HISTOIRE
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TOURISME : LA FRANCE SE LAISSE-T-ELLE VIVRE ?

Plage_bondeEn cette période de vacances, le "tourisme" est un sujet tout trouvé. On peut pester contre la météo détestable qui pourrit l'été sur une grande partie du pays, il n'en reste pas moins que la France reste la destination préférée .... des Français pour leurs vacances, puisque seulement 23% quittent le territoire. Et pourtant les destinations "soleil" devraient avoir la cote !  Il n'en reste pas moins que notre pays reste le champion de l'accueil des touristes : 78 millions en 2006. Mais cette réalité flatteuse cache une économie qui se cherche encore et qui est loin d'exploiter tous ses atouts. Il n'y a pas que la tour Eiffel, les Champs-Elysées-plus-belle-avenue-du-monde et le musée-du-Louvre-avec-sa-pyramide-en-verre ! Si la France reste la première destination devant les Etats-Unis et l'Espagne, le résultat en recettes est loin d'être satisfaisant. Pour 34 milliards d'Euros encaissés en 2006, l'Espagne avec seulement 58 millions de touristes en a récolté 45 milliards, et l'écart ne cesse de se creuser. Cette année, avec la météo maussade et un euro surévalué, notre croissance touristique pourrait bien pâlir. Et pourtant il y a dans cette activité un potentiel extraordinaire. D'autant plus que la situation géographique de la France en fait un territoire de passage obligatoire entre l'Europe du Nord et celle du Sud. Il suffirait d'inciter les visiteurs qui ne font que passer à s'arrêter un peu plus longtemps. Comment ? Leur donner envie , et dieu sait qu'en ce domaine on peut encore faire des efforts, et communiquer ! Il est tout de même curieux que notre pays consacre moins d'argent que la seule Andalousie pour se vendre dans le monde. L'Espagne consacre à sa communication touristique près de 150 millions d'Euros par an contre deux fois moins pour l'hexagone, toutes contributions confondues... Y'a pas d'secret !

Selon Gérard BREMOND, le fondateur de "Pierre & Vacances", il faudrait "exploiter les ressources de la France rurale pour lutter contre les disparités territoriales. aujourd'hui, 80% des flux touristiques se font sur 20% du pays. Le potentiel de développement est énorme".

"Le tourisme, avec 7% du P.I.B est une économie à lui tout seul, mais ses résultats sont en trompe l'oeil. Les bons résultats espagnols doivent nous interpeller...." précise Luc CHATEL, le secrétaire d'Etat au Tourisme." Son rattachement à Bercy n'est pas anecdotique !" Preuve s'il en est qu'on a l'intention de se servir de ce secteur de l'économie pour aller chercher ce point de croissance supplémentaire qui manque tant à la France. Et "le tourisme est un réservoir de croissance fantastique..." Dont acte. Y'a plus qu'à !

                                                                               


OMCA....(Old Men...)

Nous avons tous dans notre entourage certains de nos proches qui ne se trouvent pas assez vieux et impotents pour entrer en maison de retraite et pourtant qui se trouvent isolés, trop loin de tout, des commerces comme des services de soin. C'est de ce constat qu'est né le concept de "village retraite". Entre la maison de retraite et le maintien à domicile, l'association "l'Ancre d'or" propose un nouveau type de Résidence Service Senior. Le projet devrait aboutir dans un an et demi. C'est un village conçu pour accueillir des résidents dans des pavillons individuels décorés et meublés par eux-mêmes, associant à proximité des services de soins et de vie. Au milieu d'un parc paysager de 6500 m2, huit îlots d'habitation comprendront cinq appartements chacun de 50 à 75 m2. les locataires resteront indépendants et autonomes, mais bénéficieront d'un environnement sécurisé et adapté à leurs besoins. Ainsi, deux repas sur trois seront pris à domicile, mais le déjeuner sera pris en commun, "d'une part parce que cela nous assurera que les résidents prennent au moins un repas correct dans la journée et d''autre part pour leur fixer un but quotidien. Une assurance par exemple que certains d'entre eux ne passent pas la journée en pyjama" explique Roland MULLER, le père du projet. "Un moyen aussi pour le personnel de vérifier le moral et l'état de santé de chacun", ajoute-t-il. Des bénévoles de l'association organiseront chaque après-midi des animations manuelles et intellectuelles... De quoi valoriser les savoir-faire et faire travailler l'intellect, et retarder les effets de la sénilité.

Cette bonne idée trouvera sa réalisation à Sérigné, en Vendée. Mais les bonnes idées sont gratuites. Rien n'empêche d'en faire autant ailleurs, et pourquoi pas dans le Maine-et-Loire. Avis aux amateurs !


LE MELON

MelonParmi mes petits bonheurs, le "melon" vient en premier. Autrefois, la période du melon était plus courte qu'aujourd'hui. Il faisait son apparition sur la table familiale guère avant le début de juillet et il en disparaissait souvent avant la fin du mois d'août. Pour moi, il reste toujours associé à l'été, même s'il envahit les étals de nos supermarchés bien avant, mondialisation oblige. C'est qu'avant de venir de Cavaillon, de Charentes ou de la région nantaise, il nous vient d'Espagne, du Maroc et même de bien plus loin.

Le melon détient un mystère que chaque être humain tente de percer à sa manière : il faut qu'il soit sucré ! C'est qu'il arrive plus souvent qu'on ne voudrait qu'il ne le soit pas, et dans ce cas, il perd une grande partie de son intérêt. Donc, première étape : le choix du melon. A chacun sa méthode : on peut le soupeser, le flairer au pédoncule ou au tubercule, le tâter, compter ses côtes... Certains ne se fient qu'à sa race ou à son origine : il y a les inconditionnels du "rouge-gorge" et les fanatiques du "soldive". L'important est qu'il soit bon. Ma femme me le laisse choisir la plupart du temps : il paraît que j'ai la main heureuse. C'est probablement parce qu'à force de sélection croisée, la saveur sucrée fait désormais partie des spécimens qu'on nous propose à la vente. J'ai finalement peu de chances de me tromper. Encore que...

