HISTOIRE
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LES REPUBLICAINS EN RESERVE DE LA REPUBLIQUE

Députés LR

Marine Le Pen aurait fait un  « coup » extraordinaire en votant la motion de censure de la Nupes, afin de constater que les députés LR sont complices du gouvernement et apparaître ainsi comme la  seule  opposition de droite. D’abord  elle se comporte comme une girouette qui affirmait un peu  plus tôt qu’elle ne voterait jamais avec la Nupes, ensuite elle agit en pure politicienne sachant très bien qu’elle ne risquait rien, enfin  c’est un comportement de pure démagogie populiste  auquel les gens sensés ne peuvent souscrire. Que cherche-t-elle ? Bloquer  le pays  en empêchant le vote du budget ? Provoquer une dissolution en espérant revenir avec davantage de députés ?  Dans l’immédiat, il y a d’autres urgences. La démocratie, c’est  aussi constater que La Rem ou Renaissance et ses alliés est le groupe  majoritaire à l’assemblée, même si cette majorité est relative. La  Constitution lui donne les moyens de gouverner. Dont acte. Dans ces circonstances, les députés LR ne pouvaient que s’abstenir. Spéculer sur l’effondrement du pays est le calcul de ceux qui préfèrent le désordre, on l’a vu jusque dans l’hémicycle, ce n’est pas le leur. Donner encore plus à notre pays l’image d’un bateau à la dérive n’est pas l’intention du groupe Les Républicains.  

Sarkozy est bien gentil…

C’est  facile de donner des leçons pour quelqu’un qui affirme régulièrement qu’il n’est plus dans la politique. En réalité il ne peut  pas  s’empêcher de vouloir exister et il ne supporte pas que  les  choses lui échappent. Il a donné une longue interview au JDD dans laquelle il enfonce  des  portes  ouvertes et ressasse son rêve inaccompli de rassemblement de toute  la  droite.  Il crucifie Valérie Pécresse pour son score famélique auquel il a contribué peu ou prou et ça ressemble au coup de pied  de l’âne, ce qui est indigne de sa part. Après tout, c’est bien lui qui a  perdu face à ce boulet de Hollande en 2012, ce qui a été le  point de départ de la descente aux enfers de l’UMP puis des Républicains. Et  c’est  encore  lui qui a raté son retour et s’est fait sèchement éliminer dans la primaire des Républicains élargie aux centristes qu’il pensait plier en deux temps trois mouvements. Il continue de rêver quand il préconise une alliance  pour LR avec la coalition macroniste, pour le bien de la France.  Pourtant il identifie bien le problème : il faudrait que Macron saute le  pas et s’affirme  nettement à droite, ce qu’il ne fera pas. Et puis comment s’allier avec quelqu’un dont le  parcours est comparable au vol des bécassines ? En un  mot, il n’est pas fiable. Enfin, même  si la manœuvre aboutissait, il n’est pas certain que la majorité absolue  serait atteinte : combien de députés Renaissance qui se  positionnent à gauche quitteraient le navire à cette occasion, comme par exemple Stella Dupont dans le Maine-et-Loire…

Seul parti de gouvernement dans l’opposition.

