HISTOIRE
LA DEMOCRATIE N’A PAS DIT SON DERNIER MOT !
RETRAITES : ON N’A PAS LE CHOIX !

LES FRANÇAIS RECOLTENT CE QU’ILS SEMENT !

Retraites

Trop peu de travail.

C’est un constat, globalement, les Français travaillent trop peu. Les chiffres sont accablants : la  France est le pays où l’on travaille le moins. Ceux donnés par  l’OCDE ne sont pas  susceptibles  d’être discutés : le nombre d’heures travaillées était de 41 milliards en 2019, soit 610 heures  par habitant, ce qui  était déjà beaucoup plus faible que chez tous nos voisins (entre 700 et 900 heures). Et depuis   la crise sanitaire, la tendance est chez nous à la baisse alors  que c’est l’inverse autour de  nous.  Les heures travaillées par habitant donnent d’autres  éléments d’analyse : elles ont une répercussion sur le PIB qui est le résultat du nombre d’heurs travaillées et de la  productivité. Comment produire  plus de  richesse quand  les deux déclinent en même temps : moins d’heures elles-mêmes moins productives. La productivité diminue du fait, notamment de la baisse des compétences elle-même résultat de la crise de notre système  éducatif. On oublie tout bêtement que les heures  travaillées, au-delà du PIB, sont surtout à  l’origine des  milles biens et  services que tous  consomment  et  apprécient. Bref,  si nous  continuons  à faire le choix collectif de continuer à moins travailler, il ne faut pas espérer conserver tous les avantages  que l’on retire du travail des autres. Vu sous cet angle, on comprend bien pourquoi ils sont  maintenus grâce à un endettement massif.

Les salaires insuffisants.

Les  salaires sont figés en France depuis  trop longtemps et ont fini  par paraître insuffisants au point d’en être  démotivants.  C’est la résultante de plusieurs causes qui fonctionnent en cercle vicieux :  depuis les 35  heures, le pays s’est mis à moins travailler et donc à créer moins de richesse, la  croissance du PIB sur le temps long  est tombée  à 1% en moyenne par  an, entraînant une baisse  de la richesse par habitant qui classe notre pays dans les derniers de l’Europe ; la  dégradation de notre  système  éducatif malgré les  moyens qui lui sont consacrés a fini par  entraîner une baisse des  compétences et une inadéquation grandissante au marché du travail bousculé par  la digitalisation et la crise sanitaire ; l’Etat a dû compenser par un assistanat toujours plus présent et  pesant  à la fois sur son budget et  sur la compétitivité des entreprises en rognant leurs  marges de  manœuvres… Le  résultat est catastrophique : un Français sur deux n’arrive pas à sortir d’un bas salaire, soit en-dessous de 1 310€  nets  mensuels. Le redémarrage de l’inflation contribue à tendre la situation et  à nuire à l’activité, de quoi rebuter certains à reprendre un emploi.

La flemme plutôt  que l’effort.

Comment demander aux Français d’être optimistes  quand les épreuves pour le pays s’enchaînent. La France est traumatisée par le terrorisme, le choc du covid qui l’a mise à l’arrêt ; elle a été marquée par la révolte des « gilets jaunes », le tout sur fond de dérèglement climatique et d’innovations mondialisées dont elle tire peu de bénéfices ; le pays du « meilleur système  de santé au monde » voit son hôpital s’effondrer, le pays du nucléaire risque les coupures  d’électricité,  le pays de l’éducation gratuite et obligatoire découvre qu’elle ne tient plus sa promesse d’émancipation républicaine  et de transmission du savoir… On peut trouver logique que le  peuple français soit moralement épuisé et fatigué. Les  années covid, dont nous ne sommes pas  complètement sortis, laissent une trace bien plus profonde  qu’on ne  pouvait l’imaginer. Elles ne font qu’accélérer des  mutations à l’œuvre dans la société française. Ainsi 45% des Français disent être touchés par des épisodes  de « flemme » les  dissuadant de sortir de chez eux, et on peut  faire un  parallèle avec une relation plus distendue avec le travail. En 1990, 60% estimaient que  leur travail était « très important » dans leur vie, la  proportion est passée à 24% ! Aucune autre valeur n’a chuté autant.
En même temps, le rôle des  loisirs a  grimpé en flèche. On voit le mal que les RTT et le « ministère du temps libre », relayés aujourd’hui par le « droit  à la paresse » de Sandrine Rousseau, ont fait à la « valeur travail ». Désormais,  le travail doit trouver, pour beaucoup, sa place dans les interstices de la vie personnelle. Plus grave, il ne fait plus consensus : c’est une valeur de droite puisque 4 sympathisants LFI et verts sur 10 se définissent comme  « peu ou pas travailleurs ». On a  envie de crier « Travailleuses, travailleurs, Arlette, reviens ! ».  Le « Droit  au travail » de Fabien Roussel se  heurte  au « droit à la paresse »,  encouragé, il est vrai par des prestation sociales généreuses. Et, ce qui n’a pas arrangé les choses,  l’inactivité  forcée des confinements a donné le goût du canapé à ceux qui ne l’avaient pas découvert.

Le progrès est pourtant là.

Condorcet imaginait le progrès comme une  mécanique où le progrès scientifique entraînait le progrès économique qui entraînait le progrès social puis le progrès moral. Et ça a marché pendant près de deux siècles et demi. Aujourd’hui,  la technologie permet d’imaginer  bien des solutions à nos problèmes  comme un  avion sans carbone ou un  médicament contre le cancer. Mais pour  s’en apercevoir, il faut que nous commencions par défaire le bandeau qui nous rend aveugles : celui de l’égalitarisme qui conduit au nivellement  par le bas. Le bon chemin c’est  celui de la justice. Cela nous évitera de penser de travers en croyant, par exemple, qu’il faut taxer les superprofits au lieu de réfléchir sur la nécessité pour nos entreprises d’entreprendre des investissements coûteux dans le numérique ou sur le moyen de renforcer l’actionnariat salarié pour que les  Français perçoivent davantage de dividendes. Ce qui serait un bon  moyen de répondre à la demande « de sens ou de vision »,  réclamée par toute une classe  d’âge pour s’investir dans  le travail.  Mais la réflexion économique est plus difficile à conduire que la morale égalitariste  à proclamer. Et il faut aussi faire face aux discours dangereux des écologistes politiques : la nature nous  sauverait contre  la technologie. C’est terriblement contre-productif. C’est l’inverse qui est vrai. Ainsi, la solution, ce n’est pas abandonner l’usage de l’avion, c’est décarboner son usage. Ce qui est  déjà en train de se faire !

Nous avons les  moyens de faire face aux défis de notre temps.  Pour  cela il faut renouer avec la foi dans le  progrès, comme nous devons continuer de manifester notre attachement au principe « d’universalité » qui reste indépassable  pour  assurer le  « vivre  ensemble » !

Il est temps de retrouver les bonnes semences !

 

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