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Mis à part le climat social  dans une France qui aura voté à 60% pour les extrêmes populistes au 1er tour, et qui n’offrira pas une grande sérénité à ceux qui tiendront les rênes  du pouvoir,  ce sont les données du contexte économique international agrégées à des données françaises  dégradées ou fragiles qui vont  compliquer la tâche.   Deux  facteurs sont en cause : l’inflation  et la chute de la croissance. Le constat du FMI est inquiétant :  inflation, pénuries, perte de croissance, divergence des économies, risques de soulèvements sociaux : les cicatrices de la pandémie sont aggravées par la guerre en Ukraine.

Prévisions de croissance en baisse.

Le Fonds monétaire international (FMI) a revu à la baisse ses prévisions de croissance, en particulier en zone euro, où l’inflation atteindrait 5,3 % en moyenne cette année. La croissance française est attendue à 2,9% en 2022 et 1,4% en 2023. On peut s'attendre à une période de stagflation, avec pas ou peu de croissance et une forte inflation, semblable à ce qui se passait dans les années 1970. C’est la fin d’un cycle et, avec lui, se consument les illusions de l’argent magique, de la dette facile, de l’assainissement inutile, de la distribution sans fin, du plein emploi, de la stabilité financière ad æternam... Sur la retraite, le pouvoir d’achat, le logement, les inégalités, la santé, la sobriété énergétique ou la fiscalité, ces facilités perdues devraient se traduire par des ajustements douloureux.

Une inflation plus forte et plus durable.

Donc, nettement moins de croissance et un surcroît d'inflation plus durable. C'est la conjoncture internationale qui se profile dans les prochains mois selon le Fonds monétaire international (FMI). Les banques centrales sont confrontées à un arbitrage difficile entre la lutte contre une inflation record et la sauvegarde de la reprise qui s'est dessinée après la crise du Covid-19. En s'éloignant des objectifs des banques centrales, l'inflation va probablement inciter à un resserrement monétaire plus agressif. La Réserve fédérale américaine a déjà commencé. Mais la hausse des taux d'intérêt pourrait conduire à une correction désordonnée des marchés financiers, y compris au niveau de l'immobilier. Le FMI projette un taux d'inflation moyen de 8,7 % dans les pays en développement, après 5,9 % en 2021. Le problème est que cette flambée des prix des produits de base et la tension des taux d'intérêt mondiaux vont réduire encore plus la marge de manoeuvre budgétaire des marchés émergents et des économies en développement importateurs de pétrole et de produits alimentaires.

Conséquences pour la France.

Les soubresauts de l'économie mondiale - provoqués aussi bien par l'invasion russe de l'Ukraine que par les confinements stricts opérés en Chine face au Covid - redessinent le paysage économique du quinquennat à venir. Avec le fort ralentissement de la croissance et le surcroît d'inflation, le futur chef de l'Etat débutera son mandat avec des comptes publics plus dégradés que prévu. La remontée des taux d'intérêt pourrait même compliquer un peu plus l'équation budgétaire. « Au vu du contexte budgétaire bien plus compliqué que prévu, nous avons devant nous un quinquennat qui sera celui des hausses d'impôts ou des promesses trahies », avance Patrick Artus, conseiller économique de Natixis. En effet, il va falloir laisser jouer les stabilisateurs économiques, ce qui creuse les déficits et pose beaucoup de questions en termes de redistribution et de transferts. Alors que Bercy tablait en début d'année sur une croissance de 4 % et un déficit à 5 % du PIB fin 2022, l’objectif de ramener le déficit à 3% à l’horizon 2027 est  probablement déjà compromis. Et le gouvernement devra faire avec une remontée des taux d'intérêt,  inévitable. Les facilités budgétaires que nous avons connues depuis dix ans grâce à cette ère de taux bas vont disparaître, raison pour laquelle il faut s'attendre à ce que le futur gouvernement revienne sur certains engagements ou augmente les impôts. Même si la visibilité n'est pas grande, ce nouveau contexte risque de percuter des programmes économiques biberonnés au « quoi qu'il en coûte ».Il faudra voir aussi si le nouvel accent mis sur la transition écologique - par nature très coûteuse - par l'actuel chef de l'Etat ne compliquera pas un peu trop l'équation budgétaire. Pour autant, les objectifs écologiques coïncident avec nos intérêts stratégiques - vis-à-vis de la Russie - et économiques. 

Comme  on le voit, une équation compliquée,  propre à générer de l’insatisfaction dans un pays déjà au bord de la crise de nerf.

 

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