Qu'il soit gros à partager, ou melon-portion, il arrive sur notre table en entrée. Chez nous, l'habitude est de répartir les parts dans chaque assiette : chacun sa tranche. Aussi égale que possible, sinon gare au drame. Le melon est un sujet sensible en matière d'égalité. Il est prêt à consommer. A la cuisine on a pris soin d'enlever les pépins. Chacun attend avec impatience le moment où il pourra entamer la chair orangée dont le doux parfum flatte déjà les narines. Alors on saura.

Enfin le moment tant attendu arrive. Chacun à sa technique pour aborder sa part : au couteau, méthodiquement, ou à la petite cuillère, plus anarchiquement. Et invariablement, après la première bouchée, le verdict tombe : "il est bon". C'est vrai, cette fois-ci, il est particulièrement parfumé. La chair est à point, ferme et fondante, et sa saveur, mi muscat-mi fruit confits, inonde les papilles et appelle irrésistiblement la bouchée suivante. Mais le plaisir est de courte durée : on trouve toujours que la part était bien mesurée quand il s'agit du melon. Et déjà on arrive au bout de la partie consommable. Dans les repas "bien élevés", il est de bon ton de ne pas aller jusqu'à la peau. Mais quand on est entre soi, mon plaisir est de râcler avec les dents jusque dans le moindre recoin le "délice orange". Pour moi, ça fait partie du bonheur !

On peut associer le melon à du jambon de Parme, en faire une salade où débité en perles il voisinera avec des petits rouleaux de jambon cru, des cubes de féta et des tomates cerises... Mais il y perd son identité.

Le melon n'est vraiment lui-même que seul dans l'assiette. Et s'il n'est pas sucré à souhait (chez nous on dit :"un navet"), il reste toujours la possibilité de remplir le petit cratère d'un peu de porto. Ce n'est plus tout à fait le goût attendu, mais c'est bon aussi....

Pour les amateurs, un petit conseil : pour qu'un melon soit sucré, il faut qu'il ait dix tranches. S'il en a neuf ou onze, il risque de ne pas être aussi bon. Autre chose : il y a ceux qui croient que les "femelles" sont plus sucrées, mais les melons n'ont pas de sexe.

                                                                     


MES PETITS BONHEURS D'ETE

Réservons les sujets sérieux pour la rentrée.  Cette période où l'actualité politique se fait plus rare est propice à la vagabonderie de l'esprit, et pourquoi ne pas le dire au farniente. Profitons-en pour aborder des sujets plus légers. Je vais vous parler de mes petits bonheurs d'été.

Pour moi l'été est irrésistiblement associé à des images de persiennes à demi-fermées dans la touffeur de matins inondés de soleil, de pieds nus sur le ciment d'une pergola où un bol tardif de Banania m'attend et de repas du soir pris dans le jardin et qui s'éternisent jusqu'au retour de la fraîcheur vespérale. Réminiscences probables de la partie la plus douce de mon enfance....

Mais l'été c'est aussi le temps du plaisir, une période où l'on décide de se consacrer un peu plus à soi et à ceux qu'on aime, peut-être parce qu'on en a un peu plus le temps, peut-être parce que le soleil prédispose davantage à l'insouciance.... Et même à la retraite, on en a gardé l'habitude.

Ces petits bonheurs, traités un peu comme "la première gorgée de bière de Philippe DELERM", vous les identifierez facilement.

Peut-être vous reconnaîtrez-vous à travers ces courtes évocations, tant nos vies quotidiennes se ressemblent parfois. J'espère au moins qu'elles vous divertiront.

                                                                  Daniel


DOPAGE

Avec ce qui se passe dans le Tour de France, les Français vont finir par douter de tous les exploits sportifs. C'est vrai qu'à voir les champions monter les cols de 1ère catégorie plus vite que des mobylettes, on pouvait nourrir les doutes les plus sérieux sur l'authenticité des performances réalisées. Reste que la lutte contre la contrefaçon est bien engagée et on espère qu'elle réussira à éradiquer ce fléau et pas seulement dans le sport cycliste. Et on peut compter sur notre Triple Ministre de la Santé de la Jeunesse et des Sports pour veiller au grain et mettre en place de nouvelles procédures si besoin était. Je sais que sur ces dossiers là elle sera sans aucune concession et .... sans pitié !

Des petits malins voudraient étendre les contrôles d'EPO au personnel politique. On voit bien où ils voudraient en venir. Vu les performances à gauche, on est certain qu'il n'y a pas de dopage, ou alors ils se sont vengés sur la moquette. Evidemment, tout le monde pense à notre Président. Avec Roselyne BACHELOT comme manager "Santé", on n'a rien à craindre (cf ci-dessus). Chez Nicolas SARKOZY, EPO veut dire : "Energie Personnelle Optimale". C'est inclus dans le personnage et il n'y a pas besoin d'apport extérieur. C'est comme les moteurs de formule 1 : le bas régime n'est pas prévu.

Vous vous rappelez ? : "On part à fond, ensuite on accélère !"

                                          

                                                                                                                           


PANNE DE PUBLICATION

Voici le communiqué de Typepad :

"Du fait d'une panne d'électricité qui a touché San Francisco dans la nuit du 24 au 25 (heure de Paris), tous les services TypePad ont été interrompus à partir de 23 heures environ.
Nous avons progressivement pu rétablir la publication ainsi que les commentaires si bien qu'à 6 heures du matin, les services TypePad étaient de nouveau opérationnels.
Nous continuons à monitorer l'évolution de cette remise en route.
Nous nous excusons pour la gêne occasionnée."*

...Au moment où j'étais en pleine action ! J'ai une note assez longue qui est partie dans la nature .... Vous pourrez la lire un de ces jours quand j'aurai le courage de la retaper.

A bientôt sur le calepin.

