteux, pire, des irresponsables. » Mais l’accès à la ressource est compliqué par l’urbanisation, la répartition inégale des pluies… L’eau est le plus souvent un produit « manufacturé ». Ce qui n’empêche pas qu’elle soit un « bien commun » qui doit être partagé.

3. « Toute eau est liée à des lieux. Car l’eau est très inégalement répartie sur notre planète. Car l’eau étant lourde et fragile, il n’existe pas de marché mondial de l’eau. Par suite, toute réponse aux besoins d’eau est forcément locale. Corollairement, aucune solution technique n’est valable partout. » Et l’auteur d’analyser l’inévitable disparité des situations régionales avec à la clé les conflits locaux qui vont se multiplier..

4. « Etant donné sa double importance, réelle et symbolique, l’eau, source de vie, relève toujours d’une responsabilité politique. » Et de poser la problématique de la « régie publique » ou de la « concession privée ». Là encore, il est bien difficile de trancher entre les deux, tant chacune a ses avantages et ses inconvénients. « La solution miracle n’est pas de ce monde ». « Apprendre à se répartir l’eau, c’est apprendre à vivre ensemble ». Une démonstration suit qui met en parallèle la notion de démocratie. Avec une nécessité, celle de connaître la consommation de chacun. Un enjeu où les plus modestes ont le plus à perdre.

5. « Deux préférences sont fort dommageables … : de préférer le visible à l’invisible », les solutions qui se voient à des stratégies d’économie et de recyclage ; « de préférer l’eau à la merde ». C’est-à-dire de dédaigner l’assainissement.

6. « A l’illusion de la gratuité, préférons l’obligation de la solidarité ». Une manière de dire que les plus démunis doivent bénéficier de la solidarité minimum d’une communauté en leur assurant sans payer les 50 litres quotidiens nécessaires à la vie de chacun. Une exigence commandée par « le lien absolu de l’eau avec la vie ».

7. « Même optimiste de nature et par morale, le voyageur, revenu de son tour du monde, sent sourdre en lui une angoisse… »

                             

                                               


ARCHIBALD EN VACANCES

                                                          

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LE CREUX D’AOUT

 

L’actualité aussi est à la plage. Cette semaine du 15 août est fidèle à sa réputation de grand vide à tel point que tous les journaux écrits ou télévisés en sont réduits à remplir leurs éditions à grand renfort de faits divers, chiens écrasés, noyades et cataclysmes divers. Autre sujet : le chassé-croisé des vacanciers qui se relaient dans les locations de l’été et qui encombrent les grands axes, chaque fin de semaine. Excepté cela, il faut bien chercher dans les recoins pour trouver quelque sujet digne de figurer dans le bloc-notes. J’en ai trouvé quand même quelques-uns.

EXPERTS. Ils n’ont pas gagné en crédit encore une fois. Ils n’avaient pas vu venir la crise. Ils ne la voient pas plus repartir. Et ils sont tout étonnés quand l’INSEE leur annonce que la France a fait + 0,3% de croissance au 2ème  trimestre alors qu’ils avaient prévu – 0,6%. Un écart de presque un point, excusez du peu ! Mais c’est normal, puisqu’ils travaillent surtout avec le rétroviseur, et les projections mathématiques des courbes ne prennent jamais en compte le facteur « humain ».Or, en économie, il est souvent déterminant. Mais comment anticiper et mesurer les « comportements » ?

BANQUES. Ainsi les banques prennent des risques avec leurs traders pour se refaire une santé. Pourquoi pas ? Mais ce serait bien aussi qu’elles en prennent avec l’économie réelle, rôle qu’elles ne remplissent que très partiellement, malgré les aides et les garanties de l’Etat. Il ne faudrait tout de même pas qu’on recommence le même scénario avec en toile de fond l’argent du contribuable. On préfèrerait qu’il serve plutôt à soutenir nos entreprises. Or, dans cette affaire, l’Etat et les particuliers font ce qu’il faut. Restent les banques !  Faudra-t-il encore légiférer ?

