HISTOIRE
LA FIN DU "QUOI QU'IL EN COÛTE" ?
L’ENGOUEMENT ZEMMOUR

HALTE A L'HERESIE WOKE !

Culture woke

Il est grand temps  de prendre la  mesure de ce phénomène très inquiétant.  Il devrait même constituer l’un des sujets  primordiaux de la campagne présidentielle. Car ce qui est à l’œuvre, c’est ni plus ni mois que la destruction de notre civilisation des Lumières. Et  je n’exagère pas quand on découvre qu’à Paris 8, est proposé un Diplôme universitaire de « Formation à la lutte contre le racisme et l’antisémitisme » dont l’un des modules est intitulé « Historiciser et déconstruire » !

Le « woke » a débarqué chez nous, à bas bruit.

Avec  Sandrine Rousseau,  une partie des écologistes purs et durs a renoué avec le gauchisme et repris à son compte les principales thèses venues des Etats-Unis, résumées par  le mot « Woke ». En quelques années, des activistes du même type ont réussi à prendre le contrôle de centres de recherches universitaires pour y imposer les théories de la déconstruction,  du genre, le décolonialisme, le racialisme, l’antispécisme, la collapsologie, la décroissance … Longtemps, celles-ci n’ont pas été prises au sérieux, aujourd’hui encore elles suscitent l’ironie tant elles paraissent, au bas mot, farfelues. Malheureusement, cette absence de prise en considération a facilité leur diffusion, auprès du public jeune, mais également des enseignants-chercheurs. Même  le  CNRS est largement entre leurs mains, et on comprend l’échec de la Ministre quand elle lui a demandé une enquête sur l' «islamogauchisme  ». On n’en finirait pas de citer les centres universitaires où ils font carrière, distribuent les bourses de recherche et inventent des nouveaux diplômes pour imposer leurs idées. Sciences-Po, on l’a vu,  baigne largement dedans. Ils transmettent depuis plusieurs années déjà, cette culture toxique aux jeunes générations. Dans son livre « OK  millenials ! » Brice Couturier fait part de son exaspération. Tous les « millenials » ne sont pas des crétins woke, mais  beaucoup sont contaminés. Ainsi, une enquête réalisée par l’IFOP en mars dernier montrait que désormais 41 % des 18-35 avaient adopté le concept de « racisme systémique », qu’ils étaient également 41 % à dénoncer le prétendu « privilège blanc » et pas moins de 21 % à déclarer ne s’identifier ni en tant qu’homme ni en tant que femme.

La gauche woke  est manichéenne, intolérante et avide de censure.

Nous devons résister à l’influence délétère de ces illuminés  d’un nouveau « genre » et proposer une alternative sérieuse. Il n’est pas acceptable que la censure s’installe au sein même de nos institutions  où le débat le plus large était la règle depuis toujours. Exit  Agacinski, Finkielkraut. L’idée d’universel est un mythe, la rationalité une manipulation colonialiste, l’objectivité une illusion raciste… Ils confondent science et  idéologie. Le militantisme servant d’outil  de recherche. Manichéens et intolérants, ils sont devenus la terreur des campus,  « les moines-soldats d’une religion nouvelle » énonce Brice Couturier. En fait, ils sont au service d’une hérésie. Cela porte un nom, comme toute vérité révélée : c’est de l’obscurantisme ! Cela rend ces utopistes d’autant plus dangereux. A l’université la cause sociale se déploie à travers le postcolonialisme, la théorie de la race, théorie queer, études de genre, … Voilà une génération d’idéologues qui entend au nom du « respect », restreindre le champ des possibles, limiter, censurer. Il s’agit d’indexer la  science sur le militantisme et fonder la recherche sur le credo victimaire. Ils professent un scepticisme absolu sauf en matière d’oppression conçue comme une réalité objective et irréfutable.  Ils prétendent déconstruire tout essentialisme et multiplier les catégories (LGBTIQ) pour arriver au dogmatisme le plus extrême : ça ne se discute pas ! Ces principes  répandus dans la société, on comprend que les  classes populaires se tournent vers des leaders populistes.

Rien ne peut remplacer les idéaux de liberté et d’émancipation, nés de l’universalisme humaniste.

Notre devoir est de continuer à se réclamer de l’émancipation individuelle, de la laïcité, de  la tolérance, de l’ouverture d’esprit. Ne laissons pas dénaturer l’antiracisme,  le féminisme. Continuons de promouvoir  la rationalité, le  bon sens et le respect des faits. C’est notre culture, héritée des Lumières qui nous permettra de résister à l’esprit « woke ». Un best seller américain, récemment traduit en français nous raconte les origines et les  principes des théories du genre et de la race qui ont gangréné l’université américaine avant de débarquer chez nous : « Le triomphe des impostures intellectuelles » d’Helen Pluckrose et James  Lindsay. Un livre qu’il faut lire si l’on veut tout comprendre aux racines et à l’ampleur du mouvement. Mais lire ne suffit pas, il faut agir. Les contre-feux intellectuels sont de plus en plus nombreux  avec  de nombreux écrits et articles, des institutions comme le « Comité Laïcité République »  organisent des colloques, le CERU, Centre d’Etudes et de Recherche Universitaire, se mobilise pour combattre les menées wokistes au sein de l’université.  Il faut, en effet, soutenir les universitaires et les doctorants qui subissent les pressions, les aider à se faire entendre quand ils sont censurés ou attaqués par les adeptes de la cancel culture. Il faut  dénoncer les rituels humiliants ou ineptes, absolument financer des recherches sur des sujets importants pour notre pays, mais qui sont curieusement oubliés par la recherche publique, réagir contre les procès en « pensée incorrecte », affirmer les données scientifiques comme celles du domaine des neurosciences qui contredisent la dysphorie de genre…  Ainsi, on empêchera l’université, gagnée par la « théorie » de devenir un « outil d’endoctrinement culturel nuisible à nul autre  pareil ».

Il faut tuer  Narcisse.

La génération nouvelle des millenials a été trop couvée par ses parents. Beaucoup se considèrent comme de petits flocons de neige : ils ressentent la moindre contrariété comme une épouvantable blessure narcissique  en confondant la douleur physique et les blessures symboliques. Ils exigent qu’on les protège des idées qui leur déplaisent.  Ils sévissent sur les réseaux sociaux et ne  prisent guère le face-à-face interpersonnel et, qui plus est, cette génération est logiquement tentée politiquement par l’autoritarisme. Leur conception de la société où les identités s’amoncèlent débouche inévitablement à l’horizon sur une guerre raciale.  Et pour tuer Narcisse, il faut reprendre tout à la base, à commencer  par l’école, ses programmes, ses buts, son élitisme républicain pour élever et transmettre,  en formant les  profs  ailleurs qu’à l’université.

 

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