LES VIS DE 4X20
Quelle idée
aussi de bricoler au mois d’août ! Surtout quand on a le temps comme moi,
toute l’année. Mais voilà, nécessité fait parfois loi. Un « bidule »
à réparer et me voilà en quête des vis nécessaires : 16 vis de 4x20
exactement. Comme toujours dans ce cas-là, c’est évidemment celles qui manquent
à l’appel dans le stock familial. J’ai beau écumer toutes les « caches »
possibles, cendrier et vide-poche du bureau, petits récipients où l’on
rassemble les trouvailles esseulées, « boîtes magiques » de la grand-mère
comme disent les petits enfants pour désigner ces deux grosses boites à casiers
en plastique transparent qu’elle range au fond du placard et dans lesquelles
elle « collectionne des fèves, des élastiques, des trombones, des vis sans
écrous et des écrous sans vis »…. Rien de rien.
Un voyage
chez Le Roy « enchanteur » s’impose donc. Me voilà sur place au
milieu de la foule des bricolos aoûtiens. Ils sont nombreux et ce n’est pas bon
signe, je le pressens. De fait, les rayons que j’observe du coin de l’œil sur
le parcours qui me mène à l’endroit adéquat ne sont pas bien réapprovisionnés :
les vides sont nombreux. Ce mois de vacances n’est pas propice aux réassorts, c’est
bien connu. Enfin, je suis à pied d’œuvre.
Il faut maintenant que je trouve le
bon sachet. C’est qu’il y en a des sortes de vis : pour le placo, pour l’agglo,
des plates, des bombées, des vissages ordinaires, des vissages cruciformes, des
visages en étoile, en acier, en cuivre, chromées, nickelées, … M’y voilà :
3,5x16, 3,5 x25, 4x16, 4x25, 4x30…je refais un tour pour m’assurer : pas
de 4x20 ! La tringle où le sachet convoité aurait dû se trouver est vide. Forcément,
c’est celles dont j’ai besoin qui manquent. Je me déplace de quelques pas pour
me rabattre sur un autre modèle. Même chose ! Mais qu’est-ce qu’ils ont
donc tous à utiliser du 4x20, c’est pas possible ! Il y a bien un sachet
rescapé, mais les vis ont la tête bombée et cela ne convient pas pour ce que j’ai
à faire. Je refais un tour du rayon. Ah, coup de chance : il reste un
sachet de vis chromées destinées à je ne sais quel usage dont le format est
3,95x19,8 (si, si) !!!! Elles sont magnifiques, à vissage cruciforme, avec
une tête très légèrement bombée mais conique en-dessous. Bref, elles feront l’affaire.
Elles sont légèrement plus chères, fallait s’y attendre, mais elles feront l’affaire !
Et tenez vous bien, il y en a exactement 17 dans le sachet, allez savoir
pourquoi ?
Il ne reste
plus qu’à passer en caisse. Personnel en congé ou mauvaise heure, mais il y en
a peu d’ouvertes et les queues s’allongent. Avec un peu de chance, je vais
tomber sur le changement de rouleau … Eh bien non, ça coince, mais c’est un
objet sans code barre : caissière au téléphone, explications, attente,
nouveau conciliabule, enfin pianotage sur les touches, ouf ! Reste plus qu’à
payer : une carte bleue. Bon ! Ah, une facture en plus, ben voyons…. Finalement,
après un peu de patience, je peux régler les quelques centimes d‘euro de mon
sachet, …et enfin libéré.
Ainsi va le
progrès !
Un monsieur un peu snob appelle son médecin pour sa femme en ces termes : Docteur ! Ma femme est clouée au lit, j'aimerai que vos la vissiez...
Ah ! le bricolage ! La seule façon que j'ai trouvé pour ne pas me taper sur les doigts en utilisant un marteau, c'est de toujours tenir le manche avec les deux mains.
Pur le ROY : Merlin ! et pour le rein : Merlot !
Rédigé par : jibe124 | 13 août 2009 à 20:23
Merci pour "la lucidité et la gestion au millimètre" !
le plus dur dans une pandémie, ce ne sont pas les virus, mais tous les zozos qui causent ...
Roselyne BACHELOT
Rédigé par : Roselyne BACHELOT | 30 août 2009 à 17:09