NON, LA FRANCE N’EST PAS HEMIPLEGIQUE !
12 octobre 2017
Ils voudraient nous faire croire que Macron occupe tout l’espace et qu’il ne resterait qu’une tout petite place à gauche pour le diable rouge Mélenchon. Cette vision des choses est bien trop naïve pour correspondre à la réalité. Ceux-là se laissent prendre au piège des sondages de « confiance » qui ne sont jamais en aucun cas des soutiens véritables, et encore moins des bulletins de vote assurés. Ces photos de l’opinion prises à un moment donné peuvent très bien se révéler différentes à un autre moment, il faut si peu de choses pour que les gens changent d’avis. Macron, malgré son « de droite et de gauche », est surtout de gauche comme tout son entourage et la majorité de ses députés. Eh bien non, la France n’est pas hémiplégique, il n’y a pas que lui et Mélenchon. La droite continue d’exister et compte bien le démontrer. C’est même une nécessité pour l’équilibre du pays. Alors certes, il faut faire avec les turbulences de l’après présidentielle. Forcément il faut faire avec les petits calculs et les esprits faibles : il y en a toujours.
Les Ponce-Pilate.
Xavier Bertrand, Valérie Pécresse et maintenant François Baroin… Aucun ne veut se mêler de l’élection à la présidence des Républicains. Les prétextes ne sont pas vraiment convaincants mais ils ont un point commun : ils dénoncent la prise de pouvoir « droitière » de Laurent Wauquiez avant l’heure, mais ils ne feront rien pour la combattre ou pour tempérer le positionnement de la future direction, si besoin était. Faut-il en conclure que nous avons affaire à des « faux culs » qui ne dévoilent pas leurs vraies intentions ? Ne se mettent-ils pas en retrait tout bonnement pour préserver leur petite image en vue d’une éventuelle candidature à la présidentielle de 2022, dont chacun sait qu’ils y pensent secrètement. Et à ce moment-là, bouderont-ils les électeurs « droitiers » et les militants LR qui auront eu le courage de tenir la maison ? Tout cela manque de courage et de panache. Et c’est d’autant plus regrettable qu’ils ont tous leur part de talent.
Les déserteurs.
La droite a aussi ses déserteurs, ces élus qui, pour des raisons diverses, ont besoin d’exister et souhaitent s’inventer un destin en dehors de leur famille, ou à côté. Pas trop loin quand même, il faut toujours penser aux futurs scrutins. Je pense bien sûr à ceux qui se considèrent plus constructifs que les autres. On se demande bien en quoi. Qu’ont-ils obtenu de plus ? Mais il y a aussi cette vingtaine de maire qui a répondu à l’appel d’Estrosi pour créer une association : « La France audacieuse ». Un paradoxe pour des fuyards. Ce dernier, victime du syndrome des Régionales sans gauche, se croit obligé de tomber dans le piège macronien « de droite et de gauche », pour en réalité, tenter de s’assurer une réélection en s’attirant les bonnes grâces de l’électorat socialiste. Où donc est passé le sarkozyste convaincu que j’ai bien connu ? Il embarque avec lui une escouade de francs-tireurs qui courent se mettre à l’abri en attendant de savoir ce que va donner la suite chez « Les Républicains ». Se mettre en marge n’est jamais très courageux.
Les ingrats.
Ah, cher Jean-Christophe Lagarde, tu m’étonneras toujours ! Jamais avare d’une rodomontade pour prendre tes distances… avant de revenir. Facile de crier haro sur Les Républicains, mais à qui dois-tu les sièges de ton parti à l’Assemblée nationale, conquis au nom d’une alliance électorale qu’il est facile de dénoncer ensuite. Ta mauvaise foi ne changera pas et tu ne trompes personne. Pourtant le procédé n’est pas très élégant. Il est tellement facile de reprendre le discours ambiant pour dénoncer la « droite dure » pour ne pas dire « extrême » de celui qui pourrait devenir le prochain président de LR. La ficelle est un peu grosse. Ton UDI ne sera jamais qu’une UDF naine.
La droite doit-être elle-même.
Heureusement, elle est encore bien vivante. Malgré ceux qui font tout pour la disqualifier ou lui nuire, voire l’enterrer, elle continue d’exister. Elle peut s’appuyer sur un réseau d’élus locaux consistant, c’est elle qui a le groupe parlementaire le plus important après le groupe majoritaire, à l’Assemblée nationale, et elle domine le Sénat. Elle compte nombre d’élus jeunes car elle a su provoquer le renouvellement. Pourquoi aurions-nous honte d’être de droite ? Le procès en sorcellerie dont on l’accuse depuis plus de vingt ans, à savoir courir après le Front National, n’a même plus lieu d’être. Le projet qu’elle a à faire éclore consiste à être d’abord elle-même et foin des faux –débats, c’est par les propositions qu’elle fera pour lutter contre la désertification de la ruralité, pour réguler l’immigration, pour restaurer la sécurité, pour maîtriser la dépense publique, et pour reprendre le chemin de la croissance en étant audacieuse dans la libération de notre économie aujourd’hui toujours corsetée par le dirigisme… qu’elle retrouvera sa crédibilité. Quand les Français prendront connaissance de ce projet clair, réaliste, qu’ils en mesureront l’efficacité à cent lieues de Mélenchon et de Le Pen, et bien plus déterminé que les transformations fumeuses du pouvoir actuel, alors elle incarnera l’alternance et le renouveau. Nous avons deux ans devant nous sans élections. La machine a le temps de se mettre en place tranquillement. L’acte premier de sa refondation sera le rendez-vous de décembre. Le parti va se donner un chef. Quel qu’il soit, il sera en place pour prétendre à la suite. Les absents ont toujours tort, surtout, si celui qui sera élu réussit son pari !
Bonjour Daniel
je sens en toi monter la colère. Les exemples locaux de retournement de veste par des élus ne manquent pas!
amicalement
Georges
Rédigé par : Georges | 14 octobre 2017 à 11:38