HISTOIRE

EQUILIBRES


 

La nomination de Didier Migaud à la tête de la Cour des Comptes n’est pas une surprise. Elle montre la volonté du Président de la République de continuer sa politique d’équilibre politique entre la Majorité et l’opposition dans les institutions de contrôle de la République. La compétence du Président de la Commission des Finances de l’Assemblée Nationale est reconnue et il n’est pas réputé faire allégeance.

De la même façon, la nomination de Michel Charasse au Conseil Constitutionnel contribue à maintenir un peu de pluralisme dans un organisme qui devenait monocolore avec le temps. Même s’il est atypique, c’est un homme de gauche qui a sa place au sein de cette haute institution. On pourra regretter que parmi les trois nominations il n’ait pas été fait de place à au moins une femme. On se consolera en constatant que Jacques Barrot et Hubert Haenel ont l’expérience qui convient au poste qui leur est confié.

A droite comme à gauche, on trouvera toujours des personnes que les choix du président agacent. A droite parce qu’on y vit mal cette ouverture à gauche qui n’est en fait qu’une ouverture d’esprit, à gauche parce que certains préféreraient un clivage plus net par esprit partisan. Et si ces choix n’étaient guidés que par l’intérêt général et le souci d’un contrôle effectif et partagé du fonctionnement de notre République ?

La gauche peut toujours critiquer, mais on est en droit de se demander si elle aurait eu le courage d’en faire autant si elle était au pouvoir. Je crains que non. Cela ne l’empêche pas de profiter des aubaines qui lui sont offertes et il est remarquable que Didier Migaud ait été aussitôt remplacé à la présidence de la commission des finances par Jerôme Cahuzac, bras droit de Jean-Marc Ayrault.

Aura-t-on pour autant un peu moins de procès d’intentions sur le contenu des réformes à l’avenir ? Rien n’est moins sûr, tant il vrai que « ce que je tiens est désormais à moi, et le reste… peut le devenir ».

 




LES METALLOS ALLEMANDS MONTRENT L’EXEMPLE

                                     IG_Metall

Voilà un accord salarial qui fera date et dont rêverait notre Ministre du Travail. Au terme d’une négociation qui intervient plus tôt que d’habitude dans l’année sociale, les partenaires sociaux de la métallurgie allemande sont parvenus à un accord qui gèle pratiquement les salaires. Les ouvriers recevront une prime forfaitaire de 320 € pour la période de mai 2010 à mai 2011 et ensuite une augmentation de 2,7% en avril 2011. Les économistes estiment que cela revient à compenser l’inflation.

Mais, en contrepartie, les employeurs se sont engagés à maintenir l’emploi jusqu’en juin 2012, en profitant d’une plus grande flexibilité  dans la réduction du temps de travail.

Cet accord est important car il permet à l’industrie allemande de maintenir sa compétitivité internationale et de conserver ce que d’aucuns ont appelé le « miracle de l’emploi », très préservé jusqu’ici des conséquences de la crise. Le taux de chômage n’a augmenté que de 0,6% depuis novembre 2008.

Voilà qui va réjouir la Chancelière. Cet accord est à l’image du réalisme allemand : il privilégie l’emploi aux salaires. Il a été rendu possible par la modération dont a fait preuve le puissant syndicat IG Metall. Mais, en revanche, si les exportations seront favorisées, la demande interne devrait en pâtir et rester atone. Le tableau n’est malheureusement pas le même dans la fonction publique (Ah, ces fonctionnaires ! Il est vrai, l'emploi n'est pas une contrepartie possible) pour ses 2 millions de salariés qui réclament 3,5% d’augmentation contre 1,5% qui leur est proposé. Les pilotes de la Lufthansa font aussi connaître leur mécontentement par la grève. Tout ne peut pas être rose outre Rhin, tout de même !


DANS LA LORGNETTE


 

 

CARTE. L’organisation de la justice française entre dans le 21ème siècle. La nouvelle carte issue de la réforme Dati a été validée. Les dizaines de recours intentés auprès du Conseil d’Etat au nom d’une notion de proximité périmée n’ont pas abouti sauf quelques exceptions. Comme une bonne nouvelle n’arrive jamais seule, c’est le Conseil Constitutionnel qui valide le redécoupage électoral des circonscriptions législatives. Les réformes avancent, inéluctablement.

 

HYPERBOLE. Ce sont les jeux olympiques des références épouvantables. Les campagnes électorales sont toujours propices à ces figures de réthorique. Ainsi le maire d’Angoulême traite les « jeunes Pop’ » de nazillons en les comparant aux « jeunesses hitlériennes » parce qu’ils s’étaient moqués de lui sur internet. C’est au tour de notre Dany « international » de faire des siennes : il compare Frêche qui n’en demande pas tant à Mussolini. En attendant la prochaine de Benoit Hamon (dans le rôle de la pimbêche effarouchée par la Marianne enceinte vêtue de blanc, il est pas mal non plus….)

 

ENGAGEMENT…. sans frais. C’est celui de François BAYROU qui annonce maintenant une stratégie d’indépendance au 2ème pour les listes du Modem. Peut-être espère-t-il ainsi mettre fin à l’hemorragie des cadres et des militants qui le quittent. Mais vu l’état actuel des sondages, il ne prend pas beaucoup de risques, il faut 10% des inscrits pour pouvoir se maintenir.  

 

ARGUMENTS. Les documents de propagande des partis politiques commencent à arriver dans les boites aux lettres pour l’élection du Conseil Régional. Je suis toujours surpris de voir avec quelle maestria nos élus de gauche arrivent à nous vanter leur bilan. Reprenant la vieille stratégie des syndicats du public qui vous envoient un courrier pour vous annoncer que grâce à eux vous avez obtenu une promotion à laquelle vous aviez droit de toute façon, ils vous présentent leurs réalisations comme des choix politiques et des prouesses gestionnaires alors que les compétences obligatoires dévolues à la collectivité territoriale ne laissait aucune marge !  Quoique, en y regardant de près… on pouvait faire beaucoup mieux, surtout dans la manière de dépenser (j’y reviendrai).

 

MARGES… de manoeuvre. Ces élections régionales sont décidément loin d’être jouées. On annonce comme quasiment gravée dans le marbre une victoire de la gauche. C’est possible, ce n’est pas écrit pour autant. Car à y regarder de près, on s’aperçoit que les sondages ne sont pas aussi catégoriques qu’on veut bien nous le seriner. Deux tendances doivent faire réfléchir. D’abord, le manque d’intérêt pour l’élection d’une collectivité dont l’opinion manifestement ne sait pas trop à quoi elle sert : 55% des électeurs s’y intéressent peu ou pas du tout. Ensuite, si 30% des sondés déclarent souhaiter  une victoire de la gauche et 26% celle de la droite, 20% répondent ni l’une, ni l’autre et 24% ne se prononcent pas ! Il reste donc une marge qui peut être exploitée d’ici le 14 mars. On sait dans les états-majors que les électeurs se décident de plus en plus tard. Si l’abstention est vraiment forte, personne ne pourra revendiquer une quelconque dimension nationale du résultat du scrutin. C’est peut-être pourquoi le Président s’est mis volontairement en retrait.

 

   Mille sabords !

 

 

 

Lundi 22 sur le bloc-notes : en exclusivité, une journée dans les pas de Christophe Béchu.

 

 

 


POUR ETRE SUR !

                              Urne

 

Le suffrage universel est ce qu’il y a de mieux en démocratie. Mais encore faut-il que la sincérité du vote soit garantie. Elle pourrait l’être facilement avec des urnes électroniques. Mais notre pays en reste aux vieilles méthodes : le vote avec listes d’émargements, enveloppes et bulletins en papier. Il oblige donc à de nombreuses manipulations, sources possibles d’erreurs quand ce n’est pas de fraudes. Il est encadré par des procédures strictes consignées dans un code électoral rarement respecté à la lettre. Et il n’y a qu’une manière de s’assurer que le scrutin est honnête : la surveillance contradictoire.

 

C’est là où le bât blesse. Nos concitoyens sont de moins en moins enclins à venir consacrer du temps à tenir les bureaux de vote et à les surveiller. Les présidents courent après des assesseurs, les partis politiques en désignent mais pas suffisamment : pensez donc, rien que pour Angers, il y a plus de 100 urnes à tenir et à surveiller. Or, une surveillance effective et continue, la seule qui soit opérationnelle à 100%, nécessiterait 3 personnes par bureau pour qu’elles puissent assurer une présence continue et se relayer jusqu’au dépouillement, pour lequel il faudrait une personne derrière chaque table.

 

Certains me diront : tricher est difficile. Grave erreur. Au contraire, c’est très facile dès lors que la surveillance n’est pas assurée. Ils me diront encore : les gens qui tiennent les bureaux sont des citoyens honnêtes. La plupart du temps, c’est vrai, heureusement. Mais dans les grandes villes, où le militantisme est plus virulent, ça demande à être vérifié. Les possibilités de fraudes sont nombreuses et je ne vais pas entrer dans le détail de celles (au moins une dizaine) qui sont citées dans tous les manuels de surveillance de bureaux de votes. Sachons simplement que déplacer dix, vingt ou cent voix dans un bureau peut être un jeu d’enfant. Améliorer un vote de 1000 ou 2000 voix sur une grande ville n’est pas une vue de l’esprit. Et impossible de recompter les bulletins, ils ne sont plus joints aux feuilles de décompte dès lors qu’elles sont signées. La tentation peut être grande quand l'enjeu est important.

 

C’est le 2ème tour qui pose le plus de problèmes, quand il ne reste que deux listes en présence. Il n’y a plus que deux camps pour surveiller le scrutin. C’est là que les fraudes peuvent-être décisives. Rien qu’à Angers, il faudrait donc être en mesure de mobiliser 300 personnes pour les 14 et 21 mars. L’UMP n’y est jamais arrivée jusqu’à maintenant. Au scrutin municipal, qui était doublé du scrutin cantonal, j’ai vu des bureaux tenus uniquement par du personnel municipal, sans personne pour surveiller…Que dire ? Si ça se trouve, Christophe Béchu avait peut-être gagné (il suffisait de "déplacer" 300 voix)....

 

Le seul moyen d’être sûr, c’est de surveiller. Alors si vous vous en sentez l’envie, surtout ne vous gênez pas. Contactez la permanence de l’UMP, je suis certain que vous serez le bienvenu.

