LA SEMAINE A LA LORGNETTE
28 mars 2010
Tonnerre de
Brest !
Tonnerre de
Brest !
Depuis la censure du Conseil Constitutionnel, la taxe carbone
a du plomb dans l’aile. D’abord prévue pour être retoquée rapidement, la
difficulté de la mettre en place sans faire des dégâts économiques pour nos
entreprises est rapidement apparue, dès lors qu’il fallait respecter le
principe d’égalité. Si elle pouvait passer comme un effort de sensibilisation à
la modification des comportements citoyens, dès lors qu’il a fallu intégrer des
secteurs sensibles comme la pêche ou l’énergie, le prix à payer en terme de compétitivité
devenait insupportable. Dès le début, et comme d’autres, j’avais lié sa mise en
place à l’institution en même temps d’une taxe européenne, bien plus utile. Mais
prélever 2 milliards d’€ sur nos entreprises au moment où l’effort doit se
porter sur le r
...
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A l’attention de Luc Chatel.
Les phénomènes de violence qui se
multiplient en milieu scolaire ou périscolaire son en train d’allumer une mèche
qui pourrait bien provoquer une réaction en chaîne voire une explosion, tant le
ras-le-bol des prof’ est perceptible. Quand ils revendiquent pour leurs salaires
et contre les suppressions de postes, en dehors de toute contrainte, je
comprends qu’on puisse faire la sourde oreille. Mais quand il s’agit du vécu d’enseignants
ou d’élèves qui vont chaque jour dans leur établissement la peur au ventre, je
peux comprendre leur angoisse et le stress qui va avec pour avoir enseigné
trente ans en collège de ZUP. Le devoir du Ministre et du Gouvernement est de
prendre en considération la situation. Ces prof’ et ces élèves ne doivent pas
se sentir abandonnés comme c’est le cas aujourd’hui !
Jusqu’à maintenant, les mesures qui ont
été prises relèvent du cautère sur une jambe de bois. Aucun des plans anti
violences n’a empêché l’aggravation de la situation. Les « brigades
mobiles de sécurité » sont condamnées, par leur fonctionnement, à jouer le
rôle des carabiniers d’Offenbach, qui arrivent toujours une fois que les
événements ont eu lieu. On peut mettre des caméras, on peut sécuriser avec des
portiques, rien ne remplacera l’encadrement humain. Il faut donc trouver le
juste milieu entre la nécessaire réduction du nombre des fonctionnaires et l’impérieux
besoin de l’éducation d’assurer sereinement ses missions.
Le moment est peut-être venu pour le
Gouvernement de saisir cette opportunité pour rendre enfin lisible une
politique d’éducation qui ne l’est plus. Comment comprendre qu’on supprime les
UIFM sans songer à garantir un minimum de formation pédagogique, ce sas
nécessaire à tout jeune enseignant pour qu’il ne se retrouve pas du jour au
lendemain dans la fosse aux lions. Ne peut-on pas examiner l’ajustement des
postes autrement qu’avec une calculette technocratique pour laquelle un prof =
un prof, indépendamment des compétences. Le moment est venu de lancer des « Etats-Généraux »
pour ces établissements sensibles et réfléchir avec toutes les parties prenantes
aux solutions à apporter. Car les parents ont aussi leur responsabilité dans
les évolutions contestables des conditions de scolarité. S’il faut « sanctuariser »
ces établissements, hauts lieux de la laïcité et de l’apprentissage de la
démocratie, il faut s’en donner les moyens et mettre le paquet…
Le pire serait de ne rien faire. Si
c’est le cas, alors on pourra compter sur tous ceux qui ont intérêt à créer de
l’agitation et de la surenchère en pleine campagne électorale. Bonjour les dégâts !
Il faut agir vite, Monsieur le
Ministre, car il y a urgence.
Tout n’a pas été dit à propos du
débat sur l’identité nationale. Le ton obséquieux des responsables de gauche se
réjouissant de la « vanité » des propositions qui en ont découlé ne
correspond pas à la réalité de la situation, surtout après avoir tout fait pour
rendre ce débat impopulaire et faire en sorte qu’il dérive de telle façon qu’il
profite au Front National. La gauche, en la matière a de l’expérience. Ecueil en
grande partie évité heureusement. Aussi, la Majorité a-t-elle bien fait de
mettre un bémol. On pourra toujours épilogué sur les circonstances, les modalités et l’intérêt de
ce débat. Les quelques mesures décrite par le Premier Ministre après un Conseil
des Ministres spécial déguisé en « séminaire » n’ont pas de quoi
défrayer la chronique. On n’en sera jamais qu’à la dix ou douzième volonté de
relancer l’éducation civique… Et le « passeport citoyen », que
deviendra-t-il entre les mains des enseignants anarcho-internationalistes du « réseau
éducation sans frontières » ?
