HISTOIRE
AD LITERAM
LES INDISCRETS DE SAVINIEN

L’IMPASSE DE LA DETTE

 

La crise des dettes souveraines des états de l’Union européenne n’en finit pas, faute de visibilité politique. L’Allemagne campe sur sa position tant en ce qui concerne le respect des règles du traité que sur le rôle de la BCE qui reste amputé de son volet stratégique. Angela Merkel a raison, mais avec un métro de retard. C’est hier qu’il fallait taper du poing sur la table pour exiger le respect des bornes fixées par le traité de Maastricht : maximum de 60% du PIB et 3% d’impasse annuelle. Faute de l’avoir fait, au moment où l’Allemagne elle-même n’était pas dans les clous –mais elle n’était pas Chancelière- la dérive des états du sud, dont la France fait partie, s’est accentuée avec un modèle de croissance fondé sur la consommation tirée par les dépenses sociales financées … à crédit.

La seule rigueur budgétaire, si elle est nécessaire, ne sera pas suffisante pour nous sortir d’affaire. Nous et les autres états européens, Allemagne comprise. En effet, faute de croissance, la récession fera plonger nos investissements et notre consommation, et comme tout se tient, l’économie de nos voisins s’en ressentira nécessairement. Les signes de ralentissement sont perceptibles aussi en Allemagne, ce qui n’est pas bon signe, d’autant plus que les Etats-Unis semblent confrontés à la même difficulté, ainsi que la Chine. Pourtant, notre désendettement est nécessaire. Car, si le monde extérieur perd confiance en notre crédibilité budgétaire, il nous le fera payer cher : c'est tout l'enjeu de notre notation. Mais ce désendettement doit intervenir dans la durée et suppose un minimum de croissance de notre économie pour en absorber les chocs.

Alors, sommes-nous devant une contradiction insurmontable ? Non, mais le sentier est étroit. Au niveau national, la discipline sera de règle. Nous n'aurons d'autre choix que d'économiser, innover, produire mieux et davantage

Attendre la relance de l’économie mondiale, qui ne manquera pas de survenir, n’est pas satisfaisant. Nous pourrions mourir guéris. Un sursaut européen est nécessaire, à travers une vigoureuse relance dans l’Euroland par les investissements sur des programmes publics communs, type « grands travaux » d’infrastructure ou sur des branches industrielles d’avenir comme les biocarburants issus des micro-algues… avec une coordination accrue des politiques budgétaires, une action de soutien à la consommation des pays excédentaires, une politique monétaire tolérant une légère inflation et des directives qui ne créent pas des distorsions de concurrence au détriment de nos propres entreprises. Faute de quoi, le projet européen sera gravement menacé.

Qui financera ? C’est là que la BCE, qui en a les moyens, pourrait jouer un rôle stratégique au service de tous.

En attendant, les foyers français ont le moral en berne et le climat électoral ajoute au stress. Les récents démêlés entre le PS et les écologistes ne sont pas faits pour les rassurer. L’agence Fitch a beau prétendre que le triple A français n’est pas en danger, tout le monde a bien compris qu’il dépendra de ce que sera la croissance en 2012. Et pour l’instant elle s’annonce plutôt terne. La crainte du chômage redevient la préoccupation dominante, alimentée par quelques plans de licenciements de grandes entreprises très médiatisés, et elle risque d’alimenter le cercle vicieux qui conduit à la récession.

Dans ce contexte, les marges de manœuvre immédiate du gouvernement sont quasi nulles. Il ne peut faire que le gros dos en priant le ciel… qu’il ne lui tombe pas sur la tête. Il n’y a que les socialistes pour faire croire qu’on pourrait faire autrement, avec de l’argent qu’on n’a pas. Si, j’oubliais, il suffit de prendre aux riches. A condition de pouvoir. Et même si c’était faisable, ça ne suffirait pas. Loin s’en faut, sauf à croire au Père Noël !

Par contre, on peut exiger que les banques jouent leur rôle financier pour développer l’économie réelle !

Nous sommes entrés dans  «l’économie du désendettement », et nous n’en sommes qu’au début.

 

Commentaires

Chris

Mais non ,vous ne savez pas ,Nicolas Sarkozy ment,c’est Cécile Duflot qui le dit .
Ils sont vraiment mal barrés nos écologistes avec des leaders aussi nuls telles que Cécile Duflot , Noél Nickmamére ou la Norvégienne en folie . Nicolas Hulot a bien fait de prendre ses distances vis-vis de ces gens là ; Nicolas Hulot vaut beaucoup mieux que cela .

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