HISTOIRE
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BORIS SANS FOI, NI LOI !

Brexitaccordcommercial

 

Celui qui parle le mieux du Brexit, c’est Julian Barnes, l’écrivain anglais.

Dans une interview au Figaro Littéraire, il livre son point de vue et il n’est pas tendre avec le gouvernement conservateur. Déjà en janvier 2020, il avait  exprimé sa colère et confié au Figaro : « Amis européens, nous reviendrons un jour, si vous voulez bien encore de nous ! » Depuis, sa colère a empiré : « Je suis furieux du mélange d’arrogance et d’ignorance affiché par l’establishment conservateur britannique envers l’Europe. Je me souviens qu’au début du processus du Brexit, notre gouvernement a envoyé des émissaires dans plusieurs pays européens supposés favorables à la Grande-Bretagne, dans l’espoir qu’ils puissent soutenir notre cause et avoir une influence sur les négociations. Ils sont repartis les mains vides. Et puis, vers la fin des négociations, nous apprenons dans le journal de Michel Barnier que l’équipe britannique lui a semblé faire semblant de négocier parce qu’elle croyait qu’à la dernière minute Boris Johnson appellerait Angela Merkel et que tous deux allaient tout régler. Mais ils ont totalement sous-estimé la solidarité européenne et la confiance accordée à M. Barnier et à son équipe. La Grande-Bretagne a donc été totalement dépassée et s’est retrouvée avec un terrible gâchis sur les bras avec la question irlandaise. Et maintenant, elle essaie de se soustraire à ce qu’elle a solennellement signé, ce qui porte un coup terrible à notre réputation internationale (qui signerait un traité avec nous maintenant et s’attendrait à ce qu’il soit respecté?) Je dois dire que j’ai une grande admiration pour Michel Barnier…. ». On ne peut pas faire constat plus cinglant de la mauvaise foi de Boris Johnson et de ses acolytes, et on notera au passage le  bel hommage à Michel Barnier qui prend toute sa valeur dans le contexte actuel.

Le non respect du traité.

Le Royaume-Uni n’en finit pas  de traîner les pieds pour appliquer ce que Boris Johnson et  ses ministres ont eux-mêmes  rédigé et signé à savoir l’accord sur la pêche et sur  l’Irlande  du Nord. L’Union européenne a fait preuve de  beaucoup de patience jusqu’à maintenant, mais le refus d’accorder leur licence de pêche à 150 bateaux français a déclenché les hostilités. Si la situation n’évolue pas, dès le 2 novembre, la  France  prendra des mesures de rétorsion :   six ports fermés aux bateaux anglais , durcissement des contrôles sanitaires, douaniers et de sécurité  des  navires britanniques, contrôle plus  serré des camions entrant et sortant notamment à Calais… Une deuxième salve pourrait suivre avec  une hausse des tarifs de fourniture d’électricité aux îles anglo normandes… C’est que le Royaume-Uni  est très dépendant de l’Europe, quoi qu’il en dise. Bien entendu, ces mesures sont jugées « disproportionnées », ben voyons !  Il est pourtant bien normal que la France défende ses  pêcheurs et  que les  Anglais commencent par appliquer le traité qu’ils ont signé. Bojo n’a pas envie de perdre la face mais sa marge de manoeuvre est mince face à la colère des pêcheurs anglais qui se sont sentis trahis par l’accord signé et qui doivent faire face maintenant à l’impossibilité d’écouler le produit de leur travail sur le continent.  Ce bras de fer intervient alors que se poursuivent à Londres  des discussions tendues sur le protocole nord-irlandais.

Le mensonge permanent.

Le Covid a  le dos  large.  Les  turbulences que traverse le royaume seraient dues à la pandémie. Un gros mensonge de plus de Boris.  Pendant toutes les négociations il n’a cessé de  mentir aux Anglais et maintenant il est obligé de continuer  pour  minimiser les dégâts. Les  sujets de sa « gracieuse majesté » découvrent aujourd’hui les conséquences d’avoir quitté  le  marché unique. Le pays subit pénuries d’essence, problèmes d’approvisionnement dans les  supermarchés et manque de main d’œuvre, dont la principale cause  est l’impréparation et l’improvisation permanente du gouvernement Johnson. La pénurie d’essence a été déclenchée par un gros déficit en chauffeurs routier pour acheminer le carburant, ce  qui augmente les perturbations des chaines logistiques, elles-mêmes  en pénurie de  main d’œuvre causée par les nouvelles lois sur l’immigration : déficit de 100 000  chauffeurs, obligeant le gouvernement à ouvrir les vannes des visas de travail. Selon une étude, plus de 200 000 salariés  originaires de l’UE seraient partis.  Mêmes ceux qui ont le  statut de résidents hésitent à revenir. Les secteurs les plus touchés sont le bâtiment, l’industrie, la logistique, l’hôtellerie et la restauration, l’agroalimentaire…  Les abattoirs  et les  boucheries sont frappés par un manque crucial de main d’œuvre. Les tensions sont visibles sur les biens alimentaires avec des pénuries sur certains produits et des hausses de prix liées au renchérissement des matières premières et des coûts de fret. Les  exportations  britanniques vers l’UE ont chuté de près de 20% sur  les six premiers  mois de l’année et 1,1 million d’emplois restent vacants. On nous vantait une économie qui tournait à  plein régime avec un marché du travail en quasi plein emploi.

