POUR ETRE SUR !
18 février 2010
Le suffrage universel est ce qu’il y
a de mieux en démocratie. Mais encore faut-il que la sincérité du vote soit garantie.
Elle pourrait l’être facilement avec des urnes électroniques. Mais notre pays
en reste aux vieilles méthodes : le vote avec listes d’émargements,
enveloppes et bulletins en papier. Il oblige donc à de nombreuses manipulations,
sources possibles d’erreurs quand ce n’est pas de fraudes. Il est encadré par
des procédures strictes consignées dans un code électoral rarement respecté à
la lettre. Et il n’y a qu’une manière de s’assurer que le scrutin est honnête :
la surveillance contradictoire.
C’est là où le bât blesse. Nos
concitoyens sont de moins en moins enclins à venir consacrer du temps à tenir
les bureaux de vote et à les surveiller. Les présidents courent après des
assesseurs, les partis politiques en désignent mais pas suffisamment :
pensez donc, rien que pour Angers, il y a plus de 100 urnes à tenir et à
surveiller. Or, une surveillance effective et continue, la seule qui soit
opérationnelle à 100%, nécessiterait 3 personnes par bureau pour qu’elles
puissent assurer une présence continue et se relayer jusqu’au dépouillement,
pour lequel il faudrait une personne derrière chaque table.
Certains me diront : tricher
est difficile. Grave erreur. Au contraire, c’est très facile dès lors que la
surveillance n’est pas assurée. Ils me diront encore : les gens qui tiennent les bureaux sont des citoyens
honnêtes. La plupart du temps, c’est vrai, heureusement. Mais dans les grandes
villes, où le militantisme est plus virulent, ça demande à être vérifié. Les
possibilités de fraudes sont nombreuses et je ne vais pas entrer dans le détail
de celles (au moins une dizaine) qui sont citées dans tous les manuels de surveillance
de bureaux de votes. Sachons simplement que déplacer dix, vingt ou cent voix
dans un bureau peut être un jeu d’enfant. Améliorer un vote de 1000 ou 2000
voix sur une grande ville n’est pas une vue de l’esprit. Et impossible de
recompter les bulletins, ils ne sont plus joints aux feuilles de décompte dès
lors qu’elles sont signées. La tentation peut être grande quand l'enjeu est important.
C’est le 2ème tour qui
pose le plus de problèmes, quand il ne reste que deux listes en présence. Il n’y
a plus que deux camps pour surveiller le scrutin. C’est là que les fraudes
peuvent-être décisives. Rien qu’à Angers, il faudrait donc être en mesure de
mobiliser 300 personnes pour les 14 et 21 mars. L’UMP n’y est jamais arrivée
jusqu’à maintenant. Au scrutin municipal, qui était doublé du scrutin cantonal,
j’ai vu des bureaux tenus uniquement par du personnel municipal, sans personne
pour surveiller…Que dire ? Si ça se trouve, Christophe Béchu avait peut-être gagné (il suffisait de "déplacer" 300 voix)....
Le seul moyen d’être sûr, c’est de
surveiller. Alors si vous vous en sentez l’envie, surtout ne vous gênez pas. Contactez
la permanence de l’UMP, je suis certain que vous serez le bienvenu.
TEST
Rédigé par : Jibe 124 | 19 février 2010 à 18:51
Mais oui Daniel, pour éviter les chaussettes fourrées, il faudrait charger M. DE VILLEPIN de surveiller les listings.
Rédigé par : ARSOUILLE | 19 février 2010 à 23:34
Bonjour,
Par principe du fait de mes fonctions, je me fais usuellement un devoir de ne pas intervenir sur les blogs sur tout ce qui concerne les affaires municipales d'Angers, mais là je vais faire une petite exception.
Chercher à inciter des citoyens ou des militants à venir exercer leur devoir d'électeurs, rien de plus normal. Mais laisser croire que la triche puisse être facile et citer l'exemple des municipales d'Angers montre le peu de respect que vous avez de notre fonctionnement démocratique.
D'une part le personnel municipal comme vous dites, ce sont des fonctionnaires territoriaux, présents dans tous les bureaux, qui sont électeurs et citoyens comme nous tous, et dont la probité n'a pas à être remise en cause.
D'autre part, quand on a des doutes sur la sincérité d'un scrutin, il est possible de contester le résultat et de demander un recomptage des votes, plutôt que d'insinuer deux ans plus tard qu'il aurait pu y avoir de la triche.
Enfin , c'est justement parce que l'on peut venir vérifier de visu que tout se passe normalement que vote ne peut être suspect d'être truqué. Avec le vote électronique ce genre de certitude n'existe plus.
S'il est possible de craquer des procédures de sécurité d'établissement bancaires ou d'agences d'état ultra sécurisées, pourquoi ne serait il pas possible faire de même avec une procédure de vote électronique ?
Et là, plus aucun moyen de vérifier ou de recompter. Toutes les manipulations sont possibles.
La déception est mauvaise conseillère, et vos insinuations ne sont pas à votre honneur.
Bien cordialement
Philippe Markowicz
Rédigé par : Philippe Markowicz | 21 février 2010 à 07:47
Daniel ne met en cause la probité de personne. On ne peut pas recompter les bulletins, mais seulement les relevés sur les feuilles de décomptes, ce qui n'est pas la même chose. Il veut simplement inciter les citoyens à participer au scrutin. Seule la surveillance contradictoire peut assurer la sincérité du vote. Croire que tous les militants sont honnêtes (quel que soit le bord) c'est de l'angélisme.
Alice
Rédigé par : Alice | 21 février 2010 à 09:40
Monsieur Houlle se croit en Afrique? Personne n'a contesté l'élection de Sarkozy pourtant acquise grâce à une montagne de mensonges maintenant prouvés. Il eut cependant été logique qu'il soit destitué pour fraude verbale, mais ainsi est la démocratie...
Rédigé par : Michel Dupont | 21 février 2010 à 11:39
Ce n'est pas la surveillance contradictoire qui est garante de la sincérité du vote mais la surveillance tout court.
Ceux qui viennent assister au dépouillement sont dans la majorité des cas des citoyens non encartés qui sont là parce qu'ils ont à l'esprit l'importance de l'enjeu d'un scrutin propre.
Pendant des années, avant d'avoir un engagement politique, j'ai assisté à des dépouillements, et jamais il ne me serait venu à l'idée de favoriser par ma complicité ou mon silence un candidat qui aurait eu ma préférence.
Les fraudeurs existent sans doute, ils sont l'infime minorité, et l'existence de fraudes organisées (comme en parle Mr Houlle dans son billet) sont quasi impossibles dans de multiples bureaux de vote et existent surtout dans les esprits chagrins.
Contrairement à Mr Houlle je crois fermement en l'honnêteté de tous ceux qui participent à l'organisation de ces votes qu'ils soient de droite ou de gauche, et je crois aussi que les modalités actuelles de déroulement de ces scrutins en sont la meilleure garantie.
Philippe Markowicz
Rédigé par : Philippe Markowicz | 21 février 2010 à 19:24