HISTOIRE
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2016 : ETAT DES LIEUX (5) - L'ECONOMIE MONDIALE

Tintin Bonne annee neige

 

QUAND LA CHINE ETERNUE…

… C’est l’économie mondiale qui s’enrhume !

Le ralentissement chinois.

L’effondrement des bourses chinoises a provoqué une belle panique en ce début d’année : mouvements en tous sens des monnaies, forte volatilité des capitaux, cris d’alarme sur l’économie mondiale et annonce d’une nouvelle crise plus violente que celle de 2008… On a constaté comme effet une chute de tous les indices boursiers. Il faut dire que les Chinois nous ont raconté un conte merveilleux pendant 10 ans, celui d'une croissance à 10% alimentée par des exportations et celle de réserves de change énormes qui leur permettraient de s'acheter une partie du monde. En fait, cette croissance était gonflée par des surinvestissements bidons et des dettes colossales. Ils nous racontent maintenant une nouvelle histoire : c'est la transition d’une économie d'exportations et de surinvestissements publics vers une économie de consommation interne à rythme de développement moins rapide, avec l'émergence d'une classe moyenne. Seulement voilà, on ne change pas de modèle sans période d’adaptation. Le changement prend du temps, car il passe par une transition longue et difficile et cela fait bien sept ans que la Chine a pris ce chemin.  La durée de cette période de transition finit par inquiéter. Mais le ralentissement économique de la Chine n’est pas une nouveauté. Pour se relancer, elle va devoir, comme l'ont fait le Japon et l'Europe, laisser filer sa monnaie. La chute boursière n’est qu’un épiphénomène. En fait, elle est surtout due à la libéralisation décidée par le gouvernement chinois qui redonne la possibilité aux investisseurs de vendre librement leurs actions après des mois de contraintes. Quant à l’impact du ralentissement chinois sur la croissance mondiale, il a déjà eu lieu, il ne fait que continuer.

La croissance mondiale sera molle de toute façon.

Le vrai problème de la croissance mondiale date de 2008. La démographie, le poids des dettes et le développement de la technologie, viennent se surajouter au ralentissement chinois  si bien que nous entrons dans un monde d'inflation nulle et de croissance molle durable. Certains décrivent ça comme les effets de la transition vers la nouvelle économie. Celle-ci a déjà fait plonger les matières premières et les marchés émergents. Donc il ne faudra pas compter sur les « BRICS » sauf peut-être l’Inde, pour relancer l’activité. C’est facile à comprendre quand l’un des plus gros consommateurs d’énergie et de matières premières, la Chine, divise par deux ou par trois son taux de croissance. Et forcément tous les autres marchés sont impactés. Il suffit de voir comment le cours actuel du prix du pétrole met en difficulté l’économie de tous les pays producteurs qu’ils soient du golfe persique, russe ou américains du Nord ou du sud. D’autre part, en période de déflation et de croissance lente, la valeur des actifs monte rarement. Or la bourse américaine a triplé depuis 2009 : l’ajustement interviendra à un moment ou un autre, forcément. Une nouvelle secousse est inévitable. Ce qu’on appelle crise est en fait le passage à une nouvelle économie, et l’histoire nous enseigne que cela se fait toujours avec des à-coups et avec une volatilité qui restera forte sur les marchés. Le problème est aggravé par l’incapacité qu’ont certains pays à retrouver un rythme de développement dynamique : le Japon est un bon exemple d’économie plombée par le vieillissement de la population. Il est incapable de se relancer.

Et la France risque le coup de froid.

Christine Lagarde nous a avertis. Il n’y aura pas grand-chose à attendre de la croissance mondiale en 2016. La France va devoir affronter l’année plus faible que jamais. Elle n’a pas mis à profit la conjoncture très favorable constituée par « l’alignement des planètes » pour réduire ses handicaps financiers et se réformer. Les taux bas masquent le poids préoccupant de ses dépenses publiques.  Ils rendent la dette potentiellement explosive en cas de retournement de tendance. Le baril peu cher entretient l’illusion d’une restauration des marges des entreprises et d’une augmentation du pouvoir d’achat des ménages, quand la bataille de la compétitivité est loin d’être gagnée. L’euro faible dope nos exportations, et encore, sans vraiment raviver l’investissement. Face à cet échec avéré, la parade est toute trouvée. Ce sera la faute à la Chine, aux pays émergents, à l’Europe, à la Réserve fédérale, aux attentats… et pour preuve de leur volontarisme, les guignols qui nous gouvernent  pourront bientôt proclamer un état d’urgence économique et social. Mais la vérité est ailleurs. Elle sort de la bouche du ministre de l’Economie : si la croissance ne se décrète pas, elle se prépare, s’entretient et « dépend d’abord de notre volonté ». On avait les Raffarinades, on a maintenant les « Macronneries », nouvelle version des vérités de la Palice ! Le gouvernement s’est trouvé un Tartuffe.

 

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