CARGO. Mystérieux piratage dans la Baltique avec disparition d’un cargo maltais piloté par un équipage russe. Retrouvé au Cap Vert après quelques jours, on parle de rançon, mais on ne sait pas très bien de quoi il s’agit. En effet, quel intérêt de s’en prendre à un bâtiment qui transporte (officiellement) du bois ? Du bois précieux ? Mais que j sache l’ébène ne pousse pas dans le grand nord…

BURQA. Fadela trouble la paix de cette semaine aoûtienne en en remettant une couche pour faire interdire la Burqa et éradiquer cet intégrisme avilissant pour les femmes. Elle a raison ! Faudra-t-il organiser des comités de soutien ?

VILLAGEOIS. Cela se passe au Pakistan. Des villageois ont tué les Talibans qui les terrorisaient. Voilà une bonne nouvelle. Faudra-t-il rééditer des épisodes des 7 mercenaires pour aider tous ces pauvres fellah à défendre leurs terres contre ces tyrans sanguinaires et barbares qui veulent les mettre en quasi esclavage. Ce serait peut-être plus efficace que nos soldats en uniformes si facilement identifiables pour leurs ennemis. Peut-être la mode va-t-elle s’installer et gagner ensuite l’Afghanistan.


 

                                                  


 

 


SOURIEZ, C’EST L’ETE !

  Vis                                                



LES VIS DE 4X20

 

Quelle idée aussi de bricoler au mois d’août ! Surtout quand on a le temps comme moi, toute l’année. Mais voilà, nécessité fait parfois loi. Un « bidule » à réparer et me voilà en quête des vis nécessaires : 16 vis de 4x20 exactement. Comme toujours dans ce cas-là, c’est évidemment celles qui manquent à l’appel dans le stock familial. J’ai beau écumer toutes les « caches » possibles, cendrier et vide-poche du bureau, petits récipients où l’on rassemble les trouvailles esseulées, « boîtes magiques » de la grand-mère comme disent les petits enfants pour désigner ces deux grosses boites à casiers en plastique transparent qu’elle range au fond du placard et dans lesquelles elle « collectionne des fèves, des élastiques, des trombones, des vis sans écrous et des écrous sans vis »…. Rien de rien.

Un voyage chez Le Roy « enchanteur » s’impose donc. Me voilà sur place au milieu de la foule des bricolos aoûtiens. Ils sont nombreux et ce n’est pas bon signe, je le pressens. De fait, les rayons que j’observe du coin de l’œil sur le parcours qui me mène à l’endroit adéquat ne sont pas bien réapprovisionnés : les vides sont nombreux. Ce mois de vacances n’est pas propice aux réassorts, c’est bien connu. Enfin, je suis à pied d’œuvre. Il faut maintenant que je trouve le bon sachet. C’est qu’il y en a des sortes de vis : pour le placo, pour l’agglo, des plates, des bombées, des vissages ordinaires, des vissages cruciformes, des visages en étoile, en acier, en cuivre, chromées, nickelées, … M’y voilà : 3,5x16, 3,5 x25, 4x16, 4x25, 4x30…je refais un tour pour m’assurer : pas de 4x20 ! La tringle où le sachet convoité aurait dû se trouver est vide. Forcément, c’est celles dont j’ai besoin qui manquent. Je me déplace de quelques pas pour me rabattre sur un autre modèle. Même chose ! Mais qu’est-ce qu’ils ont donc tous à utiliser du 4x20, c’est pas possible ! Il y a bien un sachet rescapé, mais les vis ont la tête bombée et cela ne convient pas pour ce que j’ai à faire. Je refais un tour du rayon. Ah, coup de chance : il reste un sachet de vis chromées destinées à je ne sais quel usage dont le format est 3,95x19,8 (si, si) !!!! Elles sont magnifiques, à vissage cruciforme, avec une tête très légèrement bombée mais conique en-dessous. Bref, elles feront l’affaire. Elles sont légèrement plus chères, fallait s’y attendre, mais elles feront l’affaire ! Et tenez vous bien, il y en a exactement 17 dans le sachet, allez savoir pourquoi ?