    Cordialement,

                                            Daniel


LIBERTE GOUT BULGARE

Enfin, ils sont libres ! les infirmières bulgares et le médecin palestinien ont pu retrouver l'air libre grâce aux efforts conjugués des avocats, des instances européennes et de la contribution française. Que celle-ci ait été déterminante ou non, que sa forme soit sortie des standards habituels de la diplomatie, rien ne doit occulter l'essentiel : six personnes condamnées injustement à mort ont été tirées des griffes d'un tyran capricieux. Alors pourquoi gloser sur le rôle de Cécilia SARKOZY ? sur les contre-parties que la France aurait pu consentir ? .... Comme si on voulait nous faire croire que ce qui était recherché, c'était plus le "coup d'éclat" à tout prix que le résultat humanitaire. Il y a quelque chose de pernicieux dans les questions posées par Jean-Marc AYRAULT qui dénotent avec son habituelle retenue. Noël MAMERS, passe encore ! Il y a longtemps qu'on s'est habitué à ses "saillies" excessives et sectaires. Et si le "coup d'éclat permanent", comme dit François HOLLANDE, durait cinq ans, qui s'en plaindrait ? Cela ne voudrait-il pas dire que la France réussit dans tous les domaines où le Président a décidé d'agir, notamment sur le terrain qui nous est si cher de la défense des Droits de l'Homme ?

Il y a beaucoup d'autres personnes privées arbitrairement de liberté qui méritent que la France s'active, à commencer par Ingrid BETANCOURT à qui le dénouement libyen nous oblige à penser. Dans ces dossiers, tout est compliqué et difficile. Contentons-nous d'approuver quand au bout du chemin les efforts aboutissent.

Ramener la volonté du Président de la République, largement affichée pendant toute sa campagne, à un calcul politicien est tout simplement absurde.

                                                                           


MINORITES INVISIBLES...

Alors que Nicolas SARKOZY au Gouvernement et l'UMP dans ses investitures ont fait place aux personnes dites des "minorités visibles", à gauche une vingtaine de responsables socialistes grognent et dénoncent ce que Fayçal DOUHANE, membre du Conseil National du PS, appelle des "pratiques néocoloniales" à l'égard des candidats issus de la "diversité". Pour lui et Bariza KHIARI, membre du bureau, "la gauche refuse la diversification de son personnel politique".

Voilà un sujet de plus pour alimenter la réflexion des responsables sur la rénovation du PS. Et ils efraient bien d'accélérer leur calendrier d'ici les municipales de 2008, parce que les intéressés menacent de rejoindre des listes "alternatives" ou "citoyennes"....

                                                                              


SERVICE MINIMUM (suite)

J'entendais l'autre jour à la radio une enseignante avouer qu'elle ne faisait pas toujours grève parce que les motifs avancés à chaque fois, mêlant salaires et conditions de travail, lui paraissaient "fourre-tout". Et surtout, elle ne voyait pas bien à quoi servaient ces journées d'arrêt de travail éparpillées dans l'année, comme s'il fallait céder à un rite : "On fait grève, et le lendemain on reprend le travail comme si de rien n'était : autrement dit, ça ne sert à rien". Sauf que pendant ce temps-là on a embarrassé bien des parents qui n'avaient pas d'autre solution que de "sécher le boulot pour garder les marmots". C'est là ou le bât blesse.

Quand le chef du gouvernement évoque un service minimum dans l'Education Nationale, je ne pense pas qu'il veuille imposer un minimum d'enseignement les jours de grève. Il s'agit surtout de garantir l'accueil des enfants, problème qui se pose évidemment dans l'enseignement primaire. Normalement, les lycées et collèges assurent cet accueil et la cantine (et le problème est moins crucial avec des enfants en âge de se garder eux-mêmes). Tout le monde sait bien que ce sont les enfants des familles les plus défavorisées qui sont les premières victimes  quand l'accueil n'est pas assuré. Il y a là un service d'intérêt général pour lequel il est bien normal qu'une solution soit recherchée. Je sais par avance que les syndicats mettront les grands principes en avant pour s'y opposer. Ils pourraient bien apparaître une fois de plus davantage au service de leurs intérêts corporatistes et catégoriels que de l'intérêt général, aux yeux de l'opinion publique.

En contrepartie de la sécurité de l'emploi, le service public a des contraintes, et parmi celles-ci, "le service au public". Cela ne remet nullement en cause le droit de grève que beaucoup confondent avec "journée de congé sans solde". J'imagine très bien qu'on puisse être en grève, ne pas assurer son service d'enseignement et néanmoins participer à l'accueil des élèves de son école, sans s'en remettre à ceux qui ne font pas grève .

Est-ce beaucoup demander ?


SERVICE MINIMUM

Train Au tennis, le "service minimum", c'est un joueur qui s'économise. En matière syndicale, c'est l'abomination qui mérite un mot d'ordre de grève. Mécontents des termes de la loi votée par le Sénat, les syndicats ont décidé de faire grève le ....31 juillet. Une date symbolique sûrement. Normalement, le 1er août c'est un départ en vacances. Encore que les dates ne soient plus aussi respectées qu'autrefois, dépendantes qu'elles sont des "semaines de location du samedi au samedi". Il n'empêche. Ils veulent tester rapidement la réactivité de leurs troupes. Surtout la CGT qui est prisonnière de ses propos jusqu'auboutistes. Ils jouent gros jeu vis-à-vis de l'opinion publique qui est aujourd'hui largement en faveur d'une réglementation. Ceux qui travaillent en ont assez d'être constamment pris en otage à la moindre occasion. Et ceux qui ont choisi de partir en vacances le 31 juillet et qui ont fait leurs réservations de séjour ou autre en conséquence vont apprécier.

                                                                                     


APRES GOUA.... LE DELUGE ?

La succession de Marc GOUA  est ouverte sur le canton qu'il a abandonné en raison du cumul des mandats. Aux dernières nouvelles il y aurait plusieurs candidats du PS qui se disputerainet la place : un conseiller municipal de Trélazé, poulain du député et Jean Marc CHIRON, conseiller municipal délégué, président du CCQ "Justices/Madeleine/Saint-Léonard". C'est la section locale qui aura la rude tâche d'arbitrer le match et désigner celui qui portera les couleurs du parti. On annonce aussi la candidature de l'inévitable BCH* qui saute sur toutes les élections qui se présentent .... A droite pour l'instant c'est "silence radio". Mais on sait que le canton intéresse plusieurs candidats.    

  *Bernadette CAILLARD-HUMEAU                                                                                                                                                                 


ELLE N'EN MANQUE PAS UNE...