En reprenant le contrôle des frontières,  le  gars  Boris promettait le meilleur pour le royaume : il attirerait les meilleurs et les plus brillants chercheurs, ingénieurs, traders. Las, il manque de chauffeurs, d’agriculteurs, de vendeurs,  de serveurs et d’aides-soignants  que les conditions offertes n’attirent pas. La vérité qu’il ne veut pas voir c’est que  la Grande-Bretagne ne peut, seule, isolée, mener une politique économique autarcique face aux réalités d’une économie mondialisée avec ses tensions conjoncturelles sur lesquelles il ne peut rien. Il en est donc réduit à continuer de mentir  en promettant monts et  merveilles aux anglais, et à tenter d’exister en s’associant à tous les coups tordus comme dans l’affaire des sous-marins australiens. Comme le  dit  si diplomatiquement Michel Barnier qui a eu affaire avec cet individu : «  il se comporte en flibustier ! ».  Le dividende du Brexit se présente de plus en plus comme un mirage. Le « Global Britain » reste un slogan creux pour  populiste gogo. 

On ne tourne pas impunément le dos à un marché de 350 millions de consommateurs,  qui plus est à sa  porte.

 


LA CAMPAGNE EST LANCEE !

Barnier vote

C’est Philippe BAS, le sénateur  de la Manche, dont on connaît l’intégrité, qui préside l’instance chargée de contrôler l’élection du candidat de la droite et du centre pour la présidentielle.  Avec lui, pas de risque d’irrégularités ou de division.

Les adhérents Les Républicains  ont juste à manifester leur préférence par leur vote. Je sais que beaucoup sont dans le même état d’esprit que moi : le 4 décembre, nous nous rangerons derrière celui ou celle que nous aurons démocratiquement désigné(e).  Il en va de l’avenir de la France !

En attendant, chacun peut donc faire valoir son  choix. Vous savez  que j’ai choisi de faire campagne pour Michel BARNIER. Mais cela n’empêche pas de suivre les  propositions des autres candidats et de se rendre aux réunions qu’ils organisent à travers tous les départements. Ainsi notre fédération  a reçu Valérie PECRESSE le 20 octobre dernier. Et je vous rappelle notre prochain rendez-vous :

Michel BARNIER- Invitation

Afin que vous puissiez  participer au mieux à la campagne, et  à toutes fins  utiles, voici quelques indications :

CALENDRIER DES  OPERATIONS DE VOTE ET DE LA CAMPAGNE :

Novembre :

Mardi 2 novembre 2021 : Fin du dépôt des parrainages à l’instance de contrôle

Jeudi 4 novembre 2021 : Validation des candidatures par l’instance de contrôle

Mardi 9 novembre 2021 : Date limite pour adhérer aux Républicains par chèque et être ainsi membre du corps électoral

Mardi 16 novembre 2021 : Date limite pour adhérer aux Républicains en ligne et être ainsi membre du corps électoral

Samedi 20 novembre 2021 : Conseil national des Républicains – auditions des candidats

Décembre :

premier tour du scrutin :

Du mercredi 1er décembre 2021 à 8h au jeudi 2 décembre 2021 à 14h  

second tour du scrutin :

Du vendredi 3 décembre 2021 à 8h au samedi 4 décembre 2021 à 14h

Proclamation des Résultats :

Samedi 4 décembre 2021

 

DEBATS :

8 nov sur LCI / 14 nov sur BFMTV / 21 nov sur Cnews / 30 nov sur France 2

 

Nous rappelons que pour participer au vote, il faut être adhérent à jour 2021 et il est encore  temps  de rejoindre toutes celles  et tous ceux qui veulent choisir le candidat  de la droite (voir les dates limites ci-dessus). Nous sommes à votre disposition pour faciliter votre démarche si vous le souhaitez.

.  Le lien pour adhérer en ligne: https://membres.republicains.fr/inscription

. Ou bulletin d’adhésion avec chèque à renvoyer par courrier avant le 9 nov :

https://membres.republicains.fr/inscription?&utm_source=btn_adh_footer&utm_medium=site&utm_campaign=lrweb_adh;

N’oubliez pas de mobiliser tous vos amis pour la réunion du 4 novembre.

Pour joindre l’équipe Barnier du département : 

[email protected]  -  portable 06 66 85 26 27

 

 


EH DUPONT, V’LA CENT BALLES !

 

Pluis de billets

Une aide de plus.

La forte hausse des prix de l'énergie accentue la pression inflationniste. Et celle-ci a une influence directe sur les prix à la consommation des ménages. Mais la récente hausse des prix de l'énergie est beaucoup plus inquiétante que les augmentations de prix engendrées par les dysfonctionnements résultants de la pandémie. L'énergie est une dépense contrainte et, à ce titre, son renchérissement pèse plus sur le pouvoir d'achat, en particulier de celui des plus modestes. Pour les entreprises, l'emballement des prix du pétrole et du gaz s'ajoute aux augmentations des prix des entrants, hypothéquant ainsi leurs marges de manoeuvre salariales. Dans ce contexte, la crainte de voir redémarrer une révolte type « gilets jaunes », pour atténuer la hausse des prix du carburant, Jean Castex a dévoilé une aide de 100 euros qui bénéficiera à toutes les personnes gagnant moins de 2.000 euros par mois, propriétaires ou non d’une voiture. Ce geste représente une facture de 3,8 milliards d’euros pour l’Etat. Celui-ci prendra aussi en charge le plafonnement des prix du gaz, dont Jean Castex a annoncé le prolongement jusqu'à fin 2022. Ainsi, désormais, à chaque fois que nous serons confrontés à un problème, notre super héros, le Super Gouvernement, nous donnera une Super Aide pour traverser l'épreuve. Et voilà 3,8 milliards de plus d'argent magique distribués ! Toujours aux mêmes, évidemment !