Ce débat, qui n’est pas terminé,
aura déjà eu le mérite de faire apparaître une césure importante dans notre
classe politique, césure qui traverse d’ailleurs presque tous les courants,
mais touche surtout la gauche : il y a toujours dans notre pays des
partisans du communautarisme, ou tout au moins d’une France multiculturelle, ces
hérésie issues de l’angélisme socialiste des années 80. Et c’est là où le bât
blesse. D’où la confusion des esprits sur le voile intégral, par exemple. L’intégration
par « l’assimilation » ne fait pas l’unanimité. Tant que nous ne la
retrouverons pas autour d’un consensus républicain fort, nous aurons des
errements qui ne peuvent conduire qu’à des impasses par l’incompréhension que
certaines attitudes génèrent auprès d’un grand nombre de concitoyens. Ne sont-ils
pas pour les ¾ contre le voile intégral ou la burqa ? On en revient
toujours là, parce que ce sont les exemples les plus parlants. Mais il existe
tant d‘autres comportements qu’ils ne comprennent pas. Ainsi, la différence de
culture peut expliquer la réticence au moment de l’embauche d’un jeune …
La machine à intégrer a toujours
fonctionné dans notre pays sur la base de l’assimilation et de l’universalité
de la culture des Droits de l’Homme. Faute de le r
Mais l’assimilation pour qu’elle
puisse se faire, suppose aussi que bien des problèmes soient réglés, à
commencer par celui de la discrimination à l’embauche ou au logement. Si on
veut exiger que les devoirs soient remplis, il faut aussi que l’égalité des
chances soit effective…
Le plan « Espoir Banlieues »
de Fadela Amara est une tentative pour relever ce défi, mais il n’avance pas
assez vite et la crise ne l’aide pas. Cependant, le modèle « d’assimilation »
dont elle-même est porteuse n’est-il pas le meilleur témoignage pour nous
inciter à croire que ce chemin est le bon !
AGE D’OR. Après le succès du « crédit-recherche »,
ce sont les universités qui profitent de la manne gouvernementale. Jamais elles
n’ont eues de telles augmentations de leur budget.
Le
budget de l'Enseignement supérieur et de la Recherche constitue la
première priorité budgétaire du Gouvernement, notamment avec un effort
supplémentaire de 1,8 Md € en 2009, 2010 et 2011. Il traduit l'engagement de
campagne du Président de la République de faire de la connaissance un
pilier d'une croissance durable et du développement social. L'augmentation des
moyens budgétaires et fiscaux sera de presque 17% sur la période 2009-
DIMINUTION. 77% des Français ne croient pas à la diminution du chômage. Ben tiens donc ! Avec l’avalanche de septicisme qui a accompagné la publication des chiffres de décembre, le contraire eût été étonnant ! Attendons fin janvier pour savoir si la tendance se confirme.
DETTE. Comment la rembourser ? C’est
la question que le gouvernement a commencé à poser. On serait tenté de dire, en
commençant d’abord par supprimer le déficit du budget de l’état. Pour cela, il
faudra bien que l’argent privé remplace l’argent public au moins dans les
investissements. Ce qui suppose qu’on n’augmente pas les impôts qui sont les
pires ennemis de l’investissement des entreprises et de la consommation (les
deux moteurs de la croissance). Pas simple, comme on le voit. Mais si tout le
monde s’y colle, ce sera mieux, à commencer par les collectivités territoriales
qui, comme l’état, sont loin d’être exemplaires.
A LA BAISSE. La cote d’Obama n’est plus au
zénith. Comme quoi il n’y a pas qu’en France où les électeurs croient élire des
magiciens alors qu’ils n’élisent que des hommes qui ont besoin de temps (celui
de leur mandat) pour tenir leurs promesses.
DAVOS. Selon Richard Quest, chroniqueur de
CNN, « Je trouve que Sarkozy a
manoeuvré très intelligemment à Davos, en attaquant le sujet avec beaucoup de
force et d’agressivité, quitte à faire évoluer sa position par la suite. Enfin,
l’aspect moral des choses, qu’il a soulevé, loin d’apparaître comme un vague
slogan, constitue bien le fond des choses, c’est vraiment ce que pensent les
plus grands dirigeants ici à Davos… Tout le monde connaît la position de
Paris, et beaucoup pensent que la direction du pays est souvent solitaire. Et
en même temps, il faut constater que, en Europe mais aussi sur le plan
international, on ne peut pas trouver un consensus sans la France.» OK ?
PROVOCATION ? C’est ce que pense Jean-Marc Ayrault
des accusations de l’UMP dans le financement des campagnes locales de tracts,
affiches, etc… contre la réforme des collectivités territoriales. Les instances
de recours concernées sont saisies. On verra alors où est la provocation.
Mille sabords !
Demain :
le petit journal des régionales.
Cette
période de l’année est propice à l’échange des vœux traditionnels. Chacun y va
de sa carte…et de plus en plus souvent elle est électronique. Ce qui nous vaut
de recevoir dix fois la même alors que le choix est immense. Mais il existe
encore des personnes qui restent attachées aux bonnes vieilles cartes
matérielles. Il y a celles qui donnent dans la solidarité en faisant le bonheur
des handicapés qui peignent avec la bouche ou en achetant les cartes de l’Unicef.
Et puis il y a les politiques. Eux se font fabriquer du « sur mesure »
et ne regardent pas au nombre des envois : tous les fichiers y passent. Il
faut dire que la plupart du temps, c’est à nos frais. J’en ai profité en son
temps, même si le père Olivier nous contingentait assez sévèrement.
COPENHAGUE. « happening » attendu pour
le final d’une conférence qui s’enlise face au blocage des deux géants pollueurs
que sont la Chine et les Etats-Unis. Nicolas Sarkozy a secoué le prunier en
arrivant, mais cela sera-t-il suffisant pour éviter un fiasco, rien n’est moins
sûr. On pourra toujours se consoler avec les détracteurs du réchauffement climatique
qui conteste la part de l’Homme. Et cela ne devrait pas nous empêcher d’œuvrer pour
la croissance verte, car l’épuisement des ressources naturelles et les méfaits
sanitaires des pollutions, eux, sont bien réels. Mais peut-être demain matin au
réveil quand nombre d’entre vous lirez ces lignes….
Mille sabords.