Notre Ségo ex-nationale, reconvertie en Cheftaine de Poitou-Charente s'est fait un devoir d'aller montrer sa frimousse aux Francofolies de La Rochelle. C'était le 12 juillet dernier. Le concert terminé elle se précipite dans la loge de Miossec, elle le félicite et lui dit : "j'aime beaucoup ce que vous faites"..... Sauf que c'est au guitariste de Miossec qu'elle a fait le compliment !!!!


LE PARI SUR LA RELANCE

Fortune_100Le gouvernement vient de faire voter à l'Assemblée le "paquet fiscal" destiné à relancer l'économie par la consommation ; mais pas seulement. Personne ne le dit, beaucoup y pensent : l'abaissement du bouclier fiscal à 50%, les allégements de la fiscalité sur la fortune sont destinés à faire revenir dans le moteur économique hexagonal les millions d'€uros exilés au Luxembourg, en Suisse ou ailleurs. Il n'y a pas que Jonnhy qui soit concerné. On l'oublie trop souvent, mais l'argent c'est l'emploi !

Pour ce qui concerne le "paquet fiscal", ce qui est important c'est que les effets qui sont attendus soient au rendez-vous. La détaxation d'une partie du travail (par les heures sup) peut avoir un effet consistant sur le pouvoir d'achat de ceux qui travaillent. La suppression des droits de succession va améliorer le sort des héritiers des couches moyennes... Comme l'économie n'est pas une science exacte, mais une science "humaine" au sens propre du terme, la part de la psychologie tient une place importante dans les répercussions des mesures prises : il importe donc de créer le climat optimiste nécessaire en accompagnement des réformes. C'est à quoi s'attache le Président en essayant, par sa présence sur tous les fronts, de montrer qu'on peut réussir si on a la volonté.

Mais le "paquet" a un prix : 13 milliards d'€uros en année pleine a précisé Christine LAGARDE. Le non remplacement d'un fonctionnaire sur deux ne suffira pas à boucher le trou. Si les recettes de TVA sont au rendez-vous, il faudra tout de même trouver d'autres recettes si on ne veut pas aggraver les déficits et la dette.

Puisqu'on est dans le registre de la sincérité, rappelons-nous le principe qui guide l'action du Président, donc du gouvernement :"je dis ce que je fais, je fais ce que je dis !". Cette éthique à laquelle il s'astreint commence à convaincre les Français qu'on peut croire à nouveau dans la politique. Alors que les syndicats se le disent, de même qu'il y aura un service minimum (et les cris d'orfraie de la CGT n'y changeront rien), que les Universités auront leur autonomie, de même il  n'y a pas de raison que ne soient pas instaurés la TVA sociale, la franchise médicale... En cerise sur le gâteau, l'Europe s'offre une petite cure de croissance qui devrait profiter à notre commerce extérieur qui en bien besoin. Et ne comptez pas sur une tension avec l'Allemagne, de ce côté là aussi, le temps est au beau fixe. Nicolas et Angela filent le parfait amour (politique).

Ce "paquet fiscal" n'est en fait qu'un déclic pour provoquer la confiance de ceux qui font tourner l'économie, c'est pourquoi il est essentiellement tourné vers les classes aisées et les salariés en activité.  Il s'agit d'enclencher la spirale vertueuse : plus de pouvoir d'achat > plus de consommation > plus de travail > plus d'emplois.  Si la mécanique s'enclenche, alors ça pourrait aller assez vite : le redressement des recettes de l'Etat permettra de financer plus largement le Revenu Minimum d'Activité et fera plus facilement accepter la TVA sociale qui par son principe est indolore puisqu'elle est incluse dans le pouvoir d'achat ; et si elle est bien calibrée elle ne devrait pas entraîner de hausse des prix puisqu'il s'agira d'un transfert de charges des entreprises sur la consommation.

Le contexte politique s'y prête aussi : la route est plutôt dégagée. Les initiatives nombreuses qu'il a prises dites "d'ouverture"  ont pour effet de désarmer l'opposition déjà paralysée par la guerre de succession  qui sévit au PS. Et ce ne sont pas les "idéologues" montants, tel Benoit HAMON, au discours stéréotypé, qui vont pouvoir apporter une contradiction crédible. La majorité est confortable et hormis quelques états d'âmes marginaux, l'atmosphère y est au travail et à la volonté de soutenir le Président et son gouvernement.... Pour savoir ce qu'il en sera du climat social et de la marge de manoeuvre des syndicats, il faut attendre la rentrée. Ben oui, à force de glorifier le "temps libre", il est  difficile de mobiliser les Français quand ils pensent à leurs vacances. On ne peut pas tout avoir !

On peut même se payer le luxe de "titiller" les prof avec le service minimum....                                                                                             


2007 : ENFIN LE 3ème MILLENAIRE ?

Drapeau_franais_2Comme l'explique fort bien Max GALLO, je suis de plus en plus persuadé que le 6 mai, la France a choisi de changer d'époque en élisant Nicolas SARKOZY. L'impuissance transformée en destin par des présidents successifs persuadés qu'il ne fallait rien changer dans notre pays parce qu'il était trop fragile et qui reculaient à la 1ère secousse, a cédé la place à l'excitation d'une rupture qui s'articule autour du slogan :"tout devient possible". Ce retour tonitruant du futur dans l'inconscient des Français, futur à nouveau vécu comme une promesse et non comme une menace, se traduit par un taux de satisfaction de 65%.... qui rappelle celui atteint par DE GAULLE en 1958.

Drapeau_franais_2La France entre enfin dans le 3ème millénaire et semble vouloir se décider à épouser son époque. le climat de la société française a été transformé par la longue campagne électorale. Les idées fortes que celle-ci a martelé a finalement imprimé les esprits : se remettre au travail, exprimer son énergie, résoudre les problèmes, surmonter les difficultés par la volonté, retrouver l'identité nationale.... Autant d'idées qui trouvent aujourd'hui, dans l'action du Président et du Gouvernement leur application dans les faits : c'est pour en faire la démonstration que Nicolas SARKOZY va à Bruxelles plaider et réussit, va à Toulouse avec MERKEL et réussit, va au sommet européen et réussit.... Tous ces signes servent à créer la confiance.

