LES DOSSIERS DE L'ETE
28 août 2020
6 / DELINQUANCE, CRIMINALITE, INSOUMISSION : LES SIGNES VISIBLES DE NOTRE DECADENCE.
Nous vivons une drôle d’époque.
Le laid remplace le beau. Le désordre s’impose face à l’ordre. La facilité supplante la rigueur. L’obscurantisme gagne du terrain sur « les Lumières ». Le matérialisme dézingue la transcendance … Les signes de régression sont multiples et touchent à tous les domaines de notre vie en société. La coiffure masculine se doit d’être hirsute, le jean se porte en guenille, le mâle se doit d’être mal rasé. « J’ai le droit » se prononce plu souvent que « je dois ». Le « genre » remplace le sexe en s’appuyant sur une théorie dont l’auteur canadien a avoué qu’il avait tout inventé, mais elle fait des ravages sociétaux chez les « progressistes ». Certains veulent défigurer notre langue sous prétexte de dictature masculine par ignorance crasse de sa grammaire. Notre Histoire est soumise à la « question » (torture pour les incultes), et est dénaturée par les « déconstructeurs ». L’école ne transmet plus qu’un savoir relatif, quand elle en transmet un. On dénonce les « violences policières » et les délinquants deviennent des héros. La fidélité est une valeur à mettre au rencart et respecter une règle est devenu le signe le plus sûr d’une névrose psychorigide. Mais le signe le plus avéré de notre décadence, c’est le glissement de notre société dans la violence gratuite qui explose au moindre prétexte et que certains nomment désormais « ensauvagement ».
L’inversion des valeurs.
Le fonctionnement de nos médias nous propose trop souvent une vision décalée, aseptisée ou orientée de la réalité, cédant le plus souvent à l’émotion qu’à une observation rationnelle. Les violences urbaines de Dijon, de Nice et d’ailleurs, les meurtres gratuits qui témoignent d’une totale indifférence à la vie des autres ont propulsé la notion d’ensauvagement au premier plan de l’actualité. On vient de comprendre que c’est le citoyen qui doit fermer les yeux et baisser la tête, car à vouloir rappeler la loi, il risque sa vie. C’est la France à l’envers. On touche là à une question plus essentielle que l’écologie ou l’économie, car elle est nationale et dépend uniquement de nous et de notre volonté politique. C’est ainsi que des groupes de pression idéologiques et déstabilisateurs, comme l’étonnante incursion en France, du « racialisme » prétendument antiraciste, ont facilité la scandaleuse exploitation de l’affaire Traoré. Les morts particulièrement cruelles commises par des « sauvages » font monter à la surface une réalité que peut-être on aurait préféré continuer à nous cacher : celle de quartiers et même de villes où la loi qui règne n’est pas celle de l’État mais ici, celle des bandes qui vivent des trafics, ou là celle de communautés qui pratiquent d’autres règles que les nôtres. Mais force est de constater que les gouvernements depuis huit ans l’ont jusqu’à maintenant ignorée. L’inversion des valeurs est victime d’une volonté de déni.
La violence de l’insubordination.
Pourtant, les chiffres sont éloquents : après une année 2018 marquée, au niveau national, par une hausse sensible du nombre de violences sexuelles enregistrées (+19 %), l’année 2019 continue d’afficher une augmentation très nette (+12 %). Les escroqueries sont en forte progression en 2019 (+11 %) de même que le nombre d’homicides (970 victimes). Comme en 2018, les coups et blessures volontaires sur personnes de 15 ans ou plus enregistrent une forte hausse en 2019 (+8 %). Ces données traduisent le désintérêt d’un gouvernement plus prompt à utiliser les forces de l’ordre pour réprimer les manifestations que pour protéger concrètement les citoyens. Et même dans ce cas, on ne parle jamais d’émeute, mais on vilipende les « violences policières ». Certain(e) vante la pratique de la polygamie et insulte la police en prétendant qu’elle massacre des gens à cause de la couleur de leur peau. D’autres multiplient les refus d’obtempérer, se soustraient aux interpellations de la police avec des conséquences souvent dramatiques que la mauvaise foi et le soutien médiatique imputeront systématiquement aux forces de l’ordre. Les violences, les coups de couteau, les blessures, les handicaps à vie, les morts, pour un mauvais regard, pour une cigarette refusée, pour un rappel à l’ordre, sont monnaie courante mais demeurent dans la zone grise des faits divers où les revendications islamistes sont assimilées au déséquilibre mental et les noms des auteurs oubliés ou maquillés. Et il ne s’agit plus « d’incivilités » comme l’évoque maladroitement Macron. Il s’agit d’une augmentation des délits et des crimes, de la montée de ce que l’on appelle « l’anomie », l’absence de loi et de norme qui est le signe de l’effondrement du corps social. Une sorte d’insubordination généralisée.
