HISTOIRE
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CES PARRAINS, UN PAR UN, C'EST PAS RIEN !

Marianne Ah, ces parrainages, ils en font couler de l'encre ! Recueillir 500 signatures d'élus dans un pays qui en compte près de 40 000, quand on est une personnalité d'envergure nationale, ce devrait être une formalité. Le parrainage est nécessaire : c'est un moyen d'éliminer les fantaisistes, démarche nécessaire quand on sait que plus de 40 candidats piaffent en ce moment pour prendre le départ officiel. Tous n'auront pas leurs 500 signatures et c'est heureux. Ceux qui savent qu'ils ne dépasseront pas 0,5% à 1% des voix devraient avoir la présence d'esprit et le civisme de se retirer en prenant conscience de la vanité de leur démarche. Où le bât blesse c'est quand des candidats qui bénéficient d'un réel soutien populaire ou qui représentent un courant de pensée, n'arrivent pas à réunir les parrainages nécessaires. Personne ne doit souhaiter priver un courant politique de toute expression. La démocratie en pâtirait. Mais il est impossible de changer la règle en cours de route.

Comment en est-on arrivé là ? Inutile de chercher bien loin : l'effet 21 avril 2002 joue à plein contre Jean-Marie LE PEN. La vague de rejet qui a suivi son arrivée au 2ème tour a rendu les maires très frileux. D'autant plus que la liste des parrainages est rendue publique et que certains ont de bonnes raisons de craindre des représailles en terme de crédits refusés par certains exécutifs sectaires. Vous feriez quoi à leur place ?

La difficulté provient plus du fait que le scrutin majoritaire prive le Front National des élus locaux dont il aurait besoin que de consignes données par quelques officines politiques (s'il y en a) : leur impact serait de toute façon insignifiant par rapport à la masse des maires "sans étiquettes". Pour l'extrême gauche, le problème est différent : la multiplicité des candidatures oblige à multiplier par 6 ou 7 le potentiel des 500 parrains nécessaires. Là encore, le manque d'assise parmi les élus locaux est décisif : c'est toujours plus difficile d'obtenir une signature quand il faut compter sur la "vertu" républicaine et le "civisme" de personnes qui ne pensent pas nécessairement comme vous.

Nicolas SARKOZY a eu le courage de dire que "parrainer n'était pas soutenir" et d'affirmer que tout en combattant les idées de Jean Marie LE PEN ou d'Olivier BESANCENOT, il trouverait anormal qu'ils ne puissent être candidats. Cela suffira-t-il pour que des maires se décident ?

En France, rien n'est jamais simple. Déjà les Gaulois.... Et si on revenait à l'anonymat des parrainages ?


IMMIGRATION

Immigration_2 Sur le problème de l'immigration, les candidats à l'élection présidentielle sont partagés en deux camps : les sévères à droite, les laxistes qui feraient une régularisation des sans-papiers, à gauche. Et qu'en pensent les Français ?

Selon les chiffres  publiés par les "Echos", se référant à différentes sources par sondage, 46% des Français pensent que l'immigration est un atout en général pour la France, contre 39% un handicap. mais 61% pensent qu'elle est un poids pour le financement des prestations sociales et 49% pour l'emploi. On voit qu'en 30 ans, les idées du Front National ont fait petit à petit leur chemin dans la tête des Français dont 34% jugent que l'extrême droite est proche de leurs préoccupations.

Pourtant depuis la fin des années 1970, on n'a cessé de légiférer pour durcir les conditions d'entrée dans notre pays. Mais entre les positions très fermes, et probablement inapplicables d'un Le Pen ou De Villiers, et celles du mouvement internationaliste libertaire pour qui toute frontière est une entrave et tout renvoi au pays un crime, il y a place pour une politique juste et utile. Dans un contexte de vieillissement de notre population, une immigration est déjà nécessaire et ne pourra que grossir par la nécessité du besoin de main d'oeuvre. elle sera d'autant plus utile qu'elle concourra aussi au financement des retraites.  On pense évidemment à l'immigration intra européenne, mais celle-ci est appelée à se tarir assez rapidement par l'effet de rattrapage des économies entre elles : voyez le cas du Portugal.