Drapeau_europenLe Président a compris qu'il fallait redonner aux Français de l'orgueil national, redonner du corps à l'esprit de nation tout en envoyant des ondes "positives" vers nos partenaires européens. Le 14 juillet a été un modèle du genre : flatter en même temps l'identité française et la solidarité européenne. Comme le dit Max GALLO :" avoir un sentiment positif de la nation est un préalable pour repartir de l'avant. Il faut refaire de la France une nation pour que les Français entrent dans la mondialisation. Le mérite du nouveau président de la République est d'avoir su à la fois parler de rupture, d'adaptation à un monde ouvert et exalter la patrie."

Drapeau_franais_2Nous nous situons exactement au point de passage dans une autre époque. La France se remet en mouvement avec un  président, comme le disait Christine BOUTIN lundi soir à Angers, devant les militants de l'UMP : " qui écoute et qui tient compte de ce qu'on lui dit. C'est un chef. Et en plus quand il parle, on comprend tout de suite ce qu'il dit". Le pays en avait assez de l'impuissance politique. Je me rappelle cette phrase de Nicolas SARKOZY qui m'avait paru tellement évidente :"A quoi ça sert de faire de la politique si on ne peut rien changer ?" C'est parce qu'il ancre sa politique dans la réalité qu'il nous étonne et que ça marche. Et ça va durer pendant cinq ans....

                                                                      


AH, LES BONS APOTRES

FaclettresLa loi réformant les universités a été adoptée la semaine dernière par le Sénat. Et nos syndicats angevins de l'enseignement supérieur s'indignent. Comment donc, demain nos universités pourraient être administrées par un Conseil d'Administration restreint, maître de son budget, de ses recrutements, de son personnel et de ses bâtiments. Les Présidents disposeront de vrais pouvoirs....

C'est bien de ça que les enseignants ne veulent pas. Vous pensez, rendre des comptes à un patron ! Alors la coalition des intérêts acquis refait surface avec le paravent pratique de la défense du service public, de l'intérêt des étudiants et -maître mot-, la défense de la "démocratie universitaire" (est-elle participative, celle-la ?). C'est ainsi que dans la négociation nationale, ils ont déjà obtenu la suppression de la sélection en master, privant l'autonomie d'une part de sa valeur. C'est qu'ils préfèrent encore que continue la double sélection sociale et par l'échec .

Ah oui, j'oubliais : il y a aussi la concurrence. Rendez-vous compte, il faudra être bon, sinon, on se fera piquer les élèves par des universités plus performantes. Où est le problème ? Nos universités sont en perdition. La meilleure d'entre elles se situe au cinquantième rang mondial !!!! Le scandale doit-il continuer ? A quoi bon réclamer des moyens à un Etat qui ne les a plus ? D'ailleurs, cet Etat patron ne peut plus rien diriger, parasité qu'il est par la capacité de manoeuvre interne des syndicats enseignants. Et comme le dit fort bien Jean-Luc DOMENACH : "scandale d'enseignants qui ne remplissent qu'en apparence les obligations qui sont les leurs ; scandale des bureaucraties étudiantes qui cachent derrière le voile du rituel révolutionnaire leur incapacité à voir le monde en face..."

Cette réforme n'est qu'une étape. Des campus se regroupent. Des grandes écoles les rejoignent... Les Universités sont à nouveau en première ligne, pour peu qu'on leur donne la liberté de se développer elles peuvent devenir l'instrument privilégié du sursant de la recherche française. le Président de la République avait bien compris l'enjeu. Son programme est une synthèse de ce que pensent les intellectuels et les universitaires qui ne sont pas emprisonnés dans des logiques corporatistes ou bardés d'hypocrisie. Il s'agit de libérer les énergies sans pour autant décharger les universités de leurs obligations sociales.

Nos syndicalistes angevins vont plaider leur cause auprès des députés pour qu'ils ne votent pas la loi... On va voir lequel d'entre eux est prêt à tourner le dos à la nécessaire réforme.... Je ne parie pas.

                                                                                     


MAIS A GOUA BON ?

On croyait que le nouveau député de l'Anjou allait siéger à la commission des affaires économiques. C'était paraît-il son intention. Oui, mais à l'Assemblée, quand on arrive tout nouveau, qu'on est un bleu en quelque sorte, on doit se contenter des places qui restent. le voilà donc à la commission de la défense. Pas de déshonneur à cela. Il pourra au moins s'occuper des intérêts de notre Génie local. Les mauvaises langues disent que c'est la commission où on bosse le moins et où on voyage le plus. Comme les voyages forment la jeunesse .... Cela lui donnera en plus des compétences pour s'occuper du tourisme, c'est aussi une activité de notre département. Il faudrait quand même pas gaspiller les énergies, hein ?

                                                                                        


"LES QUATRE MYSTERES....

.... DE LA POPULATION FRANCAISE", c'est le titre du dernier bouquin du démographe Hervé LE BRAS. On y apprend des choses très intéressantes sur la population de notre pays.

Et d'abord qu'il a une population vieillissante mais en bonne santé et ce qui pèse sur le financement des retraites (pour l'instant), ce n'est pas tant l'allongement de la vie que la cessation trop précoce de l'activité. Du pain sur la planche pour le gouvernement pour inciter les "séniors" à aller jusqu'au bout de leur carrière, mais ce sera d'autant plus réalisable qu'on aura mis effectivement en place ce qui tient très à coeur à François FILLON : la formation tout au  long de sa vie. Car ce qui empêche l'emploi des moins jeunes c'est souvent leur qualification professionnelle qui date de leurs études et constitue un frein puissant à une seconde carrière.

Et puis que la population française est très féconde. La natalité bat son plein et renouvelle les générations. Cela tient à la mentalité des femmes qui veulent à la fois travailler et fonder une famille. Notre pays n'est pas à la pointe pour ce type de compatibilité, mais n'est pas mal placé si on compare les résultats avec ceux des pays qui assignent la femme au foyer comme l'Espagne, la Grèce ou l'Italie qui ont des taux de fécondité bien plus faibles.

