HISTOIRE
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Incendiés !

Pompiersles4_29102005 Les pompiers qui ont participé en tenue au meeting de Marie-Georges BUFFET, et photographiés devant une banderole "SARKOZY MENTEUR !" en compagnie de la candidate communiste se sont fait vertement rappelés à l'ordre (à juste titre) par le Président du SDIS (Service Départemental d'Incendie et de Secours), Christophe BECHU :

"En ce début de campagne électorale, le SDIS tient à rappeler qu'il ne transigera pas avec le respect du principe de neutralité et qu'il dénonce avec fermeté la volonté de certains agents de confondre la légitime expression syndicale et l'utilisation de leur uniforme à des fins politiques... Une conviction syndicale ne peut se confondre avec une appartenance politique. si les sapeurs-pompiers possèdent des droits, ils ont aussi des obligations. La première d'entre elles est l'obligation de réserve..."

Marie-Georges a le droit d'aimer les pompiers, mais sans l'uniforme !


CAVALIERE !

Ségolène met-elle les médias au régime ? A moins qu'elle ait besoin de temps pour réviser ses cours...En tout cas c'est Hélène JOUAN de France Inter qui ne décolère pas ! Lundi prochain, Ségolène Royal devait être la troisième invitée à "se mettre en quatre" sur France Inter. En clair, la candidate socialiste devait se prêter au jeu de la revue de presse et recevoir son propre invité avant de répondre aux questions de Nicolas Demorand. Mais voilà, aujourd'hui, elle annule sa participation ! Et France Inter ne semble pas apprécier cette décommande. Dans son édito d'hier matin, Hélène Jouan est sévère avec la candidate du PS.

Voici le début de cette chronique :

"Vous vous êtes peut-être habitué à ce rendez-vous : chaque lundi, un invité politique se met en 4 de 8H15 à 9H sur France Inter. Après François Bayrou et Marie-George Buffet, lundi prochain, ce devait être au tour de Ségolène Royal. Mais hier, la candidate socialiste a choisi de se décommander.

Et finalement, on n’est qu’à moitié étonnés ici à Inter, de cette soudaine défection. Oh, on se dit que c’est pas bien correct, on se dit aussi que ça fait partie du tempérament « Royal », France Inter n’est pas le premier media qu’elle annule au dernier moment, et puis on dit aussi à Ségolène Royal qu’elle peut revenir se mettre en 4 un de ces jours !

Mais effectivement, nous ne sommes guère surpris qu’elle fasse vœu de silence médiatique, après une séquence gourmande voire orgiaque qui ne lui a pas franchement réussi ! Imprécisions dans les interviews, flous, bourdes, largement exploitées par le camp d’en face évidemment, c’est de bonne guerre, ont rendu fort perplexe l’opinion publique à son égard...."

France Inter est un média que d'aucuns considèrent plutôt à gauche. Le jugement n'en paraît que plus sévère. Mais après une telle diatribe dont vous n'avez que le début, (parce que la suite n'est pas piquée des vers), Mme CAPRICE acceptera-t-elle de "se couper en 4" ?  En tout cas, elle met de plus en plus le PS royalement dans la m.... ! Imaginez qu'elle fasse pareil avec des chefs d'état, une fois au pouvoir !


REVERS CROISE

Sarko_cravate_3"Je veux être le Président qui s’efforcera de moraliser le capitalisme parce que je ne crois pas à la survie d’un capitalisme sans morale et sans éthique, parce que je ne crois pas à la survie d’un capitalisme où ceux qui échouent gagneraient davantage que ceux qui réussissent, parce que je ne crois pas à la survie d’un capitalisme où tous les profits seraient accaparés et où, à l'inverse, tous les impôts seraient partagés. Je suis également très réservé sur les golden parachutes. Les gros salaires ne me choquent pas à condition qu’ils soient associés à un vrai risque. Pour prendre un exemple, Patrick Kron qui a redressé Alstom mérite un gros salaire. Son prédécesseur ne méritait pas de golden parachute."


NINIBAYROU

LoupNi droite, ni gauche ! C'est l'axe de campagne que François BAYROU s'est choisi. C'est son droit. Sa montée dans les intentions de vote semble lui donner un début de raison. Mais ce n'est qu'une apparence. S'il monte, c'est parce que la candidate socialiste descend. Le "trou d'air" persistant de Ségolène Royal ne profite pas au reste de la gauche. "Ni Bové, ni Besancenot, ni Laguiller, ni Buffet n'arrivent à ressortir véritablement du jeu", commentent les sondeurs :"Les deux gagnants sont François Bayrou, qui monte semaine après semaine, et Jean-Marie Le Pen, qui se disputent à présent la place de troisième homme de l'élection". Aussi François BAYROU a-t-il tort de "hurler avec les loups" et de prendre fait et cause avec les socialistes pour dénoncer les "fiches" et "les moyens de l'Etat" que Nicolas SARKOZY utiliserait pour sa campagne. En cherchant à prendre des voix à droite par le dénigrement, il prend objectivement le parti de Ségolène. Du coup, il met en difficulté ses amis de l'UDF qui devront se présenter aux législatives ou faire des listes avec l'UMP aux municipales, et à qui les électeurs de droite pourraient bien faire payer la facture.... Ce qui explique les distances que "certains" prennent avec leur leader. "Ni droite, ni gauche" ça ne veut pas dire qu'il n'y a plus de droite ni de gauche !