Loin de ces politiciens qui alimentent le chaos, Les républicains sont au travail, et ce sont les seuls Députés de l’opposition à croire encore à la force du Parlement pour améliorer le quotidien des Français. Ils doivent continuer dans leur rôle d’arbitres à l’Assemblée nationale, action largement  étayée par  le  groupe sénatorial. Combattre la Nupes est une nécessité, se différencier du RN et de Zemmour  est indispensable. Pour l’instant, la  priorité est de mettre le parti en ordre de marche avec un nouveau président et une équipe opérationnelle renouvelée. Construire le projet alternatif de 2027, nourrir le parlement de propositions, soutenir les projets qui vont dans le bon sens en votant avec la majorité, ce sont les tâches auxquelles les élus, soutenus par les adhérents, doivent se consacrer. Ainsi, il serait logique que les députés LR votent un projet de loi qui réforme le régime des  retraites en repoussant l’âge de départ à 64 ou 65 ans,  sauf à se déjuger sur une  mesure qu’ils  portent depuis longtemps. Il faut s’attaquer au désendettement du pays, mobiliser les Français autour d’un projet de reconquête de leur souveraineté industrielle et agricole, promouvoir la France du travail plutôt que des allocations, rebâtir notre souveraineté énergétique, et enfin restaurer l’autorité de l’État. Sur tous ces sujets, la Droite est en première ligne. Il n’y a qu’elle qui propose et agit. Nous assumons fièrement d’avoir pour seul horizon l’intérêt national et pas de grotesques jeux partisans. Le moment venu, il sera temps de choisir celui qui portera les couleurs  de la droite  modérée. La France mérite  mieux que Le Pen ou Mélenchon !

Encore faut-il que l’alternative reste possible !

 


VOUS REPRENDREZ BIEN UN PEU DE XI …

Chine xi-jinping

Et  voilà, le dictateur a toute la  vie devant lui ! 

Le dernier congrès du PCC  qui vient de se terminer a redésigné XI Jinping Président du parti, pour un 3ème mandat, grâce à la modification de la constitution dont il a fait retirer la clause de limitation à deux mandats de cinq ans.  Après la reprise en main du parti dont il a éliminé tous ceux qui le gênaient et dont il a accentué l’emprise sur  l’économie, le nouveau « Mao » à qui il aime se comparer, a les coudées franches  pour partir à la conquête  du  monde, à commencer par Taïwan, finir le génocide des Ouïghours, et hisser la  Chine au premier rang des  puissances mondiales.

Les  investisseurs inquiets.

Les investisseurs n'ont pas aimé ce Congrès du Parti communiste chinois qui a consacré la dictature à vie de Xi Jinping et dès lundi matin, le yuan a chuté contre le dollar à son plus bas niveau depuis janvier 2008. Les indices boursiers de Hong Kong et de Chine continentale ont chuté lourdement de plus de 2 ou 3%. Pourtant, il n’y a aucune surprise, excepté peut-être la scène de la sortie forcée de l'ancien dirigeant chinois, Hu Jintao, disciple de Teng Tiao Ping, le libéralisateur. Xi Jinping a fait les déclarations qu'on attendait sur Taïwan, sur le modèle de démocratie imposé par l'Occident et inadapté à la Chine (ça on  l’avait compris), sur le modèle de croissance « équilibrée ». Ce que craignent les investisseurs c’est le maintien de la politique du zéro Covid renforcée par la présence de partisans de cette stratégie au Politburo et la défiance vis-à-vis du secteur privé déjà malmené depuis quelques années : les actions d'Alibaba ou de JD.com ont baissé de plus de 10%.

La Chine encore au ralenti.

La croissance chinoise va donc continuer à être sous pression, et... c'est plutôt une bonne nouvelle !...  pour nous. Il y a des économistes qui se se plaignent de la faible croissance chinoise du fait de la politique zéro Covid, mais ils ne se rendent pas compte, que sans le zéro Covid, la Chine tournerait à plein, et consommerait massivement pétrole, gaz et matières premières alimentaires. Il est aisé alors d’imaginer les conséquences sur l'inflation si on rajoutait aux facteurs actuels une consommation chinoise non affaiblie ? Or, il se trouve que le prix du gaz a baissé de 40% .

