LA FRANCE EST UNE MACHINE A PAUVRETE
14 septembre 2018
Vouloir réduire la pauvreté avec un plan qui remodèle les aides pour les rendre plus efficaces, qui met en place une structure de plus pour s’occuper de l’insertion et qui prévoit de dépenser un peu plus d’argent qu’on n’a pas (8 milliards d’euros sur quatre ans) c’est comme mettre un cautère sur une jambe de bois. Tout simplement parce qu’on continue d’alimenter la machine à entretenir la pauvreté à l’œuvre depuis plus de trente ans dans notre pays et singulièrement aggravée par les politiques de gauche. D’ailleurs le slogan est explicite : « donner plus à ceux qui ont moins ! ». En prenant à qui ? En appauvrissant ceux qui ne sont pas encore pauvres, forcément !
Le mythe de la pauvreté
La France est la championne du monde des dépenses sociales. C’est le fruit d’une préférence pour l’égalité. Pourtant on nous fait croire que l’injustice et les inégalités n’y ont jamais été aussi fortes. Rien n’est plus faux. La France est l’un des pays développés les moins inégaux : elle compte 13,6% de pauvres. En Europe, seuls les pays nordiques, les Pays-Bas et la République tchèque en comptent moins. Il est vrai que les inégalités de revenus sont fortes, mais leur répartition très inégalitaire est compensée par une redistribution basée sur des cotisations sociales et des impôts massifs. L’inégalité croissante entre les revenus s’explique par la faiblesse du taux d’emploi : les Français ne sont pas assez nombreux à travailler. Seulement 65% des 15-64 ans ont un emploi, 77% en Suède ! Ces politiques « d’égalisation » par la fiscalité ont des effets pervers. Ainsi, quand la redistribution devient trop forte, elle est un obstacle à la croissance. On le mesure avec le coefficient de « Gini » (rapport de comparaison des revenus bruts avec les revenus nets). On estime à 13 le coefficient au-delà duquel une redistribution commence à avoir des effets négatifs sur la croissance. La France serait autour de 20. Une dynamique « perverse » qui explique que plus on relance l’économie pour distribuer et créer de l’emploi, plus on étouffe les entreprises et moins on résorbe le chômage. Démonstration inutile, c’est ce qu’on vient de vivre début 2018.
La machine à prélever
Inutile, non plus, de revenir sur la hausse de la CSG non compensée pour les retraités et faiblement contrebalancée pour les actifs par la diminution des charges salariales et la suppression de la taxe d’habitation par tranches. Mais cet exemple est emblématique. L’Etat prélève et redistribue en dépensant plus au passage. Tout le système d’imposition tend à se concentrer sur les mêmes, les classes dites moyennes, qu’il appauvrit évidemment parce qu’elles doivent payer toujours plus, sans que les plus démunis, chômeurs ou précaires, n’en profitent vraiment, malgré tous les dégrèvements et avantages « sous conditions de ressources » dont ils bénéficient par ailleurs. Ce système débouche sur une situation explosive à terme : il n’y aura que des très riches et des pauvres. Du pain béni pour le populisme. Il présente un inconvénient majeur : il freine pour ne pas dire obère, la production de richesse, par les charges qu’il impose : 56% du PIB.
Le choix de l’appauvrissement
Le financement des retraites nous donne un autre exemple de la préférence pour la pauvreté : les cotisations de retraite complémentaire prélevées sur le plus grand nombre d'actifs, celles de l'Agirc et de l'Arrco, vont être relevées, pour harmoniser les normes des deux régimes et pour les renflouer. La hausse des cotisations reste une tentation, même si les syndicats rétifs semblent avoir compris qu'il n'est pas souhaitable de relever indéfiniment les charges sur le travail. Mais c’est ce qui va se passer le 1er janvier prochain. Ensuite, les retraites vont être moins augmentées que la hausse des prix, qui a fâcheusement accéléré ces derniers mois. La baisse des pensions reste là encore une autre solution de facilité, comme on le voit avec les arbitrages gouvernementaux d’un gouvernement à la recherche de marges de manœuvre inexistantes. Autrement dit, on reste dans l'ancien monde. Face à des problèmes de financement, on relève les cotisations et on laisse s'éroder le pouvoir d'achat des prestations sans toucher au troisième paramètre de l'équilibre du système, l'âge de la retraite. Or il est à la fois possible et souhaitable de relever cet âge. Et au moins la solution serait durable. Le manque de lucidité et de courage est évident.
