HISTOIRE
DEBAUCHE DE COM’
TRUMP DEMASQUE !

RENDEZ-VOUS EN TERRE INCONNUE.

 

Explorateur

Avec la crise du Covid19, nous sommes entrés véritablement en « terre inconnue ». Jamais le monde n’aura connu une telle situation. Des milliards de terriens sont confinés, les  avions ne volent plus, les usines sont à l’arrêt presque partout. La pandémie pétrifie l’économie mondiale et ceux qui résistent encore  comme Bolsonaro au Brésil et Trump aux Etats-Unis, illustrant l’inconséquence du populisme, ne tarderont pas à faire volte-face comme le sieur Boris du Royaume-Uni. « Business as usual » est balayé par  la montée des périls causés par le virus. En 2020, la France sera en récession, la zone euro aussi, et le monde très probablement également. Un PIB mondial dont on ne sait pas de combien il va reculer, c’est du jamais vu, alors que la dette, déjà colossale, elle, explose déjà.

Un monde en « guerre ».

Nous sommes entrés dans une terre inconnue où  les règles tombent, les milliards valsent, les économies sont mises sous cloche, mais où, aussi, les tensions persistent, les affrontements stratégiques perdurent, les concurrences s’exacerbent. La crise sanitaire, derrière les décisions des banques centrales qui se ressemblent, si elle crée l’illusion d’une coordination des puissances mondiales, n’en provoque pas moins un choc économique et financier dangereux pour la stabilité politique d’un monde déjà très éclaté. Une économie de guerre a vu le jour : l’Union européenne a passé par-dessus bord la rigueur du « pacte de stabilité » et les restrictions aux aides d’Etat, et même la vertueuse Allemagne s’est affranchie de sa « règle d’or » budgétaire ; le FED a déclenché pour plus de 1 000 milliards de dollars de rachats  d’actifs, la BCE a emboité le pas avec  un programme de 750 milliards d’euros.  Les  planches à billets tournent à plein régime. Les gouvernements garantissent le crédit aux entreprises, financent les trésoreries des établissements de toutes tailles, reportent les charges, encaissent la facture du chômage  partiel qui flambe… La  cloche du confinement est en « or massif » !  Et l’on découvre des « fronts » inimaginables  comme cette guéguerre pour les masques où tous les coups semblent permis, y compris les plus immoraux. Voilà une denrée qui m’interpelle au niveau du vécu (comme aurait dit mon gaucho de service) : pour quelque chose qui parait-il ne sert à rien, comment se fait-il que tout le  monde  se batte pour s’en procurer ?

Une situation qui incite à réfléchir.

D’abord, parce que les confinés ont le temps,  à la différence des personnels  soignants qui doivent mener un combat épuisant, souvent en faisant face avec des moyens défaillants. Chapeau !  Cette situation nous questionne : certes, il faut préserver l’appareil  productif, il faut  permettre aux chaines d’approvisionnements de fonctionner, et faire en sorte que le maximum d’activités, plus ou moins mises en sommeil puissent redémarrer. Il faudra bien revoir certains modes de fonctionnement : en redécouvrant, par exemple, la vertu des stocks de précaution, et le périmètre de ce qui est stratégique en matière de santé, mais pas seulement. Il va falloir sortir du déconfinement sans provoquer une nouvelle vague de  contamination et concevoir une relance intelligente de l’activité qui ne pourra pas se faire sans l’intervention de l’Etat : entre  l’offre et la demande, quoi privilégier ? La réponse se  trouve dans la  coordination évidente a minima entre partenaires européens,  au mieux au sein de l’OCDE et même du G20.  Ceux qui parlent de la  fin de la mondialisation me semblent de doux rêveurs. Les  économies sont trop imbriquées  comme  la crise nous a permis de le constater pour redémarrer tout seul dans son  coin. 

Etat ou marché ?

Dans la lutte contre  la pandémie, les Etats sont au centre de l’action, trop souvent en ordre dispersés, mais finalement pour prendre  peu ou prou les mêmes décisions.  La  crainte  qu’il faut avoir chez nous, c’est que  l’Etat reste omniprésent bien au-delà de la crise sanitaire.  Bruno Le Maire parle de nationalisations, des voix s’élèvent ici ou  là pour appeler à rétablir l’ISF, faire payer les riches, et élargir encore le  périmètre de ce qui doit échapper au marché, et de dresser la liste des biens et des services qui doivent rester sous contrôle, intégrant non seulement ce qui relève de la  santé mais aussi de notre alimentation et de notre environnement. Une fois la peur du virus passée, on va nous parler de l'amélioration spectaculaire de la pollution pendant la crise, et les appels à la décroissance vont être de plus en plus fréquents. Une chose doit  être bien claire : si l’Etat est légitime en cas de crise pour protéger les  citoyens, son omniprésence ne se justifie plus une fois la crise passée. Et nous avons l’expérience : nous savons  faire jouer les filets de sécurité  de notre protection sociale au bénéfice du plus grand nombre, c’est après que ça se gâte. Notre système est tellement lourd qu’il plombe l’économie et rend les redémarrages beaucoup plus lents que chez tous nos partenaires. Surtout quand des décisions inopportunes viennent tuer notre compétitivité, comme  la charge d’impôts votée en juillet 2012 par Hollande qui nous       a flingué notre économie pendant quatre ans, l’empêchant de prendre le train de la croissance mondiale.

Autre chose devrait aussi nous interroger : comment se fait-il que nos voisins allemands qui n’ont pas un système de santé étatisé soient plus performants que nous (en % rapportés à  la  population) en matière de tests, de lits de réanimation (deux fois  plus) et de capacité hospitalière en général, avec une dépense de même niveau que la nôtre ? Notre gestion hypercentralisée et technocratique n’est-elle  pas à revoir ? Encore une fois, où passe l’argent ? Autrement dit, nous dépensons beaucoup d’argent pour préserver la santé, aussi il serait préférable que la  dépense consentie soit efficace. Manifestement, la crise que nous vivons à ce mérite de  mettre en lumière bien des déficiences, ce qui appelle des améliorations du système de santé, dont l’organisation est  loin d’être idéale.

Le marché et l’Etat sont complémentaires, voilà une règle qu’il ne faudra pas oublier le moment venu,  en ayant une conscience aiguëe des forces et des faiblesses de l’un et de l’autre. Avertissement aussi à ceux qui voudraient en profiter pour imposer une économie encore plus dirigée et  plus « socialisée ».

 

Commentaires

Ruguet

Mille milliard de mille sabords 🦄

daniel

😂

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