Mais l’avenir de la Chine n’est écrit nulle part. Même si Xi s'est entouré de ses fidèles, nous ne connaîtrons vraiment ses orientations en matière de lutte contre le Covid et de modèle économique que dans les mois qui viennent, et nous aurons peut-être quelques orientations au prochain G20 à la mi-novembre  à Bali. Rien n’est moins certain. Car Xi Jinping ne peut pas se permettre de laisser la situation économique se dégrader encore. Rappelons que les anticipations de croissance en Chine pour 2022 sont seulement de 3,3%. Les actions chinoises chutent alors que les actions américaines ont récemment rebondi. Et la Chine a grand besoin de  la consommation des  européens comme le montre son offensive au Salon de l’auto avec ses voitures  électriques. Il est possible que dans un premier temps, maintenant qu’il est réélu et qu’il a l’éternité devant lui, il temporise sur les sujets qui fâchent,  cherche à calmer l’ours russe, afin de mettre la priorité sur la relance économique  de son pays qui traverse une grave crise immobilière qui menace sérieusement le système bancaire.

Pour autant, le pire n’est pas exclu.

Le nouveau Mao a entre les mains tous les pouvoirs.  La Chine redevient un pays totalitaire comme jamais avec le contrôle d’une main de fer du parti communiste dont les dirigeants peuvent disparaître  à tout moment et le contrôle de la population avec la reconnaissance faciale. Xi Jinping a mis la sécurité du pays au premier rang  avec le renforcement  à tout va de  l’armée populaire. Nul doute que Taïwan ne devienne un sujet …  brûlant !

Oui, de quoi être inquiet.

 


LES NOUVEAUX BOLCHOS

Mélenchon Bastille 2013 Sandrine Rousseau

Ils  vivent avec un discours figé depuis le 19ème siècle, que la sauce wokiste n'arrive pas à renouveler. Ils ne se rendent même pas compte que presque plus personne ne les écoute. Il n’y a guère que les jeunes que l’on a rendus incultes et qui ne connaissent pas  l’histoire pour constituer un réservoir de naïfs prêts à se laisser convaincre. Ce qui devient inquiétant c’est leur haine du « riche » qui réussit à irradier dans certaines couches sociales, paradoxe ahurissant dans le pays le plus égalitariste et le plus assisté du monde, où les prélèvements obligatoires ont encore battu des records en 2022. Et tout y est : la rhétorique surannée, la logomachie usée, la désinformation, l’amnésie sélective, le culte de la personnalité, le refus de la réalité économique, et même la prise d’otage quand quelques-uns empêchent tous les autres de travailler…

Mélenchon, star du pauvre.

Les  appels au  peuple de Mélenchon ont finalement peu d’écho. Pour sa grande « marche contre la  vie chère », pour  laquelle une débauche de  moyens a été déployée en affiches et en actions de terrain, la mise en place  de cars dans toute la France pour rallier Paris, ce  sont finalement moins de 30 000 personnes qui ont été réunies,  ce qui est bien peu pour une manifestation qui se voulait nationale. Il a eu beau annoncer 140 000 participants, ça ne trompe plus personne.  De  même son appel à la grève générale a été un flop : hormis  les secteurs traditionnels qui répondent à la mobilisation syndicale, chez les fonctionnaires en général, la journée de mardi n’a pas exprimé une grande adhésion. Il  a beau invoquer les mannes trotskistes qui ont  bercé sa jeunesse, appeler  au « Front populaire », sentir la « Grande conjonction », l’emphase masque mal  la réalité politique et sociologique qui reste sourde à l’appel au grand soir. Mélenchon fait « pschittt » titre Le Point, et la grève  fait « flop ».

Une gauche peau de chagrin.