Il devrait pourtant se souvenir qu'en cautionnant par ses critiques les arguments de la gauche sur le "KO" social, il l'a fait gagner dans presque toutes les régions en 2004 !

Un peu de modération, François, pense à l'avenir !

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LA MEUTE

Désarroi au PS. Après avoir dénoncé l'existence d'un cabinet noir fantomatique à l'UMP qui aurait eu pour charge de ramasser tous les ragots sur elle, Ségolène ROYAL a parlé de la "meute" qui était lâchée sur elle par Nicolas SARKOZY.... En fait de meute, pour l'instant, ce sont les cadors du PS qui se relaient sur toutes les ondes et plateaux pour réclamer le départ du Ministre de l'Intérieur (en sachant fort bien qu'il ne le fera pas), et dénoncer les "fiches" établies par les RG, et comme ça ne marche pas, maintenant des enquêtes... François HOLLANDE se montre le plus incisif pour tenter d'ameuter l'opinion publique que ces débats n'intéressent pas vraiment. "Ils sont hargneux parce qu'ils perdent !" entend-on dire.

A défaut de  faire remonter leur candidate, calomnier est tentant pour essayer de descendre son principal adversaire. Comme ils n'ont rien à dire jusqu'au 11 février, il faut bien qu'ils occupent leur temps ! Quelle drôle de campagne la "ROYAL" leur impose ! Pour Jérôme Sainte-Marie de BVA, la situation de Mme Royal est d'autant plus "grave" que le taux de sans réponses a tendance à baisser, "au profit de Nicolas Sarkozy avant tout". S'appuyant sur les "jugements calamiteux" portés par les sondés sur la campagne de Mme Royal, il estime que celle-ci "est en train de détruire sa présidentiabilité. Lors de la primaire PS, sa différence était visible, ça lui profitait, aujourd'hui sa différence est visible, c'est ce qui lui nuit". Au désarroi, pourrait bien succéder la débandade ! 

Pendant ce temps-là, Nicolas SARKOZY continue son bonhomme de chemin, mène sa campagne comme une partition bien écrite, sans fause note.


BOVETHON

"L'anarcho" a déclaré sa candidature. Qu'apporte-t-elle de plus ? on se le demande ! Mais si ça lui fait plaisir. Le moins qu'on puisse dire c'est que c'est pas gagné d'avance : il lui manque 400 signatures, ses thèmes de campagne sont empruntés à tous ses concurrents directs dont il ne se distingue en rien et il est crédité de 1% dans les sondages. Il se veut le "porte-voix des sans voix", a-t-il déclaré. C'est bien ce qui pourrait lui arriver à l'arrivée, si toutefois il prend le départ. Il pourrait bien faire campagne de sa prison où il devrait purger 4 mois fermes.... Pas simple la vie ! On suspecte Sarko de beaucoup de choses. Et lui, il financera comment ?


NEW DEAL : FAIRE DES ECONOMIES

Conomie_2 Les promesses de Nicolas SARKOZY sont-elles tenables ? Au-delà des discours convenus, j'ai voulu en avoir le coeur net en allant chercher les chiffres à la source : bernique ! Les Ministères en sont toujours à l'âge de pierre et sont restés sur le sacro-saint "N-2". Autrement dit rien de fiable après 2005.  Il reste alors à raisonner sur les ordres de grandeur en exploitant les infos qui filtrent çà et là.

Le plus lourd à tenir sera la baisse de 4 points des prélèvements obligatoires, en gros 68 milliards d'€, pour revenir dans la moyenne européenne. La faisabilité dépendra essentiellement de la croissance et de la durée sur laquelle portera l'effort : ce qui est sûr, c'est qu'il faudra plus de cinq ans avec le taux de croissance de 2,25% (très crédible) sur lequel se base le projet. En économisant sur les préretraites (5 milliards d'€), en réorganisant la formation professionnelle (masse de 23 milliards d'€), en ne remplaçant qu'un fonctionnaire sur deux, en réorientant 3% des dépenses de et en recherchant un gain de productivité de 2%, l'Etat pourrait économiser une vingtaine de milliards. Sur un budget de 900 milliards d'€, ce sont des marges de manoeuvres possibles et réalisables. Si avec la mise en oeuvre du bouclier fiscal à 50%, on réussit à faire revenir une partie des 70 à 100 milliards d'€ "exilés" chez nos voisins, ce serait un bonus (de 3 à 7 milliards d'€ d'impôts supplémentaires) qui arrondirait les angles.

