HISTOIRE
L’ISF, MIROIR AUX ALOUETTES.
TRISTE SPECTACLE

LE GRAND LAURENT EN CAMPAGNE

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En campagne pour la présidence des « Républicains », Laurent WAUQUIEZ était de passage en Anjou à l’invitation de Jean-Charles TAUGOURDEAU, député et président de la fédération de Maine-et-Loire. Devant près de 300 personnes, dans le cadre patrimonial des Halles de Beaufort-en-Anjou, le président de la Région Rhône-Alpes-Auvergne, s’est fait le chantre de la « reconstruction de la droite ». Tout un parterre d’élus était venu là pour l’écouter, à commencer  par son hôte  entouré de Catherine Deroche et Stéphane Piednoir, sénateurs, Régine Catin et Sébastien Pillard, Conseillers Régionaux.

Laurent Wauquiez, c’est un personnage.

On est tout de suite frappé par son empathie naturelle : chaleureux, souriant, la poignée de  main franche… Il prend d’abord tout son temps pour remonter l’allée centrale en serrant une à une les mains qui se tendent. A la tribune, sa haute silhouette est bien campée sur ses  jambes écartées comme pour marquer la détermination. Il respire la franchise et la  simplicité. Il commence son propos,  après  les hommages de circonstance, en s’appuyant sur l’histoire locale,  le château de Beaufort qui en impose, la référence aux Ducs d’Anjou pour évoquer la  croix  de Lorraine, symbole incontournable des gaullistes, l’évocation de la culture du chanvre pour la valeur travail, et finit en rappelant avec humour que  l’eau de la Loire qu’on voit couler venait de  chez lui. Il exprime ainsi son attachement à nos racines : « La France de Beaufort,  c’est ma France ! ».  Comme lors des Régionales avec Bruno Retailleau, il souhaite gagner sur les valeurs qui font la  droite.  Profitant de la  présence d’un délégation nombreuse des Jeunes républicains, à l’initiative de Louis Jonchère, il a dit sa volonté  d’ouvrir  largement les portes du parti à la jeunesse, sa volonté de retrouver le souffle et  l’envie…  ce qu’il apprécie évidemment, lui qui aime les militants qui sont l’âme de notre  famille  politique. Car c’est avec eux et ensemble qu’il faut retrouver le  chemin, porter la parole : tout est à reconstruire,  l’envie est à reprendre. « On a perdu, on a déçu, on a été  trahi… » : quelques affirmations suivies de  mots  acerbes  pour ceux qui ont une colonne vertébrale élastique. Pour lui, Fillon a perdu parce qu’il a été tué par les affaires et la médiatisation, pas à cause de son projet. Et de conclure : « Les  valeurs de la  droite restent les valeurs centrales de la France ! ».

Il  enchaine son propos  sur une analyse de la politique menée par le Président de la République : « Macron n’est pas le problème. Si un projet correspond à l’intérêt général, on le soutient. Mais ne nous y trompons pas : il n’est  pas de  droite, sa vision n’est  pas la nôtre. »  Et il  énumère tous les points de divergence : la sécurité, l’autorité, la défense nationale, l’intégrisme,  domaines où Macron cultive l’ambigüité, l’économie avec la dépense publique qui augmente, soulignant au passage que l’ISF, c’est  un cadeau à ceux qui ont financé sa campagne, et précisant que pour nous la propriété est une vertu,  avec cette évidence : « ceux qui payent, ce sont encore les  classes moyennes,  ceux qui travaillent, 5 millions de ménages qui sont les  oubliés de la politique actuelle. Il opposait la France de nos territoires aux grandes métropoles, les Français qui réussissent à « ceux qui ne sont rien », il oppose maintenant les actifs aux retraités, la finance à la propriété immobilière ! » Si les héros de  Macron ce sont les « golden boys », ceux de Laurent Wauquiez sont les agriculteurs,  les  commerçants, les artisans, les patrons de  PME, les travailleurs qui produisent notre richesse au quotidien.

La France a besoin de la droite.

Mais le pays a la tête à l’envers.  Mélenchon dont le programme se résume en trois formules :   les ZAD, nuit debout et  l’islamo-gauchisme, n’est pas une alternative, comme on le  voit bien, et Le Pen qui cumule haine, violence et incompétence ne peut en aucun cas  être une alliée.

Il s’agit donc  pour la droite de reconquérir tous ceux qu’elle a déçus pour « faire »  vraiment. Laurent Wauquiez souhaite le plus large rassemblement et dénonce les tireurs embusqué. « La   période n’est pas aux calculs, elle est aux choix ». Il faut porter ensemble le même idéal. Il souhaite  la  diversité des expressions, il refuse les chapelles : « Il n’y a pas de droite dure ou molle, soyons la droite ! » Le  cap  qu’il fixe,  c’est d’abord l’identité française, la culture, pour lesquels la France n’a pas à s’adapter. Le  socle c’est  l’école qui doit être le lieu du travail et de l’effort et éduquer en donnant quelque chose à aimer : la France.   Il faut reconstruire la relation au travail et récompenser l’effort. Il faut réintroduire l’autorité,  le respect… « Mais la droite est elle-même quand elle est sociale.  Elle  porte  en elle  les  valeurs de la  démocratie chrétienne et du gaullisme ». Laurent Wauquiez affirme son attachement à notre système social et au maintien du filet protecteur qu’il constitue.  Mais pour qu’il  puisse continuer à vivre il faut lutter contre  les abus. Il faut aussi une politique de  la famille  digne de ce nom, protéger nos retraités et avoir une attention au handicap. D’ailleurs toutes les lois sur le handicap ont été votées par la droite.

« Soyons en sûrs, seule la vraie Droite que nous reconstruirons ensemble portera le combat pour la solidarité entre les générations. Respect de notre Drapeau, de notre France, de la République, de notre Histoire, de nos Coutumes, de nos Traditions, ce n’est pas négociable c’est une obligation ! » 
« ICI C’EST LA FRANCE ! »

Le pari de la droite.

J’ai vainement cherché l’extrémiste dit de « droite dure » ce concept inventé par ceux qui sont partis ailleurs pour s’en servir de prétexte. Un propos très équilibré mais qui ne s’encombre pas  de précautions oratoires. Laurent Wauquiez dit les choses  comme il les  ressent,  comme nous les ressentons. Sa posture ressemble beaucoup  à celle de Nicolas Sarkozy en 2007. Avec un espace qui s’ouvre sur sa droite dans lequel il  s’engouffre avec gourmandise. Il  parie qu’il peut ramener à lui tout un électorat  populaire et des classes  moyennes qui subissent de  plein fouet la politique de Macron.  Et il est  capable  de le gagner avec au bout le « jack pot » !  Un face-à-face Wauquiez-Macron,  voilà qui promettrait !

 

 

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