Ségolène se bat sur
tous les fronts pour exister et faire parler d’elle. Elle y réussit plutôt
bien, il faut l’avouer. Même quand elle passe des vacances discrètes à
Marbella, pas « bling-bling » pour deux sous dans cette station réputée
pour sa fréquentation de « peoples », elle espère secrètement faire
la une. Et elle gagne sur les deux tableaux : sur le plan médiatique grâce
aux photos d’un grand hebdomadaire parisien et sur le plan moral et qui plus est
financier, puisqu’on a piétiné son droit à l’image et à la vie privée….
On la voit faire le siège d’Heuliez et sans faire semblant du tout, s’activer
à faire entendre la voix de salariés angoissés. D’autres plus discrets feront
peut-être avancer le dossier, mais elle, elle est là, sur le terrain : « Où
sont les caméras ? ». Et puis elle part en Afrique, jouer les redresseuses de torts et rectifier la parole de la France
en demandant « pardon » pour les paroles de Sarkozy. On découvre à
cette occasion tout l’altruisme dont cette femme est capable. Rappelons qu’un
peuple « entre dans l’Histoire » avec l’invention de l’écriture et du
point de vue de cette définition, il reste beaucoup de peuples sur la Terre qui
sont encore « préhistoriques »…mais c’est une autre histoire.
Ségolène a encore
réalisé un dernier exploit (le dernier en date) : une interview au JDD
(Journal du Dimanche) où elle pousse son discours sur l’injustice, ce qui l’obsède
le plus, jusqu’à paraître plus rouge que Besancenot. Après la séduction orange,
voici le rouge. Les salariés ont raison de se révolter. Les mauvaises langues
diront qu’elle surfe sur les apparences. D’autant plus que dans le même temps
un sondage publié par un « gratuit » parisien annonce que 83% des Français
sont attachés à leur entreprise, 75% pensent que leur patron fait tout ce qu’il
peut pour préserver l’emploi, 89% sont satisfaits de leurs conditions de
travail et ne les voient pas se dégrader… La France est même la championne de
la réduction des inégalités, selon un rapport de l’OCDE publié en octobre 2008 :
c’est même parmi les 30 pays, celui où les écarts de revenus et le taux de
pauvreté ont le plus diminué au cours des vingt dernières années. Grâce à qui ?
- à Ségolène ! Et aussi aux gouvernements divers qui se sont succédé. Comme
quoi, tout est relatif. Mais Ségolène, sans doute continuera-t-elle à enfoncer
son clou, avec conviction. L’important n’est-il pas d’être sûr d’avoir raison.
Enfoncer des portes mêmes ouvertes, c’est toujours avancer.
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