La  gauche est minoritaire. C’est un fait. Elle a réuni, toutes  tendances confondues  un petit quart de l’électorat. Rarement elle a  été aussi basse. La Nupes est loin de rassembler le  peuple qui ne s’est pas senti plus concerné par la présence d’Annie Ernaux. L’agriculteur, l’artisan, le  banlieusard à diesel, le retraité à petit revenu, le Français périphérique, a beaucoup de  mal à se reconnaître dans les discours scabreux des insoumis, dans les slogans d’un PS vampirisé, dans les frasques hystériques d’une Sandrine Rousseau ou l’écologisme d’un Julien Bayou, et c’est encore Fabien Roussel, le communiste, qui paraît le plus modéré, c’est dire. Quant au PS Faure est  aux abonnés   absents tant il  est inaudible. La fabrication de la « Nupes » a sauvé a minima  les  apparences de partis qui, en ordre dispersé, couraient à la catastrophe. C’est un autre électorat qu’elle a capté, fait de diplômés précaires, de socialistes égarés, d’immigrés des banlieues islamisées, mais qui ne constitue pas pour autant un peuple identifié. Ce que la manifestation de dimanche dernier a montré aussi c’est que malgré l’étendard « d’Union » populaire  et écologique, c’est la division qu’on remarque d’abord. L’absence des leaders socialistes et EELV en est le signe tangible. La gauche est en débandade.

Les réflexes totalitaires.

Cela ne l’empêche pas d’être revendicatrice. La  variante  verte a même ses commandos pour imposer leur loi : dégradation de bassines l’été dernier, de terrains de golf cet automne, dégonflage des pneus des SUV en ville, quand ce n’est pas le sabotage d’antennes relais… On se dit que si des  Sandrine Rousseau prenaient le  pouvoir, on ne tarderait  pas à voir naître des centres de rétention ou de rééducation. Le leader des « insoumis » rappelle à ceux de ma génération les  incantations  contre le capital, cause de  tous  les maux, que prononçaient les  bolchéviques de l’époque. Il  a lui aussi ses casseurs patentés. Soixante ans après, c’est la même antienne des soi-disants pauvres à 4 000 € par mois contre ceux qui « se gavent ».  Eh bien, chiche, éradiquons les riches et  qu’est-ce qu’il  restera : que des  pauvres ! D’ailleurs, si on a un problème de salaires trop faibles en France, c’est  bien parce que la plupart des riches qui faisaient tourner l’économie sont partis. Résultat : avec  1% de croissance réelle en  moyenne, on ne produit plus assez de richesse pour les augmenter.  C’est bien ce qu’a produit le communisme appliqué à la Russie où  au sein de l’Union soviétique, seuls les  membres de la  nomenklatura profitaient de vacances dans les datchas de Crimée et disposait de tout le  luxe et le confort dont  tout le reste de la  population était privé. Robespierre-Mélenchon veut couper  toutes les  têtes qui dépassent. Les Verts avec leur écologie punitive paraissent  plus préoccupés de combattre l’économie libérale que de sauver  la planète, qui d’ailleurs ne leur demande rien. Autrement dit, qui se ressemble s’assemble ! 

Une large majorité souffre de l’inflation, mais elle n’est pas prête à brader sa liberté et à se compromettre avec  des  révolutionnaires  d’opérettes. Il se dit que la France est majoritairement à droite, et c’est tant mieux  tant cette opposition de gauche est  peu crédible et hantée par ses vieux démons totalitaires.

 

 


DE SAMUEL PATY A MASHA AMINI…

Samuel Paty

 

Faisons en sorte que leur mort n’ait pas été inutile.

C’était le 16 octobre 2020.

Il y a deux ans. Samuel Paty était assassiné par un fanatique islamiste pour avoir enseigné la Laïcité. Ce crime atroce fut un choc pour nous tous. Et il fut aussi un avertissement pour notre République, défiée au cœur de ses valeurs et de son École. C’était le résultat d’un passé fait de trop de complaisance, trop d’accommodements. Samuel Paty en fut la victime. Victime du « pas de vagues »,  mais surtout victime de ceux qui instrumentalisent la foi pour délégitimer nos lois et de ceux qui les tolèrent au nom d’une conception dévoyée de la liberté individuelle.

Aujourd’hui, on aimerait pouvoir dire que Samuel Paty a gagné la bataille des valeurs !

