HISTOIRE
ON EN A PEU PARLE, ET POURTANT …
LE DESASTRE AFGHAN

LA CHINE, BEN MON « COCO » !

Chine communiste

 

Les  occidentaux ont eu tout faux.

Xi Jinping a pris le chemin inverse de celui choisi par Deng Xiaoping en 1978. Sur le plan économique, la Chine se referme et se concentre sur son immense marché intérieur. Le mouvement s’accompagne d’une ferme reprise en main idéologique. Depuis son entrée dans l'Organisation Mondiale du Commerce, on a d'abord cru que, découvrant le capitalisme et s'ouvrant au monde, la démocratie progresserait et la dictature politique s'affaiblirait progressivement avant de s'effondrer. Comme pour l’ex URSS après la chute du mur de Berlin. Puis on a pensé que la Chine n'aspirait qu'à devenir la première puissance économique mondiale, avec un communisme de façade et un capitalisme économique sauvage. La Chine étant devenue l'usine du monde et le premier client de nombreuses industries et de nombreux pays, il fallait fermer les yeux sur le régime politique. Par naïveté ou/et appât du gain, on oubliait l’idéologie, tant pis pour les droits de l'homme et la liberté d'expression. Mais depuis quelques semaines une révolution se déroule sous nos yeux : Le triple choix de la fermeture économique, du durcissement idéologique et du pouvoir absolu fait du rêve chinois un cauchemar.

La Chine est bien une dictature et un pays communiste.

Xi Jinping le rappelle au monde. Nous assistons à une nouvelle révolution culturelle qui va changer la face de la Chine. En mai 2019 la Chine avait lancé une campagne pour « rester fidèle à son engagement initial » et « pour garder constamment à l'esprit sa mission ». On en comprend maintenant le sens. Ce n'était pas que des mots. Il n'est plus question d'ego ni même d'argent. Il est question d'idéologie. Xi Jinping ne veut plus être seulement un Big Boss, il veut égaler Mao, voire le dépasser. Il rêve d’être le grand Timonier. Et il veut tout contrôler. Et les « nouvelles routes de la soie »  ne sont pas seulement un vecteur de développement économique, elles sont  la manifestation d’un impérialisme mondial.

La reprise en main est globale et vise tous les secteurs un par un.

Le gouvernement chinois s'est d’abord attaqué aux patrons de ces entreprises chinoises devenues tellement puissantes qu'elles menaçaient le pouvoir central. Ces entreprises valorisées des dizaines de milliards de dollars, engrangeaient des dizaines de milliards de profits grâce à des centaines de millions de clients. Jack Ma et quelques-uns de ces milliardaires qui ont cru au mirage du capitalisme américain et de la cotation sur Wall Street se faisaient taper sur les doigts et disparaissaient quelques jours avant de réapparaître sans plus jamais s'exprimer. On a mis ça, alors, sur le compte d’une lutte d'ego, entre Xi Jinping et ses milliardaires.

Ensuite, le gouvernement chinois a provoqué une onde de choc avec la reprise en main musclée de ses entreprises de la tech, créant une véritable panique. Les investisseurs internationaux, comme le géant américain Blackrock, qui sont actionnaires de grands groupes chinois visés par le gouvernement sont aujourd’hui piégés.

Le  mouvement a continué avec le secteur de l'éducation, un secteur qui pèse plus de 100 milliards de $. XI Jinping a tout simplement décidé qu'il ne pouvait plus y avoir d'actionnaires étrangers dans ce secteur... et tant pis pour les fonds américains... Ces groupes ont même l'interdiction de faire des profits ou de lever de l'argent. Pour le gouvernement chinois, ce secteur ne pouvait pas répondre aux lois du capitalisme. Goldman Sachs prévoit un effondrement de la valeur des groupes d'éducation de 100 milliards de $ à 25 milliards de $.

On se demandait à quel secteur le PC s'attaquerait après la tech et après l'éducation privée. On le sait maintenant : ce sont les jeux vidéos. Pour les médias officiels chinois, les jeux vidéos sont un « opium mental » et des « drogues électroniques ». Un vocabulaire qu’on a déjà connu. Evidemment, les valeurs du secteur ont immédiatement pris une claque.

L’Empereur rouge a  décidé de  contrôler l'éducation des enfants. Xi Jinping veut encourager les familles à faire plus d'enfants, parce que la Chine sera vieille avant d’être riche, il veut avoir la main sur leur éducation, il veut avoir la main sur leurs loisirs. Il veut contrôler.

Tout contrôler,  quitte à sacrifier quelques centaines de milliards de dollars de « capitalisation » !

Désormais, la Chine fait peur.

L'année 2020 a marqué le basculement du monde en faveur de la Chine alors même qu'elle était à l'origine de la pandémie de Covid-19. Mais sa fermeture économique, son durcissement idéologique et l'affirmation agressive de ses ambitions de puissance pourraient entraver sa conquête du leadership mondial.

La guerre commerciale et technologique lancée par Donald Trump, au prix de l’amputation de 1 % de la croissance américaine, a mis un coup d’arrêt aux excédents commerciaux chinois. Les dettes publiques et privées chinoises approchaient 270 % du PIB, les défauts financiers des entreprises étaient en hausse de 5 % et la fuite des capitaux ne cessait de s’amplifier. La relance par le crédit bancaire ne parvint pas à masquer la crise structurelle d’un mode de développement intensif fondé sur l’industrie et l’exportation, la prédation de l’environnement et la dette.

Le soixante-dixième anniversaire de la République populaire accompagna la fin des « quarante glorieuses » et une réorientation stratégique, associant fermeture économique et renforcement du totalitarisme. A l’intérieur, la Chine pratique un système  concentrationnaire de masse qu’elle applique aux Ouïgours du Xinjiang,  elle généralise la surveillance numérique de la population grâce à la reconnaissance faciale et en lui adossant le  système de crédit social qui conditionne à leur allégeance au Parti communiste l’accès des citoyens au logement, à l’éducation, à la santé ou aux transports. Autour d’elle, la mise au pas de Hong-Kong, l’annexion de la mer de Chine du sud et la prise de contrôle d’actifs stratégiques, voire de pays entiers, en raison de leur dépendance à la dette liée aux « nouvelles routes de la soie » provoquent des résistances croissantes. La Chine fait peur, du Vietnam à la Malaisie en passant par le Japon, l’Australie ou la Nouvelle-Zélande.

Sur le plan économique, la Chine se referme et se concentre sur son immense marché intérieur. Une priorité absolue est donnée à la technologie avec la volonté d’une autonomie qui supprime la dépendance vis-à-vis des États-Unis, assumant une confrontation globale. La question reste pendante de savoir si Xi Jinping conduit la Chine vers le leadership mondial ou si, comme à la fin du XVe siècle sous la dynastie Ming, il la coupe de la modernité.

L’occident pensait avoir tué le « totalitarisme communiste » avec la fin de l’URSS, la Corée du Nord continuant d’exister pour l’anecdote. Mais cette idéologie a la vie dure et en France on est bien payé pour le savoir avec la résurgence mélenchonienne. La Chine est là pour prouver qu’il est bien vivant et n’a pas renoncé à son rêve de domination mondiale. Il est grand temps de rapatrier nos industries imprudemment délocalisées.

Entre Islam radical et communisme pur et dur, le monde est mal parti !



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