Et encore que la France est un pays d'émigrants. Près de 500 000 entre deux recensements. C'est loin d'être négligable surtout qu'il s'agit souvent de jeunes très diplômés qui préfèrent aller s'installer à l'étranger, à Londres par exemple. Et il semble que le phénomène aille croissant. La France, terre d'émigration, voilà qui change du refrain sur l'immigration. LE PEN, même tes slogans foutent le camp !

Et enfin , the last but not the least, le quatrième mystère, c'est le regain de vie de nos campagnes qui se repeuplent. "La fin du désert français" annonce-t-il. rien moins. Voilà qui me réjouis, moi qui dénonce la densification urbaine. Peu me chaut qu'il s'agisse d'Anglais qui repeuplent le centre de la Bretagne, d'Allemands ou Hollandais en Dordogne ou en Ardèche... Mais il y a aussi des jeunes sans formation qui trouvent plus facilement à vivre et à se loger dans les communes rurales. D'autres facteurs jouent comme l'effet TGV, le télétravail, ou tout simplement l'amélioration du réseau routier. La fameuse diagonale du vide que j'enseignais il y a encore peu à mes élèves de 3ème, qui allait des Ardennes aux Pyrénées, est en train de disparaître. "Le fond des choses est, je crois, une demande d'espace. L'espace non urbain est devenu une richesse. On veut n'avoir personne sous les yeux. On veut du chez soi. Ce peuplement qui resurgit dans les campagnes est le fait des gens qui veulent fuir le peuplement des villes", affirme le démographe. Et le phénomène va se poursuivre parce que cette demande correspond à une offre immobilière pas trop chère, ce qui pousse les maires ruraux à proposer "du lotissement".... Une tendance lourde à prendre en compte pour les transports, les services publics, la vie sociale et le développement durable.

Pendant ce temps-là, les "bobos" quittent les banlieues chics et réinvestissent les centres-villes. Habiter entre le "Théâââtre" et le siège de la banque est très "tendance"... Chacun son bonheur.

La bonne nouvelle, c'est qu'on peut à nouveau rêver d'un art de vivre à la Française, fait d'équilibre entre la ville et la campagne. La Grande Bretagne et l'Allemagne connaissent le même phénomène.... l'espace en moins.

"Les quatre mystères de la population française" par Hervé LE BRAS - chez Odile JACOB.      

                                                                                                                                              


TOUTANKHOM UNIQUE !

Le Maire d'Angers a-t-il été "débauché" pour le Grenelle de l'environnement ? D'abord le mot choisi par le journaliste est désagréable. Pourquoi ne pas dire "sollicité" ? Comme si le fait de demander à quelqu'un de compétent sur un sujet de participer à une réflexion était forcément une manoeuvre politicienne de bas étage ? Mais Nicolas SARKOZY n'a rien demandé au Maire d'Angers, ce qui nous rassure sur sa perception des compétences.

L'édile a été désigné par ses pairs de l'association des Maires de France. C'est là qu'on voit l'habileté de la communication de notre TOUTANKHOM dont chacun sait à Angers qu'il a fait du développement durable son cheval de bataille depuis longtemps : il suffit de voir la qualité des pistes cyclables pour s'en convaincre. Quant à mettre en avant le choix du "mécano-biologique" pour le traitement des déchets, là il ne manque pas d'air. Non pas qu'on lui reproche d'avoir fait ce choix, mais rappelons-nous les conditions dans lesquelles il s'est effectué.S'il n'y avait pas eu l'action déterminée et véhémente du "Collectif Incinéràtort", on écopait bel et bien d'une usine d'incinération de 100 000 tonnes... Et la densification liée à la modification du PLU qu'il a fait voter, qui fait pousser les cubes de béton comme les apéricubes à l'apéro, c'est quoi ? du béton vert ?

La vérité, s'il se réjouit de participer aux travaux, c'est parce qu'il espère bien retrouver quelque subvention pour son (trop) coûteux tramway, autre exemple d'action de développement durable. Certes, "un tram ça transporte l'équivalent de 500 ou 600 voitures à chaque fois" comme il l'affirme, mais dommage que l'itinéraire choisi ne soit pas celui qui correspond aux flux de voitures les plus denses. Et cerise sur le gâteau, sa proposition "phare" sera de créer "une commission du consensus citoyen". Il parle en expert : on voit bien comment il a fait fonctionner ses comités consultatifs de quartier, qu'il vient de "geler" jusqu'aux municipales... faute de consensus ?

Tiens, une "commission du consensus", justement c'est ce que le Président fait pour la réforme des institutions avec la commission présidée par Edouard BALLADUR.... Comme quoi le Maire d'Angers  n'a pas eu trop loin à chercher pour trouver de bonnes idées.

Mais à quoi sert donc la démocratie participative ?

                                                                                                     

                                                    


C'EST L'ETE !

Dsc01376Vous l'avez constaté, le calepin a changé de présentation. Cela s'appelle "coup de soleil". Il faut bien saluer l'arrivée du soleil en ce mois de juillet plutôt chagrin. Cela ne devrait pas influer sur la qualité des textes. Peut-être sur le rythme de parution : que voulez-vous s'il fait chaud.....

A lundi pour de nouvelles lectures.

                                  Daniel

                                       


ON IRA TOUS A SARKOZY, MEME MOI....

Sarko_lyse_2C'est ce que pourrait chanter JACK qui réserve pour l'instant ses flèches à la direction "autoritaire" du PS. Il n'avait pas encore répondu à l'invitation du Président que déjà ses amis, qui le connaissent bien, faisaient comme s'il avait dit "oui". Bien qu'il ait fait une campagne sans ambiguïté pour Mme ROYAL, il n'a peut-être pas envie de traverser le désert pendant 5 ans et se retrouver "out" au bout, ou "hors d'âge"... mais au fond, il n'y a pas forcément que de l'opportunisme dans son acceptation -s'il accepte-. Tout simplement il se trouve qu'il n'est pas contre une évolution des institutions. Ne faisait-il pas partie de ceux qui évoquaient une VIème République ?

