LES TERRITOIRES : UNE NOUVELLE ESPERANCE
12 mars 2017
Le désespoir de la terre.
Il se traduit par un seul chiffre : 30% des agriculteurs seraient prêts à voter pour Marine Le Pen. C’est bien un vote de désespoir. A croire que nos paysans ont perdu le bon sens qu’on leur attribue habituellement. Ils auraient bien tort de croire les promesses nationalistes et démagogiques qu’elle leur fait, en proposant notamment de « franciser » les aides versées dans le cadre de la politique agricole commune. D’abord parce qu’il se pourrait bien que ce soit en « monnaie de singe », ensuite parce qu’on ne ferme pas impunément l’accès de la deuxième puissance agricole exportatrice de l’UE à ce marché commun de 500 millions de consommateurs européens. Parce qu’ils possèdent des terroirs et des savoirs, nos paysans ont la chance de pouvoir valoriser leurs productions, dont certaines sont réputées de grande qualité, comme dans le vin, le lait, ou la viande. Car il ne faut pas se bercer d’illusions : les circuits courts et locaux peuvent être exemplaires mais restent marginaux. Le destin de nos agriculteurs se joue plus que jamais au-dehors de nos frontières où ils doivent aller chercher ces marchés de valeur.
La PAC, inadaptée mais utile.
Mal réformée en 2013, la PAC (politique agricole commune) soutient les revenus plutôt que les productions agricoles, ce qui n’est pas beaucoup mieux, car elle conduit ainsi à couper les agriculteurs de la réalité des marchés. Qu’elle ne réponde pas aux défis lancés aujourd’hui à l’agriculture française, c’est certain. Mais, face aux grands aléas climatiques et à l’émergence de nouveaux pays producteurs, de blé notamment, c’est l’extrême volatilité des cours qui est devenue le risque numéro un de notre «industrie» agricole. Pour la prémunir contre ce phénomène, il faudrait un système d’aides contracycliques : l’idée consiste à mettre en réserve des fonds lorsque les cours sont hauts pour les débloquer lorsqu’ils baissent. Pragmatiques à leur habitude, c’est ce que font les Américains. La France doit se lancer dans ce combat pour une politique agricole commune plus protectrice de ses intérêts avec plus de conviction. L’europhobie, dans ce contexte n’est certainement pas la solution. Faire croire que l’on peut sacrifier la PAC sur l’autel du populisme, c’est mentir à la terre.
Une politique de croissance pour les territoires.
L’agriculture française ne peut se résoudre à un avenir dans lequel ses fins de mois dépendraient des subventions de l’Europe. Les négociations tarifaires très difficiles menées avec la grande distribution constituent un autre écueil. Elles ne montrent pas seulement la nécessité pour nos producteurs de s’organiser plus encore en structures de type coopératif afin de contrôler eux-mêmes la transformation et la commercialisation de leurs produits, elles traduisent aussi la limitation, en valeur comme en volume, du marché national. Les territoires ruraux sont les oubliés de la République et leur renouveau passe, entre autre, par celui de notre agriculture, mais surtout par une nouvelle relation des Départements et des Régions avec l’Etat. Cette double nécessité est prise en compte par François Fillon, à la fois dans les douze priorités qu’il a arrêtées pour soutenir les agriculteurs mais aussi dans son approche de la France des territoires. Ainsi les Départements concluront un « pacte de territoire » qui définira leurs relations avec l'Etat, dans un esprit partenarial et dans le respect des principes de liberté et de responsabilité. Parce qu’ils sont la collectivité par excellence de la solidarité et de la proximité, ils seront les principaux leviers pour lutter plus efficacement contre les inégalités territoriales, les déserts médicaux et la fracture numérique, ils pourront redonner de l'espérance aux territoires ruraux qui se sentent abandonnés et pourront mieux accompagner les agriculteurs et les éleveurs qui en sont l'âme vivante. C’est pour cette raison que 46 présidents de département de la droite et du centre soutiennent le projet de François Fillon. Près d’un sur deux !
Par son ancrage sarthois, François Fillon connait bien les problèmes du monde rural.
Depuis près de quatre ans, il a sillonné le pays à la rencontre des Français de la France périphérique. Ses propositions sont le fruit de tous ces échanges avec le terrain. Elles sont en prises directes avec la réalité et les besoins. Il est convaincu de la nécessité d’une nouvelle croissance plus équilibrée entre les métropoles et les territoires ruraux, oubliés de la mondialisation.
LES 12 PRIORITES de FRANCOIS FILLON POUR LE MONDE AGRICOLE :
Faire de la déduction pour aléas un «compte épargne aléas climatiques et économiques» alimenté librement pendant les années de bonne récolte, utilisable en cas de pertes d’exploitation, et très simple d’emploi
Encadrer par la loi la négociation des contrats, pour que la négociation entre les producteurs et les industriels rééquilibre la négociation entre les industriels et les distributeurs
Fonder une PAC 2020 basée sur la gestion des risques et sur le soutien à l’investissement, en ne s’interdisant aucun mode d’intervention et en maintenant à l’Euro près le budget actuel
Réformer le droit de la concurrence et appliquer systématiquement la préférence communautaire pour que l’Europe défende les agriculteurs européens
Soutenir les circuits directs de vente du producteur au consommateur en mettant en place un crédit d’impôt et des prêts d’honneur «circuits directs agricoles» sans intérêts ni garantie
Simplifier drastiquement le droit des entreprises agricoles pour laisser les agriculteurs choisir librement la forme juridique de leur entreprise
Instaurer un sursis d’imposition lors de la transmission de la PME aux descendants
Donner toute liberté aux agriculteurs de se regrouper en organisations de producteurs de taille significative, avec des démarches simples, pour mieux défendre leurs marges
Rendre obligatoire l’évaluation, par une étude d’impact, des conséquences de toute décision publique impactant le monde agricole, incluant les décisions de politique sanitaire et environnementale
Relancer des programmes de recherche et d’innovation pour l’agriculture de demain, notamment ceux concernant la génétique et l’agriculture 3.0.
Faire de chaque agriculteur un “paysan-chercheur” en profitant des avantages du “crédit impôt recherche” notamment sur le sujet des pratiques agricoles
Mettre en œuvre un programme national spécifique consacré à la montagne, en redonnant à l’Etat les crédits du Fonds européen agricole pour le développement rural pour l’indemnité compensatoire du handicap naturel .
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