Il ne reste plus qu’à passer en caisse. Personnel en congé ou mauvaise heure, mais il y en a peu d’ouvertes et les queues s’allongent. Avec un peu de chance, je vais tomber sur le changement de rouleau … Eh bien non, ça coince, mais c’est un objet sans code barre : caissière au téléphone, explications, attente, nouveau conciliabule, enfin pianotage sur les touches, ouf ! Reste plus qu’à payer : une carte bleue. Bon ! Ah, une facture en plus, ben voyons…. Finalement, après un peu de patience, je peux régler les quelques centimes d‘euro de mon sachet, …et enfin libéré.

Ainsi va le progrès !


                                                      

 


LECTURE DE VACANCES


   Orsenna001                                                                 

 

 

« L’AVENIR DE L’EAU »

d’Erik Orsenna (de l’Académie française)

 

Un livre d’actualité, évidemment. Au style parfois déroutant par son côté prise de notes, ses digressions au fil de la pensée, mais passionnant. La quête de l’auteur sur l’eau l’emmène partout où elle pose question, dans des endroits parfois très inattendus. Une enquête approfondie en forme de promenade à travers le monde, de l’Australie à la Chine et l’Inde, en France, en Afrique mais aussi au bord de l’Amazone, émaillée d’interviewes étonnantes et de détours surprenants. Nous découvrons l’attente angoissée de l’eau dans les tuyaux des habitants d’Alger, nous nous frottons aux certitudes des technocrates qui construisent les barrages sans se soucier des dégâts collatéraux, car il y a des bons et des mauvais barrages, nous nous inquiétons avec l’auteur des injustices du partage de l’eau et des conflits en perspective qu’elles vont immanquablement générer, notamment au proche orient.

L’eau c’est la vie. Cette vérité fondamentale n’est pourtant pas à la portée d’une grande partie de l’humanité. Surtout l’accès à l’eau potable ou propre. L’eau a donc une immense dimension politique et d’ailleurs elle est l’objet de bien des enjeux. Qu’il s’agisse de la capter, de la dompter, de la distribuer, de la nettoyer…. Les politiciens sont à l’œuvre et pas toujours de la meilleure façon. Et puis chacun a ses certitudes. Prenons l’Europe : elle s’accroche à l’idée de permanence en se répétant que rien ne change ; permanence économique : notre puissance demeure inégalée ; permanence culturelle : berceau de la modernité, nous en restons le phare ; permanence climatique : nous sommes par nature tempérés, d’où la sidération de nos concitoyens devant les dérèglements récents et la stupéfaction de l’Espagne découvrant qu’elle manque d’eau !  Comme si le désert n’avait pas le droit de franchir la Méditerranée.

On apprend aussi à relativiser le réchauffement climatique. Enfin, la part de l’Homme. Car il n’est pas question de contester les faits. Erik Orsenna rappelle au passage quelques faits pour corriger notre myopie temporelle. Ainsi du Xème au XIIIème siècle la température moyenne de la planète dépassait d’un bon degré celle d’aujourd’hui et les Vikings colonisent une « terre verte », le Groenland, où ils font pousser des céréales. Les glaciers, au fil du temps, n’ont jamais cessé de changer de taille. Puis le froid revient avec le Petit Age Glaciaire jusqu’au XIXème siècle. On constate un réchauffement depuis le début du XXème siècle, mais avec des pauses comme entre 1955 et 1975. La fonte a repris depuis 1980 avec une ampleur inégalée…


Enfin, le réchauffement, ce n’est pas moins d’eau, c’est plus d’eau. Evidemment puisque notre planète est faite de 75% d’océans. Plus de chaleur égale plus d’évaporation, partant plus de précipitations. Cela dit, rien n’est réglé. Parce que c’est la répartition inégale qui va s’aggraver.

Dans la prochaine note, je vous présenterai les sept « convictions » de l’auteur. Un livre à lire absolument et j’espère vous en avoir donné l’envie.

                    

                                                                             

 

 

 


SOURIEZ, C’EST L’ETE !

 

«  LA GRASSE MAT’ »

Déjà huit heures en chiffres rouges sur le cadran du réveil. Mais ce matin, ce sera grasse mat’ et je me retourne et cale consciencieusement la tête dans le moelleux de l’oreiller. Le prétexte : un sommeil séquencé par les beuglements de jeunes installés à cuver leurs « mètres » de bière, jusqu’à trois heures, là-bas au bout du port, près de la plage. Mais qu’est-ce que ça porte, la nuit, les braillements !

