MAINTENANT, TOUT COMMENCE !
28 juin 2021
Disons les choses clairement : il n’est pas question de minimiser la victoire des sortants et encore moins celle des présidents LR ou assimilés sous prétexte que le taux d’abstention est très élevé. La droite LR et ses alliés contrôle 7 régions et 73 départements et remporte largement devant les autres partis en nombre de voix cette échéance électorale. Les absents ont toujours tort, rien n’empêchait les électeurs de se rendre aux urnes si ce n’est une distribution calamiteuse des documents électoraux, jamais vue sous la Vème République et que l’on peut mettre sur le compte de l’incompétence de M. Darmanin au Ministère de l’intérieur. Il était pourtant bien placé en tant que candidat pour savoir qu’une entreprise privée n’a pas la même facilité d’accès aux boites aux lettres dans les immeubles, aujourd’hui souvent « bunkérisés », que les facteurs de La Poste. Inexcusable ! « Les Républicains » est aujourd’hui la formation politique qui occupe la première place dans notre pays, avec les villes, les départements, les Régions qu’elle dirige et au parlement ses 100 députés et la majorité sénatoriale. Le RN et Macron se sont cassés les dents dessus.
Une double défaite qui bouscule le paysage politique.
Tous les candidats Lrem, là où ils avaient pu se maintenir, sont relégués à des scores humiliants. C’est un terrible échec pour le Président de la République. Non seulement La République en marche n’a pas réussi à s'imposer comme une force dominante du paysage politique, mais en plus, elle est apparue comme une intruse dans un jeu droite-gauche relancé. Beaucoup de ses électeurs du premier tour ont pensé que leur vote serait plus utile ailleurs. En fait son parti a même servi à rien : il est à peu près certain, que même en Paca, Renaud Muselier aurait fait un meilleur score dès le 1er tour s’il n’avait pas pris des candidats Lrem sur sa liste.
La défaite du parti de Marine Le Pen est l’autre mauvaise nouvelle pour Emmanuel Macron. Marine Le Pen voit s’effondrer sa stratégie de « dédiabolisation ». A force de vouloir ressembler à la droite, son parti a perdu sa vocation contestataire qui faisait son succès. Du coup malgré les sondages qui donnent encore le duel Macron /Le Pen pour la présidentielle, ce scénario a pris du plomb dans l’aile, car la dynamique est en train de changer de camp. Elle n’est pas du côté de Lrem pas plus que du RN. Le décalage est si important qu’il est impossible de feindre de croire que le paysage politique n’est pas modifié.
La droite a maintenant de grands devoirs.
Le jeu de Lrem qui voulait recomposer le paysage politique en décrédibilisant la droite a lamentablement échoué. Macron voulait rendre la candidature d’un LR impossible, il en est pour ses frais. Désormais, dans l’électorat modéré, la certitude que Macron est son meilleur candidat n’est pas établie, car, au regard des trois thèmes dont on peut prédire qu’ils seront au cœur de la thématique de campagne, les personnalités de droite sont bien plus crédibles que lui sur les questions sécuritaire et identitaire et par ailleurs bien plus rassurantes que Marine Le Pen sur les enjeux économiques. Les Bertrand, Pécresse, Wauquiez, Barnier, Retailleau, sont plus en phases avec les aspirations des Français en pleine « droitisation », comme l’a montré la récente étude de la Fondapol.
Face à un président plus préoccupé de sa propre réélection que de gouverner la France, les candidats potentiels de la droite doivent d’abord mettre entre parenthèse les problématiques d’ego, prouver, et non plus se contenter de promettre, que celui qu’elle désignera « fera » ce que les Français attendent. Il faudra choisir le plus rassembleur possible tout en convaincant le pays qu’une équipe responsable et soudée autour d’un projet est prête à prendre la relève. Il lui revient de montrer qu’elle est capable d’afficher des convictions, une ligne politique et un programme dans l’intérêt du pays sans plier devant la tyrannie du « politiquement correct » qui voudrait imposer la mauvaise conscience et la repentance. C’est parce qu’elle sera capable de montrer sa détermination et sa volonté de renouer avec les fondamentaux de la « res publica » qu’elle retrouvera la confiance du peuple, toujours digne de respect, dans une démocratie. Elle a désormais un boulevard devant elle si elle veut saisir sa chance mais il lui faut à la fois choisir un seul candidat et jouer collectif. C’est plus qu’un devoir, un impératif !
Traiter les vrais sujets.
La future équipe qui prendra le pays en charge en 2022, aura à gérer une situation désastreuse laissée à la fois par Hollande et Macron qui en a continué la politique. Après deux quinquennats pour rien, la dette publique atteint 2 750 milliards d’Euros à 120% du Pib, le déficit des comptes nationaux est abyssal, la société est rongée par la violence et le communautarisme, le chômage atteint des dimensions monstrueuses, avec 4 à 6 millions de personnes dans la pauvreté. Et cela dans un pays où les dépenses publiques, les impôts et les cotisations sociales restent les plus élevés des pays industrialisés. Il s’agira d’accomplir un devoir pour le service de la France, qui nécessitera un discours de courage et de vérité, sans provocation inutile mais sans démagogie. Le gouvernement devra rester droit dans ses bottes pour appliquer une politique de fermeté quant à la sécurité, la maîtrise des frontières et des migrations et le respect de la laïcité que près de 70% des Français réclament. La vérité et la transparence sur les résultats rétabliront la confiance. Enfin, la crise sanitaire a mis en pleine lumière les défaillances administratives des services publics, en particulier l’hôpital et l’école pour laquelle il faudra mettre fin à la politique de nivellement par le bas et à l’effondrement du niveau dans toutes les disciplines. Dernier devoir, et pas le moindre, il reviendra à la droite de rétablir dans toute sa dimension ce qui a été le symbole de la France pendant des siècles : la liberté, mise à mal par toutes les mesures et les ingérences des contraintes sanitaires. En corollaire, c’est le grand chantier de l’avenir de notre démocratie, sapée par les mouvements de l’ultra gauche islamo gauchiste, qu’elle devra ouvrir afin de restaurer une démocratie à la fois représentative dans laquelle le Parlement retrouvera tous ses droits, et à l’écoute du peuple grâce à al consultation référendaire.
Pour elle, tout commence, elle n’a pas le droit de décevoir !
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