EDITO DE RENTREE : « CA PROMET ! »
25 août 2009
Le week-end
dernier a sifflé la fin de la grande récré des vacances avec les premières « universités
d’été » des partis politiques. Et le moins qu’on puisse dire c’est que « ça
promet ! ». Nous sommes en effet à une étape charnière du quinquennat
et il est grand temps pour les « écuries » présidentielles de se
mettre en place sinon en mouvement. Nous sommes donc à la rentrée d’une année
qui devrait s’avérer pleine de rebondissements, avec en clôture, les élections
régionales qui risquent d’être le test déterminant pour un certain nombre d’entre
elles.
Voilà la France ingouvernable. La grande nouveauté c’est le « front »
qui semble se constituer pour tenter de faire barrage à Nicolas Sarkozy. Pour l’instant
ce n’est qu’un « front du refus ». Mais qu’attendre d’une coalition
hétéroclite qui irait du Modem au PC, en passant par toutes les composantes du
PS. Hue /de Sarnez comme prélude à un tandem « BB » i.e Bayrou-Buffet,
on a peine à y croire. Ils peignent sous nos yeux le portrait de la France ingouvernable,
toujours contre, mais incapables de se mettre d’accord sur un projet. Et de
quel projet pourraient-ils accoucher, sinon la mise en œuvre des principes
après lesquels ils courent toujours : la proportionnelle pour les
élections, la planche à billets pour le social et les « riches » -s’il
en reste- pour payer la facture. Vieilles recettes recuites au détour des
échecs et des défaites de notre pays. On en serait vite à la République des « petits
partis », des « majorités éphémères » et des « combines
pour gouverner ». Heureusement, pour l’instant, s’il y a des prétendants pour conduire l’attelage,
personne ne se voit jouer le rôle du « marchepi
Voilà la France de l’impuissance. La gauche n’est pas entrée dans le
XXIème siècle. Elle n’a plus de message et sa doctrine est en lambeau. Avec
elle, le PS a raté l’opportunité que lui offrait la crise du capitalisme :
une belle occasion pour mettre en avant une alternative, un projet de société,
une vision du monde sous les projecteurs de l’actualité et à la face des
grandes puissances. Elle eût été dans le rôle messianique qu’elle a voulu se
donner depuis le milieu du XIXème siècle. Rien de tout cela. Non seulement elle
n’a rien à proposer qui puisse faire le poids dans le contexte de
mondialisation, mais elle se cantonne dans des postures d’opposition qui la
rendent illisible, même par ses propres sympathisants. La posture sur la loi
Hadopi en est un exemple emblématique. Les « verts », grâce à l’habileté
dialectique de Cohn Bendit, tirent mieux leur épingle du jeu et cherchent à
tirer les marrons du feu. Ils semblent plus dans le courant des idées en vogue
de ce début de siècle. Idées qu’ils ont contribué à faire émerger en profitant
du « réchauffement climatique ». Mais on ne tardera pas à s’apercevoir
de l’arnaque : à savoir qu’un bon écolo est forcément de gauche … Toujours
est-il que s’ils arrivaient au pouvoir, il existe de tels écarts idéologiques
entre Les Bové, Bayrou, Peillon, Montebourg, Buffet, Cohn Bendit, Royal, et
autres Fabius ou Valls qu’ils ne tarderaient pas à s’annihiler mutuellement. Et
tant pis pour la France et les Français qui seraient les premiers à en pâtir.
Voilà la France de l’efficacité. En face, se tisse les contours d’un
socle fort autour du Président de la République, habilement secondé par le
Premier Ministre et le gouvernement. Il nous fait avancer à petits pas vers le
bipolarisme et la modernité. Si la crise l’a pris à contrepi
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