 

 


DANS LA LORGNETTE D’ARCHIBALD

 Longue vue

MAIS OU SONT LES VALEURS ?   La gauche nous bassine avec ses valeurs. Elle n’a que le mot «juste» à la bouche, mais quel spectacle ses élus donnent-ils ? Quand la gauche fait un recours (pour rien) contre une circulaire ministérielle qui limite la publicité sur les chaînes publiques, elle se retrouve du côté des puissances d’argent. Quand ses élus acceptent les demandes communautaires à caractère religieux comme des horaires spéciaux dans les piscines, ou annoncent qu’ils ne voteront pas une loi d’interdiction du voile intégral, quelle idée de la République et de la laïcité défendent-ils ?  Pire, que penser quand ils se pavanent dans des voitures de fonction haut de gamme, se paient des voyages touristiques lointains dans le cadre de leur mandat, et se gobergent en réceptions fastueuses…. Les exemples ne manquent pas. Vraiment, ils n’ont pas de leçons à donner et surtout, nos régions méritent mieux !

 

RETRAITES. Le sondage publié aujourd’hui par Ouest-France est édifiant. Quand les choses se précisent, il n’y a plus personne. Remarquez, demandez à quelqu’un s’il est d’accord pour travailler plus longtemps, payer des cotisations plus élevées et recevoir une pension plus faible : il vous dira sûrement qu’il n’est pas d’accord. Il faudrait peut-être commencer par dire qu’il manque 25 milliards d’euros tout de suite et que si on ne change rien, tout le système s’écroulera.

 

MENOTTES. Choquant effectivement que l’on mettre des menottes aux petites menottes de nos adolescentes ; à condition que les choses soient conformes à la présentation qui en est faite. On sait bien que pour tous les parents, nos enfants sont des anges. Mais dans le monde actuel, il est des faits surprenants. Notamment, des ado de 15-16 ans taillés comme des adultes et armés comme des croiseurs. Comment la police peut-elle faire le détail.  J’arrête là la plaidoirie. Simplement, dans ces domaines-là, dès qu’on touche à l’émotion, je suis méfiant.

 

FABIUS. Le chantre de la gauche (en poil de chameau) n’est jamais avare (pas d’allusion raciste, merci) d’hyperboles pour noircir le tableau. « Il y a un coup de massue (social et fiscal) gouvernemental qui se prépare après les élections » a-t-il affirmé. Créer des peurs pour faire voter, c’est pas très classe comme argument. Et d’annoncer, comme un gros malin qu’il est : « on va revenir sur le régime actuel des retraites (pas dur), on va supprimer toute une série de règles qui s’appliquent aux fonctionnaires (quelle injustice !) et il va y avoir la nouvelle taxe carbone, encore plus dure que la précédente (gros menteur : elle sera compensée) ». Le débat politique à ce niveau là, on s’en passe. J’ai préféré Hollande face à Bertrand l’autre soir.

 

ROYALE. Sa liste est devenue une pétaudière. A force de racollages divers où PC et modem en mal de sièges se croisent, elle a fini par mécontenter sa base militante socialiste qui hurle à la fois contre le procédé et la méthode. La méthode, c’est respecter le vote de la fédération en prenant les candidats qu’elle a désignés. Le procédé, c’est une liste déposée au dernier moment sans discussion possible. Et la démocratie participative alors ? Bilan, ça grogne dans les chaumières à « la rose ». comme quoi, y’a pas qu’à l’UMP….

 



                                                        Tonnerre de Brest !


ATTENTION, ECOLE DANGER !

Panneau école
 

A l’attention de Luc Chatel.

 

Les phénomènes de violence qui se multiplient en milieu scolaire ou périscolaire son en train d’allumer une mèche qui pourrait bien provoquer une réaction en chaîne voire une explosion, tant le ras-le-bol des prof’ est perceptible. Quand ils revendiquent pour leurs salaires et contre les suppressions de postes, en dehors de toute contrainte, je comprends qu’on puisse faire la sourde oreille. Mais quand il s’agit du vécu d’enseignants ou d’élèves qui vont chaque jour dans leur établissement la peur au ventre, je peux comprendre leur angoisse et le stress qui va avec pour avoir enseigné trente ans en collège de ZUP. Le devoir du Ministre et du Gouvernement est de prendre en considération la situation. Ces prof’ et ces élèves ne doivent pas se sentir abandonnés comme c’est le cas aujourd’hui !

 

Jusqu’à maintenant, les mesures qui ont été prises relèvent du cautère sur une jambe de bois. Aucun des plans anti violences n’a empêché l’aggravation de la situation. Les « brigades mobiles de sécurité » sont condamnées, par leur fonctionnement, à jouer le rôle des carabiniers d’Offenbach, qui arrivent toujours une fois que les événements ont eu lieu. On peut mettre des caméras, on peut sécuriser avec des portiques, rien ne remplacera l’encadrement humain. Il faut donc trouver le juste milieu entre la nécessaire réduction du nombre des fonctionnaires et l’impérieux besoin de l’éducation d’assurer sereinement ses missions.

 

Le moment est peut-être venu pour le Gouvernement de saisir cette opportunité pour rendre enfin lisible une politique d’éducation qui ne l’est plus. Comment comprendre qu’on supprime les UIFM sans songer à garantir un minimum de formation pédagogique, ce sas nécessaire à tout jeune enseignant pour qu’il ne se retrouve pas du jour au lendemain dans la fosse aux lions. Ne peut-on pas examiner l’ajustement des postes autrement qu’avec une calculette technocratique pour laquelle un prof = un prof, indépendamment des compétences. Le moment est venu de lancer des « Etats-Généraux » pour ces établissements sensibles et réfléchir avec toutes les parties prenantes aux solutions à apporter. Car les parents ont aussi leur responsabilité dans les évolutions contestables des conditions de scolarité. S’il faut « sanctuariser » ces établissements, hauts lieux de la laïcité et de l’apprentissage de la démocratie, il faut s’en donner les moyens et mettre le paquet…

 

Le pire serait de ne rien faire. Si c’est le cas, alors on pourra compter sur tous ceux qui ont intérêt à créer de l’agitation et de la surenchère en pleine campagne électorale. Bonjour les dégâts !

 

Il faut agir vite, Monsieur le Ministre, car il y a urgence.

 

 


3 QUESTIONS A ….


 

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J
eanne ROBINSON, candidate au Conseil Régional sur la liste Béchu.

 

 

Derrière la jeune femme pétillante qui m’accueille, je perçois d’emblée la personnalité affirmée de Jeanne. Arrivée au cabinet de Marc Laffineur avec l’expérience de la collaboration parlementaire de plusieurs députés dont François Fillon, elle s’est forgée à l’expérience formatrice de la FAGE, des associations étudiantes et des Crous. Autrement dit, la carrure perce dans le regard clair, à peine masquée par un sourire de bon aloi. Elue comme adjointe à l’urbanisme, elle est récemment devenue  la 1ère adjointe de Marc Laffineur. Elle mord à pleine dent dans son mandat d’élue avrillaise. Manifestement, elle appartient à une catégorie recherchée dans la classe politique : celle des « décideurs ».....

 

Lire la suite en page "régionales"  (cliquer sur le lien ci-contre, à gauche)




CONSTAT D’IMPUISSANCE ?

Logo republique française
 


Tout n’a pas été dit à propos du débat sur l’identité nationale. Le ton obséquieux des responsables de gauche se réjouissant de la « vanité » des propositions qui en ont découlé ne correspond pas à la réalité de la situation, surtout après avoir tout fait pour rendre ce débat impopulaire et faire en sorte qu’il dérive de telle façon qu’il profite au Front National. La gauche, en la matière a de l’expérience. Ecueil en grande partie évité heureusement. Aussi, la Majorité a-t-elle bien fait de mettre un bémol. On pourra toujours épilogué sur les  circonstances, les modalités et l’intérêt de ce débat. Les quelques mesures décrite par le Premier Ministre après un Conseil des Ministres spécial déguisé en « séminaire » n’ont pas de quoi défrayer la chronique. On n’en sera jamais qu’à la dix ou douzième volonté de relancer l’éducation civique… Et le « passeport citoyen », que deviendra-t-il entre les mains des enseignants anarcho-internationalistes du « réseau éducation sans frontières » ?

 

Ce débat, qui n’est pas terminé, aura déjà eu le mérite de faire apparaître une césure importante dans notre classe politique, césure qui traverse d’ailleurs presque tous les courants, mais touche surtout la gauche : il y a toujours dans notre pays des partisans du communautarisme, ou tout au moins d’une France multiculturelle, ces hérésie issues de l’angélisme socialiste des années 80. Et c’est là où le bât blesse. D’où la confusion des esprits sur le voile intégral, par exemple. L’intégration par « l’assimilation » ne fait pas l’unanimité. Tant que nous ne la retrouverons pas autour d’un consensus républicain fort, nous aurons des errements qui ne peuvent conduire qu’à des impasses par l’incompréhension que certaines attitudes génèrent auprès d’un grand nombre de concitoyens. Ne sont-ils pas pour les ¾ contre le voile intégral ou la burqa ? On en revient toujours là, parce que ce sont les exemples les plus parlants. Mais il existe tant d‘autres comportements qu’ils ne comprennent pas. Ainsi, la différence de culture peut expliquer la réticence au moment de l’embauche d’un jeune …

 

La machine à intégrer a toujours fonctionné dans notre pays sur la base de l’assimilation et de l’universalité de la culture des Droits de l’Homme. Faute de le redéfinir clairement, nous risquons de ramer encore longtemps avec un problème « d’identité ».

 

Mais l’assimilation pour qu’elle puisse se faire, suppose aussi que bien des problèmes soient réglés, à commencer par celui de la discrimination à l’embauche ou au logement. Si on veut exiger que les devoirs soient remplis, il faut aussi que l’égalité des chances soit effective…

Le plan « Espoir Banlieues » de Fadela Amara est une tentative pour relever ce défi, mais il n’avance pas assez vite et la crise ne l’aide pas. Cependant, le modèle « d’assimilation » dont elle-même est porteuse n’est-il pas le meilleur témoignage pour nous inciter à croire que ce chemin est le bon !

 




DANS LA LORGNETTE D’ARCHIBALD


                                Longue vue

       
L’UNION FAIT LA FORCE ? A voir les sondages, on peut se le demander. L’UMP a fait de gros efforts en offrant souvent 50% des places sur ses listes régionales à l’ensemble de ses partenaires de la majorité présidentielle. Eh bien, il faut croire que ceux-ci ne représentent pas grand-chose dans l’électorat parce que les intentions de vote font du surplace autour de 30%. Les Français sont capricieux : ils n’aiment pas la désunion, c’est connu et ils ont souvent sanctionné la droite pour cette raison. On peut se demander aujourd’hui s’ils aiment l’union ou s’ils ne sont pas démobilisés par elle… puisqu’ils semblent donner la prime à la gauche qui multiplie les listes.

