VOITURES ELECTRIQUES : L’ENORME MENSONGE DE LA PROPRETE !
09 mars 2021
Dans vingt ans, la totalité des voitures vendues dans le monde devront être électriques. De quoi bouleverser la hiérarchie mondiale des constructeurs, si cela a vraiment lieu. Car les nouvelles stars dans le domaine sont le constructeur Tesla et le Chinois BYD, chouchous des levées de fonds en bourse. Ces fabricants se sont déjà projetés en 2040 ou 2050. Les tradi du secteur sont bien obligés de suivre et déjà General Motors et Ford projettent d’abandonner le thermique d’ici dix à quinze ans. Nos champions européens sont moins radicaux, peut-être parce que le vieux monde est plus réaliste et plus lucide, et ne prévoient de ne faire rouler qu’un tiers de leurs véhicules grâce aux batteries. Il faut dire que la mutation du secteur automobile n’a guère le choix, car la révolution à laquelle elle doit se soumettre lui est imposée par les réglementations des Etats qui se sont engagés à respecter les accords de Paris visant à limiter le réchauffement climatique.
L’idéologie remplace le réel.
Haro sur les moteurs thermiques soi-disant polluants au profit de l’électrique paré de toutes les vertus. En Europe, l’automobile est entrée dans le collimateur de Bruxelles. Les seuils d’émission de CO2 des nouveaux véhicules mis en circulation fixés par la Commission se sont progressivement durcis. Ils sont actuellement de 95 grammes de CO2 par kilomètre, mais le seuil descendra à 80 grammes en 2025 et 59 grammes en 2030. Un rythme infernal. Les constructeurs sont contraints de s’y conformer sous peine de lourdes amendes. Certains pays comme la Norvège ont même décidé d’accélérer le calendrier, en bannissant dès 2025 les véhicules thermiques. Les technocrates agissent sous la pression des écologistes qui ont réussi à nous faire croire au miracle de la voiture propre. C’est de l’idéologie car ils ne peuvent pas ignorer que leur argumentation repose sur un énorme mensonge. Mais le propre de l’idéologie c’est de conduire à l’aveuglement. Ils ont gagné la première manche, celle qui consiste à imposer des normes et des contraintes administratives.
L’électrique pas si pratique.
La voiture électrique alterne le chaud et le froid. Elle ne se prête pas à tous les usages et elle va exiger de lourds investissements en infrastructures qu’il va bien falloir financer, ne serait-ce que le réseau de bornes de ravitaillement. Faudra-t-il s’attendre à de longues files d’attente pour ravitailler après seulement 300 à 400 kilomètres. Et la recharge de la batterie peut prendre autant de temps que le parcours lui-même. Sans parler de la sensibilité à la température extérieure, la puissance de ventilation, le chauffage qui peuvent influencer fortement l’autonomie. Bref, en électrique, sauf petit parcours urbain, il faudra s’arrêter souvent, très souvent. Certes elle est silencieuse et peut offrir des sensations séduisantes grâce au couple des moteurs, cela ne compense pas les inconvénients. Quant aux véhicules dits hybrides, ils cumulent des handicaps qui les rendent peu attractifs par rapport aux mêmes modèles thermiques : alourdis par les batteries embarquées, ils sont plus lents et plus gourmands, et à l’usage, la motricité électrique se révèle vraiment d’un intérêt marginal par la faible autonomie constatée.
Des dessous très sales.
Contrairement à ce que les apôtres de l’écologie veulent nous faire croire, installer le monde entier dans la voiture électrique non seulement ne règlera pas le problème de la pollution mais ne fera pas disparaître les gaz à effet de serre. Force est de constater que ces belles normes imposées par les pays riches ne visent finalement qu’à déplacer la pollution. Si la voiture électrique en elle-même est presque propre, il n’en va pas de même de la production d’électricité dans de nombreux pays, à commencer par l’Allemagne et ses centrales thermiques. Or, il faudra bien produire l’électricité nécessaire à l’alimentation des voitures si tout le parc automobile est demandeur. Il ne faut pas oublier non plus l’extraction des matières premières nécessaires à la fabrication des organes électriques du véhicule et penser encore à leur recyclage… Certains esprits lucides en viennent à penser que le remède sera pire que l’utilisation des énergies fossiles. En effet, sous le capot d’une voiture électrique, on trouve du rhodium, du platine, du cuivre, du cobalt, de l’or, du graphite ou du néodyme, ce dernier appartenant à une famille de 17 métaux appelés « terres rares ». Des métaux devenus stratégiques et dont la consommation va exploser. Leur extraction, à l’autre bout de la Terre, en Chine notamment, provoque de terribles dégâts sur l’environnement. Même constat pour l’extraction du graphite dans le nord de la Chine ou du cuivre dans le plus grand site du monde à Chuquicamata, au Chili, ou encore du lithium de la mer de sel d’Uyuni en Bolivie. Partout, le prix écologique est énorme.
Une dépendance stratégique.
Qu’adviendra-t-il lorsque nous aurons épuisé le filon de cuivre chilien, dans moins de quinze ans au rythme où nous le consommons aujourd’hui, en sachant que la demande va croître de manière exponentielle ? Que se passera-t-il si la Chine décide, dans un accès de mauvaise humeur, de nous priver de ses « terres rares », ne serait-ce que pour privilégier sa propre production ? On s’aperçoit alors que les options raisonnables et prudentes des constructeurs français comme Renault et Stellantis (Peugeot-Fiat) sont frappées au coin du bon sens. Les emballements boursiers ne doivent pas faire illusion. Les moteurs thermiques n’ont pas dit leur dernier mot.
Le basculement dans le tout électrique c’est pour nos pays développés faire preuve de cynisme et d’hypocrisie : propre chez nous, tant pis si on salit ailleurs ; et surtout c’est s’exposer à des déboires en se mettant en dépendance de puissances étrangères comme la Chine, ce qui est loin d’être anodin. Les écolos se gardent bien d’évoquer ces aspects. C’est tellement chic d’afficher sa bien pensance vertueuse au volant d’une électrique, largement subventionnée par nos impôts !
Non, la solution est ailleurs. Et si c'était l'hydrogène ?
Jean-louis Perez et Guillaume Pitron ont réalisé une enquête diffusée en janvier dernier sur Arte avec des images saisissantes sur les pollutions engendrées par l’extraction des produits nécessaires aux moteurs électriques.
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