                      

Aussi, histoire d’avoir mon compte, je me complais dans la torpeur sirupeuse d’un demi-sommeil à peine troublé par la pénombre que le volet roulant pas complètement fermé pour laisser passer l’air, adoucit de rais de soleil insinués dans les interstices. Les bruits de l’extérieur me parviennent, cotonneux mais identifiables : cris des mouettes, chocs de tables et de chaises du restaurant du dessous qui installe sa terrasse, vrombissement d’un vélomoteur…

                             

Et la gravité reprend ses droits : le corps pèse de tout son poids sur le matelat, jusqu’au bout des pieds. Volupté de sentir tous les muscles des membres s’étirer. L’esprit, lui vagabonde. Il gomme le déplaisant pour se réfugier dans une rêverie doucereuse, mélangeant allègrement souvenirs et imagination. Le temps est suspendu et d’ailleurs n’a pas de valeur dans ce monde éthéré où l’esprit flotte au gré des idées qui s’entrecroisent sans logique : lubrique, ludique, objets, personnes, situations… défilent au gré des fantasmes d’un mystérieux chef d’orchestre que je ne connais pas et qui m’impose sa fantaisie.

                              

Un air frais réussit à traverser les minuscules espaces entre les lattes du volet et vient par petites touches me caresser le visage, histoire sans doute de me faire apprécier un peu plus la moiteur de l’oreiller. Et puis insensiblement le sirop devient plus épais. Je me suis bel et bien rendormi. La sonnerie cristalline du four à micro onde retentit. Neuf heures trente passées !

                                          

Ce coup-là, je me lève. La tête est un peu lourde et engourdie. J’aurai finalement eu mes huit heures pleines. « Cool ! », dirait mon petit-fils !

                

               

 


ARCHIBALD EN VACANCES

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Août a vraiment pris ses quartiers d’été. Les Français sont sur la côte, ou ailleurs. Ils sont en vacances. Cette année, les campings sont bondés : un choix dicté par la conjoncture autant que par la mode. Camper c’est tendance ! Mais les vacances, c’est sacré, comme le cornet de glace ou de chichis. Et les vacanciers vaquent, le pull Lacoste négligemment jeté sur les épaules, chemise flottant sur le bermuda pour les uns, le « durillon de comptoir » en avant enveloppé d’un « marcel », sur lequel est solidement arrimé un gros furoncle noir, la ceinture banane, pour les autres. Dans la torpeur de l’été, l’actualité s’est aussi mise entre parenthèses. Même au plus haut niveau de l’Etat, on reçoit par haut fonctionnaire interposé….

 

MENACES. Le président Obama bat des records. Il reçoit une trentaine de menaces de mort par jour. De quoi mettre les services de sécurité sur les dents. Rien d’étonnant  dans ce pays où les armes sont en vente libre, et où tirer sur un président n’est pas une vue de l’esprit. Sa couleur l’expose autant sinon plus que ses choix politiques dans un pays que le racisme hante encore ici et là.

 

CHIENS DE FAIENCE. Géorgiens et Russes n’ont pas enterré complètement la hache de guerre il y a un an. Les deux territoires « autonomes » confisqués par l’Empire au petit poucet sont toujours en litige. Heureusement, l’Europe veille au grain en calmant les velléités du Président Géorgien. Il n’empêche, au moment de l’anniversaire du conflit, les rancoeurs attisent les tensions que 7000 soldats russes contribuent à tempérer. Du calme, Nicolas est en vacances !

 

THEOCRATIE. Les nouvelles qui nous viennent d’Iran le confirment. L’ampleur de la contestation n’était pas fondée sur une manœuvre politique de l’opposition, mais bien sur une fraude massive. Sinon comment expliquer la permanence d’une agitation, autrement que par le sentiment d’un peuple qui se sent trahi dans son vote. C’est certain, comme l’histoire de ce pays nous l’enseigne, l’évolution de la situation et l’organisation des forces en présence fera que l’on débouchera inéluctablement sur un changement politique. Le guide suprême le sait bien et n’a pas pu cacher son agacement lors de l’investiture d’Ahmadinejad. En Iran, la « théocratie » est en sursis.

