HISTOIRE
PUBLIC CONTRE SOCIETE CIVILE ?
LA SEMAINE D’ARCHIBALD

MATRAQUAGE TOTAL !

                                                          

 

On matraque TOTAL tous azimuts, mais TOTAL se matraque elle-même !

La première réflexion qui vient à l’esprit est du genre : « Manque pas d’air ! ». A juste titre, l’annonce de notre société pétrolière, fleuron de l’économie française, de supprimer 555 postes, même s’il ne s’agit pas de licenciements secs, après avoir publié des bénéfices sans précédents, a de quoi susciter l’indignation. L’émotion a été suffisamment forte pour que même notre jeune Ministre de l’emploi, Laurent WAUQUIEZ, joigne sa voix au concert des condamnations véhémentes.

Certains médias qui cultivent leur hostilité quotidienne à l’économie de marché, fût-elle sociale, ne se sont pas privés de hurler avec les loups. Les spécialistes du misérabilisme  y sont allés de leur couplet contre ces grandes sociétés qui ne pensent qu’aux « super-profits » et qui oublient les salariés. On en regretterait presque de ne pas avoir cédé à l’idée (stupide) de surtaxer ce type de gros bénéfice. Comme si les salariés seraient mieux payés dans les entreprises au bord de la faillite. Et pourquoi pas la « nationalisation », hein ? C’est probablement le meilleur moyen de rendre cette entreprise profitable en entreprise déficitaire.

Dans tous ces commentaires, il est difficile de faire la part de ce qui relève de la démagogie et ce qui tient d’une culture indigente en matière d’économie. La France a tout intérêt à posséder des sociétés du calibre de TOTAL. Elles sont, quoi qu’on en pense, une garantie pour l’emploi et une source de revenus importants pour l’état. La suppression de 555 postes sur 5 ans, pour accompagner une restructuration commandée par l’évolution de la demande, n’a rien de scandaleux, quand on sait que dans le même temps, les millions d’€uros que l’entreprise va investir vont créer plusieurs milliers d’emplois. C’est de la saine gestion pour une entreprise de s’adapter pour rester en bonne santé. C’est pourquoi François FILLON a rectifié le tir. Après le temps de l’émotion, le temps de la raison.

Il n’empêche. La manière de Mr de MARGERIE n’y est pas. Avec son look de patron du 19ème siècle, et sa moustache méprisante, il étale un manque de sens commun qui relève du cynisme ou du manque de clairvoyance. Politiquement, la position de TOTAL voisine avec le degré zéro. Cette société qui sent déjà le souffre avec les pollutions de nos rivages, l’explosion d’AZF à Toulouse, sans parler de quelques affaires obscures dans le passé, devrait tenir un peu plus compte des réalités : c’est qu’il y a une crise. On ne peut pas dans un tel contexte y être « totalement » indifférent.  Cette entreprise occupe le tout premier rang en France, et de surcroît joue un rôle stratégique en matière d’énergie, elle ne peut donc pas se comporter comme une PME menacée de disparition. Elle a une responsabilité politique et morale qu’aujourd’hui elle n’assume pas. On a envie de lui crier : « Quoi, sur 14 milliards de profits, il n’y aurait pas deux ou trois millions pour la paix sociale ? ». Nier la crise sociale et la souffrance des salariés rongés d’inquiétude pour leur fin de mois, c’est attiser la violence et nourrir l’exaspération. 

TOTAL mérite mieux. Ses patrons devraient veiller avec jalousie à sa réputation. On en est bien loin ! On ne peut que le regretter.


                                                                        



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