L’hélicoptère à billets.

Pourtant Macron l’a dit : il n’y a pas d’argent magique. Mais ça, ce sont les mots.  Rien ne l’empêche de faire le contraire de ce qu’il dit. Et voilà 38 millions de chèques qui tombent du ciel. La France est le seul pays européen à distribuer des coupons carburant quand le prix du baril de pétrole augmente. A croire que nous vivons dans un Etat prospère qui peut se permettre ce genre de largesses. En réalité, le gouvernement français profite d'une période exceptionnelle pour jouer les pères Noël : l'absence de gouvernement allemand. Ce vide politique en Allemagne permet à la France de continuer à se vautrer dans les déficits et dans la dette. Il n’y a personne pour siffler la fin de la partie. Car au palmarès des performances économiques notre pays reste champion du monde de la dépense publique et des impôts, atteint les sommets en matière de déficits et de dette et pour  le reste, chômage, richesse par habitant, commerce extérieur, ne peut pas se permettre de plastronner. Alors  pourquoi ? La réponse à cette question est toute simple : nous sommes en période préélectorale et M. Macron veut se présenter comme le candidat du pouvoir d'achat…

L’économie de Parkinson.

D’autant que ce chèque de 100 € est un non sens sur toute la ligne. Tous ceux qui recevront un chèque trouveront son montant trop faible et ceux qui en seront privés jugeront la situation injuste. Le large arrosage choisi par l’exécutif, en plus, accentue ce sentiment de perdant-perdant...  Plus grave : ce  geste conforte la population dans l’idée que l’Etat peut tout, y compris la prémunir contre l’inflation mondiale  et nourrit la dépendance aux aides publiques. Nous sommes le premier pays de la planète en prélèvement d’impôts mais nous sommes aussi le premier à distribuer « généreusement » l’argent de nos impôts (en augmentant la dette au passage) pour permettre à nos concitoyens de mieux payer... leurs impôts. Le prix du baril n’est pas plus élevé qu’en 2018. Ce n’est en réalité que 8 centimes de plus que le pic de mars 2012 ou novembre 2018. Si le carburant augmente, c’est parce que la fiscalité verte, pour des raisons environnementales, a explosé ces dernières années, une  flambée de la fiscalité verte qui rapporte aujourd’hui davantage que l'impôt sur le revenu. Une politique publique que l’Etat semble ne plus assumer aujourd’hui.

Une mauvaise idée.

A défaut de rendre aux Français le surplus fiscal de 2 milliards d’euros, Jean Castex propose une obole ridicule. L’indemnité inflation, pas plus que le chèque énergie ne régleront le problème de pouvoir d’achat que ressentent nos compatriotes. Ce n’est pas de subventions qu’ils ont besoin. Ils veulent que leur travail rapporte plus et leur permette de vivre correctement.   Un sujet sur lequel l’Etat pourrait beaucoup, en dépensant  mieux et moins.  Il est urgent qu’il allège ses besoins et les prélèvements qui vont avec, qui amputent les salaires en France plus qu’ailleurs. C’est le sérieux budgétaire qui améliorerait la compétitivité des entreprises et les rémunérations des salariés. Une politique qui demande de la volonté et plus difficile à mettre en œuvre que de faire voler l’hélicoptère à billets pour un pouvoir d’achat factice. Macron ne peut pas ne pas le savoir, mais à l’approche des élections il se laisse aller à la facilité d’une politique coûteuse et inefficace. Le « quoi qu’il en coûte » appliqué à l’élection présidentielle ». Cela s’appelle la démagogie.

 


BARNIER !

Barnier europe

 

Le congrès de LR désignera le 4 décembre le candidat de la droite pour 2022. Nous aurons alors un seul ou une seule candidate, et presque cinq mois de campagne devant nous. Nous serons enfin incarnés et cela créera le rassemblement et une dynamique. Nous pouvons gagner ! Le président sortant est actuellement en tête. Mais rien n’est joué entre les trois candidats suivants. Les électeurs de Zemmour comme de Le Pen ont les mêmes préoccupations : l’immigration et la délinquance. C’est un peu court pour un projet ­présidentiel. L’ensemble des Français attendent une offre alternative crédible. Il y a naturellement une compétition  entre nos candidats, mais je ne suis pas inquiet : ils ont tous le sens des responsabilités. L’important, c’est le projet qu’on va présenter aux Français. On va s’apercevoir que le parti a  beaucoup travaillé  et que le  projet qui en est sorti constitue un socle solide pour la campagne présidentielle. Il  inspire   tous nos candidats qui ont peu de divergence entre eux.

J’ai choisi Michel Barnier.