Il existe encore un autre moteur de la pauvreté, c’est notre modèle de croissance qui privilégie la « consommation ». Or celle-ci est génératrice du lourd déficit de notre balance commerciale. Je le répète, si nous produisons 2 points de croissance en la stimulant, soit 44 milliards d’€ de plus pour le PIB, nous creusons en même temps le déficit du commerce extérieur qui s’est soldé l’an passé par un trou de 65 milliards d’€ (et nous avons déjà 33,5 milliards d’€ de déficit à la fin du premier semestre de cette année). Le calcul est simple : voilà un cycle pervers qui nous appauvrit collectivement.
Le choix de la dépense publique
Depuis son arrivée au pouvoir, l’exécutif a-t-il cherché à réduire la dépense publique ? Evidemment non, puisque les dépenses de l’Etat ont encore augmenté. Et au lieu de s’attaquer aux réformes structurelles indispensables, comme la réduction drastique du nombre des fonctionnaires, il préfère encore, pour le budget 2019 pratiquer la vieille technique du « rabot » qui consiste à plafonner artificiellement les dépenses des ministères, uniquement guidé qu’il est par l’objectif de tenir le déficit en-dessous des 3%. On n’en finirait pas de lister tous les choix gouvernementaux qui cèdent à la dépense. Les propositions des experts de CAP 22 qui préconisaient une baisse de 30 milliards d’€ des dépenses publiques d’ici la fin du quinquennat ont été mises à la corbeille. Et on engage de nouvelles dépenses ruineuses comme l’inutile service universel ou l’extension du champ de l’assurance-chômage. L’euphorie de l’an passé aura été de courte durée. La dégradation de l’environnement international explique en grande partie le ralentissement : hausse des taux d’intérêt et du prix du pétrole, guerre commerciale, technologique et même monétaire. Mais les erreurs de politique économique de Macron pèsent lourd tout de même. Le choc fiscal de 4,5 milliards d’€ de prélèvements supplémentaires sur les ménages et l’explosion de la fiscalité sur les carburants et sur l’immobilier ont jeté un coup de froid sur la consommation. Et maintenant, il faut rajouter le choc du prélèvement à la source qui ne manquera pas de se produire, ne serait-ce que par le vaste transfert des charges de l’Etat sur les entreprises.
Produire de la richesse d’abord
Il faut remplacer le cercle vicieux de la pauvreté par le cercle vertueux de la prospérité. Il faut privilégier les entreprises et en premier lieu l’investissement et l’innovation. Cela suppose une baisse significative de leurs charges qu’on peut obtenir par un transfert de deux ou trois points de TVA, et de leurs contraintes administratives. Le retour de la compétitivité leur permettra de regagner des parts de marché, notamment en Europe où c’est le plus facile, de générer des emplois et enfin d’augmenter les salaires. Produire la richesse d’abord avant de la distribuer. Rien n’interdit d’accompagner une telle politique de mesures favorisant l’emploi en diminuant les indemnités du chômage progressivement.
Mitterrand aimait tellement les pauvres que la politique qu’il menait avait créé les nouveaux pauvres !
Macron, le Président des très riches, jette quelques miettes aux pauvres pour tenter de lutter contre son image de banquier d’affaire qui sert la Finance et ses patrons, les très riches ...
Mais il s’agit d’une compresse sur une jambe de bois .,, et d’une simple opération de communication !!!
Car le mal n’est pas traité à la racine : il faudrait désendetter l’état, cesser le matraquage des prélèvements obligatoires sur le travail, créer un climat favorable à l’emploi en libérant le travail ...
Avec le petit facho narcissique et son gouvernement énarchique de hauts fonctionnaires, on va dans le mur et on klaxonne !!!
Rédigé par : Nano | 15 septembre 2018 à 06:25
Rappelons qu'en 2017, la France a franchi son record historique de prélèvements obligatoires selon l’Insee avec 45,4% du PIB.
Selon Eurostat, elle est désormais n°1 d’Europe, devant le Danemark.
En 2016, la France a le triste record mondial des dépenses publiques avec 57% du PIB selon l’OCDE.
Malgré ce record, en 2018, les dépenses publiques augmentent sous Macron autant que sous Hollande (+ 0,8% en 2018, soit la moyenne 2012-2016 selon la Commission des finances du Sénat).
NOUS ALLONS DONC DANS LE MUR AVEC MACRON, ET IL A LE TOUPET DE KLAXONNER EN VOULANT FAIRE LA LEÇON AUX AUTRES DIRIGEANTS EUROPÉENS !!!
CQFD
Rédigé par : Nano | 15 septembre 2018 à 06:44