Malheureusement, le terrorisme est loin de s’avouer vaincu et les intégristes continuent leur pression sur l’école  et la société. Après le burkini, voici qu’on constate une augmentation des vêtements islamiques dans nos collèges et lycées. C’est une atteinte à leur neutralité religieuse, et donc une atteinte à la laïcité. Mais surtout, à travers ces  atteintes dont le vêtement devient plus que jamais un champ de bataille identitaire, il faut voir un rejet des mœurs françaises et une prise de  possession territoriale et culturelle, avec  un antisémitisme sous-jacent quand il n’est  pas clairement exprimé.  Ainsi, un enseignant du Lycée Georges Brassens, dans l’Essonne, a été menacé de mort, parce qu’il était juif.

Contre tous ceux-là, la République doit être implacable.

Avec fermeté et fierté, elle doit défendre ses valeurs. Celle de la Liberté de penser, la  vraie, et de s’exprimer. Celle de l’égalité, notamment entre les femmes et les hommes. Celle de la Fraternité, dont la Laïcité est l’un des socles. Notre nation rassemble et respecte chacune et chacun dans ses différences physiques, philosophiques ou religieuses. C’est son projet  et ce projet doit être défendu, sans complexe et sans faiblesse. Il est temps que les fanatiques, les antisémites, sentent  sur eux   la poigne de la République. Exhortons le gouvernement à la plus grande fermeté ! Mais en a-t-il les moyens alors que le Président a nommé un ministre pour le moins discutable à l’Education, tant ses propos et ses convictions sur la laïcité sont ambiguës. Depuis deux ans, peu de choses ont changé. Quant à nos jeunes, ils doivent savoir que la laïcité n’est pas l’adversaire des religions mais une liberté pour tous les citoyens et pour tous les cultes qui respectent la loi. Ils doivent aussi être conscients qu’il existe des prêcheurs de haine qui cherchent à les utiliser pour, un jour, les museler et museler notre société.

Ni muselière, ni obscurantisme. Liberté ! C’était le message de Samuel Paty, et on aimerait que ce soit celui de tous nos enseignants.

La  révolte  des Iraniennes.

Et c’est aussi le cri de toutes ces Iraniennes qui se révoltent pour ne plus être traitées comme des fantômes. Les manifestations qui secouent  l’Iran encore ce week-end ont trouvé leur origine dans la   mort de  Masha Amini, une jeune femme arrêtée  dans la rue  par la  police des mœurs de la République des  Mollahs pour une  mèche de cheveu un  peu trop décollée de  son tchador. Elle avait reçu vingt et un coups sur le crâne. Depuis, le pays tout entier s’est enflammé et  le  régime qui répond  par une répression sanglante, on en est  à  près de 200 morts,  doit faire  face  à une révolte qui se mène avec de nombreux  hommes  à leurs  côtés. Depuis Khomeyni, le port  du voile  est  obligatoire et inscrit dans  la constitution iranienne. Il voulait en faire un étendard de l’islam politique et de la lutte  contre l’influence  occidentale. Chez nous, les islamistes ont su en tirer parti  en profitant de notre éthique de la tolérance  pour en faire une vitrine. Mais l’exemple  de ces  jeunes  femmes à qui il  est égal de se faire arrêter, voire  pire, pourrait bien changer la donne.  Ce n’est pas  contre un objet cultuel qu’elles se battent, c’est  contre  le voile politique, instrument de l’oppression du régime  en place, signifiant, au-delà des interprétations du Coran, le caractère passéiste et profondément rétrograde de ce symbole qui a été plus ou moins figé dans les sociétés musulmanes. Elles se dressent d’abord contre le régime théocratique des mollahs. Elles  prennent acte de leur émancipation au péril de leur vie. Ce sont des jeunes filles anodines, issues de tous les  milieux, qui deviennent modèles pour toutes les autres. 40 ans après, quel terrible échec pour  les Mollahs !

Il y a de  quoi être  en colère contre la gauche en France, qui s’enferme dans le déni  sans se rendre compte qu’elle livre les Français musulmans aux plus radicaux. On aimerait entendre un  peu  plus Clémentine Autain et Sandrine  Rousseau si virulente contre le patriarcat blanc occidental, à propos de la répression sanglante que subissent  les femmes  en Iran. L’islamophobie, même fantasmée, a des  limites, non ?