Catherine Deroche notre sénatrice qui participe à l’animation de sa campagne m’a  demandé si je voulais bien être référent pour Michel Barnier dans la 1ère circonscription du Maine-et-Loire. J’ai accepté, car il est  celui qui me semble cocher toutes les cases pour être un vrai Président de la République qui gouverne. J’aime son discours rassembleur, son calme est rassurant, son parcours fait de lui un homme expérimenté. La négociation du « Brexit » qu’il a  menée pour les 27  en est une démonstration éclatante.  En plus de ses qualités personnelles, ses  convictions euroréalistes constituent un atout supplémentaire.  En cette période troublée, dans un monde  dangereux, nous avons besoin que  le gouvernail de l’Etat soit tenu d’une main ferme par un  Président qui connait toutes les arcanes de l’Union et qui plus est,  personnellement son personnel politique au plus haut niveau. Michel   Barnier est  pour moi, le choix rationnel de la raison  et de l’efficacité.

Nous avons la chance qu’il vienne dans le Maine-et-Loire.

C’est  avec plaisir que je vous invite à participer à la réunion publique que notre fédération organise à son intention. Adhérent ou non, vous êtes les bienvenus. Venez vous  informer,  poser des questions. Et s’il vous a  convaincus, vous pourrez même adhérer, le cas échéant, et venir renforcer le nombre de  ceux et celles qui ont l’intention de voter pour lui. 

Michel BARNIER- Invitation

Attention : munissez-vous de votre passe sanitaire 

Merci de bien vouloir nous préciser votre présence par retour de mail à :

[email protected]

 


L’AVERTISSEMENT DU HUSSARD

Didier Lemaire

 

Menacé de mort pour avoir dénoncé l’impéritie de l’Etat face à l’extension de l’emprise islamiste, Didier Lemaire, le professeur de philosophie du lycée de Trappes, publie  « Lettre d’un hussard de la République,  avant qu’il ne soit trop tard… ».  Il a dû quitter son lycée où il enseignait depuis vingt ans. Dans son  livre, il  raconte  l’emballement médiatique et politique dont il  a fait  l’objet et raconte son combat. Il est aujourd’hui  en attente d’une nouvelle affectation. L’assassinat  de Samuel Paty a été le déclencheur de son enquête sur l’emprise de l’Islam et la réaction des institutions républicaines face à l’islamisme, telles qu’il les a vécues, de l’intérieur.

Un témoignage  lucide.

Il fallait raconter comment un prof de philo depuis vingt ans dans un même établissement a vu petit à petit sa relation avec ses élèves évoluer  tout comme leur relation à la discipline philisophique. Les résistances idéologiques qui n’existaient pas  sont devenues de plus en plus fortes au fur et à mesure que la « mixité » disparaissait.  Au point de se retrouver dans la situation où son enseignement était devenu très difficile. Sa prise de conscience commence avec les émeutes de 2005 et se poursuit jusqu’aux tueries de 2015. C’est l’observation de ses élèves  et leurs paroles qui lui ont  permis de comprendre qu’il se  passait quelque chose dans leur ville. Trappes est en effet la ville qui a envoyé le plus de volontaires faire le « djihad ».

Une immersion dans l’environnement du lycée.

Sa volonté de comprendre pousse Didier Lemaire à partir à la découverte de la population de la ville de son lycée. Il découvrit peu à peu Trappes et son histoire. Sa participation aux réunions de l’association « Paroles à cœur ouvert » lui permit de  mesurer l’emprise progressive de la religion à travers les interventions du libraire « tabligh » de Trappes dont les interventions prétendument apolitiques et non violentes  préparaient en fait le terrain aux salafistes qui eux-mêmes  le préparaient aux « frères »  et au djihadisme. Le   mouvement fondamentaliste Tabligh nourrit le rêve d’un Islam hégémonique. Il constata que la violence verbale contre la  société française était de nature à pousser ses adeptes à rompre avec les valeurs et les mœurs de la France. Il réalise alors qu’il ne vit plus dans le même monde que ses élèves.

L’assassinat de Samuel Paty.

Il lui a fallu quelques semaines de réflexion après l’assassinat du prof de Conflans avant de se décider à prendre la parole publiquement. Il dénonça dans l’Obs la responsabilité de l’Etat régalien dans la mort de son  collègue.  C’est alors que c’est lui qui est devenu le problème. Il  s’est  retrouvé au cœur d’un emballement médiatique enflammé.  Quand il a commencé à raconter l’emprise qu’il  avait observée et l’engrenage qui conduisait au djihad, les « bons esprits » de notre gauche communautariste ont crié à la mythomanie, à l’islamophobie,  et  le journal Le  Monde n’a pas été en reste.  Le  préfet l’a accusé de saccager le « vivre-ensemble » en défendant l’action du maire Ali Rabeh.  Celui-ci est allé jusqu’à pénétrer dans le lycée pour distribuer des tracts accusant l’enseignant de travestir la réalité. Menacé de mort, il est d’abord mis sous protection  policière, puis contraint d’exercer son droit de retrait. Il est en attente de propositions de reclassement.

La démission de la gauche républicaine.