 

BONUX. Les bonus sont de retour. L’opposition s’en est emparée aussitôt, obligeant le gouvernement à réagir. Il faut dire que la BNP n’a pas fait preuve de beaucoup d’opportunité en publiant au cœur de l’été une provision (virtuelle) de 1 milliard d’€ de bonus pour ses traders. S’il est vrai que les français ne peuvent pas jouer tout seuls dans leur cour, c’est quand même du plus mauvais effet. La bonne nouvelle, quand même, c’est que nos banques se sont refait une santé…. Grâce à leurs experts en trading, évidemment. La bonne réponse, c’est le G20.

CAC 40. Dopé par les bons résultats du marché de l’emploi… aux Etats-Unis, notre CAC a repassé la barre des 3500 points. Les investisseurs sentent la reprise et les gains qui vont avec, et reviennent à la corbeille. Elle retombera forcément, ne serait-ce que pour les prises de bénef, mais gageons qu’elle retrouvera la cote des 4000 points à la fin de l’année. Après être tombée à 2500, on voit le chemin parcouru depuis la fin de l’hiver !

 

 

Mille sabords !


LES TROUVAILLES DE TRYPHON

   Palme                                                                    

 

La récession  n’a pas que des mauvais côtés. Il y a toujours une version de « à quelque chose malheur est bon ». L’économie traditionnelle met à mal nos entreprises, mais dans bon nombre d’entre elles, les responsables cherchent des portes de sortie et l’imagination est au pouvoir. Beaucoup misent déjà sur l’innovation et les nouveaux produits et c’est à une véritable floraison à laquelle nous allons assister dans les cinq ans à venir. Et les Français, avec des PME performantes, ne sont pas les plus mal placés.

Tous les secteurs seront touchés par la « green economy » et les nouveaux produits « high tech » qui vont changer notre vie : de l’alimentation à l’habitat, du commerce aux transports, de l’habillement à la santé… Quelques exemples.

                                    

Intéressons-nous aux transports. C’est un secteur qui rejette beaucoup de CO2. Justement, les progrès y seront significatifs : amélioration technologiques, nouveaux modes de déplacement, nouvelles offres induisant des changements de comportement. C’est d’abord l’arrivée du successeur du TGV : l’AGV ! Le prototype existe déjà. Avec des moteurs répartis dans les boogies qui répartissent la traction sur toute la rame. Plus de place, plus de vitesse, plus de confort ; Vitesse de croisière de 360km/h. Les rames apparaîtront en France à partir de 2012. Dans l’automobile, c’est l’émergence des moteurs électriques et des voitures hybrides ou à double motorisation. Une Renault 100% électrique sortira en 2011 avec une autonomie de 160 km et différentes possibilités de recharge des batteries (coût moyen 150€/mois) soit pas plus qu’avec du gazole pour faire 1000 km. A Paris, après le succès du « vélib’ », Bertrand Delanoë rêve maintenant de mettre en place « l’autolib’ » : 5000  véhicules mis à disposition d’abonnés qui devront débourser 15 à 20€/mois et 4 à 6€ pour chaque demi-heure d’utilisation. Ce service sera opérationnel dès 2010. Si possible avec des voitures électriques.

                           

Autre secteur d’importance : l’habitat. On le sait, le Grenelle de l’environnement met le paquet sur ce secteur : nouvelles normes de basse consommation pour le neuf, crédit d’impôt et prêt à taux préférentiel pour la rénovation. C’est plus de 200 milliards d’ d’ici 2020 qui devraient être investis. Et la fièvre verte fait fleurir les idées : isolation thermique et sonore, gestion optimale de la consommation d’eau et d’énergie, production d’électricité à domicile…. Le store photovoltaïque permettra de se mettre à l’ombre tut en produisant de l’électricité. C’est le Français Dickson, spécialiste des tissus techniques pour l’habitat qui sort le produit. Lancement en 2O10 dans 110 pays. Bientôt la cuisine retraitera une partie de ses eaux usées pour plusieurs utilisations avant rejet. Whirlpool y ajoute toutes sortes d’appareils qui visent à économiser l’énergie au maximum, comme le frigo à portes compartimentées dont le moteur préchauffe au passage l’eau du lave-vaisselle…. De Dietrich mettra sur le marché en 2012 une chaudière qui fabrique de l’électicité en utilisant les gaz de combustion. Et ERDF va remplacer dans les dix ans à venir tous ses compteurs par des engins intelligents programmables, pilotables à distance, qui fourniront des relevés en temps réel. Sans frais supplémentaires pour les abonnés ! De son côté, Saint-Gobain améliore encore la vitre qui devient blindée et chauffante, tout en laissant passer la lumière (qu’elle filtrera)…