 

MODEM REDUIT. A force de voir les désertions se multiplier et Bayrou garder son cap, les électeurs du Modem ont perdu leur boussole et celui-ci n’est plus gratifié que de 4% d’intentions de vote : la bérézina annoncée se profile à l’horizon. Trop tôt et dommage ! A 8%, le Modem était utile en pompant des voix à gauche. Sa défection profite essentiellement au PS qui en est tout ragaillardi, et pas aux verts… Allez y comprendre quelque chose ? Ce Modem réduit risque de fêter sa victoire avec des « majorettes »…

 

CAGOULE-BURQA… MEME COMBAT ! Cela devait arriver : des malins se sont affublés d’une burqa pour commettre un hold-up hier à Athis-Mons, dans la région parisienne. De quoi en montrer le caractère dangereux. Tout comme les cagoules. C’est sur cet aspect que nos amis belges ont légiféré : il est interdit de se cacher le visage sauf en période de carnaval. Pas si bêtes, une fois !

 

ET VINT…EVIN. L’ancien ministre socialiste Claude Evin a accepté de prendre la direction de l’importante agence régionale de santé d’Ile de France, créée par la réforme « Hôpital, Patients, Santé, Territoires ». Proposé par Roselyne Bachelot, sa nomination a été entérinée en Conseil des Ministres. Voilà qui montre que le gouvernement sait dépasser les clivages politiques au nom de la compétence. Ceux qui ne voudront y voir qu’un débauchage de plus n’ont toujours rien compris.

 

PAS D’EBATS. La semaine de 4 jours est toujours dénoncée par les médecins spécialistes qui observent la fatigue qu’elle engendre chez nos chères têtes blondes. Le corps enseignant ne semble pas décidé à enfourcher ce cheval de bataille et les parents d’élèves non plus : il ne les passionne pas parce que tout le monde s’en accommode. Il est vrai que les résultats globaux du système n’ont pas été améliorés depuis la mise en place de la semaine à 3 jours de repos. Et pour cause, si on appliquait au système éducatif les critères d’Esther Duflo, la jeune économiste française, on constaterait que la réduction du nombre d’heures et du nombre d’élèves s’accompagne d’une diminution de la charge de travail des enseignants. Et donc la baisse du niveau est logique.

 

ENFIN, LA BAISSE ! Sous la pression des marchés financiers qui s’inquiètent de la dette de la Grèce, de l’Espagne et du Portugal ou qui spéculent (les ingrats) sur leur déconfiture, l’Euro baisse en même temps que les bourses décrochent.  Que ces pays aient des difficultés pour se refinancer, cela n’a rien de surprenant ni d’exceptionnel. Ils sont en train de mettre en place des plans d’austérité pour faire face. Le bon côté de l’affaire, c’est que la valeur de la monnaie européenne se rajuste par rapport au dollar et c’est plutôt bon pour nos exportations. Simplement, il ne faudrait pas que cet avantage soit annihilé par l’obligation de dégager trop tôt les fonds publics de soutien à l’économie, ce qui casserait la reprise.

 

FRANCALLEMAGNE. Le rapprochement franco-allemand n’est pas qu’une vue de l’esprit. Les deux pays entendent peser sur le destin de l’Europe et le tandem Merkel-Sarkozy a de plus en plus de cohérence. Voilà qu’un conseil des ministres commun aux deux pays, dont nos médias ont boudé le caractère novateur et l’intérêt stratégique, vient de décider de 80 actions concrètes communes. C’est plus qu’un embryon de gouvernement économique européen. Un pas important vers une « gouvernance économique de l’Europe » vient d’être franchi. On ne peut que s’en réjouir !

 

 

                                                                                  Mille Sabords !

 

 


DANS LA LORGNETTE D'ARCHIBALD

Lorgnette

AGE D’OR. Après le succès du « crédit-recherche », ce sont les universités qui profitent de la manne gouvernementale. Jamais elles n’ont eues de telles augmentations de leur budget.

Le budget de l'Enseignement supérieur et de la Recherche constitue la première priorité budgétaire du Gouvernement, notamment avec un effort supplémentaire de 1,8 Md € en 2009, 2010 et 2011. Il traduit l'engagement de campagne du Président de la République de faire de la connaissance  un pilier d'une croissance durable et du développement social. L'augmentation des moyens budgétaires et fiscaux sera de presque 17% sur la période 2009-2011. A cela s’ajoute les 15 milliards du grand emprunt auxquels s’ajouteront les 3% d’EDF… Que du bonheur !

DIMINUTION. 77% des Français ne croient pas à la diminution du chômage. Ben tiens donc ! Avec l’avalanche de septicisme qui a accompagné la publication des chiffres de décembre, le contraire eût été étonnant ! Attendons fin janvier pour savoir si la tendance se confirme.

DETTE. Comment la rembourser ? C’est la question que le gouvernement a commencé à poser. On serait tenté de dire, en commençant d’abord par supprimer le déficit du budget de l’état. Pour cela, il faudra bien que l’argent privé remplace l’argent public au moins dans les investissements. Ce qui suppose qu’on n’augmente pas les impôts qui sont les pires ennemis de l’investissement des entreprises et de la consommation (les deux moteurs de la croissance). Pas simple, comme on le voit. Mais si tout le monde s’y colle, ce sera mieux, à commencer par les collectivités territoriales qui, comme l’état, sont loin d’être exemplaires.

A LA BAISSE. La cote d’Obama n’est plus au zénith. Comme quoi il n’y a pas qu’en France où les électeurs croient élire des magiciens alors qu’ils n’élisent que des hommes qui ont besoin de temps (celui de leur mandat) pour tenir leurs promesses.

DAVOS. Selon Richard Quest, chroniqueur de CNN, « Je trouve que Sarkozy a manoeuvré très intelligemment à Davos, en attaquant le sujet avec beaucoup de force et d’agressivité, quitte à faire évoluer sa position par la suite. Enfin, l’aspect moral des choses, qu’il a soulevé, loin d’apparaître comme un vague slogan, constitue bien le fond des choses, c’est vraiment ce que pensent les plus grands dirigeants ici à Davos… Tout le monde connaît la position de Paris, et beaucoup pensent que la direction du pays est souvent solitaire. Et en même temps, il faut constater que, en Europe mais aussi sur le plan international, on ne peut pas trouver un consensus sans la France.» OK ?

PROVOCATION ? C’est ce que pense Jean-Marc Ayrault des accusations de l’UMP dans le financement des campagnes locales de tracts, affiches, etc… contre la réforme des collectivités territoriales. Les instances de recours concernées sont saisies. On verra alors où est la provocation.

                                                                                  Mille sabords !

Demain : le petit journal des régionales.

 


DANS LA LORGNETTE D’ARCHIBALD

Lorgnette  
 

PAS DE VOILE SUR L’IDENTITE ! Une majorité de Français (57%) est favorable à une loi interdisant le port du voile intégral en France (le sondage du jdd donne même 65%). Curieusement, ce n’est pas la gauche qui est la plus encline à faire respecter la laïcité puisque 48% y sont opposés contre 46% de favorables. Ce sont les sympathisants du Modem qui sont les plus exigeants avec 75%. La proposition de la commission est en retrait puisqu’elle limiterait le port du voile intégral uniquement dans les lieux publics.  Insuffisant et inacceptable.  Il ne peut y avoir en la matière la moindre concession… si on veut faire respecter les droits des femmes.

L’IDENTITE FAIT DEBAT. Le PS qui s’échine à réclamer l’arrêt du débat perd son temps. Il intéresse les Français et ils sont même une majorité à approuver la démarche. Celui qui a eu lieu à Angers a été bien plus suivi et constructif que ce que les médias ont bien voulu en retracer. Les édiles municipaux de gauche ont brillé par leur absence. Dommage. Toutefois, le Maire avait envoyé un sous-marin en la personne d’un membre de son cabinet. Comme quoi on ne nous dit pas tout ! Michelle Moreau en a fait un excellent résumé sur le blog de « Romain Thomas » que je vous invite à visiter (lien ci-contre à gauche dans "mes sites préférés" : il suffit de cliquer sur le nom).

CLANDESTINS. Trop facile de débarquer en France en se faisant déposer sur une plage de Corse et crier ensuite au scandale parce qu’on est mis en centre de rétention. A croire les bons samaritains de la « Ligue des droits de l’Homme » ( mais jamais des devoirs) il fallait les laisser libres pour qu’ils puissent tranquillement faire leur demande d’asile. Temps qu’ils mettraient à profit pour s’évaporer dans la nature. Ces bonnes âmes donneuses de leçons feraient mieux de s’occuper de la burka. Quand on arrive dans notre pays « sans papiers » est-ce correct ? Non ! Alors on doit s’attendre à des mesures de précaution.

PEILLON REMET DEUX TUNES. On se demandait où il voulait en venir. C’est fait : tout simplement il instruit un procès au Président de la République qui doit pourvoir au remplacement du Président de France Télévision. La campagne actuelle vise à démontrer que même avec De Carolis, les médias sont à la botte du pouvoir. De toute façon, la personne qui sera désignée par Nicolas Sarkozy, quelles que soient ses compétences et sa personnalité sera forcément douteuse. On appelle ça du procès d’intention. Et en plus c’est faire peu de cas des prérogatives du chef de l’Etat, élu démocratiquement, et du parlement qui donne son avis.

INSIDIEUSEMENT. Toute la semaine, on a eu le droit au JT de midi, sur la 2, à une enquête sur la réforme de la justice quasiment à charge contre la suppression du juge d’instruction. Si ça n’est pas orienté, je ne m’y connais pas ! M. Peillon devrait regarder plus souvent, cela lui éviterait de faire un procès de trop.

RETRAITES. Martine Aubry aurait fait une avancée spectaculaire en admettant qu’il faille travailler plus longtemps pour tenter d’équilibrer les comptes. Ce n’est pourtant pas bien sorcier à découvrir. Mais il n’est jamais trop tard…. Comme ça ne fait pas l’unanimité dans sa boutique, on saura rapidement si c’est sérieux ou si ce n’est qu’une posture pour tenter de se « Merkeliser »… aux yeux de l’opinion. La dame ne perd pas le Nord, elle lit les sondages autant que Nicolas.