« La gauche a abandonné les principes républicains », voilà le constat que fait Didier Lemaire et il y voit à travers toutes ses compromissions avec les tenants de l’Islam, au nom d’un clientélisme électoral  mais aussi idéologique, une des causes de l’extension de l’emprise religieuse. Il observe même qu’une partie de la gauche frise avec l’antisémitisme, avec un « antiracisme raciste ».  Elle prône une idéologie des identités. Pour cette gauche, les Français  d’aujourd’hui devraient faire repentance pour les crimes passés.  Une nouvelle version du péché originel !  Alors que ce qui fonde  notre démocratie, c’est que l’Etat ne reconnaît  qu’une seule communauté, la communauté nationale, et il n’y a que des individus égaux dont il garantit les libertés.  Pour lui la gauche sombre dans le totalitarisme au nom  d’une conception tribale de l’homme, dans laquelle les individus s’effacent devant leur  appartenance à une supposée communauté noire, musulmane, homosexuelle, lesbienne, transgenre ou autre … La  peur de la  « stigmatisation », le « pas d’amalgame », encore  en cours malheureusement, ont produit l’effet inverse de celui recherché : elle conforte  ceux qui pensent que la France est « anti-islam ».

Avant qu’il ne soit trop tard…

Il  y a un islam identitaire, victimaire et antifrançais qui gagne du terrain et alimente le djihadisme par une dynamique de conquête qui s’appuie sur les porosités entre islam et islamisme, avec la délinquance et  le séparatisme ethnique et économique. Seul un  plan d’ensemble,  une approche globale, avec une stratégie et des étapes, permettraient d’endiguer le  phénomène.  Cela nécessite de refonder l’école, seule institution capable de contrebalancer l’idéologie d’imprégnation des jeunes de ces banlieues, de faire respecter la police et permettre à la justice d’être correctement rendue. Ce ne sont pas les récentes déclarations du Président de la République et les manifestations de repentance sans nuances auxquelles il participe qui vont permettre de lutter efficacement contre  ce que Didier Lemaire  appelle les « sirènes  perfides » qui sont partout. Mêmes les manifestations organisées en commémoration de  l’assassinat de Samuel Paty, sont encore trop empreintes de précautions  « pour éviter les vagues » qui ne devraient pas  avoir lieu d’être. Ce ne sont pas les  actions disparates menées  par l’actuel Ministre de l’intérieur qui ferme quelques mosquées  et  renvoie quelques imams pour donner le change, ce n’est pas une loi « pour conforter les principes républicains », en partie vidée de son sens par la gauche de la majorité actuelle, ce n’est  pas avec un premier  Ministre davantage  préoccupé du secret de la confession des catholiques que des violences répétées contre la République dans les quartiers… que nous allons relever le défi.  Ali Rabeh, dont l’élection avait été annulée a été réélu. Il n’a pas été poursuivi pour son intrusion dans le lycée, acte pourtant passible du code pénal. Le  prof  de philo, pourtant de  gauche, constate que les soutiens qui lui ont été apportés  sont venus de… la droite, de Valéry Pécresse notamment et Othman Nasrou, adversaire d’Ali Rabeh.

Je crois que tout est dit !

Extraits :

« … devenir un individu libre n’est possible qu’à deux conditions : un Etat de droit qui empêche toute communauté de confisquer à l’individu sa liberté en lui imposant une manière d’être et  de penser, et une Ecole qui prépare chaque homme à devenir citoyen par la transmission d’une culture humaniste, scientifique, artistique et philosophique ».

« D’un point de vue philosophique, la  laïcité est un principe d’émancipation des croyances et de toute autorité entravant leur libre pensée et la libre disposition de leur corps. Adopé par l’Etat, ce principe se traduit en lois et institutions, qui promeuvent et garantissent, la libération de l’individu vis-à-vis de toute communauté –religieuse, familiale, sociale ou clanique- . L’Etat laïque se dresse  contre toute tentative d’emprise sur les consciences et sur les corps par des autorités religieuses. Il garantit l’égalité de traitement de tous, quelles que soient leurs opinions. Neutre ou indifférent du point de vue métaphysique et religieux, il n’adopte ni ne favorise aucun culte. »

Didier Lemaire – LETTRE D’UN HUSSARD DE LA REPUBLIQUE – Robert Laffont.


L’EFFET CHEQUES

Des-liasses-de-billets

 

Nous sommes abreuvés de sondages pour la présidentielle de 2022. Ils  ont  tous au moins un point commun : Macron parade en tête avec constance en pointant autour de 24% . Même si le score n’est pas extraordinaire, il serait difficile de s’en étonner avec la campagne qu’il a entamée depuis quelques semaines, le carnet de chèques à la main. « Après moi, le déluge »  est-on enclin à penser.  La réalité  n’est pourtant pas aussi rose que celle qu’il  essaie de nous faire oublier  avec deux mensonges : les impôts auraient baissé sous son quinquennat et les milliards qu’il distribue c’est au nom du plan de relance et pas des cadeaux électoraux.

Une campagne qui ne dit pas  son nom.

Le Président de la République arpente la France dans tous les sens. Ici avec les agriculteurs il débloque 600 millions, là c’est 500 millions pour le Beauvau de la sécurité, 1,5 milliard pour Marseille, 2 milliards de plus pour ma  prim’ rénov, …  en quinze jours c’est 5 à 7 milliards d’euros qui ont été dépensés, sans compter les petits chèques pour compenser les hausses du prix de l’énergie et des carburants. Non seulement ce n’est pas la fin « quoi qu’il en coûte », mais c’est la pluie de « l’argent magique », dont  le locataire de l’Elysée affirmait pourtant qu’il n’existait pas.

