HISTOIRE
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avril 2025

PRESIDENCE LR : LE VOTE SERA DECISIF !

Bruno Retailleau intérieur

Samedi prochain, on y sera : il faudra voter pour l’un des deux candidats, Laurent Wauquiez ou  Bruno Retailleau. Mais, Contrairement à une élection classique opposant des adversaires, dans un scrutin interne, il faut se rassembler après le résultat, et continuer à travailler ensemble. Or, on se souvient que le précédent duel pour la présidence en 2012 entre Jean-François Copé et François Fillon avait laissé un goût amer, avec un parti très fragilisé qui avait conservé longtemps de profondes cicatrices. Aussi, on se félicitera que cette fois-ci, la campagne interne aura été aussi paisible que possible entre les deux concurrents, et surtout marquée par un afflux bienvenu de réadhésions et d’adhésions. La dissolution ratée de 2024, a eu cet effet miraculeux et inattendu de remettre la droite LR en selle où sa participation au gouvernement s’est avérée efficace avec Michel Barnier ou Annie Genevard, et surtout, l’apparition sur le devant de la scène de Bruno Retailleau. Laurent Wauquiez, a-t-il fait le mauvais choix en refusant d’entrer au gouvernement, toujours est-il qu’il n’a pu que constater la montée en puissance du ministre de l’Intérieur. Entre les deux hommes, les différences de lignes politiques ne sont pas réellement marquées. Ils incarnent tous les deux une droite à la fois conservatrice et libérale, très attachés à la dimension régalienne. Les différences relèvent davantage des traits de personnalité que des convictions politiques profondes. Si Retailleau a réussi en quelques mois à trouver son espace politique, de son côté Laurent Wauquiez incarne une opposition franche et historique à Emmanuel Macron qui peut séduire nombre de militants.

L’arbre ne doit cependant pas cacher la forêt.

Chacun le sait, l’élection à la présidence des Républicains n’est qu’une étape pour la mère des batailles : la présidentielle de 2027, l’élection dont la droite républicaine voudrait faire le chemin de sa reprise du pouvoir. Et le parti reste un atout essentiel dans cette bataille. Si certains se plaisent à présenter Les Républicains comme un parti en ruine, oubliant son importante implantation dans toutes les collectivités locales, départements et régions, avec 60% des villes de plus de 9 000 habitants, ils demeurent une arme réelle en vue de la présidentielle. LR reste un appareil puissant avec près de 122.000 militants à jour de cotisation, capables de mener une campagne de terrain, avec une capacité réelle à attirer encore les électeurs de droite. En maintenant une infrastructure militante, avec son réseau de nombreux élus locaux, LR a conservé un socle électoral qui ne demande qu’à s’élargir. C’est donc encore une base pour partir à la conquête de l’Élysée. Mais pour cela, encore faut-il avoir un candidat capable de relever le flambeau en attirant de nouveau les millions d’électeurs perdus. Donc derrière cette dimension électorale vitale, se joue également celle de l’incarnation.

C’est sur ce point qu’il est important de départager nos deux candidats.

Je soutiens la candidature de Bruno Retailleau. S’il a percé favorablement dans l’opinion des Français, c’est évidemment parce qu’il est perçu comme un homme de convictions, ce dont je peux attester pour l’avoir côtoyé depuis longtemps, mais surtout parce qu’il est devenu pour certains l’atout principal de la reconquête pour la droite. Ne ratons pas cette occasion. Je sais aussi qu’il est un homme de rassemblement pour avoir participé à ses côtés à de nombreuses campagnes. Le 18 mai, vers 19 heures, le résultat de l’élection opposant Laurent Wauquiez et Bruno Retailleau devrait être connu. Le gagnant devra faire une place à son adversaire et le perdant devra tenter, d’une manière ou d’une autre, de travailler à ses côtés. Bruno Retailleau, fort de ses très nombreux soutiens dans le parti et de sondages favorables dans l’opinion, sera à même de tendre la main à son concurrent d’autant plus que l’élection arrive à un moment stratégique pour la droite française qui doit reconstruire une ligne, un programme et une doctrine. Et tout le monde devra s’y mettre. Le prochain patron de LR, qui aura de grandes chances d’être candidat pour 2027, devra être capable d’écrire un nouveau récit pour séduire et convaincre un électorat de droite déboussolé. Inutile ici d’épiloguer sur le paysage politique actuel, aussi bien de la droite et du centre que des extrêmes, pour savoir que rien ne sera résolu pour autant. Je dirai même, si on y voit un  peu plus clair, la tâche à accomplir restera immense.

 


REVUE D’ACTU

Internet

Pour changer un peu, voici un petit tour d’horizon de ce qui a retenu mon attention dans cette actualité, nationale et internationale foisonnante. Et les sujets ne manquent pas ! Mon tri est évidemment personnel ce qui ne m’empêche pas de le partager avec vous.

Faut-il interdire aux jeunes de moins de 15 ans l’accès aux réseaux sociaux ?

Pour moi la réponse est évidemment affirmative. Gabriel Attal et Marcel Rufo le pédopsychiatre apportent des réponses dans ce sens dans une excellente tribune publiée par Le Figaro du 30 avril. En cela ils font suite aux statistiques alarmantes qui font état d’une croissance inquiétante des consultations en psychiatrie par les adolescents pour de multiples troubles liés notamment à la surconsommation des écrans (à l’hôpital, les pédopsychiatres face aux ravages de l’addiction aux écrans – Le Figaro 18 avril).