Aussi, le concept de l'immigration choisie de Nicolas SARKOZY est-il probablement le plus judicieux. Il privilégie en effet le partenariat avec le pays d'origine et peut être un axe de coopération dans le cadre d'un co-développement bien compris. Encore faut-il  que les flux soient maîtrisés : après 10 ans d'augmentation, l'immigration régulière accuse une baisse en 2005, conséquence de la politique qu'il a mise en place. Les nouvelles mesures qu'il préconise comme apprendre le Français et suivre une formation civique pour pouvoir entrer en France reçoivent un assentiment massif de 76% des Français.

Si l'on veut que la France retrouve sa sérénité identitaire et ne cède pas aux réflexes xénophobes et racistes, il importe d'apporter des réponses saines sur la question de la composition de la société et sa capacité à en assumer la diversité.


"I AM A POOR LONESOME..."

Les sondages font état d'une montée des intentions de vote en faveur de François BAYROU. Comme un papier attrape-mouche, il s'attire un électorat versatile peu politisé à qui son "ni-ni" peut plaire. Mais derrière la posture, qu'y a-t-il ? Le vide ! Sa campagne réussit à faire fuir ses amis et inquiète sa famille. Elle ne suscite aucun ralliement de ceux que sa démarche devrait intéresser, sinon un animateur célèbre d'émissions de variétés, connu pour ses leçons de morale à quatre sous, ce qui fait un renfort de poids, on en conviendra. Bref, il est tout seul !

Ses propositions sont ce qu'elles sont, elles en valent bien d'autres. Mais il passe le plus clair de son temps à attaquer ceux avec qui il faudra bien qu'il s'entende un jour. Il ne veut entendre parler que de sa victoire : on le comprend tant qu'il est dans la logique du 1er tour. Cependant, les Français ont le droit de savoir vers qui il penchera et s'il trahira sa famille ou pas. C'est un minimum.

Ce qu'il propose c'est "l'Aventure". Une aventure qui menace les institutions de la Vème République. Pas moins !


PLH : Plan Local inHumain

Logement_2 J'ai pu assister hier soir à la présentation du PLH (Plan Local de l'Habitat) de l'agglo d'Angers au conseil municipal de Saint-Barthélemy. Attristant, pour ne pas dire  affligeant ! Ce plan, concocté avec l'aide d'un cabinet d'études "spécialisé" est guidé par une vision idéologique et dogmatique : celui du réseau des grandes villes de France tenues par la gauche. On y retrouve tous les "tics" du discours de gauche sur le logement, jusqu'à la caricature. Quand on sait que c'est sous les gouvernements de gauche que la France a construit le moins de logements, y compris de logements sociaux, ça pourrait faire sourire. Mais c'est une vison dramatique pour nos enfants : on y programme la croissance exponentielle de la ville centre et de sa première couronne, avec 2000 logements/an -6000 d'ici 2010 à Angers-, comme grossit une tumeur cancéreuse, avec une volonté très affirmée de densification urbaine et de développement économique qui pousse les zones d'activités vers le toujours plus .... Entre 60 000 et 80 000 habitants en plus en dix ans !!! On n'est même pas sûr que les entreprises du bâtiment pourront suivre un tel rythme !

Cette vision ne prend pas en compte les données du 21ème siècle qui préconisent le développement des réseaux plutôt que la concentration, ce que la technologie et les nouvelles tendances de l'économie permettent. Elle tourne surtout le dos à la qualité de la vie et au développement durable. On connaît bien les méfaits de la densification : il suffit de lire la presse tous les jours. Ce dont nos jeunes ont envie, ce n'est pas d'un deux pièces "vue sur cour", mais d'une petite maison dans un cadre aussi naturel que possible. On y parviendra en développant d'abord les villes moyennes comme Cholet, Saumur ou Segré et en fortifiant les points d'appui que peuvent constituer les petites villes comme Le Lion d'Angers, Chemillé ou Beaufort-en-Vallée. Le fer de lance de ce développement, ce sont toutes nos petites et moyennes entreprises qui constituent 85% de l'emploi et non les grandes entreprises après qui courent tous nos édiles et qui nous sortent un plan de licenciement tous les trois ans ...

