C’EST DIMANCHE, ON SE DETEND !
07 février 2016
Le vocabulaire politique fourmille d’expressions venues des profondeurs de notre histoire. Je vous propose d’en passer quelques-unes en revue au gré de l’actualité, et comme l’Histoire est plutôt malmenée, ce sera l’occasion de rafraîchir quelques mémoires ou tout simplement d’instruire.
« ENTRER EN LICE »
Le monde politique bruit à droite comme à gauche à propos des primaires que l’on organise pour sélectionner les « hérauts » qui auront le privilège de porter les couleurs de leur camp pour la compétition présidentielle. Occupons-nous du cas de la droite et du centre, puisqu’à gauche on est empêtré dans des querelles de principe. Les prétendants sont nombreux, bien que tous n’aient pas encore fait connaître leur décision de participer. Tous ne sont pas encore « entrés en lice » !
Entrer en lice : l’expression vient du Moyen Age. Les Lices ont d’abord désigné les fortifications en bois qui ceinturaient les premiers châteaux forts. Ensuite, ces mêmes palissades ont servi à entourer les champs dans lesquels on organisait les tournois. Ils apparaissent au XIIème siècle et sont des reproductions codifiées des batailles qui permettent aux jeunes chevaliers de montrer leur savoir- faire et aux princes de renforcer leur vassalité. Le combat oppose d’abord des groupes de cavaliers armés de lances qui s’attaquent frontalement en se jetant les uns sur les autres. A partir du XIIIème siècle, le tournoi devient individuel pour permettre à l’aristocratie chevaleresque de se distinguer. C’est alors que la « joute » apparaît. Les « lices » deviennent une palissade séparant chacun des concurrents et forçant les chevaux à se faire face. L’enjeu est de désarçonner son adversaire par la puissance de la lance, face à un public friand du spectacle. Le tournoi devient une fête où le seigneur du lieu doit briller. Entrer en lice, c’est donc aborder le combat, en entrant dans l’espace où il se livre.
Aujourd’hui, l’expression a perduré : c’est s’engager dans une joute symbolique, un concours, une élection, un débat, une compétition… Les concurrents ainsi en lice se préparent à l’affrontement, à l’image des chevaliers des tournois.
Contrairement à la demande de Nicolas SARKOZY, aucun député de la droite et du centre n'a voté le projet de révision de la Constitution hier mercredi 10 février. Décalage avec la volonté des Français et petits jeux politiques navrants. HOLLANDE trouvera des excuses.... Les Français sont déçus car ils vivent l'insécurité au quotidien pas comme nos élus (par le peuple) surprotégés à l'Assemblée Nationale. SARKOSY est pragmatique, lui......
Rédigé par : Richard VIAU | 11 février 2016 à 10:01