CONFIANCE
13 avril 2009
C’est le mot clé pour la sortie de crise. Rétablir la confiance, voilà le
problème. Confiance des banques entre elles pour que l’argent circule à
nouveau, sans que les états aient à s’en mêler. Confiance des épargnants pour
qu’ils sortent tout l’argent figé dans les livrets A, dont le taux commence à
ressembler à « peanuts ». Confiance des ménages pour qu’ils
reprennent leurs projets d’investissements en biens de consommation ou d’immobilier….
Mais pour rétablir la confiance, il faudrait y voir clair. D'accord, le G20 a
apporté sa petite note d’optimisme. Bien sûr, quelques signes positifs encore
timides nous viennent d’Amérique. Certes la bourse commence à aller mieux… Mais
tout cela ne constitue pas un engrenage encore suffisamment fort pour tirer
dans le bon sens. D’autant plus que les mauvaises nouvelles, grossies par les
médias, continuent d’obscurcir le paysage : licenciements, carnets de commande
anémiques, faillites…
Ce qu’il faudrait c’est un agenda, un calendrier de la reprise. Essayons de
nous y coltiner. Tout commence par l’assainissement du secteur bancaire, sans
quoi rien ne peut vraiment se faire. En effet, en Europe, le financement de nos
entreprises se fait à 70% par les banques et 30% par le marché. La récente baisse
des taux de la BCE peut aider en rendant les emprunts moins coûteux, d’autant
plus que l’inflation n’a jamais été aussi faible. On peut espérer que les
banques auront digéré leurs actifs toxiques d’ici l’été, et seront alors à nouveau pleinement en ordre de marche. Sauf
mauvaise nouvelle ou catastrophe imprévue.
Dans la foulée l’immobilier, aidé par les plans financés par l’état, et les
particuliers reprenant leurs achats, pourrait redé
Dans le même temps, le gouvernement, Président de la République en tête, a
eu raison de ne pas augmenter les impôts ni de toucher au bouclier fiscal, tant
il est vrai que ces mesures préconisées par certains, si elles peuvent avoir un
impact psychologique sur le plan de la « justice sociale », n’en
seraient pas moins un puissant incitatif à la délocalisation de l’épargne, et
par tant contribueraient à une délocalisation du travail. Au moment de la
reprise, c’est le marché de l’emploi qui dira merci.
Et voilà comment on pourrait aborder le début de l’année 2010
sous de nouveaux « auspices ». Je choisis à dessein ce mot pour ce qu’il
comporte d’espoir et d’incertitude.
Mais voilà, qui peut annoncer un tel calendrier ?
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