ACTE 1 PROLONGE …
13 juin 2019
Rien de bien neuf.
Un moment voulu par le Président de la République pour tenter de faire croire à une sorte de nouveau départ, après la vraie fausse victoire des Européennes. On retiendra surtout du discours du Premier Ministre un léger virage à gauche à la fois social et sociétal, pour satisfaire sa gauche libertaire, et une inflexion écologique, pour faire avec l’air du temps, après les résultats des écologistes aux Européennes. De la fausse justice sociale avec la réforme de l'assurance-chômage, du faux traitement de la crise de l’emploi avec les malus pour les contrats courts. Pour le reste, on reste dans le flou du « en même temps » qui ne résout rien, on ne tardera pas à s’en apercevoir. Dans ces conditions, et logiquement, les Républicains ne pouvaient pas voter « la confiance ». Ils ont d’ailleurs été suivis par la majorité des centristes de l’UDI, et par l’opposition de gauche, avec évidemment des critères différents. Philippe 2019 a fait moins bien que Philippe 2017. Vote de confiance: 363 voix pour, 163 contre.
Rien sur le financement.
La priorité va à la baisse des impôts de la classe moyenne « inférieure ». Un effort conséquent qui ira jusqu’à 350€ de gain pour certains ménages. Le gouvernement essaie d’acheter la paix sociale sur le dos des mêmes. Qui paiera la facture : de vagues promesses d’économies. Ce qui est certains c’est que Les « zézés », encore et toujours les classes moyennes sups, ne sont pas concernés par la baisse des taux, ils seront touchés par la dégressivité des indemnités de chômage pour les cadres, et la suppression de la taxe d'habitation ne les concernera qu'en 2023...ou peut-être jamais puisque c’est après la fin du quinquennat !
Un projet de droite serait différent.
Philippe fait toujours une politique de gauche, dans le droit fil de celle de Hollande et ne réforme qu’à la marge. Or l’état du pays a besoin de mesures moins électoralistes et plus radicales si on voulait vraiment « faire réussir la France », comme le proclame la posture des « ralliés ». Cela suppose d’abandonner la politique keynésienne à laquelle il s’accroche et qui mène le pays à la ruine.
Un Premier Ministre de droite aurait commencé par le commencement : mettre fin aux deux cancers qui rongent notre société, le chômage et les déficits publics. C’est en maîtrisant les dépenses publiques qu’on redonnera du souffle à notre économie et du vrai pouvoir d’achat qui ne soit pas issu d’une redistribution par l’Etat. Et qu’on fera reculer le chômage. Le chantier suivant , c’est celui du retour à l’équité fiscale en mettant fin au régime confiscatoire qui sollicite toujours plus les mêmes, créant de fait une fracture sociale profonde entre ceux qui paient et ceux qui touchent. Le rétablissement de la compétitivité des entreprises et la réindustrialisation de la France devraient être parmi les priorités d’un gouvernement digne de ce nom, en s’attaquant notamment à la difficulté que représentent les impôts de production, spécifiques à notre pays et jamais pris en compte dans les politiques.
Un Premier Ministre de droite se préoccuperait de rétablir la politique familiale en mettant fin aux amputations dont elle a été victime ces sept dernières années et qui conduisent au déclin démographique. Il doonerait au Ministre de l’Education la mission prioritaire de rétablir l’égalité des chances, la vraie, pas celle du nivellement égalitariste qui favorise le déterminisme social, et de remettre à l’ordre du jour des programmes la transmission de notre héritage culturel à travers la littérature et l’Histoire.
Un Premier Ministre de droite aurait à cœur de protéger notre société du communautarisme en imposant à toutes les religions le respect des valeurs universelles qui fondent la République et sont la source de nos lois. Il convient de renforcer les politiques de sécurité, de lutte contre le terrorisme et contre toutes formes d’obscurantisme militant.
Enfin, un Premier Ministre de droite aurait à coeur de promouvoir une politique écologique, dans la tradition de celle qu’elle a toujours promue avec la création du Ministère de l’environnement ou avec le Grenelle de l’environnement. Promouvoir une écologie responsable, compatible avec l’essor économique, et s’en servant comme levier, sans la faire peser sur le citoyen lambda en taxes et impôts supplémentaires.
Force est de constater qu’avec la déclaration d’hier, le Premier Ministre actuel est bien loin de ces problématiques et nous démontre qu’il a oublié d’où il venait.
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