Le dernier budget du quinquennat.

Le gouvernement vient de présenter le dernier budget du quinquennat avec un seul mot d’ordre : communiquer sur les baisses d’impôts pour les ménages. Alors, on évoque beaucoup les baisses, impôts sur le revenu, taxe d’habitation, mais pas beaucoup les hausses notamment celle  de  la CSG… On oublie que nous sommes toujours quatre points au-dessus de nos partenaires de la zone euro en impôts, taxes et cotisations. On oublie surtout qu’un chemin pérenne vers des baisses d’impôts durables devrait passer par des baisses de dépenses, et on n’en prend pas le chemin. Certes, nos entreprises -et c’est une bonne nouvelle- sont les premières bénéficiaires des baisses nettes d’impôt qui viennent d’ailleurs principalement de mesures prises sous le quinquennat de François Hollande. Il faut y ajouter, à l’initiative de ce gouvernement, la baisse des impôts de production, insuffisante mais réelle. Mais du côté des ménages, si le gouvernement insiste sur les 5 milliards d’euros de baisse de l’impôt sur le revenu et sur les 16,5 milliards d’euros de baisse de taxe d’habitation, il oublie d’inclure l’énorme augmentation de la CSG qui a caractérisé le début du mandat et qui est bien plus lourde que la baisse des cotisations sociales salariales. Il oublie aussi d’évoquer la hausse de la taxe foncière ou la hausse d’impôt sur le revenu lié à la mise en place du prélèvement à la source ou encore la hausse de la TICPE... Sur l’impôt sur le revenu des ménages la baisse est d’autant moins flagrante que la recette passe de 73 milliards en 2017 à plus de 82 milliards en 2022…  Sur la totalité des impôts directs, on a du mal à voir où est vraiment la baisse.

L’explosion des dépenses publiques.

les dépenses publiques ont cru de manière exponentielle en France avec, hors dépenses d’urgence et de relance, environ 28 milliards d’euros de plus par an, ce qui est considérable.  Elles atteindront toujours plus de 56% du PIB en 2022 contre 49,6% en zone euro. Et on annonce une nouvelle fuite en avant avec un nouveau plan d’investissement à 30 milliards d’euros, financé aussi par la dette, d’ici 2030, et la dette aura augmenté fin 2022 d’environ 690 milliards ! On comprend que le Haut Conseil des Finances Publiques appelle à la « plus grande vigilance sur la soutenabilité à moyen terme des finances publiques ». Mais le sortant n’en a cure.  Il est prêt à « acheter » même au prix fort, sa réélection. En attendant, on peut aussi légitimement se demander quelle est la durée de vie de baisses d’impôts qui ne sont pas financées. Au moins, on sait ce qui attend le ou la titulaire du mandat suivant : il faudra faire un effort de 3 à 4 points de PIB de baisses d’impôts, financés non par de la dette mais par des baisses de dépenses, pour rendre nos entreprises compétitives et booster la croissance potentielle de la France. Le risque est donc grand pour notre pays, en multipliant les chèques et les annonces de dépenses, de gâcher une possibilité unique de consolider les baisses d’impôts et de les poursuivre massivement comme il serait nécessaire pour combler notre retard de compétitivité.

Puissent les Français avoir la sagesse de ne pas se laisser  prendre au  piège des cadeaux électoraux, par nature éphémères, et choisir la  voie du redressement  qui demande des efforts  mais qui conduit au retour de la prospérité  pour tous. Le  programme des Républicains contient toutes  les solutions qu’ils attendent.  Ils  auraient tort de s’en priver.

 


L’ENGOUEMENT ZEMMOUR

Eric Zemmour

 

Un brillant chroniqueur

Avec la sortie de son nouveau livre, Eric Zemmour fait un tabac. Les médias  se l’arrachent, victimes de "zemmourite" aiguë, même ceux qui ne l’appelaient plus, comme dans le « service public ». Si on ajoute à cela le fait que BFMTV  et LCI aient multiplié les reportages sur lui, ça devrait, comme on dit, mettre la puce à l’oreille. Rien n’est gratuit en ce bas monde. Son irruption doit bien rendre service à quelqu’un. Reconnaissons à l’intéressé son talent. C’est un éditorialiste réputé qui a fait les beaux jours de Cnews, entre autre. Il n’est pas étonnant que son entrée dans l’arène concentre tous les regards. Il voulait être l’événement de la rentrée : il a réussi. Pas  un entretien sans que la question de son éventuelle candidature ne soit posée. Il fait durer le suspense  et pendant ce temps-là, il vend son livre au titre évocateur : « La  France n’a  pas  dit son dernier mot ».  Tout un  programme,  pensent ses fans. Ses thèses  rejoignent souvent celles du RN, et à LR, il séduit une frange conservatrice, et il se vante de voir les candidats à  la  sélection reprendre ses thèses, ce qui est une facilité. Et  comme plus ça mousse, mieux c’est, il multiplie les coups d’éclats : face-à-face avec Mélenchon, débat avec Michel Onfray …  Eric Zemmour a  du fond, profondément maurrassien, il est aussi très cultivé.  Mais s’il dénonce de vrais problèmes, qu’il s’agisse de l’identité, de l’immigration, de l’industrie ou de l’indépendance, s’il  a raison d’évoquer la catastrophe éducative, si la problématique  globale est bien une « guerre de civilisation », sa France sent la naphtaline et son plaidoyer , ne s’appuyant sur aucune expérience concrète et seulement sur l’observation, même juste, sonne creux.  D’autres, à droite, développent  les mêmes thèses, mais sur un socle  plus réaliste.