                                           

Et encore je n’ai fait qu’effleurer le sujet. Il y a des dizaines de nouveaux produits qui nous attendent dans les rayons de l’innovation à l’horizon 2015 : vêtements, produits de beauté, habits intelligents, télé en 3D….Quand on pense aux dizaines de milliers d’emplois induits par le développement de tous ces produits, il y a de quoi croire en l’avenir. Il n’est plus noir puisqu’il est vert !  

                                                  

Et le vert, c’est la couleur de l’espérance, pas vrai ?

                                                    

 

 

                                                                      


SIGNAUX ENCOURAGEANTS

                                                    

 

 

                    

Voilà qui devrait redonner un peu de moral à nos concitoyens. La reprise économique se dessine sur tous les continents. Aux Etats-Unis, la dernière publication du PIB est encore meilleure (ou en nette amélioration) que prévue avec seulement -1% pour le deuxième trimestre (en rythme annualisé). L’activité s’améliore partout et l’immobilier entre en convalescences. Sur les autres continents on enregistre les mêmes signes d’amélioration de la conjoncture. La Chine est en train de gagner son pari des 8% de croissance grâce à son énorme plan de relance ; le Japon et la Corée ont enregistré une reprise ; les économies du Moyen Orient restent soutenues par la remontée des cours du pétrole et les plans de relance gouvernementaux. En Europe, selon le FMI, la reprise devrait être effective des le premier semestre 2010.

                          

Les signes les plus visibles de cette amélioration des affaires, c’est le retour des investisseurs dans les bourses et ce n’est pas un hasard si à Paris, on renoue avec les 3500 points. Les banques font à nouveau des profits et elles le font savoir à grand renfort de coups de clairons un peu malvenus aux Etats-Unis et si les prévisions de bonus pour les courtiers peuvent choquer, elles n’en constituent pas moins des signes positifs pour l’économie. Après tout, les traders restent nécessaires dans le jeu de la mondialisation. Reste à moraliser leurs primes ce qui n’a rien à voir avec la nationalisation des banques réclamée par Martine Aubry, qui serait le meilleur moyen de les ruiner un peu plus, mais elle ne perd pas une occasion de montrer qu’elle n’est toujours pas dans le coup du XXIème siècle.

                                                                    

La France connaît aussi ces signaux positifs, et la récession y est plutôt moins forte que chez nos voisins européens. Le plan de relance produit les effets attendus et les amortisseurs sociaux jouent à plein et contribuent à maintenir le moteur de la consommation avec une décrue du chômage depuis maintenant 4 mois. Mais la partie n’est pas forcément gagnée. A la rentrée, l’afflux des jeunes sur le marché va faire à nouveau progresser les chiffres des demandeurs d’emplois, et la dégradation du tissu économique n’aura probablement pas touché le fond. Si notre fameux modèle social joue bien son rôle de rempart à la crise, la protection est limitée dans le temps. Le contrat de transition professionnelle apparaît comme la meilleure arme antichômage. Il est complété par deux dispositifs : la convention de reclassement personnalisée et le congé de reclassement. Preuves que le gouvernement n’est pas demeuré inerte face à la pire des conséquences de la récession : la suppression massive de postes de travail.

C’est pourquoi il ne faudrait pas que le redémarrage de l’économie tarde en sachant que ce qui nous protège aujourd’hui sera un frein demain à l’embauche. C’est un problème spécifiquement français : le poids des charges sociales sur les entreprises est tel que pour embaucher, elles ont besoin de plus de garanties à long terme que dans les autres pays. D’autant plus que parallèlement, le ralentissement du revenu disponible, la poursuite de la dégradation du marché du travail et l’arrêt de la désinflation qui a redonné du pouvoir d’achat, auront forcément un impact sur la consommation au deuxième semestre.