FRANCOIS LE VENIMEUX. C’est curieux comme François Bayrou devient de plus en plus venimeux au fur et à mesure que son bateau orange prend l’eau. On ne peut pas dire que les Européennes aient été une réussite et les Régionales pourraient bien constituer l’épreuve de vérité par une bérézina. Il faut dire que les projets d’alliance désorientent de plus en plus son électorat. Un important carré s’était réfugié dans le mythe d’une autonomie impossible, il fuit aujourd’hui devant les ukases d’alliance avec la gauche au second tour. Ce matin sur Europe 1, il s’est emporté contre Jean-Pierre Elkabbach dont c’est la pratique d’asticoter ses invités. Insupportable pour « Monseigneur » !


                                                                       Mille sabords !

 

Demain soir, le petit journal de l'élection régionale....

 


QUEL IMPROGLIO !

EDF

 

Si la France était une île isolée du reste du monde, que ce serait plus facile. Il n’y aurait nul besoin de tenir compte de l’environnement international et nous pourrions pendre nos décisions à l’aune de nos petites tares nationales. Mais voilà ce n’est pas le cas, et le vaste monde se rappelle à nous à tout instant.

Ainsi la dernière polémique autour du salaire de M. Proglio. Passe encore que nos « furieux », éternels traumatisés du « pognon » mènent la croisade contre « l’indécence de la somme ». C’est vrai, pour le vulgum, c’est beaucoup. Mais encore faut-il savoir que 2 Millions d’euros c’est encore peu quand on dirige une grande entreprise internationale. Et avec son 1,6 million, le patron d’EDF fait « minus » dans la cour des grands. Il a donc fallu qu’il renonce aux 450 000 euros que la présidence semi fictive chez Véolia lui assurait. C’est là qu’on touche au scabreux.  Tout vient du fait que notre entreprise nationale ne peut pas lui verser le salaire auquel son statut lui permettait de prétendre. Alors, EDF qui se veut à dimension européenne n’aurait finalement que les moyens d’une boite hexagonale ?

Outre le fait que la double casquette de M. Proglio n’est pas sans poser problème tant Véolia et EDF on de secteurs qui se marchent sur les pieds, on aurait pu éviter d’exposer les membres du gouvernement à affirmer, défendre, justifier pour finalement se déjuger et approuver le contraire. Le montage présentait le flanc à la critique, elle n’a manqué de l’exploiter. Il est vrai que ce type de débat n’existe qu’en France et ne vise que les patrons. S’il s’était agi d’un footballeur ou de l’entraîneur de l’équipe de France, on n’aurait entendu personne crier au scandale. Bizarre comme nos censeurs sont sélectifs !

J’en déduis que pour les gens de gauche, il n’est nul besoin d’aller chercher un grand «talent » pour piloter notre « perle » de l’énergie.  Mais n’est-ce pas parce que ceux-là raisonnent toujours en terme de « monopole » alors que l’énergie est entrée dans le secteur concurrentiel -qui n’en est lui-même qu’à ses débuts- et estiment sûrement que les tarifs réglementés protégeront encore longtemps la position abusivement dominante, largement favorisée par l’état, d’EDF ? C’est bien évidemment parce que ce n’est pas le cas, qu’il est urgent de préparer l’avenir et de renforcer les positions de l’entreprise française sur les marchés européens, voire mondiaux que le gouvernement a souhaité confier EDF à M. Proglio. C’est justement parce qu’il a l’expérience requise et les compétences d’un homme qui a fait ses preuves à la tête d’une grande entreprise internationale…. où il gagnait beaucoup plus.

Mais en France, on fait toujours compliqué quand il faudrait faire simple.

 

 


A QUOI SERT – ELLE ?

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Lampe à huile

Sortons un peu  des miasmes de la politique hexagonale pour aller voir ailleurs. Le tapis magique du calepin nous transporte au Moyen-Orient, au pays des génies cachés dans les lampes à huile. Manifestement, le seigneur de Dubaï en a fait sortir un de sa cachette et celui-ci a exaucé son vœu le plus fou : bâtir une tour de 800 m de haut !

Et le miracle a eu lieu. C’est le « gratte-ciel » (on en peut pas dire mieux) de tous les superlatifs avec ses 828 m de hauteur. Pour commencer, il est évidemment, le plus haut du monde. Mais il cumule bien d’autres records : édifice avec le plus grand nombre d'étages, étage occupé le plus élevé, ascenseur avec le plus grand trajet et le plus rapide, plus haut point d'observation du monde.

L'intérieur de la tour sera majoritairement réservé à des logements. Sur les 162 étages, Burj Dubai comprendra 1044 appartements sur près de 84 étages. « The Residence » comprend 900 appartements de toutes talles : studio, une, deux, trois ou quatre pièces. Les 144 Résidences Armani, de une à deux chambres, seront des appartements hôteliers haut de gamme aux finitions soignées. Tous les résidents auront accès à un supermarché, le Market Store, et à un service de conciergerie et de voiturier. Au total, 12 000 personnes devraient vivre et travailler dans Burj Dubai. Les premiers doivent y emménager en février 2010.

Comment vivre dans une tour de verre construite en plein désert ? Cette équation technique a été résolue par les architectes au prix de ce que certains pourraient qualifier de gâchis environnemental. Au quotidien, le système de climatisation de Burj Dubai aura besoin de 946 000 litres d'eau. Les jours de grande chaleur, ce chiffre équivaudra à 10 000 tonnes de glace. De plus, le climat chaud et humide de Dubai crée un inévitable effet de condensation dans les bâtiments vitrés. L'eau recueillie par des canalisations sera stockée dans un réservoir au sous-sol. Ce qui représentera 66 000 mètres cubes d'eau par an, soit 20 piscines olympiques.

Dessinée par un cabinet d'architecture de Chicago, Burj Dubai possède la forme de la fleur Hymenocallis. La tour est composée de trois éléments disposés autour d'un noyau central, comme les trois pétales de la fleur. Le bâtiment, qui ressemble à un Y géant, est censé ainsi résister aux contraintes météorologiques. 

Quel est l’intérêt d’un tel projet ? Manifester une toute puissance à la face du monde : elle risque bien d’être éphémère, et l’on se demande ce qu’il en sera advenu dans un siècle : peut-être quelque chose à l’image de ces villes fantômes de l’Ouest américain après la ruée vers l’or. Au moment où l’on parle de lutter contre le réchauffement climatique, il apparaît comme un pied de nez des rois du pétrole à la face du monde.

Insensé et vertigineux dans tous les sens de ces deux termes !

J'allais oublier l'essentiel : sans une aide d'urgence de 10 milliards de dollars accordée par l'émirat d'Abu Dhabi, la "Dubaï World" n'aurait pas pu honorer ses créances. Autrement dit, c'était la faillite. Bah oui ! On comprend mieux...



DANS LA LORGNETTE D’ARCHIBALD


 

ZERO DE CONDUITE. M. Peillon a voulu faire un coup médiatique en boycottant le débat face à Eric Besson dans des conditions qui le mettent au degré zéro de la politique politicienne. Sa conduite inqualifiable rendrait impossible toute confrontation démocratique si tout le monde l’adoptait. Elle ne fait d’ailleurs pas l’unanimité dans son propre camp. C’est rassurant.

 

800 000 EMPLOIS…C’est le résultat en 2009 de la disposition « zéro charges » mise en place pour les très petites entreprises qui créent un emploi. Avec le statut de l’auto-entrepreneur, c’est plus de un million d’emplois qui ne sont pas venus s’ajouter au nombre des chômeurs. Un résultat positif de la politique menée par le Gouvernement.

 

EURO TOC. C’est la crainte d’Angela Merkel qui s’inquiète du creusement des déficits publics dans de nombreux pays d’Europe dont l’abaissement de la notation renchérit les emprunts. La Grèce et le Portugal plombent la monnaie européenne pourtant surévaluée par rapport au Dollar. La dislocation de la monnaie commune n’étant pas à l’ordre du jour, c’est le retour de l’inflation qui est redouté par la Chancelière.

 

NAUSEABOND ? AH BON ? Le débat sur l’identité nationale est ainsi qualifié par « Mosco ». A force d’en rajouter, on reste au ras du caniveau. Que font-ils donc pour l’élever tous ces donneurs de leçons que cela gêne qu’on permettre aux Français de s’exprimer sur le sujet ? Ils n’ont pas d’idées, ou bien ils en ont mais ils ont peur qu’elles ne plaisent pas…Il est vrai que si c’est pour régulariser tous les sans papiers !!!

 

AUBRY.  Sa cote monte et selon les études d’opinion elle serait aujourd’hui la « Meilleure opposante ». Super ! On ne peut pas rêver confrontation plus claire. La mère des 35 heures est restée sur une ligne de « bloc des gauches » pure et dure. Cela la fait « frétiller ». Nous aussi !

 

FILLON DURABLE. La durée du Premier Ministre à la tête du Gouvernement continue d’étonner les exégètes peu habitués à voir le locataire de Matignon rester aussi longtemps en place. C’était au temps du septennat. Le mandat présidentiel de cinq ans a changé la donne en ne laissant que moins de quatre ans utiles pour agir. L’efficacité c’est de garder la même équipe en place. Nicolas Sarkozy et François Fillon ont pleinement tiré la leçon du changement constitutionnel.

 

LA MARTINGALE. La liste régionale en Maine-et-Loire tarde à sortir. Christophe Béchu doit mener des négociations complexes avec des partenaires gourmands. Trouvera-t-il cette fois-ci la bonne « martingale », celle qui additionne les voix sans en soustraire. Si l’on se réfère au poids électoral de chacun, le profil idéal de la liste serait 60% d’UMP (13 places sur 21), 30% de centristes toutes tendances confondues (6 places), 10% d’autres composantes de la Majorité Présidentielle (2 places). En tenant compte de la nécessaire segmentation : 7/14/21, (7 élus en cas de défaite, 14 en cas de victoire). Cela donne donc 4 UMP dans les 7 premiers, 4 UMP dans les 7 suivants + la 13ème ou la 14ème, et 4 dans les 7 derniers. Ce qui laisse 6 places dans les 14 premiers aux autres composantes : 4 centristes, 1 divers gauche (rad) 1 Chrétien Démocrate. La Gauche Moderne qui n’est pas implantée ne peut prétendre à une place éligible. C’est de la théorie, évidemment. Il faut tenir compte de tous les autres paramètres. La tête de liste a toutefois intérêt à présenter un assemblage convaincant pour l’électorat UMP dont la mobilisation reste le socle essentielle de la victoire. Bon courage !

 

 

Mille sabords !