Zemmour, quelles compétences ?

Il ne suffit pas de parler, de faire de beaux discours, d’étaler  de  belles idées.  Il ne faudrait pas que le succès lui  monte à la tête. Je ne sais pas pourquoi, souvent il m’agace. Je ne suis pas aussi érudit que lui, mais je sais quand même beaucoup de choses en politique (par expérience) et en Histoire (par formation) aussi je n’aime pas sa manière, de temps en temps, d’arranger les choses à sa façon pour qu’elles aillent dans son sens. De plus, sans être « européiste », je suis européen de conviction. Ce qui me différencie nettement  de ses thèses nationalistes étroites. Et c’est une dimension incontournable pour tout quidam qui prétend  à  la magistrature suprême. Qui peut imaginer la France, endettée jusqu’au cou, démunie de toute industrie  hormis  deux ou trois pans de secteurs  tout juste compétitifs et encore,  une France à cours de  ressources énergétiques, s’en sortir seule, face aux Etats continentaux. L’Elysée  exige par ailleurs bien d’autres  compétences, que l’on ne peut acquérir que par le « cursus honorum » républicain : connaissance des rouages de l’Etat, des strates administratives, de la  décentralisation des compétences partagées entre les collectivités territoriales, …  et surtout respect des lois et des droits  français et européen –nous sommes liés par des traités qu’on ne défait pas d’un coup de baguette  magique- qui  obèrent bien des promesses.  Ce manque d’expérience, Macron en a cruellement  manqué.  Va-t-on renouveler la  même  erreur ? C’est qu’il ne suffit pas de « dire » sans s’embarrasser de pudeurs de gazelles, pour  plaire, il faut être capable de faire.  Et comme on le sait, « qui trop embrasse,  mal étreint ! ».

A droite, une immense  attente.

Les sondages ne doivent pas nous leurrer. Tant que le paysage n’est pas définitivement installé, ils « moulinent » dans le vide. Zemmour profite  d’un moment d’apesanteur dans le débat politique. Les  médias n’ont d’yeux (ou d’oreilles) que pour lui et pourtant il se dit des choses plus importantes ailleurs. C’est vrai, l’attente et le doute sont immenses chez les électeurs, surtout à droite. Rien ne serait pire que d’enfermer la démocratie dans des choix préfabriqués. Pour  l’instant, la stratégie  Zemmour profite à Macron qu’il dit combattre, en affaiblissant à la fois Marine Le Pen et Les  candidats LR.  Mais c’est faire l’impasse sur la conscience de leur grande responsabilité qu’ont tous les élus de la droite. Ils avancent avec un programme solide que les Français finiront par découvrir : il s’agit de  gagner sur un cap clair, avec  une famille réconciliée, avec  des valeurs assumées  telles que la  sécurité,  la bonne gestion de l’argent public, la  mise en avant du travail, le refus du communautarisme…  Il y a aussi un doute immense. Nous vivons un effondrement  moral de la politique et les réseaux sociaux y sont pour beaucoup. Les trahisons de ceux qui passent dans le camp  adverse   sans vergogne,  se vendent pour des places, ou encore changent complètement de logiciel une  fois élus pour  tout repeindre en vert (plus ou moins cramoisi), n’encouragent  pas à aller voter.  Aussi est-il  important d’avoir des candidats qui avancent sans cacher leur drapeau, pouvant arguer de leurs idées et du maintien de  leurs convictions dans la durée. Au final, il n’y aura qu’un candidat de la droite républicaine.  La méthode de sélection demande un peu de patience. Mais l’Elysée ne mérite-t-il pas qu’on prenne le temps !

Alors le soufflé Zemmour retombera, comme en son temps la baudruche Chevènement se dégonfla.

 


HALTE A L'HERESIE WOKE !

Culture woke

Il est grand temps  de prendre la  mesure de ce phénomène très inquiétant.  Il devrait même constituer l’un des sujets  primordiaux de la campagne présidentielle. Car ce qui est à l’œuvre, c’est ni plus ni mois que la destruction de notre civilisation des Lumières. Et  je n’exagère pas quand on découvre qu’à Paris 8, est proposé un Diplôme universitaire de « Formation à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme » dont l’un des modules est intitulé « Historiciser et déconstruire » !

Le « woke » a débarqué chez nous, à bas bruit.