« Des jeunes enfermés dans leurs chambres, de plus en plus coupés du monde, vivant dans une bulle où toutes les informations, les images et les idées se ressemblent. Des jeunes qui souffrent, poursuivis par les insultes, les moqueries et le harcèlement, parfois jusque dans leur chambre à coucher. Des jeunes qui doutent de leur avenir, de nos valeurs, du futur de la planète. Et une brutalité qui monte, verbale ou physique. Une brutalité comme seule échappatoire, car sur les réseaux sociaux la loi de celui qui parle le plus fort est toujours la meilleure. Voilà une réalité qui nous frappe et menace. Menace le lien social. Menace notre démocratie, en propageant les fake news, les contenus radicaux et complotistes. Menace la santé mentale de notre jeunesse, car toutes les études le montrent entre anxiété, dépression ou troubles du comportement alimentaires… » constatent-ils. Bref, la santé de nos jeunes est en péril. 

Ils proposent une panoplie de solutions pour y remédier. La responsabilité des écrans est écrasante et déclarent l’état d’urgence contre leur consommation : détection systématique de l’addiction, limitation drastique de l’accès avec majorité numérique de 15 ans, et de 15 à 18 ans, couvre-feu obligatoire de 22h à 8h, rendre les écrans moins attractifs en passant en noir et blanc au bout de 30mn… et un panel de mesures pour responsabiliser et taxer les plates-formes.  Vite, agissons !

A propos de revenus…

La « campagne » 2025 de l’impôt sur le revenu est lancée. On connait l’efficacité de notre administration fiscale que confirme la traditionnelle note de Bercy sur la collecte précédente. Le « consentement à l’impôt » est l’un des points forts de la France et l’on redécouvre à cette occasion la passion égalitaire de notre pays à travers la formidable concentration de l’impôt. Progressivité et juste répartition des efforts se traduisent par des chiffres qu’il n’est pas scandaleux de rappeler : ainsi les plus aisés des ménages (au-delà de 62 700 € par part) règlent 76% de l’impôt et plus précisément 480 000 dont une part des revenus est taxée à 41% et 45% (au barème) en paient 32%, soit 28 milliards d’€. Inutile de rappeler aux LFIstes qu’il faut « faire payer les riches », car c’est déjà fait ! Précision, mais vous le savez déjà, je ne suis par l’un de ces « heureux contribuables ». On peut quand même leur dire merci, non ?

La France n’est plus « safe » !

Si l’on en croit notre Ministre de la Justice, Gérald Darmanin, dans notre beau pays, il n’y a plus d’endroit « safe », c’est-à-dire « tranquille ». Et on est tenté de le croire, puisque même dans nos paisibles bourgs, la violence et les trafics sévissent. Les médias, à commencer par nos journaux locaux, s’en font les témoins : fusillades avec des armes de guerre, voitures incendiées, rixes à coups de couteaux, refus d’obtempérer, « home jackings », attaques en bandes organisées de nos prisons … La liste est longue et quotidienne et affecte tout le territoire. Pourtant, nos forces de l’ordre ne chôment pas et le Ministre de l’Intérieur remporte même des succès. Mais la pente à remonter est raide et sera longue. Surtout, ne pas baisser la garde. A tous ces méfaits de malfrats divers, criminels divers et narco trafiquants, il faut ajouter les activistes de « l’écologie radicale ». Eux aussi participent de la violence des temps actuels. Ainsi, il est bon de rappeler que La Direction nationale du renseignement territorial surveille comme le lait sur le feu les activistes de l’écologie radicale et de l’ultragauche qui s’attaquent aux grands chantiers en rêvant du « grand soir ». Ces professionnels du chaos se greffent à toutes les contestations locales, et selon la DNRT pas moins de 49 sites sont susceptibles de s’embraser à travers toute la France. Aucun secteur ne semble épargné puisque ces chantiers, souvent colossaux, concernent des domaines aussi variés que l’extraction des minerais, l’énergie, les infrastructures de transports ou encore l’enfouissement des déchets. Sous couvert d’une cause noble, ils dégradent, cassent, incendient et bloquent les chantiers quitte à menacer physiquement les responsables ou les ouvriers, les militants des Soulèvements de la Terre et ceux du mouvement Extinction Rebellion, aussi appelé “XR”, sont bien souvent à la manœuvre. Je n’entre pas dans le détail, vous connaissez certainement tous ces troubles depuis l’affaire des bassines de Sainte-Soline et la ZAD de Notre-Dame des Landes. Quelle époque !

Un drôle de « zozo »

Comme si on n’avait pas assez de Trump, les Roumains viennent de mettre en pole position pour leur présidentielle Georges Simion, chef d’un parti nationaliste d’extrême-droite. A 38 ans, c'est en costume cravate que le nouvel homme fort de l'extrême droite roumaine sort en favori du premier tour de l'élection présidentielle de dimanche. Ses années foot d'« ultra » tendance hooligan semblent derrière lui. Il aime agrémenter ses nouveaux habits d'une casquette rouge… On voit tout de suite la référence. Georges Simion est souverainiste, anti-mariage gay, anti-woke, anti-UE et anti-soutien à l'Ukraine. Antivax, aussi, et complotiste, ce qui lui a permis de percer à l'Assemblée dès 2020 grâce aux réseaux sociaux. Après l’annulation de l’élection de Georgescu pour ingérence poutinienne flagrante, il s'est empressé de labourer le terrain, ce sont surtout les campagnes qui ont voté pour lui, pour récupérer un maximum d'électeurs en colère dans une Roumanie en crise économique, politique et d'identité. Simion est encore donné perdant au second tour mais le cordon sanitaire est de plus en plus fragile en Roumanie aussi. Et même si c’est un adorateur de Trump, Poutine ne verrait pas d’un mauvais œil son élection.