Cette vision enfin nous prépare une désertification rurale sans précédent alors que nous avons su jusqu'à présent préserver un aménagement du territoire équilibré. Oui, mais l'agglo veut faire jeu égal avec le Conseil Général, et on l'a vu récemment avec l'affaire Téréna, tous les coups sont permis. Tant pis pour l'intérêt général.


BAYROU LA MANIP'

L'UDF n'a cessé de clamer que François BAYROU ne prenait pas de voix à la droite. Pourtant, la génération spontanée électorale n'existe pas. L'ensemble instable sur lequel est bâtit son "relatif" succès actuel est fait d'un conglomérat d'électeurs très composite. Si l'on en croit les reports de voix présentés par les études d'opinion, on y trouve un bon paquet de déçus de Ségolène, des "verts", mais aussi des "Lepénistes" en mal de candidat et des droitiers classiques.... En puisant dans le réservoir d'électeurs de droite, il affaiblit à la fois Le Pen et Sarkozy. En termes arithmétiques, sinon idéologiques, François BAYROU multiplie par deux la nuisance que représente le Front National : avec Le Pen, ils privent le candidat de l'UMP de 30% de l'électorat total. La dynamique électorale veut que le candidat réussisse du mieux possible le premier tour s'il veut l'emporter au second. La répartition des voix de droite en trois partis qui recruteraient des bataillons sustantiels, c'est ce qui donne sa force à la gauche : si les trois partis de droite recueillent au moins 60% des voix, la gauche, elle, est émiettée par les scores très bas du PC, de Besancenot, de Voynet, de Laguiller, de Bové... ce qui confère au PS une hégémonie dans son camp, même si cela montre que la gauche est minoritaire.

François BAYROU dira ce qu'il veut : il n'est pas de gauche. L'UDF n'est pas de gauche. son programme n'est pas de gauche. Ses avances à quelques ténors socialistes relèvent plus de la tactique que de la connivence. De sorte que la logique veut que Nicolas SARKOZY aille récupérer les électeurs de droite qui seraient chez François BAYROU, quitte à dire des choses désagréables sur le président de l'UDF.... Finalement, la chance de Mme ROYAL, c'est cette triple compétition à droite qui réduit la dynamique de Nicolas SARKOZY, mais qui continue, malgré tout à se maintenir au-dessus des 30% au premier tour !

Pour l'instant, la "Bayrouette" nuit gravement à la santé de la droite et du centre. Donc, à consommer (électoralement) avec modération !


BUFFET MINCEUR

Marie-Georges BUFFET est la candidate "populaire" et "antilibérale". Antilibérale, sûrement, mais populaire, c'est elle qui le dit ! Parce que côté peuple qui la soutient, il est plutôt aux abonnés absents. Créditée de 2% dans les sondages, qui-sont-ce-qu'ils-sont-mais-il-y-a-des-constantes, elle est partie pour faire encore moins que son copain le nain de jardin, il y a cinq ans. Mais où sont passées les voix du PC ? Faut pas chercher bien loin, à force de ne parler qu'aux salariés "protégés", elles sont parties soit chez LE PEN (question de vie dans les quartiers) soit chez SARKOZY. C'est ce que toutes les études "qualitatives" des sondages montrent. Voilà pourquoi la Marie-Georges est condamnée à la portion congrue, entamée de surcroît par la prolifération des candidats "gauchistes"  comme BOVE et BESANCENOT, qui tapent dans sa gamelle. Décidément, le "rouge" n'est plus à la mode, même chez les penseurs (et le "rose" vire au blanc).

Il faut dire qu'avoir comme modèles de référence Cuba ou pire, la Corée du Nord, c'est pas très mobilisateur, même pour nos pauvres.