En fait le Président garde toujours la main. En nommant les membres d'une commission consultative présidée par Edouard BALLADUR, il cherche à sortir notre pays de ses blocages habituels. En faisant appel aux partis, y compris l'UMP, pour nommer des représentants, il était sûr d'arriver à une impasse : il suffit que l'un soit au pouvoir pour que l'autre prenne systématiquement le contre-pied de la proposition. Le dernier exemple est celui de la TVA sociale, d'abord évoquée par la gauche avant qu'elle y soit farouchement opposée dès lors qu'elle est proposée par la droite. Personne n'est vierge à ce petit jeu. En faisant appel à des personnalités compétentes -Jack LANG est agrégé de droit- et d'horizons divers, pour lui faire des propositions, il se peut que ce qui sera voté ait une plus grande légitimité aux yeux des Français.

La gauche sait que Nicolas SARKOZY a fait la synthèse à la place du PS : il suffit de constater que les Ministres de gauche sont à l'aise au sein du gouvernement. Et les Bayrouiste savent qu'il a fait l'ouverture à leur place. Une partie de ce qu'ils revendiquaient est appliquée par le pouvoir en place, y compris l'étude d'une dose de proportionnelle. Et ils n'ont pas fini d'être bousculés. Parce que le Président nous réserve tous les jours une initiative, pendant que son programme commence à entrer en application, grâce au travail sans répit que s'imposent le gouvernement et le Parlement.

Ceux qui imaginent que les replis constatés sur les projets de réforme comme celle des Universités sont des reculs du Président se trompent. Il faut distinguer la méthode et le fond. En acceptant de consulter et de montrer qu'il n'est pas sourd aux objections qu'on lui oppose, le Président montre qu'il est tout sauf l'homme autoritaire qu'on nous avait présenté. Mais le fond est préservé. L'exemple de la réforme des universités le montre bien : on peut céder -peut-être provisoirement, parce que les faits sont têtus- sur des aspects plus ou moins secondaires (la sélection à bac+4) pour concentrer le gros de l'effort sur l'essentiel : l'autonomie des établissements d'enseignement supérieur. D'ailleurs la Ministre Valérie PECRESSE s'en est fort bien sortie et s'est même vu décerner des compliments par Bruno JULLIARD (UNEF)... La tactique, c'est aussi de mettre la barre très haut pour "en lâcher" dans la négociation, ce qui est le meilleur moyen d'aboutir en faisant en sorte qu'il n'y ait pas de perdant trop voyant.

Et l'opposition aurait tort de se plaindre. L'élan du Président n'est pas qu'une course en avant sans fin. C'est un clavier bien tempéré. Parallèlement à son omniprésence sur tous les fronts, il a offert à l'opposition des gages qu'elle n'a jamais eus, il a fait des concessions aux syndicats sur le calendrier, il fait montre d'une écoute attentive et il en prend le temps, il consulte tous azimuts : dans ce tableau on chercherait vainement l'arrogance, le mépris ou l'autoritarisme.

On ira tous à SARKOZY... pour une bonne et unique raison : l'intérêt national !

                                                                                    


RETRAITES A CREDIT !

VieilleL'horizon se bouche sur le financement des retraites avec un déficit qui se creuse deux fois plus vite que prévu. Il devrait avoisiner les 5 milliards d'€ à la fin de l'année. C'était 2 fois moins en 2006. C'est que la loi FILLON a introduit une mesure de justice dont les bénéficiaires entendent bien profiter avant la mise à jour prévue en 2008 : ceux qui ont commencé à travailler tôt et qui peuvent partir avant 60 ans avec une pension à taux plein."Ils partent le plus vite possible,le plus tôt possible" déplore Danièle KARNIEWICZ, la présidente CGC de la CNAV. C'est qu'ils craignent un durcissement des conditions de départ lors du réexamen prévu par la même loi, et qui aura lieu comme prévu l'année prochaine. Pour l'heure, ils sont 400 000 à avoir bénéficié de la mesure, alors que dans le même temps le plan mis en place sous Dominique de VILLEPIN pour favoriser l'emploi des "séniors" ne donne pas les résultats escomptés. La conséquence est simple : les prestations à verser sont beaucoup plus élevées que prévu, 1 milliard d'€ de plus que ce qui était attendu. quand on sait que l'assurance-maladie a elle aussi dérapée de 2 milliards d'€.... Il faudra bien des mesures pour rééquilibrer les comptes, parce que pour l'instant, les retraites, comme les prestations maladies, sont payées ...à crédit.

                                                                           


IL N'Y A PAS QUE LES SMICARDS....

Croissance_franceL'augmentation du SMIC limitée à 2% lui permet de passer les 1000€ nets par mois. Les syndicats se plaignent que le gouvernement n'ait pas voulu donner un coup de pouce supplémentaire. Ils ont tort. Jusque là, l'augmentation du SMIC plus rapide que les autres salaires était justifiée pour réparer les dégâts et les désordres créés par la mise en place des 35H avec 5 taux horaires différents. Les gouvernements de Jean-Pierre RAFFARIN puis de Dominique de VILLEPIN ont permis la remise en ordre nécessaire. Mais considérer que l'on fait oeuvre de justice sociale en se contentant d'augmenter seulement les SMICARDS qui ne représentent que 17% des salariés, c'est oublier que beaucoup d'autres ont eu leur salaire gelé quasiment pendant 5 ans pour la même raison. Augmenter le SMIC sans augmenter les autres salaires, c'est augmenter du même coup le nombre de SMICARDS et contribuer à tasser la grille des salaires ce qui n'est pas le meilleur encouragement à donner à ceux qui travaillent. Ce qu'il faut faire , comme le disait GISCARD en son temps, c'est augmenter les salaires pour diminuer le nombre des bénéficiaires du SMIC qui ne devrait être qu'un filet de sécurité et non un salaire généralisé et égalitaire comme certains le souhaiteraient. C'est bien l'intention de Nicolas SARKOZY. Ce sera l'un des thèmes de la "conférence pour l'emploi et les revenus" qui se tiendra à la rentrée.