Conomie_2Quels sont les obstacles ? Evidemment, il y en a : la conjoncture internationale jouera un rôle non négligeable. Si la croissance mondiale s'affaisse, l'exercice sera rendu difficile. En interne, il faudra compter avec la résistance des syndicats sur des sujets comme le nombre des fonctionnaires (j'y reviendrai dans un autre article), le redéploiement du financement de la formation professionnelle, ou la suppression d'organismes inutiles qui sont autant de niches défendues ardemment (exemple des succursales de la Banque de France)... Il faudra compter aussi avec le vieillissement de la population et l'accroissement des dépenses inévitables qui y sont liées.

Il y a aussi des facteurs favorables. Le redémarrage de l'économie allemande qui est notre premier client et notre premier fournisseur, la baisse du déficit de l'Etat engagée depuis 5 ans et réelle, une croissance en Europe qui devrait se maintenir ( en France, 1 point = 18 milliards d'€ de rentrées) : autant de bonnes nouvelles. On peut espérer les effets positifs des mesures de dynamisation de l'économie avec en corollaire la baisse du nombre des demandeurs d'emplois et la hausse conjointes des salaires, le retour de la compétivité stimulé par la baisse des charges, qui entraînent plus de rentrées fiscales, moins de dépenses en allocations, moins de délocalisations. Autant les effets négatifs de l'absence de croissance peuvent s'additionner en spirale, autant les effets positifs peuvent, de la même façon s'enchaîner. C'est comme ça que le gouvernement s'est retrouvé avec un déficit 2006 ramené à 2% au lieu des 2,9 prévu au moment du vote du budget : recettes de TVA plus fortes que prévu, et pourtant le taux de croissance 2006 n'a été que de 2%.

Conclusion : pari difficile, à n'en pas douter, mais tenable à condition d'avoir une volonté politique forte ! Celle de Nicolas SARKOZY l'est à n'en pas douter, mais sa marge de manoeuvre dépendra aussi du score de son élection.


OUF, JE VAIS RESPIRER !

Interdiction_de_fumerC'est aujourd'hui le grand jour. A partir de maintenant, je vais pouvoir me promener dans une galerie marchande, me trouver dans un hall public, .... sans être importuné par la fumée des cigarettes des fumeurs. Comme beaucoup d'autres pays européens la France a décidé de sauter le pas. Merci au Gouvernement d'avoir pris cette décision courageuse, malgré son côté impopulaire et la pression du lobby des "tabacs". Tant mieux pour tous ceux qui en profiteront pour arrêter, ou tenter d'arrêter, de fumer. Tant mieux aussi pour les caisses de la sécu et tant mieux, si, par conséquence, on arrive à diminuer le nombre des 6 000 morts/an qui sont victimes des méfaits  du tabagisme.


ET SI ON ARRETAIT DE SE PLAINDRE ?

Je ne résiste pas au plaisir de vous faire participer à la lecture du point de vue d'une lectrice de Rennes de Ouest-France, paru récemment dans le courrier des lecteurs. Quelques extraits.

"Je suis issue de la classe ouvrière, enfance heureuse mais difficile, les fins de mois étaient plus que "chiches", je n'ai jamais su ce qu'étaient les sports d'hiver, je n'ai jamais connu le plaisir d'aller à une activité comme un cours de danse classique. J'en rêvais pourtant... Je ne portais jamais de fringues de marque, je ne portais jamais de neuf, étant la petite dernière, économie oblige. Nous n'avons jamais été des assistés, nous ne vivions que du labeur de nos parents, mécanique pour mon père, ménages pour ma mère. Mais nous leur devons beaucoup, car ils nous ont éduquées, transmis des valeurs sans lesquelles nous ne serions pas les femmes que nous sommes aujourd'hui. Nous avons eu très tôt le sens de l'honneur, le respect des gens et du monde qui nous entoure, le sens du partage, le sens du devoir envers les autres, l'envie de nous investir dans les causes qui nous semblent justes... Oui, j'ai vécu des frustrations, oui nous avons manqué d'argent, mais ça ne nous a jamais enflammé les neurones au point de sombrer dans la délinquance en agressant le monde, en brûlant des bus, des voitures, en caillassant les forces de police, les pompiers... Aujourd'hui je fais partie de la classe moyenne, vous savez... celle qui paie partout sans rien dire et qui ne reçoit jamais rien en retour ! Nous sommes étranglés par les charges, les impôts, nous payons partout et plein tarif, et si nous voulons offrir des activités à nos enfants, c'est banco ! Nous ne sommes plus capables de nous offrir une place de concert ou une soirée resto avec nos enfants, nous la réservons une fois durant nos vacances d'été... A côté de ça, nous voyons chaque jour à la TV qu'il faut que ça change, qu'il faut régulariser tous les sans papiers, offrir de meilleures conditions de vie à tous ces gens, les reloger dans de bons quartiers.... Mais de qui se moque-t-on ? Avec quel argent ? Le pays en crève de cet assistanat, nous n'avons tout simplement plus les moyens d'assumer toutes ces largesses...."

On parle beaucoup du malaise des classes moyennes. Voilà un cri plein de vérité qu'il vaudrait mieux savoir entendre si on ne veut pas renouveler la triste expérience de 2002... si vous voyez ce que je veux dire !