Avec  Sandrine Rousseau,  une partie des écologistes purs et durs a renoué avec le gauchisme et repris à son compte les principales thèses venues des Etats-Unis, résumées par  le mot « Woke ». En quelques années, des activistes du même type ont réussi à prendre le contrôle de centres de recherches universitaires pour y imposer les théories de la déconstruction,  du genre, le décolonialisme, le racialisme, l’antispécisme, la collapsologie, la décroissance … Longtemps, celles-ci n’ont pas été prises au sérieux, aujourd’hui encore elles suscitent l’ironie tant elles paraissent, au bas mot, farfelues. Malheureusement, cette absence de prise en considération a facilité leur diffusion, auprès du public jeune, mais également des enseignants-chercheurs. Même  le  CNRS est largement entre leurs mains, et on comprend l’échec de la Ministre quand elle lui a demandé une enquête sur l' «islamogauchisme  ». On n’en finirait pas de citer les centres universitaires où ils font carrière, distribuent les bourses de recherche et inventent des nouveaux diplômes pour imposer leurs idées. Sciences-Po, on l’a vu,  baigne largement dedans. Ils transmettent depuis plusieurs années déjà, cette culture toxique aux jeunes générations. Dans son livre « OK  millenials ! » Brice Couturier fait part de son exaspération. Tous les « millenials » ne sont pas des crétins woke, mais  beaucoup sont contaminés. Ainsi, une enquête réalisée par l’IFOP en mars dernier montrait que désormais 41 % des 18-35 avaient adopté le concept de « racisme systémique », qu’ils étaient également 41 % à dénoncer le prétendu « privilège blanc » et pas moins de 21 % à déclarer ne s’identifier ni en tant qu’homme ni en tant que femme.

La gauche woke  est manichéenne, intolérante et avide de censure.

Nous devons résister à l’influence délétère de ces illuminés  d’un nouveau « genre » et proposer une alternative sérieuse. Il n’est pas acceptable que la censure s’installe au sein même de nos institutions  où le débat le plus large était la règle depuis toujours. Exit  Agacinski, Finkielkraut. L’idée d’universel est un mythe, la rationalité une manipulation colonialiste, l’objectivité une illusion raciste… Ils confondent science et  idéologie. Le militantisme servant d’outil  de recherche. Manichéens et intolérants, ils sont devenus la terreur des campus,  « les moines-soldats d’une religion nouvelle » énonce Brice Couturier. En fait, ils sont au service d’une hérésie. Cela porte un nom, comme toute vérité révélée : c’est de l’obscurantisme ! Cela rend ces utopistes d’autant plus dangereux. A l’université la cause sociale se déploie à travers le postcolonialisme, la théorie de la race, théorie queer, études de genre, … Voilà une génération d’idéologues qui entend au nom du « respect », restreindre le champ des possibles, limiter, censurer. Il s’agit d’indexer la  science sur le militantisme et fonder la recherche sur le credo victimaire. Ils professent un scepticisme absolu sauf en matière d’oppression conçue comme une réalité objective et irréfutable.  Ils prétendent déconstruire tout essentialisme et multiplier les catégories (LGBTIQ) pour arriver au dogmatisme le plus extrême : ça ne se discute pas ! Ces principes  répandus dans la société, on comprend que les  classes populaires se tournent vers des leaders populistes.

Rien ne peut remplacer les idéaux de liberté et d’émancipation, nés de l’universalisme humaniste.

Notre devoir est de continuer à se réclamer de l’émancipation individuelle, de la laïcité, de  la tolérance, de l’ouverture d’esprit. Ne laissons pas dénaturer l’antiracisme,  le féminisme. Continuons de promouvoir  la rationalité, le  bon sens et le respect des faits. C’est notre culture, héritée des Lumières qui nous permettra de résister à l’esprit « woke ». Un best seller américain, récemment traduit en français nous raconte les origines et les  principes des théories du genre et de la race qui ont gangréné l’université américaine avant de débarquer chez nous : « Le triomphe des impostures intellectuelles » d’Helen Pluckrose et James  Lindsay. Un livre qu’il faut lire si l’on veut tout comprendre aux racines et à l’ampleur du mouvement. Mais lire ne suffit pas, il faut agir. Les contre-feux intellectuels sont de plus en plus nombreux  avec  de nombreux écrits et articles, des institutions comme le « Comité Laïcité République »  organisent des colloques, le CERU, Centre d’Etudes et de Recherche Universitaire, se mobilise pour combattre les menées wokistes au sein de l’université.  Il faut, en effet, soutenir les universitaires et les doctorants qui subissent les pressions, les aider à se faire entendre quand ils sont censurés ou attaqués par les adeptes de la cancel culture. Il faut  dénoncer les rituels humiliants ou ineptes, absolument financer des recherches sur des sujets importants pour notre pays, mais qui sont curieusement oubliés par la recherche publique, réagir contre les procès en « pensée incorrecte », affirmer les données scientifiques comme celles du domaine des neurosciences qui contredisent la dysphorie de genre…  Ainsi, on empêchera l’université, gagnée par la « théorie » de devenir un « outil d’endoctrinement culturel nuisible à nul autre  pareil ».

Il faut tuer  Narcisse.

La génération nouvelle des millenials a été trop couvée par ses parents. Beaucoup se considèrent comme de petits flocons de neige : ils ressentent la moindre contrariété comme une épouvantable blessure narcissique  en confondant la douleur physique et les blessures symboliques. Ils exigent qu’on les protège des idées qui leur déplaisent.  Ils sévissent sur les réseaux sociaux et ne  prisent guère le face-à-face interpersonnel et, qui plus est, cette génération est logiquement tentée politiquement par l’autoritarisme. Leur conception de la société où les identités s’amoncèlent débouche inévitablement à l’horizon sur une guerre raciale.  Et pour tuer Narcisse, il faut reprendre tout à la base, à commencer  par l’école, ses programmes, ses buts, son élitisme républicain pour élever et transmettre,  en formant les  profs  ailleurs qu’à l’université.