REGLEMENT DE COMPTES A "PS CORRAL"

L'ouverture à gauche de Nicolas SARKOZY s'est élargie après les législatives avec la nomination des Secrétaires d'Etat et la Présidence de la commission des Finances de l'Assemblée Nationale confiée à un hierarque du PS. Elle continue avec les "missions" confiées à des notables et pas des moindres comme Hubert VEDRINE. Elle persiste avec la mise en avant de DSK pour la Présidence du FMI... Et les rodomontades des portes-paroles du PS apparaissent bien misérables en regard de ces initiatives qui ne témoignent pas que de l'habileté du Président de la République. Ce qui frappe c'est la somme des compétences sollicitées pour le service de la nation. Si calculs il y a, ils sont d'un autre niveau que ceux qu'on observe au sein du Parti Socialiste où se succèdent scènes de ménage et crises de nerf. La dernière au sujet de "JACK" ne manque pas de saveur.

Rose_faneAinsi donc la candidature de Mme ROYAL n'était motivée que par un réglement de compte avec son compagnon qui l'aurait trompée.... Si tous les cocus se mettent à se présenter aux élections, on va battre des records de candidatures aux municipales et cantonales ! Les confidences faites récemment par la Madone nous montre qu'on l'a échappé belle. Ainsi elle proposait des mesures auxquelles elle ne croyait pas elle-même ? "Inconséquente et sectaire" : ça, on l'avait compris. Mais en plus dissimulatrice, démagogue, et rancunnière. Vous voyez le tableau à la tête de l'Etat ? Elle nous promet son autocritique pour la rentrée.... En effet, ça promet !!!!

Plus sérieusement, la défaite victorieuse du 2ème tour des législatives a permis à François HOLLANDE de reprendre la main. Une déroute aurait incontestablement mis le PS au pied du mur de la "refondation". Avec cette "demi-défaite" qui a le mérite de permettre à l'opposition d'exister, la PS a choisi de faire l'économie de la rénovation en profondeur dont il a pourtant grand besoin. Les éléphants, ou ce qu'il en reste : HOLLANDE-FABIUS, ont gardé le pouvoir et écarté le péril ROYAL en marginalisant ses soutiens. Le calendrier voté par le Conseil National est une mascarade : il a permis d'évacuer la pression de ceux qui voulaient un changement rapide des têtes dirigeantes. La réalité c'est que le PS n'a plus vraiment de leader, pas plus de programme et que s'il se contente d'attendre que la droite  se casse la figure, cette fois-ci il risque d'en être pour ses frais. Pari stupide en face d'un pari qui pourrait réussir : il ne suffira pas de ressasser logomachiquement "les cadeaux faits aux riches" face à la relance, à la réussite de la politique de hausse du pouvoir d'achat, au redressement de la situation financière de la France. Sans parler des succès engrangés sur la scène internationale qui flatte l'épiderme sensible des Français. A défaut d'être bronzé en ces jours maussades, il (l'épiderme) se drapera d'un peu de fierté retrouvée.... Justement, c'est bientôt le 14 juillet. Et je parie même qu'il va faire beau : avec SARKO, tout est possible !

Nicolas, pour toutes ces raisons, le PS ne te dit pas "merci" !

                                                   


UNE NOUVELLE ERE

La France va-t-elle changer d'époque ? La mutation est difficile, mais on en sent les frémissements. Sous les coups de boutoirs assénés par le Président de la République, l'opposition s'enferme dans une critique vide de sens qui ne s'attache qu'à commenter les gestes sans réussir à se positionner sur les idées. L'opinion, méfiante, hésite dans son jugement sur l'ouverture entre l'habileté politicienne et la volonté sincère d'un élargissement de l'assise gouvernementale.

De fait, Nicolas SARKOZY et François FILLON ont décidé de mettre les faits en accord avec les institutions : nous sommes bien dans un régime présidentiel dont le tempo est calé par le double quinquennat du Président et de l'Assemblé Nationale. Croire pour autant que l'un serait la marionnette de l'autre, c'est méconnaître le tempérament du Premier des Ministres.

Le Président donne les impulsions et n'hésite pas à monter en première ligne. "Un peu trop" diront ceux qui ne se sont pas encore adaptés au nouveau régime. Il y a beaucoup d'ouvrage en ce début de mandat et le Président souhaite imposer sa marque partout où cela lui apparaît nécessaire, à  l'intérieur comme à l'extérieur. Pendant ce temps le Premier Ministre et son équipe ont la charge de faire passer les projets au Parlement : l'intendance quoi !

Si Nicolas SARKOZY redouble d'efforts, c'est que le "chèque en bleu" délivré subtilement par les Français, n'a pas été trop largement provisionné. Les Français ont voté pour le changement, mais avec modération. Dans un contexte où l'opinion reste incertaine, les premiers résultats de sa politique, attendus pour l'automne seront déterminants. Les difficultés du pays ne peuvent s'évanouir comme par enchantement et si la bipolarisation a progressé dans l'électorat, elle a été surtout conjoncturelle ; la volatilité reste forte tant la méfiance qu'inspirent les élites -on l'a vu avec Alain JUPPE- resurgit à la moindre occasion.

C'est cette méfiance que Nicolas SARKOZY combattait quand il affirmait : "il faut tout dire avant pour pouvoir faire après ce qu'on a dit". Et de nombreux Français l'ont suivi sur ce terrain. Il importe qu'ils ne soient pas déçus. Plus difficile à comprendre est sa volonté d'ouverture poussée de plus en plus loin. Pour le Français de base, c'est simple : il a été élu par une majorité pour faire une politique. Pourquoi compliquer en allant recruter des gens qui l'ont combattu. Il y a là un devoir d'explication qui doit être mené d'une manière plus approfondie. Sinon, le doute sur la nature politicienne de la démarche s'insinuera. Déjà, on sent du flottement.... Le plus large consensus pour mener les réformes difficiles qui nous attendent est nécessaire. Mais consensus rime souvent avec concessions...... C'est là où le bât risque de blesser.

Une nouvelle manière de faire vivre la politique avec un gouvernement plus en accord avec la diversité française. Des dossiers bien engagés, comme sur l'Europe ou l'environnement... C'est une nouvelle ére qui s'ouvre pour la France. Du moins il faut le souhaiter !