GLUCK-SPIEL

A quoi joue André GLUCKSMANN ? Cet intellectuel de gauche, avec d'autres, a décidé de soutenir Nicolas SARKOZY. C'est un parcours peu banal que celui qui mène de SARTRE à SARKOZY. Déjà, dans les années 1970, avec Bernard Henri LEVY, il avait rompu avec les intellectuels de l'époque en soutenant les dissidents Sakharov et Soljenitsyne contre le goulag. Il affirmait déjà : "le marxisme rend sourd et aveugle". Il se présente comme un "athée" politique. Ainsi est née la "nouvelle philosophie". Il continue de dénoncer ceux pour qui la gauche relève de la religion, avec ses dogmes officiels, ce qui la conduit à se croire trop souvent moralement infaillible. Ce qui l'amène à soutenir Nicolas SARKOZY, c'est sa volonté de rupture avec les codes en vigueur : "la "realpolitik" (par exemple) qui conduit à favoriser des régimes peu respectueux de leurs citoyens", et le refus du fameux "modèle social" français au "bilan désastreux". Il s'en explique dans une longue interview à Paris-Match. Morceaux choisis :

"Le culte de François Mitterrand égare le PS... Dès 1984, Edmond Maire constatait que les inégalités sociales s'aggravaient depuis 1981. La plus grande inégalité sociale résulte du chômage, expliquait-il.... Depuis 30 ans, son taux tourne autour de 20% pour les jeunes, 40% dans les quartiers "difficiles". Il faut une tranformation du "modèle français", une rupture avec les pratiques d'une génération d'hommes politiques. C'est là que le projet de SARKOZY prend tout son sens. J'adhère, par exemple, à l'idée de "discrimination positive" qui donnerait leur chance à des jeunes bloqués pour leur origine...La grande majorité mérite qu'on force les portes de l'avenir... tout en incarnant un désir de changement, Ségolène ROYAL se contente de dresser un réquisitoire contre les sortants et revendique l'héritage mitterrandien. Cela revient à dire qu'elle fera la même soupe dans de vieux pots. La nécessité d'une rupture, c'est Nicolas SARKOZY qui l'incarne le mieux."...

"Ce n'est pas l'intégration à la française qui est en cause, mais le manque de travail. les émeutes n'ont pas été raciales ou religieuses, mais sociales. Le problème c'est la machine à exclure. Au lieu de se battre pour introduire chacun dans le circuit productif, on défend les avantages acquis de ceux qui ont déjà un emploi. Les jeunes n'ont pas besoin d'une seconde maman et d'assistance, mais d'un vrai travail, condition de leur indépendance. Il faut de la croissance et pour ça il faut débloquer la société au lieu de surenchérir sur le cocooning...." ...

On ne peut qu'approuver l'analyse.


MARATHON WOMAN

P1010117Pour Roselyne BACHELOT, le combat est une fête ! Et elle ne boude pas son plaisir. C'est avec une jubilation renouvelée qui se lit sur son visage qu'elle aborde chaque réunion de la campagne hyper active qu'elle mène dans la 1ère circonscription de Maine-et-Loire. Tous les villages recevront sa visite : c'est "Marathon Woman". 28 réunions en 10 jours. Souvent elle en enchaîne 5, de 11H30 à 20H30. Aux heures creuses de l'après-midi, elle ne doit pas voir grand monde, me direz-vous. Détrompez-vous ! Roselyne connaît son terrain comme le fond de sa poche. Elle l'a parcouru avec son père, le biberon dans la bouche. Elle n'y rencontre pas les foules, mais ceux qui comptent dans chaque commune et qui la connaissent bien... et qui y répercuteront la bonne parole. La nouveauté de cette campagne, c'est qu'ils sont trois fois plus nombreux : 15 au lieu de 5, 30 au lieu des 10 habituels, plus de cent, souvent à la réunion de 20H30 ! Pour le referendum sur l'Europe, sa circonscription avait voté oui à 60%. Alors vous pensez, cette fois-ci....

P1010116Et c'est un discours bien rôdé, articulé autour de 4 points forts du programme de Nicolas SARKOZY : la réhabilitation de la valeur travail, l'Europe, l'environnement, l'immigration... En mots simples, toujours émaillés d'anecdotes vécues -Roselyne n'en manque pas pour mettre les rieurs de son côté- elle vous décline en 40 mn chrono toutes les mesures de notre candidat préféré. On passe ensuite aux questions : du concret de la France profonde et il ne vaut mieux pas noyer le poisson avec les réponses. On boit un coup et déjà il faut partir pour la réunion suivante : pas plus d'1/4 d'heure de route, mais il ne faut pas faire attendre..... Souvent le Maire est présent, et l'exactitude est la politesse des Rois, n'est-ce pas !

