L’ACME DE LA DEBILITE DEMOCRATIQUE
19 janvier 2024
La démocratie participative, initiée par Ségolène, la grande prêtresse du « boboland », est dans l’air du temps afin, paraît-il, de reconnecter le « citoyen » aux élus. Elle a désormais son « totem » avec la municipalité de Saint-Barthélemy d’Anjou, qui peut prétendre à la médaille d’or en la matière. Sa pratique locale a pour nom « Convention Territoriale Globale », et s’appuie sur le « rucher », nom noble du comité consultatif de quartier, pour activer la participation citoyenne. Elle utilise principalement un outil : le pipeau, et un langage : le « rablabla ». J’ai eu beau lire attentivement le dernier bulletin municipal qui lui est consacré, je ne sais toujours pas où est le supplément d’efficacité que cet empilement d’usines à parlottes peut procurer. Je dois avoir le cerveau qui ramollit, à moins qu’il ne soit hermétique à la langue de bois administrativo-politicarde de la gauche bobo.
Ainsi, on ne répond plus à des besoins, mais on « structure des relations ». Ainsi on va amplifier les actions d’ « aller-vers » en direction des jeunes et des familles. Ainsi, par ses missions d’accompagnement(…) les enjeux de la « CTG » sont particulièrement importants pour le VPR ! Ah oui, je traduis : VPR = Village Pierre Rahbi, bizarre de qualifier de village un bâtiment administratif, autrefois centre social (trop banal)… « Suivi stratégique, comité technique pour le pilotage, évaluation avec point d’étapes pour un partage du bilan avec les partenaires » : on n’en finit plus d’ajouter des circuits et des protagonistes. Bref, en langage courant, on appelle ça une usine à gaz. Pourquoi faire simple quand on peut faire compliqué.
Et si on revenait à notre bonne vieille démocratie représentative, avec des élus en charge d’un projet validé par le suffrage universel, qu’ils mènent à bien au grand jour. Point n’est besoin de toutes ces structures parallèles. Les commissions municipales sont faites pour traiter les dossiers et les approfondir, avant de les soumettre à la délibération du Conseil. Mais pour cela, il faut des élus bosseurs, compétents, et qui assument pleinement leurs responsabilités devant les électeurs. Et au bout du mandat on rend compte de ce qui a été mis en place. Au moins quand le besoin n’est pas traité de manière satisfaisante, on sait qui « engueuler ».
Mais justement, c’est ce que nos adeptes de la « participation » veulent éviter.
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