HISTOIRE
BAYROU LA MANIP'
"I AM A POOR LONESOME..."

PLH : Plan Local inHumain

Logement_2 J'ai pu assister hier soir à la présentation du PLH (Plan Local de l'Habitat) de l'agglo d'Angers au conseil municipal de Saint-Barthélemy. Attristant, pour ne pas dire  affligeant ! Ce plan, concocté avec l'aide d'un cabinet d'études "spécialisé" est guidé par une vision idéologique et dogmatique : celui du réseau des grandes villes de France tenues par la gauche. On y retrouve tous les "tics" du discours de gauche sur le logement, jusqu'à la caricature. Quand on sait que c'est sous les gouvernements de gauche que la France a construit le moins de logements, y compris de logements sociaux, ça pourrait faire sourire. Mais c'est une vison dramatique pour nos enfants : on y programme la croissance exponentielle de la ville centre et de sa première couronne, avec 2000 logements/an -6000 d'ici 2010 à Angers-, comme grossit une tumeur cancéreuse, avec une volonté très affirmée de densification urbaine et de développement économique qui pousse les zones d'activités vers le toujours plus .... Entre 60 000 et 80 000 habitants en plus en dix ans !!! On n'est même pas sûr que les entreprises du bâtiment pourront suivre un tel rythme !

Cette vision ne prend pas en compte les données du 21ème siècle qui préconisent le développement des réseaux plutôt que la concentration, ce que la technologie et les nouvelles tendances de l'économie permettent. Elle tourne surtout le dos à la qualité de la vie et au développement durable. On connaît bien les méfaits de la densification : il suffit de lire la presse tous les jours. Ce dont nos jeunes ont envie, ce n'est pas d'un deux pièces "vue sur cour", mais d'une petite maison dans un cadre aussi naturel que possible. On y parviendra en développant d'abord les villes moyennes comme Cholet, Saumur ou Segré et en fortifiant les points d'appui que peuvent constituer les petites villes comme Le Lion d'Angers, Chemillé ou Beaufort-en-Vallée. Le fer de lance de ce développement, ce sont toutes nos petites et moyennes entreprises qui constituent 85% de l'emploi et non les grandes entreprises après qui courent tous nos édiles et qui nous sortent un plan de licenciement tous les trois ans ...

Cette vision enfin nous prépare une désertification rurale sans précédent alors que nous avons su jusqu'à présent préserver un aménagement du territoire équilibré. Oui, mais l'agglo veut faire jeu égal avec le Conseil Général, et on l'a vu récemment avec l'affaire Téréna, tous les coups sont permis. Tant pis pour l'intérêt général.

Commentaires

Emilie Sol

A plusieurs titres, je me sens dans l'obligation de réagir à ces propos concernant les PLH et le phénomène d'urbanisation. Jeune de 27 ans bientôt, et géographe-urbaniste dans un bureau d'études, je ne peux pas laisser passer de telles remarques. D'abord, que "les données du 21ème siècle préconisent le développement des réseaux plutôt que la concentration". Monsieur, avez-vous déjà entendu parler du phénomène d'étalement urbain et de mitage ? Au détriment de nos campagnes et des exploitations agricoles qui l'occupent, êtes-vous absolument certain de vouloir poursuivre ce phénomène de périurbanisation croissante, alors que c'est dans la ville que se trouvent les services aux habitants, les réseaux et les infrastructures, qui souffrent parfois déjà d'une absence de rentabilité malgré la densité urbaine environnante? Vous évoquez la notion de développement durable, vous saurez précisément que cette notion reprise au sein des documents d'urbanisme depuis la loi SRU de décembre 2000, préconise la densité urbaine et plaide en faveur de l'économie d'espace !!
Par ailleurs, en tant que représentante de la classe "des jeunes" (27 ans, non mariée, pas d'enfant, locataire), je peux vous assurer que tous ne souhaitent pas "d'une petite maison dans un cadre aussi naturel que possible", et que beaucoup restent attachés à la ville, aux solidarités et aux liens sociaux que l'on y trouve, quitte à vivre dans une surface plus restreinte, sans jardin individuel (les espaces et jardins publics bien pensés par nos collectivités sont là pour compenser !). De surcroit, de beaucoup qui souhaitent peut être parvenir à ce mode d'habiter (petite maison à la campagne), beaucoup ne disposent malheureusement pas des moyens financiers nécessaires. Le débat ne serait-il pas plutôt "les volontés individuelles relatives à l'espace de vie de chacun sont-elles compatibles avec l'intérêt général ?"

Houlle Daniel

votre commentaire montre bien que vous êtes restée prisonnière de la formation que vous avez reçue. Comment ne pas s'interroger sur une conception de l'urbanisation qui conduit aujourd'hui à démolir des immeubles par pans entiers, alors qu'ils ont à peine trente ans ! Si ça n'est pas du gâchis financier, c'est quoi ? Enfin, on peut tout à fait concilier le développement des villes moyennes et des petites villes à taille humaine sans pour autant miter les campagnes. A condition que les "métropoles" cessent d'agrandir à l'infini leur zones industrielles... Chacun a la conception du bonheur qu'il peut.

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