LES DEGATS, C’EST MAINTENANT !
19 septembre 2013
Et bonjour les dégâts !! Pour les impôts, ce n’est pas sur la touche « pause » qu’il faut appuyer, c’est sur la touche « reverse », et même si possible, « rembobinage rapide » !
Une catastrophe historique.
Le tableau économique est en effet catastrophique, même si tout est fait pour masquer la dégringolade des indicateurs économiques. Malgré les discours officiels, les dépenses publiques continuent de progresser (+0,5% au deuxième trimestre), la pression fiscale va s’aggraver, la compétitivité continuer à se dégrader, la profitabilité des entreprises encore s’affaiblir, les gains de productivité rester en berne et l’innovation en panne.
L’assommoir fiscal a contribué à faire disparaitre 80 000 PME, près de 300 usines et 400 000 emplois (120 000 depuis le début de l‘année 2013). Le désastre est tout entier contenu dans cette vérité : le choc fiscal de 2012 a augmenté les impôts et taxes de 47 milliards d’euros, portant les prélèvements à 46,5% du PIB et les recettes publiques à 53% du PIB. Enumérons les mesures : fiscalité confiscatoire sur le travail avec la taxe à 75%, sur l’épargne (58 à 62%) alors qu’elle provient de produits déjà taxés, sur le patrimoine avec l’augmentation de l’ISF à 1,5% entraînant une rentabilité négative du capital.
Le mal est aggravé par la concentration très forte des prélèvements additionnant des assiettes étroites et des taux excessifs. L’instabilité est encore aggravée, et elle annihile toute projection dans l’avenir des ménages comme des entreprises, bloquant tous les investissements.
Si la France était une île, ce ne serait pas réjouissant, mais au moins ne serions-nous pas confrontés à la compétition fiscale entre nations et à la dégradation sans précédents de l’attractivité de notre territoire (baisse de 25% du nombre des installations).
Un pouvoir autiste.
La multiplication des impôts et la hausse irréaliste de leurs taux ont asséché les flux économiques, gelé les stocks et abouti à l’instabilité des recettes ; ainsi l’ISF prive chaque année le trésor Public de 12 milliards d’euros de rentrées. Le choc fiscal enferme la France dans une croissance zéro et dans le chômage massif dont la première cause est contenue dans l’augmentation du coût du travail qui ruine toute compétitivité. La France a reculé au 23ème rang mondial quand l’Allemagne occupe la 4ème place.
Pire, l’enfer fiscal qui appauvrit l’ensemble des Français, des plus pauvres aux classes moyennes, encourage la fuite à l’étranger de plus de deux millions de nos compatriotes, sans parler des euros qui partent par valises entières. Pourtant le FMI, l’OCDE, la Commission européenne et même la Cour des Comptes ont recommandé de renoncer à toute hausse d’impôts. Peine perdue : ce sera la continuation de la purge en 2014 avec un prélèvement supplémentaire de 12 milliards dont 10 à la charge des ménages. Le poison de l’impôt n’aura plus ses antidotes que sont les niches fiscales, puisque c’est le nouveau champ d’action du gouvernement. En plus de la hausse de la TVA et des nouvelles cotisations pour financer les retraites, s’ajouteront forcément les « trouvailles » pour boucher les trous sans fond(s) de la santé et de la sécurité sociale : taxe poids lourd, forfait social, contribution climat-énergie…
La France recule dans tous les domaines.
La France ne progresse pas, elle recule. L’échec de la politique de François Hollande, s’il en a une, est patent. L’inversion de la courbe du chômage si elle a lieu, se fera à partir d’emplois aidés massifs et d’un bidouillage de la collecte des chiffres par l’Insee. Il n’en reste pas moins que le déficit public restera supérieur à 4% du PIB en 2013 et que l’objectif pour 2014 ne sera pas atteint non plus.
Le gouvernement préfère se bercer du retour de la croissance que quelques statistiques fragiles lui font espérer. La reprise se dessine en effet en Europe, mais timidement. Pour la France, la stagnation est de mise et ne justifie pas l’enthousiasme affiché au sommet de l’Etat. Avec un rythme de croissance deux fois moins élevé que celui de l’Allemagne, cinq fois moindre que celui du Royaume-Uni, la France se classera en 2013 sixième sur sept parmi les pays du G7, ne devançant que l’Italie.
Vivre d’illusion. C’est bien le spectacle que nous offre l’exécutif. Mais la réalité est toute autre. Un échec économique aussi cinglant, fait d’idéologie et de déni du réel, le condamne à une sanction politique violente, dont on ne peut qu’espérer qu’elle soit canalisée par des partis responsables.
Malheureusement, la constitution n’a pas prévu la possibilité de « reset » !
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