UNE CONSULTATION POUR RIEN

 

 

L’autonomie offerte à la Guyane et la Martinique n’a pas fait recette. Le  « non » à la question posée a même été massif. Un scrutin dont l’opinion métropolitaine s’est désintéressé si l’on en croit la place qui lui a été faite dans les médias hexagonaux. C’est bien dommage, parce que d’une manière ou d’une autre, chacun d’entre nous est concerné par le choix des « outre-meriens ». Le passage au statut de collectivité d’outre-mer leur donnait pourtant plus d’autonomie. Alors, comment faut-il lire des résultats aussi massifs : pratiquement 70% de « non » en Martinique et près de 80% en Guyane. La Guadeloupe a demandé un délai de dix huit mois de réflexion avant d’être consultée.

On pourrait se réjouir d’un attachement si fort à la Métropole. Pourtant, et c’est grave, nos compatriotes ont désavoué leurs élus locaux. Peur de l’inconnu, dira-t-on, ou encore « manque de clarté du projet proposé » plaide certains autres…. Tout cela est bien attristant. On constate tous les jours l’inadaptation aux réalités locales des structures administratives actuelles. La référence à l’article 74 de la constitution ne permettait pas, d’autre part, de proposer en même temps un projet alternatif, ce qui serait allé à l’encontre du but recherché, puisque justement il s’agissait de laisser les collectivités locales déterminer le degré d’autonomie souhaité par une loi organique ultérieure. En votant « oui », ces collectivités territoriales d’outre-mer auraient bénéficié d’une plus grande maîtrise de leur destin grâce aux outils juridiques nouveaux qui auraient été mis à leur disposition, avec des institutions plus efficaces, tout en bénéficiant de garde fous substantiels comme le contrôle juridictionnel du Conseil d’Etat et du Conseil Constitutionnel. Le statu quo n’était pas souhaitable !

  

Au lieu d’un vote responsable, on a assisté à un vote de « panique » nous dit le sénateur président du Conseil Général Claude Lise. Ce qui a fait peur à nos compatriotes, et certains opposants au projet ne se sont pas privés de le rappeler, c’est de perdre tous les avantages que procure la situation de « département français » à part entière. En clair : les avantages sociaux, RMI ou RSA, allocations diverses, subventions et autres, indépendamment de la vie chère qui en est pourtant aussi une autre résultante, car le fait d’être un territoire de la république constitue aussi un carcan. Comme quoi la voix du peuple n’est pas toujours bien inspirée. Mais c’est la démocratie et il faut faire avec.

  

Dans quinze jours, les mêmes départements devront se prononcer sur la fusion entre Conseil Général et Régional en une collectivité unique. Une simplification indispensable pour une gestion moins embrouillée et plus rapide des dossiers. Un deuxième « non » serait un comble, mais serait alors le résultat d’une campagne du type « touche pas à mon mandat ». On chercherait du coup où est l’intérêt général dans cette affaire !

 


LA FRANCE SOUS LA NEIGE

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Cette année nous avons droit à un « hiver », un vrai, avec des températures négatives, de la neige en plaine, du verglas… bref, quelle horreur il fait froid alors qu’on nous parle de réchauffement climatique. De quoi y perdre son latin.

Comme nos concitoyens sont par nature râleurs, les dérèglements que les éléments occasionnent sont d’autant plus difficiles à supporter que nos déplacements en auto, en camion, en train, en avion ont été multipliés par 10, 100 ou 1000, et provoquent des perturbations à proportion. Le moindre ralentissement, le moindre incident, et c’est le bouchon, la paralysie.

Pourtant, il faut bien bloquer la circulation sur la route ou l’autoroute et il faut fermer les pistes de l’aéroport pour déneiger. Tout paraît alors se figer. Pendant que les services compétents font inlassablement leur boulot, les usagers, eux, râlent contre les pouvoirs publics qui n’ont pas prévu assez de sel ou de matériel, boucs émissaires faciles puisque contre la tempête de neige on ne peut rien. Si ! Respecter les consignes de sécurité, condition sine qua none du confort de tous.

Mercredi dernier, j’étais sur l’autoroute, en fin d’après-midi, revenant d’une sépulture dans la région parisienne. Nous avons rencontré la neige entre Chartres et Le Mans. Branché sur autoroute FM, j’écoutais anxieux les points d’information les uns après les autres : saleuses en action sur Le Mans, déneigeuses sur Alençon et consignes à respecter pour éviter les accidents. Manifestement, tout le monde ne suivait pas le même programme à voir les bolides qui nous dépassaient dans la tourmente, sans grande visibilité et alors que la neige commençait à couvrir la chaussée même dans sa partie la plus à droite. Heureusement, tout s’est bien passé. Mais que dire de tels comportements : prompts à grogner contre tout ce qui « empêche » et n’acceptant pas de perdre un temps précieux. En France c’est toujours pire qu’ailleurs : parce que nous sommes moins disciplinés. Cette fois-ci les Anglais et les Allemands ont connu les mêmes problèmes que nous, voire pire.

Mais quel devoir impérieux oblige untel à prendre la route au mépris de toutes les consignes de vigilance et de prudence ? C’est la logique de nos sociétés développées qui n’ont jamais de temps à perdre.

Simplement, la nature se permet de nous rappeler à l’ordre de temps en temps, histoire de nous remettre à notre place. Alors tout s’arrête. Prendra-t-on seulement le temps de regarder le paysage magique recouvert de son manteau blanc, au lever du soleil ? Allez, c'est une fois tous les vingt ans ...




LA LORGNETTE D’ARCHIBALD

      Lorgnette

75% : c’est le pourcentage de Français qui se disent satisfaits des nouveaux horaires et des soirées sans pub sur France Télévision. Merci qui ?

74 milliards… d’euros, ce sont les sommes dépensées en 2007 en prestations chômage, services du marché du travail et allégements de cotisation de Sécurité Sociale. C’est près de 4% du PIB, sans compter les dépenses sociales qui, RMI compris, s’élèvent à 12,2 milliards d’euros. C’est ce qu’affirme une étude publiée la semaine dernière par le ministère de l’Emploi. Pour connaître les chiffres de 2008 et de 2009, il faudra attendre…. Un an voire deux ! Le service concerné, c’est la Dares, mais c’est pas dare-dare !

70% : c’est le pourcentage des Français qui pensent que le gouvernement a vu trop grand pour la campagne de vaccination contre la grippe A. Comme quoi la désinformation formidable orchestrée par une partie du corps médical, les anti-vaccination, et relayée par une opposition en mal d’idées aura porté ses fruits. Il faut dire que face à une interview de la Ministre, on a eu droit à un bourrage de crâne « en boucle » des arguments de tous ses détracteurs.

Les errements d’hypocrites. Les vaccins monodoses étant arrivés, on y est enfin : les médecins généralistes vont pouvoir vacciner. Le Ministère préconise que la vaccination simple soit facturée 6,60 euros. Mais selon le principal syndical professionnel, il n’est pas question de la séparer d’une consultation, soit 22 euros l’acte ! Ben voilà, tout est dit ! On comprend pourquoi ils ont dit pis que pendre de la vaccination en centre et alimenté toute la polémique autour du vaccin. Ils avaient peur de passer à côté du « pactole ». Ils ajoutent même qu’ils auraient pu vacciner 10 millions de Français (x par 22€, on voit tout de suite la facture). Et le trou de la sécu, demandez-vous ? Si c’était une de leurs préoccupations, il y a longtemps qu’on le saurait. Le serment d’Hypocrate n’a pas de prix… mais il a un coût. L’hypocrisie en sus. Moi, dès demain j‘irai me faire vacciner dans un centre. Civisme oblige.

Burka…cophonie. Benoit Hamon n’avait pas fini de dire que son parti était contre le vote d’une loi contre la burka qu’aussitôt des voix s’élevaient pour le contredire.  Notez, ce n’est pas mieux à l’UMP. Dites-donc, les leaders, si vous organisiez le débat en interne d’abord pour arrêter une position commune, ça vaudrait peut-être mieux que toutes ces prises de position solitaires fussent-elles de gens respectables. Pour l’opinion publique, cela n’aide pas à y voir clair. Encore ne faudrait-il pas que celles-ci soient plus inspirées par des rivalités que par des convictions….

Plein les bottes ! En général cette expression traduit une lassitude ou le découragement.  Ce n’est pas le cas de ce Roumain pour qui cela voulait dire qu’il était fortuné. Il avait en effet fourré ses économies dans une vieille paire de bottes : 40 000 € ! Sauf que sa femme les a mises à la poubelle sans savoir. La paire a été récupérée chez une clocharde qui a eu le temps de dépenser 10 000 € avant qu’on la retrouve. L’histoire ne dit pas s’il en avait plein l’c… !

 

                                                                                  Mille Sabords !

 


LA CARTE LA PLUS CRUCHE

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Cette période de l’année est propice à l’échange des vœux traditionnels. Chacun y va de sa carte…et de plus en plus souvent elle est électronique. Ce qui nous vaut de recevoir dix fois la même alors que le choix est immense. Mais il existe encore des personnes qui restent attachées aux bonnes vieilles cartes matérielles. Il y a celles qui donnent dans la solidarité en faisant le bonheur des handicapés qui peignent avec la bouche ou en achetant les cartes de l’Unicef. Et puis il y a les politiques. Eux se font fabriquer du « sur mesure » et ne regardent pas au nombre des envois : tous les fichiers y passent. Il faut dire que la plupart du temps, c’est à nos frais. J’en ai profité en son temps, même si le père Olivier nous contingentait assez sévèrement.

C’est comme cela que j’ai reçu la carte ci-dessus. J‘ai trouvé qu’elle valait la peine d’être mise en exergue. Toutankhom II  (ne pas confondre avec Toutankhom I qui est Antonini) me semblait parler pour ne rien dire, ou pas grand-chose, depuis quelques temps. Serait-ce la « démocratie participative » qui l’aurait annihilé ? Point du tout. Maintenant on sait : il est dans le « bocal » !!  Le Président du Conseil Régional a fait fort dans la communication … Connaissez-vous quelqu’un de plus bavard qu’un poisson…. ? Cela ne l’empêche d’aller à la pêche aux voix.