De Samuel Paty à Masha Amini, ces deux visages nous obligent à ne rien oublier et à ne rien céder.

 


L’ETAT « NOUNOU » CONDUIT LA FRANCE A LA CATASTROPHE.

Dette publique

 

La politique économique actuellement menée cherche une nouvelle fois à protéger l’activité des entreprises et la société d’un choc majeur en croyant les mettre à l’abri par la dépense et la dette publiques sans y mettre de limites. Cette politique n’empêche pas la stagflation et camoufle le choc énergétique. La  France paraît préservée,  mais ce ne sont que des apparences, la résistance de notre économie est trompeuse et la perte de contrôle des finances publiques et du commerce extérieur font de nous une exception qui plombe la zone euro. Elle empêche de  voir lucidement la nouvelle  donne qui émerge  de l’épidémie et de la guerre d’Ukraine et accroît la  vulnérabilité de notre pays.

Des chiffres flatteurs.

La croissance va s’établir à 2,7% en 2022 et si l’inflation a bondi à 5,7% elle reste néanmoins inférieure à celle de la  zone euro, tandis que les  créations d’emplois se poursuivent dans un contexte de démobilisation et de pénurie de  main d’œuvre. Au même  moment, les Etats-Unis et le Royaume-Uni connaissent la récession, l’Allemagne stagne et glisse elle-même vers la contraction de son économie  par l’effondrement de  son modèle fondé sur le gaz russe bon marché, l’Italie   est fragilisée par sa crise démographique , sa dette publique à 152% du PIB, sa dépendance au gaz russe et l’arrivée de l’alliance des droites pourrait encore y compliquer la donne. On le voit, les  comparaisons sont en faveur de la France.

Une apparence trompeuse.

La résistance de  l’économie s’explique par les plans de relance qui ont abondé l’épargne des ménages et la trésorerie des entreprises, la  stratégie du « quoi qu’il en coûte » a été étendue  de la santé à l’énergie et à la protection des ménages contre l’inflation, les chocs étant absorbés en grande partie par la dépense publique sous forme de  « subventions et de chèques » et la  dette. La réalité est plus âpre : le retournement est déjà effectif comme en témoigne la diminution  de notre production industrielle sous le coût de l’augmentation de l’énergie  et le frein  à la concurrence de l’inflation. Le   choc énergétique est en effet très violent et les entreprises sont soumises à des  pénuries d’énergie,  à l’envolée des prix de l’électricité.  Elles sont confrontées aux revendications de hausses salariales au moment où leurs débouchés se réduisent. De son côté, la consommation diminue avec la baisse du pouvoir d’achat et l’épuisement de l’épargne accumulée pendant le covid, notamment pour les ménages les  moins aisés. C’est pourquoi l’année 2023 sera beaucoup plus tendue, marquée par la récession inévitable, le  maintien de l’inflation et la remontée du chômage.

Le prix du déni.

En voulant préserver les Français des rigueurs de la réalité, le gouvernement a  perdu  le contrôle des finances publiques et en corollaire accru le déficit  du commerce extérieur : l’an prochain, le déficit de   l’Etat est prévu à près de 160 milliards sur 500 milliards de dépenses, ce qui, avec la récession, le portera à 6% du PIB, élevant la dette à plus de 112% du PIB. C’est un montant de 270 milliards d’euros que le Trésor devra emprunter,  avec un quasi doublement de la charge de la dette (les  intérêts) qui passera de 23 milliards en 2020  à 52 milliards. En espérant que  les taux ne remontent  pas trop vite. Le creusement du déficit budgétaire alimente l’inflation et dégrade la balance commerciale car la consommation maintenue artificiellement se tourne majoritairement vers  les importations, d’autant plus que nous  produisons moins.  Tout se tient. De  ce  fait la BCE est contrainte d’augmenter ses taux pour tenter de casser  les anticipations sur les prix,  ce  qui contribue à amplifier la récession… Le cercle  infernal se referme.

