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Poutine Donald Trump


La France  serait, paraît-il, sujette à moquerie de  pays  qui  pourtant devraient plutôt nous envier. Notre  pays traverse une série de convulsions comme elle sait en  produire dès que les  gauchos décident  de s’agiter. Ils n’ont pas  toujours le bon prétexte, mais avec la réforme des retraites  ils trouvent toujours  le moyen de mettre en action leurs pouvoirs de nuisance, au mépris du respect des  autres et  même, souvent, des lois.  Il paraît  que Poutine trouverait là un  exutoire  à ses malheurs,  le  pauvre. A  l’opposé, son rival et comparse Trump n’est  pas  mieux loti.

Les mécomptes de Poutine.

Contrairement à ce que le régime du Kremlin voudrait faire  croire avec sa  propagande cousue de mensonges, la Russie a perdu la guerre économique.  L'écran de fumée des revenus du pétrole et du gaz cachait la réalité économique : la Russie traverse une crise économique majeure qui ne peut que s'amplifier. Les revenus de l’État sont en chute libre, l'inflation est en hausse et la population active décimée. Tant que le pétrole et le gaz flambaient, les finances publiques russes bénéficiaient d'une source de revenus majeure qui compensait et masquait les difficultés. Et certains commentateurs s'étonnaient de la « résilience » de l'économie russe, et en venaient à conclure qu'elle pouvait résister à la guerre. C'était déjà faux avec les cours du pétrole et du gaz au plus haut, c'est encore plus faux avec l'effondrement du prix du gaz, qui est revenu à son niveau d'avant invasion de l’Ukraine, et des cours de pétrole en forte baisse comme les exportations du fait de la baisse des cours. Et du fait aussi des sanctions qui l'obligent à vendre moins de pétrole et de gaz, et à le faire  à un prix largement discounté. Les revenus de l’État sont donc en baisse alors que ses dépenses explosent du fait des dépenses militaires, mais aussi du coût de la protection sociale d'une population en difficulté. En plus, la Russie a perdu une large partie de son marché européen avec les sanctions. Elle devient de plus en plus dépendante de la Chine pour ses exportations, ce qui crée une situation complexe. Sur les deux premiers mois de l'année, les revenus de l'énergie ont chuté de 50%, et le déficit public a atteint sur la même période 34 milliards de $.

Mais, c’est vrai, le pays a encore des réserves de cash, car Poutine avait préparé son offensive en faisant d’énormes  économies. Selon le Wall Street Journal, son fonds souverain aurait encore 147 milliards de $, entamé de 28 milliards de $ depuis l'invasion. Le Kremlin doit compter avec une inflation à 11% en février. Il est  aussi confronté à un  manque de bras du fait de la  mobilisation et les entreprises sont en manque d'effectifs. 300 000 hommes ont été mobilisés dont  beaucoup sont morts et on parle d’une nouvelle vague de 400 000.  Sans compter, et les chiffres varient selon les sources, qu’entre 500 000 et 1 million d'hommes en âge de travailler ont quitté le pays. Ce manque d'effectifs affecte évidemment aussi l'industrie militaire. Enfin, les sanctions affectent tous les secteurs de l'économie. Une large partie des pièces détachées utilisées par l'industrie russe viennent de l'étranger. Le secteur de l'aéronautique est en difficulté faute de pièces et celui de la tech est en difficulté faute de logiciels et d'équipement. Résultat : les ménages se serrent la ceinture, les ventes au détail ont chuté de 6.7% en 2022, les ventes de voitures neuves ont chuté de 62% en février et la croissance devrait rester proche de zéro en 2023, un score honorable qui masque une crise profonde.
Oui, la Russie a déjà perdu la guerre économique.

Trump dans la spirale judiciaire.

La séquence de l’élection présidentielle aux Etats-Unis risque d’être passionnante, vue d’Europe. Le retour du guignol à la Maison blanche n’est pas  assuré du tout,  malgré  la furie de ses  partisans inconditionnels et ses rodomontades grandiloquentes. Le tonnerre  a commencé de lui tomber sur la tête avec la  décision du grand jury de New York : l’ancien président américain Donald Trump sera déféré devant lui mardi prochain pour être inculpé. Il n’en est pas surpris puisqu’il s’attendait à une visite du procureur et de la police le mardi 17 mars. Dans cette affaire, il n’a pas à répondre de son action politique, qui fut très contestée, notamment la mise à sac du Capitole pour laquelle il risque aussi d’avoir à en répondre devant la justice. Pour l’heure, il est accusé d’avoir payé 135 000 dollars à une femme, Stormy Daniels, pour l’empêcher de révéler qu’elle avait eu une liaison tarifée avec lui. La dame et l’avocat de Trump, qui a été condamné à de la prison pour cette affaire, ont reconnu la transaction lors de l’enquête de la police. Difficile de clamer l’innocence : Trump est dans la nasse et doit rendre des comptes, d’autant plus que la somme avait été prélevée sur l’argent de sa campagne, à l’époque. Il peut craindre d’être trainé devant le tribunal, menottes aux poignets, sous les projecteurs des caméras du monde entier.

Evidemment, l’intéressé veut en faire une affaire politique. Et le Parti Républicain a pris la défense du prévenu, Mike Pence, ancien vice-président, en tête. Ce  pourrait être un bien mauvais calcul,  car ce n’est que le début d’un parcours qui risque d’être tumultueux : le 24 avril, le même Trump est convoqué devant un tribunal, cette fois-ci, pour répondre du viol d’une journaliste, et ce n'est pas fini, des poursuites pourraient être engagées aussi pour sa tentative de fraude électorale en Géorgie aux dernières élections, sans parler de son rôle dans l’invasion du Capitole et des dossiers classés « secrets »  retrouvés chez lui. Les Républicains estiment, sans se référer au moindre texte, qu’un président n’a de comptes à rendre à personne, ce qui est faux puisqu’ils ont voté, sans l’obtenir, l’empêchement de Bill Clinton. De leur côté, les démocrates se contentent d’appliquer les lois sans se préoccuper de ce qu’il y a autour d’une consultation électorale. Pour le président le plus exotique de l’histoire des États-Unis, la route va être longue, étant mêlé à des affaires diverses qui remontent à son passé de roi de l’immobilier et de président. Au moins échappera-t-on à la réélection d’un individu pour le moins détestable. Encore faut-il que ses partisans ne mettent pas à feu et à sang les Etats-Unis.

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