Roselyne Règne sur sa circonscription,... très démocratiquement, cela va de soi !


AVEC UNE CUILLERE AU LONG MANCHE

Cuillre C'est ce qu'il faut avoir quand on déjeune avec le diable, dit-on. François BAYROU devrait bien se munir de ce type d'ustensile à courtiser la gauche comme il le fait. Contrairement à ce qu'il essaie de faire croire, l'alliance du troisième type qu'il appelle de ses voeux ne marche nulle part. Même en Allemagne, d'où je reviens, on sent les Allemands désenchantés devant la lenteur des décisions qu'impose la coalition. En plus, avec le scrutin proportionnel qu'il promet de rétablir, c'est la nostalgie du MRP de la IVème république qu'il exprime dans toute sa splendeur.

Avec la gauche, c'est toujours la même chose : "ce qui est à moi est à moi, ce qui est à toi est négociable". Dans ce cas-là, ça marche. Sinon, c'est le clash ! Tout simplement parce que la gauche est idéologique et dogmatique, alors que la droite est avant tout pragmatique. L'exemple de l'agglo d'Angers est à cet égard significatif : le président a tous les pouvoirs et ne se gêne pas pour faire des coups tordus à ses vice-Présidents, surtout quand ils sont de droite, on l'a bien vu avec l'affaire Terena ! L'agglo, ce n'est pas une alliance, c'est une cohabitation, nuance !

Saint-Barthélemy est un autre exemple du même tonneau. Heureusement, le Maire se dit de centre-"gauche", ça lui permet de fonctionner avec une coalition "arc-en-ciel".

Rien ne vaut, pour la démocratie, un bon débat bien clair et bien franc, entre deux choix de société : entre la priorité à la création de richesse et la priorité à l'assistance, par exemple  .....


Ma Pauvre France...

L'élection présidentielle n'est pas la même chose que l'élection au Parlement européen ou un referendum sur l'Europe.... et l'électorat ne se comporte évidemment pas de la même façon. Philippe de VILLIERS qui croyait surfer sur son score des Européennes en est pour ses frais. D'ailleurs aura-t-il ses 500 signatures ? 

Mais le moins qu'on puisse dire, c'est que son discours par la preuve n'est pas entendu par les Français. C'est vrai que la Vendée est bien gérée, mais de là à devenir Président de la République, il y a un long chemin que les électeurs ne veulent apparemment pas faire. Son discours au traditionnalisme exacerbé y est probablement pour quelque chose. Le Président de la Vendée n'est pas en phase avec l'opinion française, notamment sur les problèmes sociétaux comme l'homosexualité, les allocations familiales....

Pour l'instant c'est le candidat du M.P.Flop !


POUVOIR D'ACHAT...

L'UMP engage la surmultipliée sur le terrain sur les thèmes centraux de la campagne de Nicolas SARKOZY : tracts et rencontres au menu de ce week end.

Logo_48hParce que le travail, le mérite, l’effort doivent être encouragés et retrouver toute leur place dans notre société, parce qu’en France le pouvoir d’achat est trop faible, parce que chacun doit pouvoir s’exprimer sur ces thèmes qui sont au cœur du projet présidentiel de Nicolas Sarkozy, plus de 600 rencontres sur les marchés, dans les rues commerçantes, aux abords des grandes surfaces mais aussi des réunions, cafés politiques… seront organisés dans tous les départements.

A Angers des tractages sont prévus sur les marchés et dans les rues piétonnes. Plusieurs réunions sont prévues à la permanence rue Rabelais, samedi.


LA DEPRIME DES CLASSES MOYENNES

Fortune_100_5"le revenu médian, calculé par l'INSEE est l'indicateur le plus significatif de l'évolution des salaires, en euros constants. Il partage la population en deux ensembles égaux. En 2004, 50% des Français avaient un revenu déclaré au fisc inférieur à 15 766 €.