La nouvelle donne mondiale.

Engoncé dans le confort relatif procuré par le déni, nos gouvernants ne voient pas, ou feignent de ne pas voir,  les  changements majeurs qui affectent notre environnement mondial et européen. D’abord, le ralentissement synchronisé de l’activité dans les grands pôles qui structurent les échanges mondiaux : faible croissance chinoise, récession aux Etats-Unis, notamment. Ensuite, l’inflation qui perdurera autour de 5% l’an à cause du vieillissement démographique, de la désorganisation de la mondialisation et aussi des efforts imposés par la transition écologique. Il faudra compter avec le durcissement des politiques  monétaires et la remontée des taux, annoncée depuis si longtemps qu’on n’y croyait plus, mais qui s’accompagne évidemment d’un risque de krach financier, notamment des pays les plus exposés  comme la France. Enfin, la guerre  en Ukraine voulue par la Russie nous indique clairement que nous entrons dans une période de montée en flèche de la conflictualité. Face à cette nouvelle donne, la  France cumule les faiblesses qui la  rendent très vulnérable : décrochage économique, risque social avec poussée des colères et des violences, dégradation financière avec la perte de contrôle de l’endettement public et privé qui représente 361% du PIB, à quoi il faut ajouter un contexte politique de faible gouvernabilité puisque la majorité n’est que relative avec la poussée des populismes.

Les Français ne sont pas si anesthésiés. Ils sont probablement plus nombreux qu’on ne le croit à  comprendre que la protection de l’Etat Nounou est très fragile et en grande partie fictive. Selon un sondage IPSOS, ils seraient une majorité à  considérer que Les Républicains ont les  meilleures  solutions. Ce  serait bien que cela se traduise  électoralement, car, faute d’une transformation radicale de son modèle de  décroissance à crédit, notre pays n’échappera pas au violent choc financier qu’il construit méthodiquement depuis  au moins deux décennies.

 


LA GAUCHE ULTRA RATTRAPEE PAR LA PATROUILLE …

Iran voile

Images et sons inattendus dans une manifestation.

Sandrine Rousseau sifflée et huée, Olivier Faure, patron du PS, conspué au moment de leur prise de parole : comme quoi il ne faut pas prendre les enfants du bon  dieu pour des canards sauvages. Leur présence à la manifestation parisienne de soutien aux femmes iraniennes qui se révoltent et font face à la furie de la police islamiste des mollahs n’était pas la bienvenue, eux qui professent en France la tolérance pour le  port du voile. C’est qu’il s’agit bien du même combat. Ainsi, il faudrait faire une distinction entre ces milliers de femmes qui s’insurgent pour réclamer le droit de vivre  sans voile, au point d’être  arrêtées et  battues à  mort s’il est  mal  porté, et les femmes de chez nous issues de l’immigration qui en font un argument de « liberté et de résistance au néocolonialisme » identitaire. Nos néoféministes à la Rousseau peinent à se solidariser et se retrouvent face à leurs contradictions.

La crise iranienne les met dans l’embarras.

Leur malaise est d’abord  électoral, la gauche radicale à laquelle ils ou elles appartiennent mise sur la communauté musulmane ; il est aussi idéologique, le voile étant devenu un étendard de la diversité aux yeux d’une gauche qui a choisi le  multiculturalisme face à l’universalisme et à l’assimilation. Aussi, la violence de la répression en Iran accroît leur malaise. Le  mâle blanc patriarcal, mal absolu (sans jeu de mot), serait concurrencé par un autre  mâle encore plus violent… Sauf qu’il n’est ni blanc ni néocolonial ! Alors  pour  sortir de la contradiction,  la  dialectique de Tartuffe est mise à l’honneur : il serait tout aussi condamnable d’imposer le voile en Iran que de l’interdire  en France, en oubliant le logiciel qui sous-tend son port obligatoire qui est le même dans les deux cas, le totalitarisme d’une religion fondamentaliste et obscurantiste,  complètement opposée à la philosophie des lumières. Sciemment ou inconsciemment, c’est d’ailleurs à une condamnation de la laïcité française qu’ils aboutissent.  

