LA GAMBERGE
07 décembre 2007
Quand on interroge un architecte sur ce qu'il faut faire, que croyez vous qu'il aille imaginer ? S'il y a des vides, il faut les boucher par du bâti. Si vous aviez interviewer un jardinier, il vous aurait dit qu'il faut faire un parc. Un peu carucatural, mon propos, je l'admets. Car Frédéric ROLLAND, incontestablement a du talent, même s'il l'a un peu écorné avec une expérience malheureuse à Saint-Barthélemy pour la conception du "coeur de ville". Je me souviens qu'il avait présenté un projet pur angevin très séduisant qui n'a pas été retenu à l'époque et qui nous a valu les "peignes-casernes" de Vasconi face au château. Sa vision du réaménagement des berges de la Maine est intéressante et cohérente, mais elle elle ne peut que nous faire rêver. Cette réalisation ne pourrait se faire qu'à l'horizon de vingt ou trente ans, et encore.
Je reste cependant réservé sur la part du bâti dans sa prospective. Autant je suis d'accord pour qu'on fasse de la Maine un axe d'excellence -c'est une idée que j'avais développée pour la campagne de 1989 - avec des pôles majeurs pour jalonner, en terme d'équipement comme le "quai", autant enserrer une rivière dont le niveau peut varier de 8 à 12m entre étiage et crue maximale dans des constructions me paraît aventureux et téméraire. Et sûrement onéreux pour mettre les bâtiments à l'abri des crues....
Aujourd'hui, il n'y a aucun plaisir à emprunter les voies sur berges. Certes. Mais quel plaisir aura-t-on à patienter dans les bouchons si on les supprime ? Ah oui, Cela n'arrivera pas parce qu'on aura appris à se passer de la voiture. Alors c'est vrai, on peut toujours rêver !
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