L’ACTU HO

                                       


La polémique du moment c’est évidemment celle des vaccins et de la vaccination. Les professeurs « yavéka » ne manquent pas pour donner des leçons à Roselyne Bachelot, et tenter de l’éreinter en critiquant ses achats, sa campagne médiatique, l’organisation de la vaccination, j’en passe … jusqu’à une demande d’enquête parlementaire de l’inénarrable PS auquel se joint le non moins incontournable Modem. A croire que les députés n’ont pas autre chose à faire. Que répondre ? Ce que Laurent Cayrol a dit hier soir à « C dans l’Air » sur la 5 : « Le gouvernement a fait son devoir en prenant l’option de précaution maximaliste, et ceux qui disent maintenant qu’on pouvait faire autrement sont des guignols ». Il visait notamment Benoit Hamon et sa conférence de presse en s’étonnant qu’on puisse affirmer que 30% de gens vaccinés constituaient une barrière suffisante. « Je ne sais pas où il a pu trouver ce chiffre là ! » a-t-il continué. Comme je pense la même chose, il n’y a rien à dire de plus. Si : il faut continuer à se faire vacciner. Comme ces médecins hospitaliers qui se sont précipités pour le faire quand ils ont vu arriver les premiers cas en soins intensifs... La grippe A continue encore de tuer ici et là sans qu’on sache pourquoi, et un nouveau pic épidémique n’est pas à exclure au cours de cet hiver. La campagne va s’étendre comme prévu aux grandes entreprises et les médecins généralistes, comme la Ministre l’avait annoncé en novembre, vont pouvoir commencer à s’impliquer dans le dispositif. Rien d’étonnant à ce qu’elle ait résilié la moitié de la commande française dans la mesure où le virus n’a pas muté et où une seule injection suffit. Comme depuis le début et comme il se doit, le pilotage se fait au gré des événements avec la réactivité adaptée. Reste qu’on voudrait bien se faire vacciner, mais comment faire quand on n’a pas encore reçu les bons de la sécu ?

Deuxième sujet : la taxe carbone. J’y reviens brièvement. D’abord, le gouvernement fait preuve d’une grande sagesse en se donnant le temps jusqu’à l’été pour repositionner le projet de loi. Il y a quand même une chose qui m’intrigue : dans tous les débats que j’ai pu suivre depuis trois jours, il n’est jamais fait mention du « chèque vert », sauf par le jeune responsable du WWF. On fait généralement passer la taxe carbone comme une taxe de plus, alors que ce n’est pas le cas : elle sera payée par un surcoût sur les énergies mais remboursée forfaitairement par un chèque du trésor public, ce qui est une incitation à moins consommer. La part réellement payée par les ménages résultera du différentiel entre le surcoût généré par la taxation du fuel, gazole, gaz et autres carburants et le chèque encaissé. En plus ou en moins. L’objectif est bien de générer des comportements vertueux.

Troisième sujet : le débat sur l’identité nationale. Eric Besson rappelle à la réalité ceux qui veulent ne voir ou entendre que ce qui leur convient. Je continue de penser qu’il est utile. Comme il n’est pas inutile d’entendre l’inquiétude des Français sur le devenir de cette identité. Là encore, Laurent Cayrol a fait état d’études d’opinions qui montrent, bien que par ailleurs le racisme ait beaucoup baissé, que 50% des Français sont inquiets face à l’Islam. D’où les « dérapages » s’il y en a eu, en dehors des inévitables provocations. Mais c’est donc bien un sujet qu’il faut traiter. Parmi tous les autres. Moi, ce qui m’intéresserait, c’est que l’on aborde la dimension européenne dans ce débat, en posant la question : « serons-nous bientôt des Européens d’origine française ? »… Ce que je pense être déjà pour une part, avec une épouse née de parents espagnols et une fille mariée à un français né de parents hollandais…

 


 


TAXE CARBONE : UN MAUVAIS COUP ?

Pollution air

Les motifs selon lesquels le Conseil Constitutionnel, saisi par le PS, rappelons-le, a annulé la taxe carbone sont certes recevables. Le principe d’égalité devant l’impôt n’aurait pas été respecté, et il y aurait eu trop d’exemptions, ce qui est évident. Ils n’en sont pas moins discutables. Un exemple : vouloir taxer l’industrie électro nucléaire quine rejette pas de carbone paraît un peu scabreux et surtout contre productif. L’objectif étant de promouvoir des comportements vertueux moins polluants, où va-t-on si l’on se met à taxer ce qui n’émet pas de gaz à effets de serre. Pourtant le Conseil d’Etat, consulté, n’avait pas trouvé à redire. Bizarre ! Je dirais même plus : bizarre autant qu’étrange !

On peut aussi se demander si les parlementaires, sous la pression des lobbies de toutes sortes, ne sont pas allés un peu trop loin dans les exemptions. On sait que nombre d’entre eux ne sont en rien convertis au verdissement de notre fiscalité, et ils ont trouvé lors de la discussion de la loi un beau terrain de jeu. La nouvelle constitution ayant donné de l’espace aux députés et sénateurs, ils l’utilisent. Cela anime la vie parlementaire mais complique celle du gouvernement. Toujours est-il que le résultat est là : il va falloir retoquer la loi et perdre un temps précieux, et au passage, le petit coup de pouce à la consommation que constituait le « chèque vert » que le gouvernement avait prévu de verser en février. C’est la gauche qui peut se réjouir.

Dans cette affaire, le Président de la République ne fait que subir les effets des réformes qu’il a lui-même voulues. Comme quoi on n’est jamais vraiment remercié en politique.  Il y trouvera un argument contre ceux qui n’arrêtent pas de crier au pouvoir personnel. Gageons néanmoins qu’il se serait bien passé de ce revers, surtout après les résultats calamiteux du sommet de Copenhague, dont il n’est en rien responsable, mais qui le privent de l’aura écologique qu’il espérait.

Pourtant, la manière dont l’annonce de la censure de la loi sur la taxe carbone a été faite par le Conseil Constitutionnel interroge. Une surprise soigneusement tue jusqu’à la veille du jour de l'an par Jean-Louis Debré dont on sait qu’il ne meure pas d’amour pour l’actuel président. La recherche de l’effet d’annonce est manifeste. La volonté de retarder le dispositif en en rajoutant dans un calendrier parlementaire déjà lourd, plausible. Comme par hasard, Jacques Chirac n’était pas là au moment du vote ce qui fait que certains y voient une signature… Le microcosme en frémit ! La vie politique est aussi faite de ces petits cadavres exquis, surtout en terre parisienne où l’on assassine volontiers dans les dîners.

Le 20 janvier, le gouvernement remettra un nouveau projet sur le tapis. Espérons que les parlementaires auront la sagesse d’esprit de comprendre qu’il ne faut pas tergiverser. De toute façon, l’inénervable François Fillon les convaincra une nouvelle fois de voter. Et Nicolas Sarkozy aura compris le message : parions qu’il ne perdra pas de temps, lui, pour adapter sa méthode. D’ailleurs n’a-t-il pas commencé en mettant à plusieurs reprises le Premier Ministre en première ligne ?



QUELS VŒUX POUR 2010 ?

"2010"

 

Pour sortir des conventions, faisons un peu de provoc’. Voilà des vœux qui pourraient améliorer vraiment notre ordinaire.

Par exemple, que Benoit Hamon soit capable d’humour quand il fait ses commentaires de porte-parole du PS. Ou encore que Martine Aubry pique son sourire à Ségolène, et que cette dernière suive un stage d’entraînement intensif de son neurone en guise de remise à niveau.  On pourrait souhaiter aussi à Cécile Duflot de découvrir la modestie afin d’être un peu moins mufle avec ses hôtes. Enfin, mais c’est probablement rêve impossible, que Noël Mamère échange sa mauvaise foi habituelle pour un peu de lucidité.

En 2010, le paysage politique changerait si François Bayrou arrêtait de nous faire prendre des vessies pour des lanternes et Villepin de nous faire croire qu’il pourrait être un recours (au secours !), si Le Pen prenait enfin sa retraite et si le centre rassemblait ses miettes éparpillées ici et là (on va finir par en trouver partout).

On aimerait bien aussi que les médias traitent l’actualité avec un peu moins de parti pris et que chacun reste dans son rôle. Que Patrick Sébastien arrête de distribuer ses diplômes de « bonsentimentalisme » à tout bout de champ en même temps que ses commentaires antigouvernemenaux à la graisse d’oie : quand on se gave sur le dos du contribuable, on peut avoir au moins un peu de pudeur.

Côté Gouvernement, il va falloir sortir la baguette magique pour éviter un score calamiteux aux Régionales. Les Français peuvent supporter la vérité, disait François Fillon. Encore faut-il qu’ils l’entendent. Ce ne sont pas les vœux lénifiants du Président, le soir du 31 décembre qui suffiront. Ni les palinodies de la majorité présidentielle : les guéguerres de ces dernières semaines ont jeté le trouble dans notre électorat. A deux mois de l’échéance, on a le droit de rêver d’un peu de cohésion et de discipline.

Enfin, après tout ce qu’il a dû encaisser comme coups durs depuis dix-huit mois, on peut souhaiter au Président une année plus sereine. Avec le menu qui se profile, c’est pas gagné !

En attendant, les Français ont retrouvé le moral, paraît-il. Euphorie des fêtes due à l’abus de champagne et de foie gras ? On le saura bientôt.

 

 


JOYEUSES FETES


Bonhomme de neige
Le Calepin vous souhaite de passer de joyeuses fêtes de fin d'année et un Joyeux Noël en famille.

Nous nous retrouverons en 2010 pour des commentaires toujours au plus près de l'actualité.


                                    A très bientôt,

                                                                            DanielPère Noël


FIASCO ou COCORICO..PENHAGUE

     Copenhague

Copehague 1 Sarko   Copenhague 2 Sarko Ce n’est pas le fiasco, mais il n’y a pas de quoi faire cocorico non plus. L’accord conclu à Copenhague, c’est mieux que rien, mieux que pas d’accord du tout. Mais on est cependant loin du compte. En matière de réchauffement climatique, la référence aux 2 degrés n’est qu’un point de repère sans grande valeur et aucune mesure contraignante ni les moyens pour les imposer n’ont pu être décidés. La Chine a démontré qu’elle était une puissance qui pouvait imposer sa façon de voir, à savoir qu’on ne verrait rien chez elle. Et Barak Obama lui-même, bien que plein de bonne volonté, était venu les mains ligotées puisqu’il ne peut rien décider en la matière sans un accord du Congrès, qu’il n’a pas.