La  poussée communautariste.

Le mal serait anecdotique s’il ne se traduisait pas par une poussée du communautarisme  musulman dont le voile est un marqueur d’appartenance emblématique, auquel s’ajoutent désormais les tenues, habayas, qamis, que l’on voudrait imposer dans les établissements scolaires. Ne comptons pas sur le Ministre Pap NDiaye pour en faire cas, qui préfère relativiser le  phénomène et rester dans le déni alors que parmi   la communauté scolaires nombre de personnes sont scandalisées. La  poussée religieuse est désormais relayée sur les réseaux sociaux par une  mobilisation pour remettre en cause la loi de 2004 sur le  port des signes religieux. Et comme d’habitude, le  Collectif  contre  l’islamophobie en Europe, sis en Belgique (le CCIF a été dissous en France après l’assassinat de  Samuel Paty) crie à la discrimination des  jeunes filles.  Pour les non initiés, précisons que « l’abaya » est une tenue rattachée au wahhabisme et décrite comme une simple tenue « culturelle », alors qu’elle remet gravement en cause  la laïcité. Alors que dire quand un recteur évoque non seulement  « les encouragements à porter des vêtements marquant l’appartenance religieuse, des appels à la prière dans les  établissements » ou pire, « des invitations au chantage à la photo de jeunes femmes  musulmanes dévoilées ». On perçoit alors  tout le mal que peut faire  la « tolérance » de cette ultra gauche, alors que la fermeté reste la seule réponse. A force de lutter contre le racisme en propageant le « racialisme », cette vision raciale des rapports sociaux détruisant le principe d’assimilation, réduit à néant le creuset de la nation et permet le triomphe des communautés, aidé en cela par un véritable système d’intimidation et de coercition médiatique et  politique. Les  outrances de Sandrine Rousseau procèdent de cette démarche.

Sans Lumières, c’est  l’obscurité.

Voilà ce qui arrive quand on abandonne la révolution des Lumières  qui a produit l’humanisme universaliste, fondé sur la connaissance, la science, l’esprit critique  desquels découlent la liberté de pensée et la démocratie. Ce qui est encore un progrès pour l’humanité à travers la déclaration des  Droits de l’Homme, ils  veulent le remplacer par des théories fumeuses, du genre ou de l’intersectionnalité des luttes, qui consistent surtout à détruire la civilisation occidentale parce qu’elle a été à l’origine d’une conception de l’humanité qui rend invisible les races et permis l’abandon de l’esclavage et la décolonisation, alors que ce qu’ils professent conduit directement à la  guerre civile par l’affrontement des catégories qu’ils créent. Heureusement, cette  matrice antiraciste qui glorifiait l’utopie multiculturelle et diabolisait toute velléité de contrôle des flux  migratoires est à bout de souffle à force de  se décomposer dans un wokisme  débilitant.

Il  y aurait beaucoup à dire, et j’y reviendrai, sur le néoféminisme inquisitorial dont Sandrine Rousseau est l’exégète et sur l’écologisme obscurantiste des Verts,  les deux vont ensemble.  La gauche ne peut  pas laisser  le terrain à cette ultra gauche qui dévoie ses idéaux. C’est pourquoi j’en appelle à tous ceux pour qui l’universalisme a encore un sens, à se mobiliser vigoureusement.  La démocratie a besoin d’eux. La  droite libérale aussi  qui s’étiole à force de  porter seule le fardeau.  C’est le  dialogue fécond entre la gauche sociale-démocrate authentique et la droite modérée qui permettra de lutter efficacement contre  les  populismes  des deux bords.