OUVERTURE A SENS UNIQUE
28 février 2007
Je ne résiste pas au plaisir de vous faire partager l'interview d'André SANTINI, empruntée à "Orange", au cas où vous ne l'auriez pas lue. Elle en dit long sur la notion d'ouverture chère à François BAYROU....
François Bayrou ne plaisante pas avec ses ouailles. André Santini a dû rendre sa carte de l'UDF. Le député a été suspendu par la direction du parti après avoir ouvertement soutenu Nicolas Sarkozy.
1 - Orange: Est ce que vous faîtes les frais d'une sanction par l'exemple? Le culot ne manque pas à l’UDF, la liberté de penser, en revanche, si. François Bayrou n’est pas quelqu’un de méchant mais il a une conception de son pouvoir très autocratique. Il ne supporte pas la contradiction. Un des slogans de l’UDF est "le Parti libre". Il n’y a apparemment pas de place pour les hommes libres. Je suis suspendu 10 jours seulement après l’officialisation de mon soutien. La direction de l’UDF ne nous avait pas habitués à tant de réactivité. Elle a voulu pratiquer la "dissuasion numéraire": pas un ralliement de plus à Nicolas Sarkozy! On attaque les gros, sans mauvais jeu de mot, pour dissuader les plus petits. La stratégie de François Bayrou, si elle est intellectuellement séduisante, est pratiquement inefficace et politiquement suicidaire. En se coupant de leur électorat de droite, les parlementaires UDF qui le suivent trahissent les citoyens et les alliances conclues avec la majorité. Si François Bayrou est sincère, il risque d’avoir des lendemains qui déchantent aux législatives. Raymond Barre a dit: "quand on appartient au Centre, il ne faut jamais rompre avec sa majorité. Si l’on refuse l’alliance, on prend le risque de l’isolement". François Bayrou devrait méditer cette sage réflexion. (Propos recueillis par Chloé Juhel.)
En guise d'ouverture, c'est la "fermeture éclair" ! (Santini dixit)
2 - Orange: François Bayrou a la cote dans les sondages en ce moment, êtes-vous sûr d'avoir misé sur 'le bon cheval'?
Personne ne pourra me taxer d’opportuniste! Le fait d’avoir choisi de rallier Nicolas Sarkozy au moment où François Bayrou monte dans les sondages prouve ma sincérité. Je ne regrette pas mon choix puisque c’est un choix de conviction et non un calcul politique. Il ne s’agit pas de miser sur le "bon cheval", surtout qu’en matière de chevaux, François Bayrou s’y connaît mieux que moi, même si j’ai pratiqué l’équitation. J’ai choisi le candidat qui semble à mes yeux le plus à même de mener les réformes dont le pays a tant besoin et de rassembler les Français dès le premier tour, pour battre la gauche et éviter un nouveau 21 avril.
3 - Orange: François Bayrou déclare qu'il ne 'rentrera pas au bercail', à savoir la droite, au 2e tour. Hypocrisie ou naïveté?
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