Néanmoins, le tableau n’est pas complètement noir. L’Afrique va récolter 30 milliards dans les trois prochaines années pour faire face à ses problèmes de développement. L’action de l’Europe, le rôle de pays émergents comme le Brésil, l’esprit coopératif de l’Inde sont autant de facteurs positifs. On retiendra surtout que grâce à et accord, le nombre de pays concernés s’élargit considérablement par rapport à Kyoto, et par-dessus tout, il engage les deux grands pays d’orient que sont l’Inde et la Chine dans la lutte contre le rejet des gaz à effet de serre. Imaginons un seul instant qu’ils soient, avec les Etats-Unis, restés en dehors sans aucune contrainte…

Il reste qu’on retiendra de Copenhague une vaste foire à la manif’, de folklore écolo, de volonté de tous les activistes maniaco-dépressifs de la planète et ayatollas verdoyants de peser sur les débats par tous les moyens. Comme si on pouvait, avec une banderole, influencer le premier ministre chinois !  Incorrigibles ! Mais au moins ils pourront dire : « A Copenhague, j’y étais et il ne s’est pas décidé grand’chose ! ». Et le peu qui s’est décidé, on le doit à des chefs d’Etat comme Lula ou Sarkozy et à l’attitude unanime de l’Europe qui aura beaucoup contribué à faire que ce sommet réussisse ou ne sombre pas. Enfin, puisque la Chine ne veut pas vraiment entendre raison, nous aurons moins de scrupules à instaurer une taxe carbone à l’entrée de ses produits sur notre territoire.

 


LA CHRONIQUE D’ARCHIBALD

 

COPENHAGUE. « happening » attendu pour le final d’une conférence qui s’enlise face au blocage des deux géants pollueurs que sont la Chine et les Etats-Unis. Nicolas Sarkozy a secoué le prunier en arrivant, mais cela sera-t-il suffisant pour éviter un fiasco, rien n’est moins sûr. On pourra toujours se consoler avec les détracteurs du réchauffement climatique qui conteste la part de l’Homme. Et cela ne devrait pas nous empêcher d’œuvrer pour la croissance verte, car l’épuisement des ressources naturelles et les méfaits sanitaires des pollutions, eux, sont bien réels. Mais peut-être demain matin au réveil quand nombre d’entre vous lirez ces lignes….

IRAN. La république islamique a procédé à nouveau à un tir de missile balistique Sejil 2 capable d’atteindre Israël, certainement pour nous convaincre du caractère pacifique de ses équipements nucléaires. Et juste avant de se rendre à Copenhague, c’est une sorte de pied de nez à la communauté internationale que M. Ahmadinejad nous fait. Un de plus !

BOULETS. La grève sévit toujours sur la ligne A du RER. On sait que les cheminots CGT y sont les plus « durs ». Il y a bien eu des tentatives pour étendre le mouvement à la ligne B, mais pour l’instant sans grand écho. A quelques jours des fêtes, ils n’ont rien d’autre à faire que d’empoisonner la vie des gens. Si la vie était un peu plus rude pour eux…

NOIR C’EST NOIR. C’est la guéguerre entre la Suisse et la France à cause d’une liste de noms qui aurait été volée à une grande banque helvétique et que le fisc a commencé à utiliser. En représailles, les helvètes ont fait savoir qu’ils ne ratifieraient pas la convention d’échange d’informations signée entre les deux pays. Qu’à cela ne tienne, les sénateurs ont adopté en commission un amendement qui permettra d’inscrire la Suisse sur la liste « noire » des paradis fiscaux qui ne collaborent pas.

FERRY. L’ancien ministre de l’éducation refait parler de lui en ce moment. Mais c’est une sorte de Janus. Il a raison de dénoncer le « corporatisme des intellectuels » qui luttent contre la réforme Chatel, pourtant inspirée par M. Descoings. Mais il est « dégoulinant » de suffisance quand il commente le « lipdub » des jeunes pop’. Un peu d’humour que diable !

UNIVERSITES. Voilà une ministre comblée qui se retrouve avec 25 milliards d’Euros pour transformer l’université française et doper la recherche. Un atout de poids pour Valérie Pécresse qui mène aussi campagne en Ile-de-France pur les Régionales. Voilà du carburant qui tombe à point nommé grâce au « grand emprunt ». Une tête (de liste) chercheuse en quelque sorte !

EUROPE. On a eu de la peine en découvrant l’enregistrement de la conversation téléphonique de Rachida Dati en pleine séance du Parlement européen. Puis on découvre les conditions dans lesquelles cela a été réalisé, il y a plusieurs mois, et le contexte de sa conversation qui n’a rien à voir, malgré les apparences avec la séance en question. Côté déontologie, la journaliste qui a utilisé ce document, a tout à apprendre. Du pur dénigrement. A vomir !

 

                                                                       Mille sabords.

 

 


LA SEMAINE D’ARCHIBALD

 

OBSCENE ? MONSTRUEUSE ?  On n’a guère entendu de voix s’élever pour vilipender la prime de …. (combien déjà ?)  600 ou 700 000 € dévolue à M. Domenech pour son « coaching » inénarrable de l’équipe de France de foot. Sans parler des suppléments royaux que les joueurs vont toucher à chaque sélection du mondial. Ah, s’il s’agissait d’un patron, là on aurait entendu les klaxons ! La gauche a ses raisons que la raison ne connaît pas.

IDENTITE. Il paraît que le débat dérape. C’est le point de vue de ceux qui ne font pas l’effort d’en avoir un. Pour moi, ça se résume en une phrase : « nos valeurs républicaines ne sont pas à vendre ». Le seul défi qu’il faut s’attacher à relever c’est celui de l’égalité : elle existe en droit, il faut la faire passer dans les faits. Mais le respect de la loi n’est pas négociable.

PIQUE-ASSIETTES. Le Maire d’Angers a déclenché un beau raffut en déclarant que les intervenants au festival du Scoop étaient des « pique-assiettes » parisiens. D’abord, il est toujours mal venu de s’en prendre à des représentants des médias : on est sûr de s’en prendre plein la « poire » en retour. Mais la qualité du festival et son audience valait mieux que ces propos. Quand on est maire, on ne s’exprime pas comme le premier « poivrot » venu.

ACCROCS D’AUTOS. Les Français ne sont pas prêts à abandonner le volant de sitôt. Pour eux la voiture reste le moyen de transport le plus pratique et une source de plaisir intarissable. Selon l’Insee, elle représente 65% des déplacements, et est surtout utilisée pour des motifs professionnels, pour les loisirs, pour faire les courses, pour accompagner les enfants… Et plus de 80% des conducteurs affirment qu’ils prennent du plaisir à conduire, même s’ils sont 88% à penser qu’ils sont plus prudents que la moyenne. Autrement dit ceux qui ont décidé de nous faire monter comme des moutons dans des transports en commun hypercoûteux à réaliser ont du souci à se faire. Finalement, c’est Béchu qui a raison pour les voies sur berges d’Angers, n’en déplaise à M. Antonini, mais c’est lui le ringard bobo !

DEPOUILLE. Va-t-on assister à une bataille de chiffonniers pour l’utilisation du sigle UDF ? (Lequel, au fait ? Lettres blanches sur fond orange ou lettres noires verticales inscrites dans un hexagone tricolore ?) A voir comme les choses s’engagent, le spectacle risque bien d’être assuré pour un moment. Il ne faudrait pas qu’il nous fasse oublier l’essentiel : dans la nébuleuse centriste éclatée, il y a bel et bien un « centre droit » qui persiste dans lequel Bayrou n’a plus rien à faire. Je me demande si le jeu en vaut la chandelle.

SEGO LOCALE. A lire les dernières déclarations de notre capiste 21 angevine, en l’occurrence la Bernadette (qui n’est chouette que dans la chanson), elle me fait de plus en plus penser à notre Royal nationale : même ambition, même culot, même inconsistance mais une habileté politicienne consommée. Au fait, vous savez, elle vise la mairie en 2012.

SEGO, C’EST BON ! Par contre notre Royal nationale est sévèrement condamnée par les Français. Ils sont 74%  à penser qu’elle est un handicap pour son parti. 62%pensent qu’elle devrait soutenir les positions du PS et 45% pensent même qu’elle devrait arrêter la politique.

 

                                                                       Mille sabords !



LE CGTHON


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Nous avons vécu toute la semaine dernière à l’heure du congrès annuel de la CGT. L’événement est toujours d’importance quand il s’agit de la grande et vénérable centrale syndicale, longtemps emblématique de la « lutte des classes », fer de lance des contestations ouvrières et de leurs grandes mobilisations et courroie docile de la place du « Colonel Fabien » (siège historique du PC pour les ignares). La situation a bien changé. La classe ouvrière, son réservoir naturel, a fondu comme neige au soleil avec les mutations industrielles et le syndicat peine aujourd’hui à recruter avec seulement 600 000 adhérents, ce qui est pitié par rapport aux effectifs pléthoriques des années « glorieuses ».

Il n’en reste pas moins que la CGT reste un interlocuteur de poids dans les négociations sociales. Aussi, le choix de ses dirigeants demeure-t-il indicatif des caps et des stratégies qui seront adoptés. Voilà pourquoi ce congrès a été suivi avec attention. L’insupportable suspense de la réélection de Bernard Thibault a alimenté, sans grande passion, les médias, plutôt attirés par les arguments de ses détracteurs, restés sur la ligne pure et dure du syndicat contestataire. C’est que le Secrétaire général sortant a engagé une tâche de longue haleine dont il n’est toujours pas sorti : celle de la modernisation pour en faire une grande centrale réformiste, partenaire incontournable des négociations sociales et capable de capter des publics plus diversifiés de salariés, de cols blancs et de cadres. A cet actif, on peut mettre deux accords très importants signés avec le patronat et qui symbolisent cette évolution : l’accord sur la réforme de la représentativité syndicale dans les entreprises et celui sur le « divorce » à l’amiable employeur-employé.

Il était donc essentiel que Bernard Thibault reste à la tête de la CGT. Il est réconfortant de constater qu’il a été réélu à une forte majorité et que les partisans de la ligne dure soient restés très minoritaires. Il n’aura pas trop des trois ans qui viennent pour terminer « l’aggiornamento » de sa maison. Il veut privilégier « l’intersyndicale » sur les combats isolés, modifier les structures pour être plus près du terrain avec des « syndicats de sites » afin de renforcer l’efficacité et faciliter l’adhésion des salariés des petites entreprises. On ne peut que se réjouir de voir le cap maintenu au moment où il est accusé par ses détracteurs de « connivence » sarkoziste ou de mollesse consensuelle. De fait, la CGT a fait preuve d’un esprit responsable très appréciable depuis le début de la crise. Avec sur la table la réforme des retraites en 2010, il vaut mieux avoir à faire, pour traiter ce délicat et épineux dossier, avec des gens réalistes et pragmatiques que des « jusqu’au boutistes » irresponsables, comme ceux qu'il traîne comme des boulets sur la ligne "A" du RER.

Dans cet esprit, on lui souhaite « bon vent » et pleine réussite dans la longue marche qu’il a engagée sur le chemin du syndicalisme réformiste.