L’emprunt national annoncé par le Président sera-t-il l’arme de l’accélération de la reprise dans notre pays ? Oui, si dans le même temps on allège la charge des entreprises, on n’augmente pas les impôts et on réduit les dépenses structurelles de l’Etat. La quadrature du cercle, quoi !

 

 

                                                                                                


ARCHIBALD EN VACANCES

                                                                 

 

COCACOLAC. C’est la dernière nouveauté : Coca-Cola lance une boisson lactée, probablement pour élargir son offre. A moins que le vieux standard à la caféine ne s’essouffle. Ce serait un mélange de lait écrémé et d’eau gazeuse aromatisée aux fruits exotiques, fruits des bois, pêche-mangue ou agrumes, comme il se doit. « Une expérience sensorielle rafraîchissante » : c’est ce que devront ressentir les New-Yorkais qui ont la primeur du nouveau breuvage. Son nom : « V ! o ». Traduisez comme vous voulez.  Sur la bouteille en aluminium aussi tendance que la chemise bûcheron au Canada on peut lire, paraît-il, « Vibrancy Drink ». Tout un programme.  Au chapitre diététique c’est moins flatteur : 120 calories, 1,5 g de matière grasse et 27 g de sucre par bouteille. Rien n’est prévu pour l’Europe : ouf !

RENOVATION. A peine porté sur les fonds baptismaux, le MODEM fait déjà l’objet d’une « rénovation » à laquelle procède François Bayrou, après la claque des Européennes. Sans perdre de temps, les fissures apparues nécessitaient un replâtrage rapide. Ainsi il a nommé dix nouveaux membres au bureau exécutif. Un geste qui n’est pas sans rappeler celui de Martine Aubry qui avait élargi son Bureau National avec le résultat que l’on sait. Au Mode, ce sont les écologistes qui ont la part belle. Autre changement : la cure de silence du chef permet aux seconds couteaux de monter au créneau. Histoire de se réserver pour la rentrée. On connaît la ficelle.

DECOUPAGE. Le découpage électoral, tel qu’il est prévu ne plait toujours pas aux socialistes. D’ailleurs, leur donnerait-il 50 députés de plus qu’ils trouveraient encore le moyen de s’y opposer. Que le FN s’émeuve du maintien du scrutin majoritaire, on le comprend et ce n’est pas nouveau. Mais ce n’est pas à l’ordre du jour. Il ne s’agit que de mettre les circonscriptions en cohérence avec les modifications démographiques.

« ETE MEURTRIER ». C’est le PS (oui encore) qui utilise la « filmographie » pour communiquer. J‘ai d’abord cru qu’il s’agissait d’un éclair de lucidité et que le slogan s’appliquait à ses luttes internes. Comme quoi les caciques de la rue de Solférino ont l’humour involontaire. En fait il s’agissait de l’emploi dans nos entreprises. C’est moins drôle, en effet.

TELE REALITE. Savez-vous qu’il y a 5 millions d’accro à la télé-réalité romantique de « L’amour est dans le pré ». Accent du terroir et look « fermier » n’y changent rien. Par contre, les fans de Secret-Story sont en rage depuis que le « live » de 22H/24H a été supprimé. Une pétition circule ! Mais on ne verra pas, comme en Allemagne et en Angleterre des parents prêter leur bébé à des ados pour voir comment ils s’en sortent. A TF1, on a encore le sens des réalités…acceptables. Pour combien de temps ?

PROCES STALINIENS. L’Iran remet au goût du jour les procès staliniens avec aveux obtenus sous la torture, autocritique publique, absence d’avocats et de médias. Voilà le sort qui est réservé aux « émeutiers ». De quoi ternir un peu plus le blason de l’islamisme intégral de Ahmadinejad. Il n’en a cure, comme tous les dictateurs. Le peuple peut être étouffé et baillonné, mais pour combien de temps ?

 

Mille sabords !