HISTOIRE
C’EST UNE CHOSE ETRANGE A LA FIN QUE CETTE EPOQUE !
C’EST DIMANCHE, ON SE DETEND !

LA GRECE A L’EPREUVE DU POPULISME

Tsipras

La Grèce paie le prix fort pour avoir choisi Syriza. Le PIB a reculé de 7 points et elle est paralysée par les contraintes imposées par ses créanciers en raison de réformes attendues qui tardent à se réaliser. Où est passé la « superbe » de celui qui annonçait un matin de janvier 2015 « il en sera fini de l’humiliation nationale. Nous mettrons un terme aux ordres venus de l’étranger ! » Eloquence et promesses intenables se sont fracassées contre la réalité. Un an après on cherche vainement les effets du « miracle » attendu.  L’austérité sévit plus que jamais, Alexis Tsipras et sa gauche radicale ont dramatiquement échoué. Ils voulaient imposer à l’Europe un autre modèle économique, c’est l’Europe qui continue de dicter sa loi, et il ne faut pas que les Grecs se plaignent, parce que sans elle le pays se serait complètement effondré. 

Le Populisme, ça ne marche pas.

On n’entend plus Marine Le Pen louer le gouvernement d’Athènes.  Et pour cause, il a fait perdre à son pays un temps précieux. Alors que la Grèce était en train de sortir de l’ornière fin 2014, l’économie affichait une croissance de 1,3% et on attendait 2,9% pour 2015. Aujourd’hui elle est toujours en récession. L’économie vit en quasi autarcie avec un contrôle des capitaux toujours en vigueur. Les 55 milliards d’euros qui ont fui ailleurs ne sont pas revenus, obligeant les banques à une nouvelle recapitalisation. Il faut dire que les réformes imposées ont un impact récessif, alors même qu’elles ne vont pas assez loin, comme celle des retraites. Conséquence : à Athènes les manifestations ont repris : agriculteurs, avocats, entrepreneurs sont dans la rue pour protester contre les réformes. 

Tsipras n’a même pas changé les habitudes.

Le népotisme demeure, sauf qu’il bénéficie maintenant aux proches du nouveau pouvoir. De quoi alimenter une grogne croissante. La dette atteint 187,8% du PIB et le pays est à nouveau menacé par la faillite. « Tsipras-du-vent », dont la popularité était restée longtemps intacte suscite désormais déception et colère. Incapable de rigueur, maniant le double langage, il est contraint, à chaque bras de fer, de rendre les armes. Le cynisme a remplacé l’habileté tactique qui lui avait permis d’obtenir un « oui » au referendum du 5 juillet dernier. L’heure du reniement est venue. Il a bien été obligé de demander un plan d’aide puisqu’il ne pouvait pas changer l’Europe, faute d’être suivi d’aucun partenaire. Il a bien remporté de nouvelles élections mais au prix d’une scission de son parti, avec son aile gauche qu’il retrouve aujourd’hui dans les opposants. Combien de temps pourra-t-il tenir le rôle de Sisyphe avant d’être écrasé par le rocher des réalités ? Le pays va droit dans le gouffre.

La Grèce est dans une impasse politique.

Le nouveau leader de la droite ne fera aucun cadeau à Tsipras et fera tout pour précipiter sa chute. Mais son projet politique ne peut que reprendre les mesures impopulaires du memorandum européen face à une société grecque qui subit de plein fouet les aléas politiques qu’elle a provoqués, et comme prise au piège, continue de résister aux mesures d’austérité. Où trouver les assises pour une reconstruction durable et acceptée par une majorité ?

Comme on le voit, la Grèce n’est pas sortie de l’auberge. Pour arranger les choses, elle est en première ligne de Schengen et faute de contrôle aux frontières, certains européens envisagent son exclusion provisoire… Une autre humiliation supplémentaire peut-être pas souhaitable !

Plus de pauvres encore plus pauvres, merci Alexis !

 

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