BURQA, NON !
19 juin 2009
Qui n’est pas choqué par le spectacle de ces femmes emprisonnées dans leur muraille de tissu ? On a déjà du mal à le supporter quand c’est à la télé, c’est proprement révoltant quand c’est au détour de nos rues métropolitaines. Il ne s’agit pas de s’offusquer du foulard porté par ces femmes que nous croisons sur les marchés et qu’elles mettent en héritage de leur culture. Nos grands-mères étaient soumises au même rite il y a à peine deux générations, c’est-à-dire une cinquantaine d’années. Il suffit de voir les photos en noir et blanc que tout un chacun possède dans ses archives familiales. Le port du voile est déjà une escalade difficile à supporter dans un pays qui prétend à l’égalité entre les sexes et à la défense des droits des femmes. Surtout quand les sujets concernés sont de plus en plus jeunes.
Ces manifestions d’appartenance à un islam rigoriste ou radical ne sont pas compatibles avec notre conception de la liberté. Il ne s’agit même pas de laïcité. On aura beau me dire que les femmes qui se couvrent ainsi le font par choix personnel. Qui pourra nous faire croire qu’elles acceptent de gaieté de cœur ce qu’il faut bien nommer une mutilation de leur personne? Conditionnement ou oppression : peu importe, l’un comme l’autre sont inacceptables dans notre pays.
58 députés de tous bords ont le courage de poser la question devant la nation. Une commission d’enquête parlementaire doit s’en saisir. C’est d’autant plus important que ce n’est que la partie visible d’un iceberg qui comprend toutes sortes de revendications qui piétinent nos lois et perturbent notre vie sociale : refus de se dévoiler pour l’identité, exigences ineptes dans les services hospitaliers, horaires spéciaux pour les femmes musulmanes dans les piscines, etc… Ces femmes sous burqa que l’on exhibe sont à la fois une volonté de provoquer et une forme de prosélytisme pour les tenants d’un islam qui n’a rien à faire chez nous. Chaque fois, c’est le territoire de notre république qui recule un peu. Martine Aubry, pour le PS, tente de minimiser le problème. Il faut dire qu’elle a déjà mis le doigt dans l’engrenage par les dispositions qu’elle a prises dans sa bonne ville de Lille, concernant l’accès aux piscines municipales. Mais elle se trompe en croyant rendre service à ces femmes qu’elle contribue à enchaîner dans leur condition. Elle les enferme dans le costume d’esclaves que l’histoire leur a taillé.
Alors, faut-il interdire la burqa par la loi ? Poser la question de cette manière c’est bien trop réducteur. Ce qu’il faut interdire, c’est la forme d’oppression dont elle est la manifestation. Pour moi, ce vêtement est aussi indécent que la nudité sur la voie publique ! Faut-il provoquer des désordres publics de protestation chaque fois que le cas se présente ?
L’accepter, c’est défaire tout le travail que Fadela Amara mène pour sortir toutes ces femmes du conditionnement que leur imposent leurs traditions archaïques. Alors, sans hésiter, trouvons le moyen d’en empêcher le port en tous lieux.
Sans hésiter !
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