HISTOIRE
LREM, L’AUTRE NOM DE LA GAUCHE.
DU «EN MÊME TEMPS» A «L’ESSUIE-GLACE»

DANS LES PAS DE NAPOLEON

Bonaparte Saint-Roch

 

PREMIERS FAITS D’ARMES

La  Corse, c’est terminé. Il réintègre l’armée  et rejoint la cause des « montagnards » et tourne le dos à la cause fédéraliste  désormais  honnie à cause de Paoli. Capitaine d’artillerie, il arrive au siège de Toulon en septembre 1793 avec l’armée de la Convention.

Le port de Toulon.

Premier coup d’éclat : son génie militaire permet de précipiter la chute du port tenu par les royalistes et les Anglais, grâce à ses canons. Les révolutionnaires sont généreux avec les promotions.  Dès le 22 décembre 1793 il est nommé général de brigade. Mais il doit cette promotion au frère de Robespierre.  Encore une mauvais pioche. La chute de « l’incorruptible » le 27 juillet 1794 (9 thermidor)  lui vaut d’être destitué et même mis en état d’arrestation un court moment. C’est l’insurrection royaliste contre la Convention qui va le remettre en piste.  Barras qui défend l’assemblée a besoin  des généraux républicains qui se trouvent à Paris.  Il connaît Bonaparte qu’il a rencontré lors d’une mission dans le midi. Il le réintègre et une fois de plus,  les canons du jeune général vont faire la différence alors que l’assemblée est cernée par 25 000 insurgés le 5  octobre 1795 (13 vendémiaire).

Devant l’église Saint-Roch.

Bonaparte avait assisté à la prise des Tuileries  le 10 août 1792. Il a encore en mémoire la violence de l’émeute. Cette fois, il empêche la concentration des sections contre-révolutionnaires en interdisant l’accès aux avenues qui mènent à l’assemblée avec ses pièces d’artillerie. Il est aidé par un jeune chef d’escadron : Joachim Murat. On gardera de l’épisode l’image de la canonnade de la foule sur les marches de l’église Saint-Roch, qui relève plutôt de la légende, mais il disperse les insurgés sans faiblesse, mettant fin à l’épisode.  La restauration monarchique attendra. La voie est libre pour mettre en place le Directoire.

La percée du jeune Bonaparte.

Il est enfin dans le camp des vainqueurs. Et en plus il y gagne la main d’une ancienne maîtresse de Barras, Joséphine de Beauharnais, dont il tombe follement amoureux. Un bonheur n’arrive jamais seul : on lui confie le commandement de l’armée d’Italie qui doit faire une manoeuvre de diversion pendant que les armées de Sambre et Meuse avec Jourdan et du Rhin avec Moreau devront porter les coups décisifs aux Autrichiens et marcheront sur Vienne. La campagne d’Italie sera décisive pour établir la renommée de Napoléon Bonaparte. Pour bien comprendre dans quel contexte elle a lieu, faisons un petit détour pour expliquer pourquoi en 1796, au moment ou le général Bonaparte rejoint Nice pour prendre son commandement, la  France est en guerre contre l’Autriche.

La 1ère coalition.

Sous la Révolution et l’Empire, la guerre est pratiquement continue en Europe.  La France doit faire face à sept coalitions mises sur pied essentiellement sous l’impulsion de l’Angleterre.

Les origines de la 1ère coalition remontent à la déclaration de guerre de Louis XVI, le 20 avril 1792, après approbation de l’Assemblée Législative, au roi de Hongrie et de Bohême, c’est-à-dire à l’Autriche. Elle va faire face non seulement à celle-ci mais aussi à la Prusse qui lui apporte son soutien et à l’armée des émigrés sous les ordres de Condé. L’invasion de la France sera à l’origine de l’insurrection du 10 août 1792 et des massacres de septembre. Elle est heureusement arrêtée par le général Dumouriez à Valmy le 20 septembre 1792.

Le 21 septembre 1792, la « Convention nationale » a succédé à la « Législative », élue au quasi suffrage universel, mais le scrutin s’est déroulé dans un climat de peur et d’insécurité. Elle siège pour la première fois le lendemain de la victoire de Valmy et proclame aussitôt la République. Essentiellement bourgeoise, elle se partage entre Girondins à droite, Montagnards à gauche et « la Plaine » entre les deux. Le Roi est mis en accusation. Son procès conduit à sa condamnation à mort et il est exécuté le 21 janvier 1793. Pendant ce temps, il s’en est suivi un renversement de situation avec les armées révolutionnaires qui progressent le long de la rive gauche du Rhin, en Belgique et en Savoie.

Ces victoires et surtout la  mort de Louis XVI provoquent une vaste coalition dont l’âme est l’Angleterre pour riposter à la France. C’est la « première coalition » qui regroupe, outre l’Angleterre, l’Espagne, la Hollande, la Prusse et l’Autriche. La France connaît alors de violentes secousses : la trahison de Dumouriez, les défaites à l’extérieur, le soulèvement de la Vendée et de nombreux troubles conduisent à la « Terreur ». Avec Carnot qui réorganise les armées et la « levée en masse », l’ordre est rétabli à l’intérieur et les frontières sont dégagées. La Convention se termine dans les soubresauts évoqués plus hauts.

Heureusement, à l’extérieur, les victoires se succèdent : après la  victoire de Jourdan à Fleurus en juin 1794, la Belgique est rapidement reconquise, les Pays-Bas occupés ainsi que la Rhénanie. A la suite du traité de Bâle (avril 1795), la  paix est signée avec la Prusse puis avec l’Espagne et la Hollande ; seules restent en guerre l’Autriche et l’Angleterre. Avant que ne se sépare la Convention, la France a annexé la rive gauche du Rhin, les Pays-Bas deviennent une république  satellite, et la réunion de la Belgique à la France est proclamée le 1er octobre 1795. Les opérations reprennent  notamment contre l’Autriche.

C’est à ce moment-là qu’intervient la campagne d’Italie.

(à suivre)

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