LA CHRONIQUE D’ARCHIBALD

 

DEUX FERS AU FEU

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PEUT-ON FAIRE DU NEUF AVEC DU VIEUX ?
(C’est le cas de le dire). Le souci du Nouveau Centre de reprendre le « label » UDF, avec l’opportunité que pourrait lui apporter Hervé de Charette –ce qui reste à vérifier-,  est une fausse bonne idée. D’abord parce que cette nouvelle UDF ne serait qu’un parti « croupion » par rapport à sa devancière qui, rappelons-le, rassemblait les libéraux des RI (Républicains Indépendants puis Parti Républicain), les centristes du CDS et les Radicaux Valoisiens du Parti Radical. A ceux-ci étaient venus s’agréger des adhérents directs. On est bien loin aujourd’hui d’une telle architecture. Une grande partie de l’électorat n’a pas connu cette UDF, disparue il y a maintenant près de quinze ans. Alors ça intéressera qui ? La référence à Giscard fait plus sourire qu’autre chose. Interrogez autour de vous ! Et puis, la démarche d’Hervé de Charette n’est pas très crédible. Elle est entachée d’un soupçon : aurait-il eu cette attitude si la place qu’il revendiquait sur la liste UMP lui avait été accordée ? Et on sait qu’il est « attendu » dans le Maine-et-Loire où, au Nouveau Centre, il ne compte que des « amis », c’est bien connu.

 
Assemblee (intérieur)
LES DEPUTES UMP DECONNENT ! (désolé, je n’ai pas trouvé d’autre mot). Ils n’étaient qu’une poignée hier dans l’hémicycle pour le débat sur l’identité nationale. Inadmissible. Et les interviewes que j’ai entendues à la sortie, propos sélectionnés de Villepinistes notoires, ne m’ont pas mis de meilleure humeur. En étant absents, ils commettent deux erreurs : la première c’est de dire (et de croire) que le débat n’intéresse pas les Français ce qui est faux. Ils n’ont qu’à aller se promener dans les « quartiers », et ils verront qu’il y a une attente de réponses. En se défaussant du Président de la République, ils donnent raison à la gauche. Seraient-ils rendus sourds du martelage de ses idées au point de sombrer dans le syndrome de Stockolm ? (la gauche fait du terrorisme intellectuel en permanence). La deuxième erreur, c’est que par leur attitude, ils confortent dans leur envie les électeurs qui doutent, de retourner voter pour le FN. Après tout, ces députés UMP n’ont peut-être pas envie de gagner en 2012… On se demande à quoi sert Copé.


                                                        Mille sabords !



LA SEMAINE D’ARCHIBALD


                                                         

 

COPENHAGUE. Le sommet mondial  commence demain. Un enjeu terrible pèse sur ce grand rassemblement des nations pour tenter de trouver un accord : se donnera-t-on les moyens d’enrayer le réchauffement climatique ?  A Johannesburg, Jacques Chirac s’était exclamé : «  la maison brûle et nous regardons ailleurs ! ». Depuis, elle a continué de brûler, mais la prise de conscience est plus forte : on la regarde brûler, le seau d‘eau à la main. Sera-t-elle suffisante à Copenhague pour qu’on se décide à éteindre l’incendie ? Réponse dans 15 jours.

BARNIER. Notre meilleur expert en affaires européennes a obtenu la place convoitée par la France à la Commission européenne : le portefeuille du marché intérieur et des services. Le député au Parlement de Strasbourg s'est dit très honoré de la confiance qui lui a été accordée par le président de la Commission européenne dans le choix du portefeuille. Il a insisté sur l'importance du travail d'équipe, au sein de la Commission européenne pour faire face aux nombreux défis que l'Europe doit affronter. Il a également mis l'accent sur l'importance de rapprocher la Commission des citoyens pour répondre à « l'urgence démocratique ». Il a tenu à souligner l'importance de la coopération entre les institutions et du respect des règles, raison pour laquelle il n'a pas souhaité s'exprimer sur son programme avant de le présenter au Parlement européen, au mois de janvier prochain.

RAFFARIN. Malgré son dernier baroud d’honneur, le sénateur picto-charentais n’a pas été suivi et le sénat a voté la réforme de la taxe professionnelle après avoir procédé à un certain nombre d’amendements dont le Président Larcher s’est dit satisfait. Nul doute qu’il n’en restera pas là, connaissant le caractère du bonhomme, dont la rondeur extérieure peut être trompeuse.

 

MA CHERE ECHARPE. Plusieurs centaines d’élus ont manifesté samedi à Toulouse contre la réforme territoriale et celle de la taxe professionnelle. Deux motivations : pour les uns, les maires, la crainte de voir amputer leurs finances avec l’inconvénient d’être plus transparents devant leurs administrés, pour les autres, les Conseillers généraux, c’est tout simplement la crainte de voir disparaître leur siège, et à 1 400€ par mois, on comprend qu’ils s’accrochent les bougres ! Que la France soit « suradministrée » avec une multiplication coûteuse des guichets leur importe peu… Et on n’en est qu’au début.

 

BAYROU-ROYAL. Le duo nous épate encore. Leur vaudeville s’est enrichi d’une nouvelle scène sur l’ouverture-fermeture. Bayrou met la barre à gauche, mais veut tenir le volant. Royal offre des places pour une alliance qui l’arrangerait bien dans sa région. Mais le co-voiturage façon gascon c’est « je veux bien qu’on monte dans ma voiture mais je ne veux pas monter dans la voiture des autres ». Et puis… si Ségolène était battue, ça l’arrangerait bien, non ?

 

LA TENTATION UDF. La constitution des listes régionales donnent toujours lieu à des pas chassés et des entrelacs. Celui qui a inventé ce mode d’élection devait être un pervers. Toujours est-il que, conformément à la tradition, on risque de voir se constituer en Pays de la Loire, une « liste des recalés » à côté de celle de Christophe Béchu qui tient mordicus à « renouveler ». Alors les « jeunes » de 70 ans et plus…. Hervé de Charette et Jean-Luc Harrousseau seraient sur le point de ressusciter feue L’UDF pour la circonstance, en rejoignant Jean Arthuis. On a envie de crier : « Debout les morts ! ». Mais L’électeur centriste va-t-il y retrouver ses petits entre le Nouveau Centre, le Modem, l’Alliance centriste, et maintenant l’UDF ? Comme quoi on peut vouloir préparer le futur en faisant de l’archéologie politique.


 


ARCHIBALD A BRULE POURPOINT

                                                                      

 

20 CENTIMES… pour sortir couvert. Des préservatifs à moins de 20 centimes d'euro vont être disponibles début 2010 dans les universités et résidences universitaires. C'est Valérie Pécresse qui a eu cette bonne idée pour lutter contre le sida : la ministre de l'Enseignement supérieur et de la recherche souhaite ainsi s'attaquer au fléau du sida. Voilà du concret qui fait plus que les plaintes du Berger. Une première vague de 500 distributeurs sera installée dans les premiers mois de l'année 2010. La ministre s'engage à ce que le paquet de 12 préservatifs soit vendu 2 euros. Aujourd'hui, les prix varient entre 8 et 12 euros pour les modèles classiques vendus en pharmacie. Commentant cette mesure, Valérie Pécresse précise : « Notre engagement à tous est de tout mettre en oeuvre pour que les jeunes, les étudiants, ne refusent pas le préservatif pour la pire des raisons - parce qu'ils sont trop chers ».

CAFTAGE. De mon temps « cafter », c’était pas digne et dans la cour de récréation celui qui le faisait risquait gros. Aujourd’hui, c’est le sport préféré des petits rapporteurs de ragots pour faire les choux gras des buzz d’internet. Le dernier en date a, lui, plutôt fait chou blanc. Il concernait une petite phrase de Jacques Chirac susurrée privativement à l’oreille d’Alain Juppé où il était question de « né-natif ». De l’humour évidemment. Mais est-ce la popularité tardive de l’ancien président, il semble que la formule n’ait pas rencontré beaucoup d’écho. Tout de même, « marre » de ces caftages et de ceux qui passent leur temps à fliquer les autres. Feraient bien de se regarder le matin dans une glace, ils y verraient leur « conscience jaune encore de sommeil dans le coin de leur œil, un honneur chiffonné, des scrupules en deuil ! »

VELIB’ : VIABLE ? Tous les vélos parisiens de « vélib’ » ont été volés ou détériorés depuis 2007. Cela veut dire qu’il a fallu intégralement remplacer le parc. Coût 8,5 millions d’€, chaque vélo valant 610 € pièce. Compte tenu du nombre de kilomètres parcours estimés, cela revient à 7,16 € le voyage, rien que pour l’amortissement du matériel. N’est-ce pas prohibitif ? Après on s’étonne que Delanoë augmente les impôts des parisiens. Et le meilleur, c’est qu’on étend l’expérience à la banlieue…

 ANGELIQUE. Le maire d’Angers n’échappe pas à la tradition bobo : se donner bonne conscience quel qu’en soit le prix ! On l’a vu brièvement l’autre jour, au journal, complètement dépassé par les événements, levant les bras au ciel en signe d’impuissance face aux sans-papiers qui squattaient le parvis de la mairie après avoir squatté différents bâtiments en bénéficiant de son inertie. Cela n’a pas tardé à se savoir et l’afflux s’est renforcé au point de devenir insupportable. Bon, on est d’accord, il faut traiter les gens avec dignité. Mais il ne faut pas oublier qu’un sans-papier est d’abord un tricheur par rapport à celui qui demande à entrer légalement dans notre pays. Il faut donc faire preuve de fermeté. Si nous appliquions le principe du maintien en France de tous les sans-papiers, nous aurions bientôt sur les bras des dizaines voire des centaines de milliers d’immigrés clandestins. Et franchement, quand je lis que c’est le résultat de trois siècles de colonialisme, ça me gonfle !

 GREENPISSE. L’organisation connue pour ses opérations théâtrales et ses coups médiatiques a sévi aujourd’hui à l’Assemblée Nationale en interrompant le débat sur "Copenhague" par des cris, vociférations, et même intrusion dans  l’hémicycle, manifestations strictement interdites, évidemment. Cela n’a été possible qu’avec la complicité de députés « invitants », tel Noël Mamère qui semblait satisfait de son coup. Un moyen bien médiocre. Il faut dire que si le sommet climatique de Copenhague réussit, ce sera davantage grâce aux efforts et à l’action déployés par Nicolas Sarkozy plutôt qu’à ces manifestations puériles de gens qui enragent d’être doublés sur leur terrain de jeu favori.

                                                                            Mille sabords !