Les réponses technocratiques.
La perception de la gravité de ce phénomène se heurte à un obstacle majeur : on est gouverné depuis longtemps par des « techniciens » du pouvoir, plus technocrates que politiciens, pour beaucoup coulés dans le même moule et qui n’envisagent que des solutions techniques. Il ne suffit pas d’augmenter les effectifs de la police, encore faut-il qu’elle ait les moyens d’agir. Un policier, visible ou non, est souvent mis hors d’état d’agir par les risques du métier et leurs suites judiciaires ; menacé lui-même et insulté, sa présence dans certains secteurs est même présentée comme une provocation. Dans ces conditions, la réalité nous montre qu’il ne sert pas à grand-chose. Un autre obstacle de taille c’est la défaillance de la Justice : non seulement elle manque de moyens, non seulement elle est lente et procédurière, encombrée de sujets de moindre importance que l’ordre public, mais elle applique avec une orientation politique de moins en moins cachée, des lois qui n’ont cessé de mettre des entraves au maintien de l’ordre. La voie du redressement, s’il est encore possible, n’est pas technique mais idéologique.
Un enjeu de civilisation.
Et pour une bonne part, la responsabilité de la situation incombe à l’idéologie « progressiste », c’est-à-dire décadente, qui anime la sphère du pouvoir évidemment incapable d’endiguer la montée des séparatismes puisqu’il refuse de prendre en compte l’identité, nationale ou civilisationnelle, comme des repères indépassables. Le refus d’intégration dans notre société est largement en cause. On sait qui ensauvage la France. Ne fermons plus les yeux. Ce sont ceux qui dans les cités et les quartiers sensibles, se livrent au trafic de stupéfiants, terrorisent les résidents honnêtes, empêchent les interventions de la police ou n’hésitent pas à exercer des violences de toutes sortes contre elle. Ce sont ceux qui pour tout et n’importe quoi, s’en prennent aux maires au point que l’un d’eux, frappé, doit se satisfaire d’un rappel à la loi pour son agresseur. Ceux qui s’en prennent à des citoyens rappelant l’obligation du masque dans une laverie ou ailleurs. Ceux qui sèment la panique dans les centres de loisirs, comme à Étampes, récemment. Ces bandes qui se comportent dans l’espace public comme en terrain conquis, sans souci d’autrui mais avec l’arrogante certitude de l’impunité… Les solutions pour combattre cette réalité, imposeront un courage politique de tous les instants, des expulsions et éloignements à un rythme soutenu, une action équitable dans sa rigueur, une police et une gendarmerie accordées avec une Justice sans faiblesse, une exécution des sanctions efficace et réactive et, surtout effectives, avec le retour des peines plancher que les juges se devront d’appliquer. Cependant, la fermeté ne suffira pas. La responsabilité de cet ensauvagement incombe à des fauteurs d’origine étrangère, maghrébine ou africaine, parés nominalement de la nationalité française grâce à un droit du sol qui n’a plus aucun sens puisqu’on l’offre mécaniquement à des générations qui dévoient cet honneur. Il convient donc de remettre en discussion le « droit du sol » : envisager aujourd’hui, dans une France éclatée, son effacement n’est ni inhumain ni contraire à une tradition dont les effets sont devenus dévastateurs. De même, on doit pouvoir prononcer la déchéance de nationalité pour les binationaux. Cette remise en cause doit intervenir en parallèle d’une politique migratoire intransigeante. Ces exigences vont bien au-delà des gesticulations actuelles faites pour donner le change.
Enrayer la décadence, c’est possible. Constantin a bien réussi à sortir l’Empire Romain de son abaissement et lui redonner éclat et grandeur, et la tâche était autrement plus immense. Cela implique de changer non seulement ceux qui sont aux commandes, mais aussi les objectifs qu’ils se fixent. Comme le dit souvent François-Xavier Bellamy, l’enjeu est civilisationnel, et ne concerne pas que nous, mais toute l’Europe.
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