Un revenu particulièrement faible qui plafonne depuis 2000. Entre 1970 et 1984, le revenu médian avait augmenté de 50%, et il n'a augmenté que de 21% de 1984 à 2004, c'est-à-dire 0,8% en moyenne par an.

Derrière cette moyenne, des catégories entières de salariés, essentiellement les employés et les cadres moyens ont enregistré une perte absolue de leur pouvoir d'achat sur cette période. Cette stagnation s'explique par la faible productivité globale de l'économie, en France et en Europe, par la faible quantité de travail provoquée par la loi sur les 35 heures et par le poids des cotisations sociales qui ont réduit les salaires nets.

Ces classes moyennes, qui avaient été les premières à bénéficier des progrès économiques, sociaux et culturels des "trente glorieuses" (1945-1975), sont aujourd'hui à l'épicentre des bouleversements qui les font douter de l'avenir et de la capacité de nos sociétés à porter le progrès. 1500€ nets par mois, tel est aujourd'hui le salaire de la frustration en France !" (Jacques Marseille)

Au moment où une étude d'opinion paraît et fait état de 53% de Français qui ne veulent pas travailler plus pour gagner plus et qui souhaitent que l'on ne touche pas à la durée légale du travail, le constat, chiffres à l'appui de Jacques Marseille prend tout son sens. Il y a encore un long chemin à parcourir pour "réhabiliter" la valeur "travail" dans notre pays. Encore faudrait-il savoir de quelles catégories de Français est constituée cette part de 53%. Nous savons bien que certaines catégories protégées par leur statut n'ont aucun intérêt à travailler plus.


DE BREST A VARNA....

Drapeau_europen_1Le thème de l'Europe revient avec parcimonie dans le débat présidentiel. Il n'y a guère que François BAYROU et Nicolas SARKOZY qui y aient consacré de la place dans leurs discours. L'un parce que ce sont ses racines centristes qui parlent, l'autre parce qu'il a bien compris qu'elle représente un enjeu fondamental pour l'avenir de la France. La candidate socialiste se focalise sur la dimension "sociale", mais c'est presque hors sujet compte tenu de la situation de blocage que l'Europe traverse depuis le double "non" français et hollandais au traité constitutionnel.

L'Europe est en crise. Elle ne fait plus rêver ses peuples et les médias, relayant les préoccupations des Français, ont bien conscience que le thème n'est pas très vendeur. Le temps a donné raison aux partisans du "oui" : il n'y a pas de plan "B", et il ne pouvait pas y en avoir. Mais le sceptiscisme vient aussi d'un élargissement trop rapide et mal géré, et l'enthousiasme initial qui reposait essentiellement sur le facteur "paix" a laissé la place à la crainte suscitée par un élargissement indéfini en associant des peuples dont le niveau de vie n'est pas comparable.

De plus, le moteur franco-allemand qui a joué un rôle puissant depuis De Gaulle et Adenauer, n'est plus sur les mêmes bases. L'Allemagne d'Angela et la France de Chirac n'ont plus les mêmes intérêts communs. Angela  a un impérieux devoir de rétablissement de la croissance de son pays, elle est donc moins encline aux concessions, notamment sur l'emploi. De notre côté, le Président de la République ne s'est jamais remis du "non". Il n'a rien pu proposer depuis et son alliance avec Zapatero et Schröder est tombée à l'eau avec la défaite de ce dernier.

Beaucoup de voix appellent à un renforcement des institutions et à une harmonisation des économies entre les pays membres avant tout nouvel élargissement ultérieur. Une Europe qui renforce son identité avec des frontières. Et qui exclut la Turquie. La chance de la France, c'est que la vision d'Angela Merkel et celle de Nicolas Sarkozy soient suffisamment proches pour que ce double souci soit pris en compte. Mais de toute façon, la chancelière qui préside actuellement l'Union fera progresser le calendrier politique sans attendre de savoir qui va diriger la France.

Aussi, les Français devraient-ils s'intéresser davantage aux propositions des candidats sur un sujet qui touche beaucoup plus qu'ils ne le pensent à leur vie quotidienne. Sur l'Europe, Nicolas Sarkozy a plusieurs longueurs d'avance, des idées claires, des propositions concrètes.

Parlons-en !