SYNDICALISME ET DEMOCRATIE
24 février 2007
"Tout dire avant pour pouvoir tout faire après", tel est le choix de Nicolas SARKOZY. Cela ne lui donne pas la cote auprès des organisations syndicales de salariés, même si aucune de veut donner de consigne de vote. Ils ne se montrent guère séduits par la place faite à la négociation entre partenaires sociaux qu'il propose et ne veulent pas être cantonnés à la mise en oeuvre de mesures avec lesquelles ils sont en désaccord.
Mais si le peuple souverain a tranché, les syndicats ont-ils à s'y opposer ?
Nicolas SARKOZY souhaite pourtant leur ménager un rôle réel, mais il est évidemment nécessaire de clarifier les domaines respectifs du législateur et des partenaires sociaux. Leur rôle est d'apporter des réponses aux questions qui leur sont posées, c'est-à-dire que la négociation doit porter sur la mise en oeuvre et non sur le fond. Quand un syndicaliste affirme :"Ce qui m'inquiète, c'est qu'il affirme s'en remettre au dialogue social alors qu'il a pris sa décision", il confond tour et alentour. Trois sujets méritent un dialogue social approfondi : la liberté de présentation au premier tour des élections professionnelles, le contrat de travail unique, le développement des heures supplémentaires dont les partenaires sociaux doivent garantir le volontariat.
Si l'idéologie pour une fois pouvait rester à la porte.... Les syndicats craignent un affaiblissement sans se rendre compte qu'ils sont déjà très peu représentatifs (on aura l'occasion d'en reparler).
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